Chapitre 1 : le réveil
07:00
On était au matin du 19 août 1768 , dehors , les oiseaux entamaient leur douce mélodie.La lumière pénétrait dans la chambre du jeune homme endormi , les cheveux bruns éparpillés sur l'oreiller , les poings fermés comme ceux d'un nouveau-né...un matin comme les autres ? peut-être pas , car aujourd'hui , André Grandier avait 14 ans ...
Des bruits de pas dans le couloir , des chuchottements et des fou-rires contenus , et soudain ...l'ouragan :
Oscar&Grand-mère ( en choeur ) :
DEBOUT FAINEANT !!!!! C'est l'heure !!!!
Oscar : Tu ne croyais tout de même pas qu'on allait t'octroyer une grâce matinée sous prétexte que c'est ton anniversaire???
GM : Dépêches-toi...Tout le monde t'attend en bas pour te donner tes cadeaux !
André , qui bien sûr , était tombé du lit , se redressa aussi sec et recula jusqu'à l'armoire.Que venait-il de se passer ?Que faisaient ces deux furies dans sa chambre de si bon matin ? Qu'avaient-elles dit ? ...Anniversaire...Cadeaux ...Bah oui , cette fois il y était ...le jour tant ...détesté était arrivé . La mine pâle et triste remplaça presque immédiatement la mine sereine qu'il avait alors que Morphée le berçait.
Grand-mère et Oscar le virent et comprirent aussitôt...regrettant presque de l'avoir réveillé de si bonne heure...Elles espéraient pourtant , chaque année , le voir sourire en ce jour d'anniversaire mais ...c'était encore râté .
Ce jour d'anniversaire tant redouté , en annonçait immanquablement un autre...celui de la mort de sa mère...En effet, c'est moins de 3 semaines après qu'il avait eu 6 ans , que sa mère était décédée de maladie ...une pneumonie l'avait emportée , par manque de nourriture et de médicaments ...d'argent pour faire venir le médecin...
Dès lors , son anniversaire n'était que mensonge , comédie jouée devant grand-mère , fausse joie devant Oscar et ses parents mais véritables larmes (de joie ou de tristesse ? ) lorsqu'il soufflait ses bougies ...car son voeu le plus cher ne se réaliserait jamais...sauf lorsque lui-même rejoindrait ses parents au Paradis ...
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Note : dans mon imaginaire , la mère d'André a succombé à la maladie , 2 ans à peine après que son mari soit mort dans l'incendie de l'écurie dont il avait la charge en Normandie ...
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André n'en voulait pas à Grand-mère et Oscar...pourtant depuis le temps elles auraient pu comprendre et le laisser passer cette journéee comme toutes les autres , sans y faire la moindre allusion !
Oscar et GM l'avaient enfin laisser seul . C'est sans se presser qu'il s'était débarbouillé , habillé , coiffé , prenant même le temps de refaire son lit .
07:45 ...la journée allait être longue ...très longue...
André était prêt .Il se mit alors à fixer la fenêtre . Qu'il avait hâte d'être à ce soir . Lorsque la nuit serait enfin tombée , il pourrait regarder les étoiles et repenser à ce que sa tendre mère lui disait ; lorsqu'elle lui parlait du < départ > de son père :
Une porte qui se ferme sur Terre , c'est une fenêtre qui s'ouvre dans le Ciel ... |