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Je ne savais pas trop où mettre cette fic, alors je l'ai mise dans évenement... Mais c'est un petit élixir d'amour, de désir, d'intrigues, et d'angoisse...voilà ! Je vous souhaite une bonne lecture.
Némésis

Chapitre 1 : Dans les coulisses de nos désirs


Des parfums flottaient dans l'air, épais et chauds. Les fenêtres avaient été recouvertes par des rideaux de velours rouges et seule la lumière des chandeliers éclairaient ces salons où papillonnaient des dizaines et des dizaines de fleurs de la cour. Tout le gratin de la noblesse s'y trouvait, à commencer par Marie-Antoinette et ses amis intimes. Pourtant, seuls les plus avertis auraient pu se douter de leur présence. Car ici, tout le monde était masqué, en toutes circonstances. Et aux habitués de la cour comme au plus obscur prince, on se croisait sans chercher nullement à se reconnaître. Ceux qui savaient le nom de leur proches étaient ceux venus ensembles et liés par les liens du quotidien... Aussi, la règle ici était simple.
Pas d'espionnage, pas d'autres trafics que ceux du plaisir... Des hommes aux perruques poudrées jouaient aux cartes, encouragés par les petits cris d'excitation des femmes glissées à leur côtés. Libres de faire ce qu'ils souhaitaient mais pas de dénonciation.

Un paradis de dépravés, auraient traduit les langues raisonnables, sans doute...

"Ahaha !! Très spirituel, vraiment !"
Victor de Girodelle, un verre de vin à la main, riait de bon coeur. Elisabeth d'Artenez lui faisait face, une main délicatement posée sur un médaillon d'argent.
"Ne te moques pas de moi, Ange de pacotille ! Je te dis que notre Reine semble très décidée à cette affaire ! Oscar de Jarjayes est une de ses personnes favorites à la cour ! Elle ne renoncera pas. C'est nous même qui lui avons appris à mettre à exécution ses désirs ! Alors comment peux tu prendre cela à la légère, petit plaisantin ?
-Comment je peux ? répéta Girodelle en posant son verre sur la table. Mais voyons ma chère, vous ne connaissez donc pas Oscar de Jarjayes ?! C'est un homme tout ce qu'il y a de plus droit et de plus sérieux... Je ne peux croire, s'esclaffa le Comte tout en quittant le sofa sur lequel il s'était avachi pour venir s'appuyer sur le siège de son interlocutrice, Je ne peux croire qu'un tel petit soldat aussi raisonnable, se laisse entraîner dans... cette folie !" Et tout en souriant avec ironie, le jeune homme passa sa main dans la nuque de la courtisane avant de la laisser déraper sur la gorge palpitante.
"Vraiment, tu crois cela Victor ? reprit la jeune femme avec mépris. Tu crois que notre reine ne parviendra pas à ses fins ? C'est mal la connaître ! Oscar de Jarjayes ne lui refuse rien. D'ailleurs, il ne le peut !
-Qui sait ce dont Oscar est capable, petite péronnelle ! souffla Girodelle, penché sur le cou d'Elisabeth, tel un vampire.
"Hé bien qui sait ce dont nous sommes capable ! répliqua Elisabeth. Ce jeune puceau ne résistera pas à l'appel de la folie, crois-moi, nous l'aurons !" Et repoussant la main du Comte, elle ouvrit d'un coup sec le médaillon que la reine lui avait confié. A l'intérieur, se trouvait un miniature représentant le beau visage du capitaine de la Garde Royale.
"Hé bien ! ricana Girodelle. Je veux voir cela ! Et de mes propres yeux de cristal... Mais je vous l'assure, vous rêvez un peu trop !
-Je ne rêve point, monsieur l'arrogant. Je me contente de t'exposer le nouveau désir de sa majesté, et que, personnellement j'approuve !
-Le désir de sa majesté... Vous l'approuvez... Et le mien, qu'en pensez vous ?" Et tout en murmurant ces mots, le jeune homme avait brusquement tiré sur le ruban qui retenait le corset plein de la jeune femme. Celle-ci lâcha le médaillon et se leva calmement, dans un bruit de perles et d'étoffe.
"J'en pense que tu ne devrais pas faire cela avant d'avoir bu plus de vin. déclara t'elle, ses yeux fardés lui jetant un regard voluptueux et brûlant.
Le diable que l'on tente est sans pitié, et tu risquerais de te faire brûler par les flammes de l'enfer !
-Soit, que je sois donc incendié, je n'ai pas peur de cela ! fanfaronna Girodelle en enlaçant la jeune femme, la recouvrant aussitôt de baisers avides.
-Damne toi donc, Ange de la luxure !" soupira Elisabeth avant de pousser sur le sofa le jeune comte. Girodelle se mit à nouveau à rire.
"Ce n'est pas trop tôt, je finissais par m'impatienter !
-Tu regrettera ce que tu viens dire !" susurra Elisabeth avant de se coller au comte, ses lèvres rouges de maquillage s'entrouvrant doucement pour laisser apparaître ses dents blanches, prêtes à mordre la chair ferme et parfumée de son amant.

"Ma Dame, qu'avez-vous donc ? Pourquoi ces soupirs d'impatience, sans cesse ?
-Laissez Emma, ma belle Emma !
-Serez-ce à cause de l'absence de... Fersen ?
-Chuut. Ne prononcez point ce nom ici, petite inconsciente ! Je ne veux de toute manière pas l'entendre. Mon coeur en pleure à chaque fois et je suis toujours plus inconsolable de ce départ...
-Pardonnez moi ! Mais vos soupirs me sont une torture ! Que puis-je donc faire ?
-Rien ma Douce... répondit Marie-Antoinette en agitant son éventail, confortablement installée sur un grand divan de soie bleue, l'air passablement ennuyée malgré son masque qui cachait les traits de son doux visage.
Les deux jeunes femmes assises à ses côtés s'évertuaient depuis le début de la soirée à la faire sourire, lui glissant de temps à autre une petite pâte de fruit entre ses délicates lèvres. La reine semblait amorphe et se laissait gâter sans pourtant y trouver son contentement.
-Dois-je demander à Elisabeth de vous raccompagner, Ma Dame ? questionna finalement Lise en caressant tendrement la main de la reine.
-Elisabeth ? Oh non, laissez là donc... A moins que... Mais oui cela est vrai ! s'exclama soudain la jeune femme. Elisabeth doit m'aider pour réussir à... Cela est exact, j'avais oublié ! Allons mesdemoiselles, ne traînons plus ici ! Une tâche nous attends et mon coeur se lasse !" Et sans attendre de réponse des deux femmes, Marie-Antoinette se leva, et s'approchant sur la pointe des pieds du salon qui s'ouvrait derrière une rangée de plantes vertes, elle aperçu dans un coin, la belle Elisabeth aux mains d'un homme dont la magnifique chevelure brune et ondulée aurait fait pâmer plus d'une jeune adolescente. La reine sourit et revint vers ses compagnes.
"Tout va pour le mieux. Elisabeth réussira son plan. Quelle délicieuse créature ! L'on dirait l'une des Ménades de Bacchus !"


A SUIVRE... pour le meilleur et le pire...
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Review Dans le velours des fleurs nocturnes


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