Chapitre
1 : Nuit d'été...

C'était
encore une de ces nombreuses nuits étouffantes de juillet...
Cependant, la petite ville était déserte et le calme y
régnait depuis plusieurs heures déjà. Les
habitants s'étaient tous assoupis par la chaleur ennivrante de
l'été et dormaient, tous plus ou moins paisiblement,
dans leur lit ou allongés encore sur le sofa du salon, la
télévision débitant des flots de paroles,
inlassablement. Tous, peut être pas puisqu'on pouvait
apercevoir si l'on se balladait dans la rue, une fine silhouette qui
regardait les heures filer lentement par la fenêtre, attendant
le jour avec ennui. Un rideau de mèches blondes cachaient en
partie son visage à la teinte légèrement bronzée
dut à l'exposition au soleil des derniers jours... la jeune
fille resta encore un moment en suspend devant les rayons de la lune
puis elle finit par grimper de nouveau sur son lit tout en se
laissant tomber lourdement sur l'oreiller. Si tout le quartier
pouvait supporter la chaleur habituelle de l'été,
Bridget, elle, en était incapable. Elle avait toujours cette
sensation de ne pouvoir respirer et de manquer d'air constamment et
elle devenait vite prise de panique, qui la faisait généralement
suffoquer. Elle passait donc ses journées enfermées
dans cette chambre, à ne rien faire. Il lui arrivait de mettre
quelques pas au dehors pour entretenir sa mine mais rien n'y faisait,
elle détestait ce manque d'oxygène qui l'empêchait
de vivre pleinement de ses vacances qui n'allaient pas tarder à
se terminer même si il lui restait encore un mois de répit.

Au
premier abord, Bridget était tout ce que l'on pouvait trouver
de normal. Une simple adolescente comme les autres. C'était
une jeune fille de 15 ans, plutôt élancée et
assez grande. Elle avait de longs cheveux blonds mais il y avait tout
de même une unique mêche violette qui logeait sur son
crâne avec le reste de sa tignasse, mèche qu'elle
affectionnait tout particulièrement. Comme toutes les jeune
filles de son âge, elle aimait sortir et s'amuser même si
elle était quelqu'un de solitaire mais néenmoins
dépendante des autres. Seulement voilà, Bridget était
une sorcière et pas une de celles que l'on rencontre dans les
contes et qui ont de grosses verrues sur le nez, non, une vrai
sorcière qui pratiquait la magie depuis plusieurs années
déjà. Du moins, c'était la version de ses
proches puisqu'elle avait connu un blanc de quatre ans où elle
avait oublié tout ce qu'elle avait put vivre ou apprendre...
Cette amnésie la frustrait beaucoup mais on lui avait dit,
qu'avec le temps, tout finirait par lui revenir en mémoire.
Elle restait scepthique de ce côté là mais elle
ne pouvait rien faire de plus. Mais encore s'il n'y avait eu que
cela. Voilà qu'à présent, ses parents lui
annoncaient qu'elle allait entrer dans une école de
sorcellerie! Elle était consciente de sa situation mais elle
croyait qu'elle était admise dans un de ses autres châteaux
qui étaient à proximité, en France. Mais non,
voilà que les paternels avaient tout bonnement décidés
de l'envoyer dans ce Poudlard, perdu au fin fond de l'écosse.
Plus l'échéance approchait, plus elle se sentait
nerveuse. Pas par rapport à la langue puisqu'elle parlait
l'anglais couramment mais elle n'avait jamais quitté la France
depuis sa naissance et elle n'avait surtout pas envie de partir loin
de son pays natal. Seulement, dès qu'elle avait aborder le
sujet, elle s'était faite sévèrement réprimandé
et au final, elle partait tout de même en Grande Bretagne.

Elle
ferma un instant les yeux avant de les réouvrir sur le cadran
du réveil qui affichait 3h30 du matin. Elle avait l'impression
que cela faisait des heures qu'elle était restée
accoudée au rebord de sa fenêtre alors qu'en réalité,
elle n'y avait logé qu'une bonne vingtaine de minutes
seulement. Elle poussa un profond soupir. Demain, ou plutôt
dans quelques heures, elle allait prendre un avion plein à
craquer de moldus gloussant comme des pies et applaudissant bêtement
lorsque les roues de l'appareil effleureraient enfin le sol
écossais... Elle avait plus envie de s'enffoncer dans ces
horribles draps a fleurs alors qu'il faisait un temps a faire tomber
les mouches plutôt que de quitter sa chère France natale
qu'elle aimait tant... Elle se demandait encore pourquoi ses parents
avaient decidés de l'exiler et quand elle leur avait soumis la
question, elle n'avait tout simplement pas eu droit à une
reponse. Depuis quelques temps, ils semblaient si froids avec elle
alors que jusqu'à présent, ils s'étaient
toujours montrés affectueux envers leur fille, ce qui à
son avis était une réaction tout a fait normale étant
donné le fait qu'elle était leur progéniture...
Il fallait dire qu'elle était restée dans le coma
pendant quatre ans, ce qui n'arrangeait pas vraiment les choses, mais
tout de même, cela lui semblait mystérieux.. Etrange ou
non, de toute façon, elle n'allait pas pouvoir éclaircir
ces sombres pensées puisque bientôt, elle serait à
des kilomètres et des kilomètres de chez elle. A
présent, il était inutile de songer à retrouver
le sommeil, même si elle le savait depuis qu'elle avait tenté
de fermer les paupières quelques heures plu tôts.
Parfois, elle se demandait si elle agissait vraiment avec logique car
après tout, ce temps perdu à penser bêtement
qu'elle pourrait dormir, elle aurait pu le depenser en agissant
utilement. Mais voilà, Bridget réfléchissait
rarement avant d'agir ce qui lui avait valu plusieurs fois des ennuis
mais maintenant, elle s'en fichait. Elle passa ses mains sur ses yeux
puis elle les fit remonter sur ses cheveux avant d'enfin se redresser
pour réfléchir plus convenablement. Ses valises
n'étaient toujours pas faites; elle s'était sans doute
imaginée qu si elle ne changeait pas ses habitudes, tout
resterait tel quel, mais maintenant que le départ approchait,
elle en doutait fortement.

Elle
se leva mollement puis elle posa une malette sur son lit puis elle
commença à ouvrir son armoire pour y récupérer
ses vêtements. Tee-shirts, shorts, pantalons, chemisiers,
robes, tenues de sorcière... tout y passa. Ensuite elle
descendit en catimini les escaliers de la maison pour prendre
pantoufles et chaussures de villes qu'elle fourragea tant de bien que
de mal dans les espaces vides. Elle fit en revue tout ses accessoires
et là aussi elle combla les quelques derniers trous. Elle prit
son sac de voyage et dedans elle mit ses effets plus personnels de
peur qu'ils soient endommagés dans l'énorme valise.
Tout ce ramdam silenieux lui prit deux bonnes heures environ et le
soleil n'allait pas tarder à se lever... Bientôt ses
parents se leverait et déjeuneraient en hâte puisqu'ils
avaient plusieurs heures de routes à faire avant d'arriver
enfin à l'aréoport. Cette journée allait être
bien monotone. Profitant de ces derniers moments de silence, Bridget
décida de prendre son repas du matin avant tout le monde,
aussi, elle fit bientôt irruption dans la cuisine encore
sombre. Elle alluma la lumière qui remplit soudainement toute
la pièce puis elle se dirigea vers les placards pour se saisir
d'un bol qu'elle posa doucement sur la table avant d'aller chercher
ses céréales favorites. Elle s'empara d'une brique de
lait neuve dans le frigo puis elle revint s'assoir sur une chaise.
Même si elle était de "Sang pur" comme
disaient les sorciers, depuis plusieurs générations
déjà, ses parents l'avait habitué à agir
comme tout bon moldu qui se respecte. Elle n'avait donc sa baguette
sur que lorsqu'il lui arrivait de sortir. Elle avait toujours trouvé
que ses géniteurs avaient des idées bizarres, mais
parfois ils arrivaient tout de même à dépasser
les limites de l'étrange. Enfin, elle trempa sa cuillère
pendant plusieurs longues minutes avant d'enfin se résoudre a
se mettre une pleine cargaison dans sa bouche. Après plusieurs
mâchements cependant, elle crâcha tout le contenu dans
son bol tout en vociférant:

"Qu'est-ce
que c'est qu'çà? C'est vraiment infâme comme
truc!!!"

Elle
plongea le nez à l'interieur de la boîte puis elle
attrappa une feuille de céréale. Elle l'inspecta un
moment puis elle finit par la porter avec prudence à la
bouche. Malheureusement elle connu le même sort que ses
congénères: elle termina sa course dans la marre de
lait. Les dits corn flakes en question devaient être périmés
depuis deux ou trois mois déjà et ils étaient
aussi mou qu'un vieux chewing gum. Elle jeta avec dégout son
"repas" puis elle mangea finalement des gâteaux
secs... Elle aurait put se plaindre sur son sort mais elle n'en avait
même pas le courage tant elle était déconcertée
par les derniers événements. Au moment où elle
allait quitter la pièce, ses deux parents apparurent sur le
seuil, un sourire aux lèvres comme s'ils essayaient de masquer
quelque chose, cependant, elle ne releva pas. Elle échangea
quelques mots, "Bonjour, oui, les valises sont prêtes à
être jetées sans ménagement dans le coffre de la
voiture..." puis elle s'enferma dans la salle de bain où
elle passa un bon moment à se préparer. Elle enfila un
simple corsaire en jean et un jolie débardeur avec des
imprimés. Tenue typique des moldus qu'elle avait l'habitude de
porter pendant les vacances. Vacances qui étaient déjà
sur le point de toucher à sa fin... Les voyages de longues
durées réjouissaient certaines personnes mais Bridget,
elle, l'aurait sans doute mieux apprécié dans d'autres
conditions...

Bientôt,
son père entrait dans sa chambre pour récupérer
ses bagages pour les charger dans le grand taxi qu'ils avaient loué
pour l'occasion car même s'ils avaient adopté le mode de
vie des moldus, ils n'avaient pas de voiture et utilisait le
transplanage ou encore le porte-au-loin tout comme la poudre de
cheminette... Au moment du départ, la jeune fille entra à
pas de loup dans la chambre de son petit frère pour un dernier
baiser d'adieu avant plusieurs longs mois. Enfin, elle sortie à
l'extérieur et elle se retourna une ultime fois pour un autre
regard sur sa chère maison. Elle embrassa sa mère puis
elle claqua sa portière. Quelques minutes plus tard, le taxi
disparaîssait au tournant de la rue.

Chapitre
1 Fin