Auteur : Gabriella Hits : 3204
Lady Oscar > Romance > L'éveil aux sentiments >
Voilà c'était ma première fic je l'avais posté sur l'autre site et je me décide enfin à la mettre ici ^^



Partie 1

Le regard perdu dans le lointain, Oscar pensait à tout ce que représentait André pour elle. Elle ne savait pas comment nommer ce qu'elle ressentait. Etait-ce l'amour ? Il ne pouvait s’agir que de cela… Ce besoin incessant d'être aux côtés de l'être aimé, cette palpitation qui vous fait vibrer le coeur et qui embrase tout votre être.

" Pourquoi ne l'ai-je pas compris plutôt ? " pensait Oscar.

André, qui entrait dans la pièce, la ramena à la réalité. Son coeur fit tout un coup des bonds dans sa poitrine. Sans qu'elle s'y attende, le simple fait de voir André créait un émoi profond tout au fond de son être. Elle aimait cette sensation… Oui, elle l'aimait plus que sa propre vie. André, qui ne cessait de la regarder depuis son arrivée, ne savait que penser des émotions qui dansaient dans le saphir limpide des yeux de son amour.

"Est-ce moi qui crée cette vive émotion chez toi ? Puis-je vraiment le croire ? Oh ! Comme j’aimerais pouvoir y croire… Si tu savais mon amour comme je le voudrais " se disait-il intérieurement.

Comme à son habitude, il prit son mal en patience, attendant qu'Oscar se décide à lui adresser la parole. Il savait qu'elle parlerait le moment venu. Oscar se retourna et planta son regard dans les yeux vert émeraude de son ami d'enfance. Qu’elle aimait ce regard posé sur elle avec tendresse ! Mais elle n'avait jamais lu autre chose dans les yeux de son ami que de l'affection fraternelle. Pourrait-il un jour la considérer en tant que femme ? Le pourra-t-il un jour ?

Oscar prit la décision qu'elle ferait tout pour qu'il la reconnaisse comme une femme et seulement une femme.

- André ! dit oscar

- Oui ? Oscar, répondit l’homme.

- Ce soir, il y a un bal masqué à Versailles. Pourrais-tu t'y rendre un peu plus tôt. Je t'y rejoindrais plus tard. Cela ne t'ennuie pas ?

- Pas le moins du monde, Oscar ! Tu le sais bien, j'ai pour habitude de toujours faire ce que tu me demandes… Pourquoi en serait-il autrement aujourd'hui ? répondit-il avec un sourire charmeur qui ne manqua pas de provoquer de belles rougeurs sur les joues de son amie.

Il en fut très surpris mais heureux. Oscar avait changé depuis quelques temps et ces changements ne lui déplaisaient pas… bien au contraire ! André partit donc le premier au château, ne sachant pas ce qui l'attendait sur place. Comment aurait-il pu savoir ce qu'Oscar lui réservait ?

Après le départ d'André, Oscar appela grand-mère pour qu'elle l'aide à s'apprêter. C'était la première fois qu'elle allait se vêtir ainsi. Et qui plus est, il ne fallait surtout pas qu'on puisse reconnaître le colonel de la garde royale de Leurs Majestés.

- Oh Oscar, tu es magnifique avec cette robe d'odalisque et, coiffée ainsi, j'ai du mal à croire que ce soit bien toi, ma petite Oscar, s’exclama Grand-Mère en larmes.

- Merci, mais il ne faut pas que Père le sache ou je ne réponds plus de rien, dit Oscar en se fixant dans le miroir.

Elle avait bien du mal à se reconnaître ! Comment croire qu’elle était cette créature qu’elle contemplait ? Alors que son reflet s’était toujours plu à lui renvoyer l'image d'un jeune homme froid et glacial.
Mais il en était tout autrement… Oscar avait un cœur de femme et elle aimait un homme des plus merveilleux, si doux et si fort à la fois… Comment avait-elle pu rester aveugle durant dix huit ans ? Comment avait-elle pu rester sourde à ce qu'elle éprouvait pour son ami d'enfance ? Oscar prit son masque doré et partit pour Versailles.

La fête battait son plein et André attendait Oscar. Il ne prit pas conscience qu’il était l'un des jeunes hommes les plus regardés de la soirée.
Lorsque Oscar apparut, tout le monde s'immobilisa et il y eut un grand silence. L’assemblée s’interrogeait sur l’identité de cette sublime créature que personne n'avait vue jusqu'alors. Mais qui était-elle ?
Même André était intrigué et complètement sous le charme de cette déesse antique jaillie d'un rêve. Oui, d'un rêve… Car c'était bien de cela dont il s'agissait pour André… Pour lui, il n'existait qu'Oscar, elle seule… Alors comment cette femme pouvait-elle l'attirer ainsi ? Il ne pouvait en détacher son regard…

Oscar figée à l'entrée de la salle, était très mal à l'aise. Elle allait rebrousser chemin quand elle le vit. André la dévorait des yeux. Elle se sentait nue face à son regard qui la transperçait et pourtant cette sensation lui semblait la chose la plus normale qui soit. Elle se trouvait dans le regard de l'homme qu'elle aimait.

Lorsque la musique reprit, Oscar se dirigea à petits pas vers André et tandis que tous les regards convergeaient vers eux, l’homme se décida à s'avancer à son tour :

- Madame, m'accorderiez-vous cette valse ? Je vous en prie…

André était la galanterie incarnée. Il lui tendit une main qu'Oscar accepta sans dire un mot pour ne pas se trahir.

Ils valsèrent très longtemps l'un contre l'autre. Oscar était aux anges dans les bras d'André. Elle lui semblait vivre un rêve… Son cœur palpitait si fort qu'elle eut peur qu'il ne s'en aperçoive mais il n'en était rien.

La fin de la danse arriva et ils étaient arrivés maintenant près d’une fontaine. André ressentait une étrange impression fasse à cette elfe. Il avait la sensation de la connaître depuis toujours et pourtant il ne savait rien d'elle… Pas même son nom et cependant, il se sentait étrangement bien en sa compagnie et ses yeux saphirs… Les yeux d'Oscar…

"Non ! Cela ne se peut… ! Pourquoi Oscar serait-elle venue dans cette tenue ? Pourquoi ? " Pensait-il.

- Oscar, c'est bien toi ? Est-ce toi dans cette tenue ? Mais répond-moi ? demanda-t--il en la regardant en face et en lui tenant le bras.

- Qu'y a-t-il, André ? Tu sembles surpris de me voir… Je t'avais pourtant dit que je te rejoindrais, l'aurais-tu oublié, répondit-elle doucement

- Mais pourquoi... ? Oscar…

- C'est simple, je voulais que, pour une fois, tu me considères et que tu me voies comme un femme... Comme une femme que... tu... pourrais... aimer… Dis-moi André, aimes-tu une femme ? Je t'en prie… Dis-le moi… Je ne supporte pas ton silence, cria-t-elle tout en détournant son regard bleu azur noyé de larme.

- Oh Oscar! Je ne supporte pas de te voir pleurer ! Je t'en prie, sèche tes larmes, lui dit-il en la prenant dans ses bras.

Oscar ne fit rien pour le repousser, elle n'attendait qu'un geste tendre de lui.

- Oui, Oscar, j'aime... quelqu'un… Mais elle ne m'aime pas… enfin pas de la même manière que moi, elle me voie plus comme ... un ...frère...

- Oh André ! Tu es bien plus qu'un frère ! Tu es toute ma vie ! Je t'aime tellement ! Si tu savais à quel point je t'aime... André…

- Oh ! Est-ce vrai ? Tu m'aimes donc, Oscar ? Alors ces changements que je percevais ? C'était vraiment moi qui en étais la cause ? Moi aussi, je t'aime Oscar ! Mon amour, si tu savais comme je suis heureux que tu répondes à mes sentiments… Je n'aurais jamais cru cela possible !

Les yeux dans les yeux, ils scellèrent, de la meilleur façon qui soit, cette déclaration tant espérée, en un long baiser plein de passion et d'amour....

Ce simple contact eut pour effet de transporter Oscar et André à mille lieux de Versailles et de leur différence sociale. Après tout, qui pourrait se douter qu'André était un roturier, en ce soir de bal costumé ? Pour Oscar et André, Ce baiser parut durer une éternité, alors qu'il ne dura en fait que quelques instants. C'est Oscar qui rompit la première ce moment magique. Elle était à bout de souffle et son coeur s'était emballé dans sa poitrine sans qu'elle puisse y faire quoique se soit. Le regard plongé dans l'émeraude des yeux de son compagnon, Oscar essayait vainement de calmer son trouble intérieur. André fut le premier à reprendre la parole

- Oscar ...

Ce simple prénom, prononcé avec une infinie tendresse, suffit à ramener toute la fougue d'Oscar.

- André ! Oh ! André ! Je t'en prie… Dis-moi que je n'ai pas rêvé, ce baiser l'as-tu désiré autant que moi ?

Pour toute réponse, Oscar reçut la plus belle et la plus douce des promesses… Les lèvres, tout à leur bonheur, ils en oublièrent le bal et les courtisans. Il n’y avait plus qu'eux qui comptaient et ils voulaient rattraper le temps perdu.

Ils retournèrent donc à Jarjayes, non sans en avoir encore un peu profité de ces étreintes amoureuses qui signifiaient beaucoup pour nos deux amis... Une fois à l'écurie, ils se donnèrent un dernier baiser. Il ne fallait pas oublier que personne ne devait les voir ainsi ! Surtout Oscar vêtue comme une femme ! Cela ne devait pas se savoir... Du moins pour le moment... Qui sait ce qui se passera maintenant qu'ils s’étaient enfin trouvés...




La soirée se passa comme toutes les autres et pourtant pour Oscar et André, c'était une vraie torture de ne pas pouvoir s'embrasser… Etre dans les bras l'un de l'autre ou encore, pouvoir se dire tous ces mots doux de l’amour qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre.

Après avoir aidé grand-mère à débarrasser, André rejoignit Oscar dans son boudoir où, comme chaque soir, elle jouait du piano. Il lui apportait sa tasse de chocolat chaud. Il attendit donc qu'elle termine son morceau tout en la dévorant des yeux.

« Tu es tellement belle, mon amour » songeait-il.

Oscar quitta son piano et vint se mettre devant la fenêtre tout près d'André. Elle pouvait presque sentir son souffle sur son visage tant ils étaient proches. André, le regard dans le vague, finit par reporter son attention sur sa dulcinée. Il l’avait sentie se rapprocher de lui. Nullement besoin de mot pour se comprendre. Après tout, n'ont-ils pas grandi ensemble, côte à côte... ?

- André ? Qu’y a-t-il ? Tu es étrange depuis notre retour du bal.

- Ce n'est rien mon amour. Je me disais juste que je ne pourrais plus me passer de toi et qu'il va m'être difficile de faire comme s’il ne s'était rien passé entre nous. Maintenant que je t’ai, mon amour, j'ai peur de ce qui pourrait arriver si jamais on nous surprenait ! J'ai peur ! Tu comprends ? J'ai peur de te perdre… Peur que l'on nous sépare !

- André ! Ne parle pas ainsi… Je t'aime plus que ma propre vie et personne… Tu m'entends ? Personne ne pourra jamais nous séparer ! Je n'y survivrais pas…

Pour le rassurer, elle posa délicatement ses lèvres sur les siennes en un baiser fougueux et passionné. André ne se fit pas prier et fit pression pour que ce baiser soit plus profond, plus intense.

Oscar se dégagea de l'étreinte de son compagnon. Juste assez pour pouvoir le regarder dans les yeux et lui décocher son plus beau sourire, ce qui ne manqua pas de le faire fondre et de l'inciter à continuer afin de lui montrer tout l'amour qu'il éprouvait. Il s'empara une fois de plus de ces lèvres qu'il avait tant désirées et ses mains commencèrent à explorer le corps de sa bien aimée dans de lentes et douces caresses dans le dos, provoquant de légers frissons à Oscar...
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