La Grande et la Petite histoire de Bretagne
C'est en 1532 , à Vannes , que les accords d'union de la Bretagne à la France furent signés . Les Etats Bretons en attendaient beaucoup .La France ayant promis de conserver certaines particularités culturelles et linguistiques , mais l'avenir montra aux Bretons qu'ils avaient eu torts de lui faire confiance .
La Bretagne , longtemps ballotée d'un royaume à un autre , d'une rive à l'autre , faisait à présent allégeance à la France ...
A cette époque , ou seul les Nobles de Bretagne savaient parler Français , le peuple était partagé ...
Les plus vieux regrettaient leur attachement à la Grande-Bretagne , plus proche de leurs anciennes croyances celtiques et de leurs fabuleuses légendes ...
Les plus jeunes rêvaient , quant à eux , d'une Bretagne indépendante , libre ! Ils voulaient être libres et sans Roi ! Pourquoi faire allégeance à une famille royale plutôt qu'à une autre ? L'insouciance en tête , c'était la Révolution qu'ils souhaitaient ! Et puis ils avaient déjà leur propre langue , qui n'était ni le français ni l'anglais !
Le reste de la population changeait d'opinion au gré du vent ...ou plutôt au gré du climat :
Lorsque le gel et l'orage réduisaient à néant leurs récoltes ...lorsque la famine les guettait lors d'hivers trop rudes ...et que par conséquent , les impôts devenaient trop lourds ...ils se seraient voulus Anglais ou indépendants ...
Oui le peuple breton était fier de ses particularités , combattant pour les garder .
Quelques nobles ont voulu faire respecter ces accords .C'est ainsi qu'en 1718 , le Marquis de Pontcallec monta un complot pour la " défense des Libertés Bretonnes " . Il fut arrêté , jugé ...et décapité deux ans plus tard .
L'un de ses plus fidèles domestiques , Yann Lelouerec , voulut le faire s'évader , mais n'y parvint pas ...Il garda en mémoire le souvenir de cet homme , courageux , Breton jusqu'au bout des ongles , fier de l'être et de mourir pour ses valeurs .
C'est également dans cet état d'esprit qu'il éleva sa fille unique , Aline , qu'il avait eu malheureusement bien tard ... Nourrie aux légendes locales , elle n'avait appris à parler le français que vers l'âge de sept ans . La Triskèle autour du cou , en guise de médaille de bâptème , elle avait écouté les récits ( héroïques ! ) de son père dans ses tentatives de sauver son Marquis adoré ...
La Triskèle est cette sorte de croix formée de 3 branches ( symbolisants l'eau , la terre , le feu ) en spirale , et délimitées par un cercle . Ce cercle est comme une roue qui tourne , le temps qui passe , jusqu'à ce que ar Ankou ( la Mort , squelette à la robe sombre et en lambeaux , portant une faux ) vienne vous emporter ...la nuit venue , karrig an Ankou ( le char de la mort , gare à celui ou celle qui entend le grincement de ses roues ...) vous éloigne à jamais de ceux que vous aimez !
Bien des années passèrent , et un jour , le drame se produisit ...
Yann Lelouerec : JAMAIS !!!! JAMAIS tu m'entends ???
JAMAIS tu n'épouseras cet homme !!
Aline : PERE , il s'appelle JEAN !!!! ( = YANN en breton
mais leur ressemblance s'arrêtait là ...)
Yann : Il pourrait s'appeler Arthur que j'en aurai
rien à foutre !
Je ne veux pas de ça chez moi !!!
Aline : Jean Grandier est un homme bon , il saura
me rendre heureuse , et je l'aime même si...
Yann : NON ! NON ! et NON !!
PLUTOT BAISER LE CUL D'UN PORC que te
donner à un ...NORMAND !!!!
Le père d'Aline s'arrêta là ...devenu plus rouge qu'après avoir soufflé dans un biniou jusqu'à épuisement ! Il tomba à genou ; implorant Ankou de venir le chercher ( il n'attendrait pas la nuit ! ) le déshonneur et la trahison venaient de sa propre fille !!!!
Mais Yann se mit à réfléchir . Sa femme était morte l'année dernière ...et lui même se faisait vieux ! Valait-il mieux que sa fille demeure seule ou qu'elle épouse le seul homme qu'elle n'ait pas repousser ? ( car le vieux avait bien tenté de la marier ...mais aussi jolie qu'elle était , elle avait aussi le sale caractère ...hérité de son père ...)
C'est ainsi qu'Aline épousa Jean Grandier ...domestique de son état , ils partirent quelques semaines plus tard sur les terres de son maître ...en Normandie .
Quant à Yann , il mourrut soulagé et en paix , non sans avoir appris à aimer cet espèce de *** de **** NORMAND...et non sans avoir tenu dans ses bras son petit-fils , né deux ans après leur mariage ...et prénommé André ...
à suivre ...
( A noter que les mâles Grandier n'ont pas de chance ...ils tombent toujours sur des amours impossibles ....! ) KENAVO ! |