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Nemesis
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Lady Oscar
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Humour
> Malentendu >
1. Malentendu
2. Faut pas s'faire du boudin, voyons !
3. Un amour de planche. Rondelles de sentiments
4. Eplucher pour réussir à deviner... impossible
5. Tout ça coule à pic... Ebullition
6. De peur de se retrouver sur la paille...
7. Va voir dans le tas de foin si j'y suis !
8. L'humidité qui suinte dans les fondations
9. Psychologie des personnages dans la cristallisation de l'eau
Non, il n'allait pas du tout être élogieux, le mot qui d'une seconde à l'autre, lui échapperait des lèvres. Mais alors pas du tout. Le moins que l'on pourrait dire par la suite, c'est qu'il n'avait certainement pas fait preuve de finesse et de distinction dans cette situation certes...
"EMMERDANTE !" Hurla André, les larmes d'exaspération pointant au coin de ses yeux. Se levant d'un bond, il envoya choir avec précision son bric à brac d'ustensiles de réparations en tout genre, et regardant avec fureur l'étendue des dégâts, il se prit à éprouver l'envie de trucider l'humanité presque entière. Evidemment, ça n'arrangea rien à la sobriété de son langage.
"FOUTREDIEU, POURQUOI C'EST TOUJOURS À MOI QUE CA ARRIVE CE GENRE DE TUILES ?"
A l'entendre ainsi blasphémer, Pétronille de la RocheVerte s'écarta prudemment. Son sixième sens d'équidé l'avertissait qu'à ce rythme, André ne tarderait pas à envoyer valdinguer le premier seau venu et qu'une fois de plus il s'en irait ensuite chouiner dans sa crinière. Or c'était bien gentil de lui confier toutes ses peines, mais la jolie jument commençait à en avoir assez de servir de mouchoir 100% en poil naturel. D'accord il était fort mignon son jeune maître, avec ses cheveux noirs qui tombaient en mèches soyeuses sur les courbes solides de ses épaules masculines, mais c'était tout de même pas une raison pour se mettre dans des états pareils !
André, les mains sur les hanches, regarda autour de lui. Il cherchait un miracle, et se demandait où donc on avait bien pu le ranger. Mais l'atelier jouxtant les écuries contenait milles et une cachettes, autant chercher une perle dans la chambre d'Oscar. Le miracle ne se trouvait pas là, quoi que le jeune homme espéra. Pourtant qu'il le désirait cet événement heureux qui pouvait encore lui sauver la mise et lui éviter la honte d'Oscar et la sienne en passant !
"Misère, misère... Qu'est-ce que je vais faire désormais ? Le déshonneur va être total, et par ma maladresse je vais attirer sur ma tête la meilleure déconfiture que je n'ai encore jamais eu. Oscar, bon sang, si jamais je te dis quoi que ce soit, jamais, oh non jamais tu ne me croiras, tu pensera que je me moque de toi, pire, que je suis le dernier des imbéciles. Mais pourtant Oscar, si tu savais combien la situation est devenue pénible et combien je souffre présentement ! S'il n'y avait que la douleur physique, Oscar, ça ne serait pas grave, mais là, les conséquences sont devenues catastrophiques. Mon Dieu, qu'est-ce que je vais faire maintenant ? Evidemment je n'ai pas d'argent, je ne suis pas noble et héritier d'une famille aisée, mais tout de même ça ne devrait pas être un obstacle comme cela ! Oh Oscar et tous les autres Anges de l'univers, venez moi en aide, pour une fois je vous en prie ! Je vais devenir fou, Oscar !"
Là. Elle était là cette traîtresse ! Enfin, après des jours et des jours de traque acharnée, on avait réussit à la piéger. La paix et l'harmonie allaient enfin faire leur retour à la demeure des Jarjayes, et l'on pourrait à nouveau goûter aux délices de Grand-Mère sans constater avec désarrois que quelqu'un était déjà passé avant dans son assiette à dessert.
Elle se tenait tremblante, sans doute à moitié morte de peur devant le chasseur terrible qui se dressait devant elle, vêtu tout de noir, les bottes boueuses et la cravache encore à la main, la fixant du haut de sa stature droite comme une immense colonne de marbre. Marbre blanc d'ailleurs, au vue de la couleur de la peau que l'on pouvait admirer dans l'échancrure de sa chemise et sur son visage d'une beauté incomparable. Mais la prisonnière ne prit pas la peine de contempler la grâce de son persécuteur et recula encore un peu contre le mur, ses muscles manquant de se dérober sous elle.
"Alors, on fait moins la maligne maintenant ?! Je t'ai enfin coincé et crois moi, tu risque bien d'en voir de toutes les couleurs ! Ma patience a eu des limites !" Et se penchant sur elle, le chasseur l'attrapa sans ménagement entre ses mains et la scruta pensivement. Un petit couinement craintif s'échappa de la prisonnière clairement terrifiée.
"Oui, oui c'est ça, tu es bien mignonne et sans aucun doute toute innocente. Mais tu m'as cherché et tu as joué avec mes nerfs, maintenant que je te tiens, crois moi que je ne te laisserais pas m'échapper à nouveau ! Ah ça tu peux toujours rêver !"
La pauvrette se débattue comme elle put, mais le jeune homme la tenait fermement entre ses mains et l'emporta avec lui près de la table. Un couteau était posé sur le plan de travail. A sa vue, la prisonnière se mit à crier de toutes ses forces, se démenant comme elle le pouvait dans l'étreinte qui l'enserrait à l'étouffer. Le chasseur eut un rire moqueur et ne sembla pas impressionné quand elle tenta de le mordre.
"Pff, tu crois que j'en ai pas vu des pires que toi ? Si tu pense que c'est avec des dents pareilles que tu vas me faire peur, hé bien ! Tu n'as pas côtoyé beaucoup d'hommes dis donc !"
André essuya d'un geste rageur les larmes qui s'échappaient encore de ses yeux verts comme la chlorophylle. Aucun miracle tombé du ciel n'avait résolu son problème et c'est le coeur lourd qu'il se dirigea vers la cuisine. Bon sang que la vie était injuste, et qu'elle se riait de ses pantins, les humains. André se sentait abattu, et sentit qu'avec un rythme d'existence pareil, il n'allait plus faire long feu. C'était terrible de penser cela à vingt et un an, mais trop de tourment, hé bien cela faisait trop de tourment !
C'est arrivé à cet endroit de ses pensées que le jeune homme perçu soudain des cris terribles provenir de la cuisine. C'était horriblement strident et plein d'une souffrance évidente.
N'écoutant que son coeur, André se précipita sur les lieux du crime. Et resta stupéfait devant le tableau qui s'offrait à ses yeux.
"OSCAR ! Qu'est-ce que tu fais donc ??"
La jeune femme releva la tête avec un sourire triomphant.
"Je l'ai ENFIN attrapé ! Tu te rends compte André ! Depuis neuf jours que j'essaye de la piéger ! C'est Grand-Mère qui va être ravie !
-Oscar, noooooooooooon ! Lâche-là, tout de suite ! Tu es en train de lui faire mal ! Laisse là je t'en prie !"
Oscar regarda son ami d'enfance avec étonnement.
"Bah qu'est-ce qui t'arrive André ? Après tous les repas qu'elle nous a saboté, et tous les hurlements qu'elle a arraché à Grand-Mère, il faudrait que je laisse courir à nouveau cette petite impertinente ?"
André était devenu tout pâle.
"Peu importe, mets la à la porte, ce que tu veux, mais je t'en prie ! LACHE LA !
-Attends, je ne comprends pas André, explique-moi ce que...
-LACHE LA OSCAR ! ELLE SOUFFRE !"
Oscar mit un certain temps à comprendre que, tout comme ça victime, André faisait le lien entre sa proie et le couteau que Grand-Mère avait laissé sur la table, pensant qu'Oscar allait s'en servir comme instrument de torture. Elle aurait pu en rire si le teint devenu livide de son ami ne l'avait poussé à reprendre son sérieux.
"Bon soit. Je lui offre la liberté. Mais qu'elle ne s'avise pas de remettre les pieds ici ! Jamais ! Sinon je serais sans pitié !"
Et joignant le geste à la parole, Oscar ouvrit la porte de service, fit quelques pas dans la cour et relâcha enfin la malheureuse qui s'en fut sans demander son reste. Revenant d'un pas ferme dans l'office, Oscar se planta sous le nez tremblant d'André et le regardant avec attention, lui posa cette question terrible qui fit trembler les murs de la demeure :
"André, depuis quand te mets tu dans des états pareils pour une souris ? Tu n'es pas très bien en ce moment. Qu'as-tu ?"
On en était au summum des ennuis. Le jeune homme se demanda où allait s'arrêter la chute en enfer qu'il avait amorcé des années de cela. Si Oscar remarquait ses troubles à présent, sa fin était définitivement proche. Et encore. S'il en venait à avouer le fond de ses tourments, s'il venait à lui avouer ce qui l'avait rendu furieux cette après-midi, cette auguste fin ne serait plus qu'une question d'heure.
Il cauchemardait.
Euuuuh A suivre ? Eventuellement.. si ça vous tente uniquement ! Ce chapitre est un peu test, je m'essaye à un autre genre que le glauque et le sensuel romantique... Donc je n'ai aucune idée vis à vis de la qualité de ce commencement. A vous de me dire !
Némésis
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