Un destin à partager:
Par une froide matinée d’hiver, en Novembre, Lukas sortit de chez lui pour aller travailler. Il frissonna en voyant les quelques flocons tomber du ciel. Il enfourcha sa moto, mit son casque et démarra.
En chemin, il croisa sa collègue, Abby Lockhart qui partait elle aussi à l’hôpital. Il s’arrêta à sa hauteur et enleva son casque qu’il lui tendit en souriant:
_ Je peux vous emmener quelque part Mademoiselle?
_Dans un endroit où tout serai plus simple.
_ Je n’ai que le Cook County à te proposer.
_Bon, alors va pour les urgences alors.
Elle mit le casque qu’il lui tendait tout en riant. Elle s’accrocha à lui. Elle ne voulait pas se l’avouer mais sa présence la réconfortait de même que Lukas appréciait la proximité avec la jeune in fermière Il démarra et une dizaine de minutes plus tard, ils arrivèrent devant l’hôpital. Il allèrent enfiler leur blouse dans les vestiaires puis, prirent chacun un dossier et se séparèrent. Lukas avait une suspicion d’appendicite et une pneumonie tandis qu’Abby s’occupait de deux vieilles sœurs jumelles tombées dans les escalier de leur maison mais qui n’avaient rien perdu de leur répartis. Abby eu du mal à garder tout son sérieux.
Quelques heures plus tard, Lukas sortit prendre sa pose, Abby le rejoint et ensembles, ils fumèrent quelques cigarettes. Puis, une ambulance arriva. Les pompiers emmenaient un petit garçon d’environ 8 ans avec un T-shirt ensanglanté qui pleurait en demandant sa mère. Ils avaient eu un accident de voiture et sa mère arrivait dans une autre ambulance mais dans un état critique. Elle avait du être réanimée plusieurs fois sur les lieux.
Carter et Sam s’occupèrent d’elle alors que Lukas et Abby prirent en charge le garçonnet.
Abby et Lukas emmenèrent le petit garçon en Réa 1. Abby ferma le rideau afin que le petit garçon ne voit pas l’état de sa mère. Lukas essaya de le distraire:
_ Dis moi mon grand, comment tu t’appelles? Moi, c’est Lukas et la jolie fille là bas, c’est Abigail mais je te conseille de l’appeler Abby si tu tiens pas à te faire frapper.
_ Elle est où ma maman?
_ A coté, les docteurs la soigne lui répondit Abby. Tu me dis où tu à mal?
_ Je m’appèle Léo.
_Très bien Léo, dis nous où tu a mal pour qu’on puisse te soigner.
Le garçon lui désigna sa tête. Il avait une petite entaille. Le sang sur son T-shirt était en fait celui de sa mère et le petit garçon était surtout choqué. Lukas décida de lui faire quelque points avec Abby, ils le rassurèrent en lui disant juste que ça allait piquer une petit peu mais Léo était surtout préoccupé par sa mère. Après ça, ils le laissèrent se reposer et continuèrent à s’occuper de leurs patients.
A midi, Abby et Lukas prirent leur pose déjeuné mais avant d’aller manger, ils décidèrent d’aller voir Léo:
_ Alors, lui dit Abby, comment te sens tu?
_ Comment va ma maman?
_ Je sais pas lui répondit Lukas, tu veux que j’aille voir comment elle va?
_Oui mais je veux venir aussi!
_ Non lui dit Lukas, toi, tu restes avec Abby, tu verras, elle est très gentille.
_Bon d’accord mais tu reviens vite alors d’accord?
_ Promis. Et il partit.
_ Alors, lui demanda Abby, tu as quel âge?
_ J’ai 8 ans et demi.
_ Tu sais où est ton papa pour qu’on l’appelle et lui dire de venir avec toi?
_ Mon papa, il est au ciel mais maman dit qu’il est toujours avec moi.
_ Je suis désolé, tu as de la famille sue je pourrai joindre?
_ Nan, je vis tout seul avec maman.
_ D’accord, tu veux me raconter ce qu’il s’est passé quand tu as eu l’accident avec ta maman?
_ On venait de faire les courses puis y avait un feu rouge alors on s’est arrêté mais quand on a démarré, y a eu une grosse voiture puis je me rappelle plus, je me suis retrouvé dans l’ambulance.
Le petit garçon s’arrêta car il commençait à pleurer mais il ne voulait pas le montrer à Abby, elle voulu le prendre dans ses bras pour le réconforter mais n’osait pas. Lukas arriva, il dit que les docteurs avaient réussi à stabiliser sa mère mais Abby compris au regard de son collègue que son état devait être très critique.
Lukas leur proposa alors d’aller manger ensemble au Dog Magoo. Léo pris Abby et Lukas par la main et tous les trois commandèrent des frites et des nuggets puis s’assirent à une table.
_Quand est-ce que je rentrerai chez moi avec maman demanda Léo?
_ On ne sait pas lui répondit Abby mais elle savait rès bien que le petit garçon risquait de se retrouver dans une famille d’accueil le temps que sa mère guérisse ou plus longtemps si sa mère ne s’en sortait pas.
_ Est-ce que vous avez des enfants tous les deux?
_ Non!! Répondit Lukas
_ Ben pourquoi vous en faites pas ensemble?
_ Parce qu’on est pas ensemble!!! Dit Lukas gêné.
_Pourquoi? Insista le petit garçon.
_ Parce que. Lui répondit Abby devenant rouge.
_ Ma maman elle dit que parce que c’est pas une réponse.
_ Bon, coupa Lukas, fini de manger on va être en retard à l’hôpital.
Il finirent de manger dans un silence gêné et retournèrent à l’hôpital. L’après midi passa assez vite.
Vers 17h, l’état de la mère se détériora brusquement Lukas, Carter, Lewis et Abby tentèrent de la réanimer mais il était trop tard. Lewis prononça l’heure du décès mais Léo entra à ce moment là. Les quatre docteurs et infirmières se retournèrent brusquement et comprirent avec effroi la manière dont ce petit garçon venait d’apprendre la mort de sa mère. Léo resta un moment sans bouger puis se jeta sur sa mère en pleurant, Abby le pris dans ses bras pour l’empêcher de se salir avec le propre sang de sa mère. Il pleurait et criait, il ne comprenait pas. Lukas le porta et le ramena dans sa chambre avec Abby tandis que Carter et Lewis retournèrent travailler. Une infirmière s’occupa de nettoyer les corps de la mère.
Dans la chambre du petit garçon, Lukas et Abby ne savaient que faire pour le calmer. Léo leur en voulait car ils lui avaient dit que sa mère allait mieux, et il voulait lui faire une surprise en allant la voir.
Abby lui fit une petite piqûre pour le calmer. Le garçonnet s’endormit et Abby et Lukas allèrent en salle de repos:
_On aurait du faire attention à lui, il ne serai pas entré si on ne lui avait pas dit que sa mère allait bien. Reprocha Abby.
_ Tu ne voulais quand même pas qu’on lui dise que sa mère allait certainement mourir.
_ Non mais il est si jeune et il n’a déjà plus son père. Il n’a aucune famille pour l’accueillir.
_ Il faut appeler les services sociaux.
_ Tu sais aussi bien que moi que les jeunes dans une famille d’adoption ne sont pas épanouis et qu’ils peuvent mal tourner!!!
_ Je sais mais il ne peux pas rester indéfiniment à l’hôpital.
_ On pourrai retarder un peu l’échéance le temps de trouver une famille d’adoption.
_ Je vais le mettre en observation jusqu’à la fin de la semaine.
_ Merci Lukas.
En fait, tous les deux s’étaient beaucoup attachés à cet enfant mais ils savaient qu’il ne le fallait pas. Ils finirent leur garde puis retournèrent chacun chez eux mais ils avait du mal à trouver le sommeil.
Le lendemain à l’hôpital, Abby alla voir comment allait Léo. Elle frappa doucement puis entendit une petite voix:
_ Entrez.
_ Bonjour Léo, comment te sens tu?
_ J’ai fais un cauchemar, j’ai rêvé que ma mère était vivante puis elle partait sans moi et je voulais pas et je la cherchais partout sans la trouver.
_ Je sais que c’est dur, tu es sur que tu n’as personne pour s’occuper de toi?
_ J’ai plus personne maintenant, je suis tout seul, je veux pas ivre avec des inconnus, je veux ma maman.
_ C’est impossible et tu le sais bien.
Le garçon se mit à pleurer. Abby le pris maladroitement dans ses bras et lui dit de se laisser aller à pleurer, que ça lui fera du bien. Lukas entra dans la pièce. Il fit un bisou sur le front du garçon. Léo se rassit sur son lit:
_ Maintenant, ma maman est avec mon papa, il sont heureux ensemble et ils me surveillent c’est ça?
_ Oui lui dit Abby, il seront toujours avec toi dans ton cœur.
_ Tu sais, moi aussi ma famille est au ciel lui dit Lukas.
_ C’est vrai, tes parents sont morts aussi.
_ Non, ma femme et mes enfants, là où je vivais en Croatie, c’était la guerre et il y avait beaucoup de mort.
Abby était troublée car Lukas ne lui avait jamais parlé de sa famille.
_ Mais ils sont au ciel avec mes parents alors, ils seront peu être amis?
_ Peut être. Mais il faut que tu saches que si tu n’as plus de famille, tu vas être envoyé dans une famille d’accueil.
_ Non! Je veux pas, je veux pas vivre avec des inconnus, je veux rester ici!
_ Tu ne peux pas rester à l’hôpital, lui dit Abby.
_ Alors je veux vivre avec vous, vous êtes gentils avec moi.
_ Ca n’est pas possible non plus lui répondit Lukas
_ Mais pourquoi?
_ Déjà, avec Abby, nous ne vivons pas ensembles et puis selon la loi, aucun de nous n’a de droit sur toi puis nous travaillons et nous ne pouvons te garder. Lui expliqua Lukas.
_ Pourquoi tu vis pas avec Abby, elle est joli et très gentille.
_ C’est vrai, mais ça ne fait pas tout tu sais, nous sommes juste amis, c’est tout.
_ Mais…
_ Y a pas de mais, on va travailler et toi, tu vas te reposer.
Les deux adultes sortirent de la chambre rouge, en fait, sans le vouloir, Léo avait touchait un point sensible car Abby et Lukas était très attirés l’un par l’autre mais n’osaient se l’avouer et encore moins l’avouer à l’autre. Dans la journée, ils se retrouvèrent sue le parking pour fumer. Abby décida de parler à Lukas:
_ Pourquoi ne pas le garder chez moi ou chez toi un moment le temps de lui trouver une famille d’accueil?
_ Abby, ce n’est pas un chaton que tu trouve et que tu gardes le temps de retrouver sa famille.
_ Je sais bien mais je me disais que ça lui ferai un choc un peu moins brusque.
Lukas réfléchit un moment puis dit:
_ Qu’est-ce que tu fais dans les jours à venir?
_ Pourquoi lui demanda la jeune femme?
_ Je t’invite chez moi en tout bien tout honneur bien sur et on accueille Léo pour quelques temps. Ça te tente?
_ Bien sur, tu viens, on vas le lui dire.
_ Ok, mais attend, je vais convaincre Weaver de nous laisser emmener le petit. |