Épisode 32 : extrait tiré du mémo 8 « La feuille d’Églantine »
« Dès le lendemain, Oscar rend visite au duc de Breuil pour lui demander la grâce de Lassalle dont elle répond. Il lui promet de tenter quelque chose mais ne peut rien promettre, car le soldat doit bientôt passer en jugement.
Quelques jours plus tard, Diane revient voir Alain et lui annonce son prochain mariage. En partant, elle croise Oscar à qui elle dit que son frère est très fier de servir sous ses ordres, même s'il lui en veut pour le pauvre Lassalle.
Pendant ce temps, accoudé à une fenêtre avec André, Alain semble autant surpris qu'attristé par la nouvelle du mariage de sa sœur. C'est alors qu'on vient leur annoncer que Lassalle a été libéré. Très faible, il a les larmes aux yeux en expliquant que c'est le colonel qui a plaidé sa cause auprès du ministre de la guerre.
Alain va trouver Oscar dans son bureau…
***
Al : Colonel.
Oscar était appuyée à sa fenêtre et ne réalisait pas qu’Alain était entré.
Al : Colonel…
Il s’avança lentement vers elle. S’il avait pu prendre un peu de tout ce qu’elle pouvait endurer, il l’aurait fait. Elle était si pâle dernièrement. Au moins maintenant le soir venu, elle pouvait s’appuyer sur un homme. Oui, mais malheureusement ce n’était pas lui…
Il posa une main sur son épaule et elle sursauta en se retournant subitement pour voir qui se permettait une telle familiarité avec elle. Personne ne la touchait sauf André, mais…
Lui.
Ses yeux s’agrandirent sous la surprise. Que faisait-il là? Que lui voulait-il? Si près d’elle, trop près d’elle. Pourquoi ce trouble continuel, cette tension palpable entre eux? Fuir était la seule idée qui lui traversait l’esprit face à cet homme dont le regard ne cessait de l’intriguer…si changeant, si indéchiffrable.
La tentative fut pourtant vaine puisqu’en essayant de reculer, elle butta sur ses bottes de rechange et elle perdit l’équilibre. Rapidement, deux bras musclés vinrent entourer sa taille pour l’empêcher de tomber. Ses bras appuyés contre son torse, yeux dans les yeux, elle ne pouvait se détacher de lui. « Bravo Oscar !» Pensa-t-elle « tu voulais t’éloigner de lui et te voilà dans ses bras! ». Elle sentit le rouge monté à ses joues. Pourquoi ne la laissait-elle pas?
Al: Je suis désolé de vous avoir fait peur…Colonel.
Oui, ce colonel était essentiel pour tenter de la confondre. Mais à quoi bon puisque tout son corps le trahissait. Ne la lâchant toujours pas, il poursuivit à voix base, tendrement :
Al : Je venais vous remercier pour Lasalle et m’excuser pour ma conduite abjecte de l’autre jour. J’étais en colère et mes mots ont dépassés ma pensée.
Ah! Ce souffle chaud sur son visage. Pourquoi n’essayait-elle pas de s’éloigner de lui? Elle ferma les yeux quelques secondes au contact de la main de cet homme insensé qui caressait sa joue.
Al : Je n’aurais jamais dû vous gifler. Cela est indigne…
Devait-il continuer? Oui, il ne pouvait plus faire semblant.
Al : …de porter la main sur si jolie demoiselle.
Elle secoua faiblement la tête en signe de négation, le suppliant ainsi de renoncer, mais ces tentatives étaient vaines. Elle chuchota d’une voix à peine audible :
O : Alain, je…ne………..hum…
Le reste se perdit lorsqu’il remplaça sa main par son propre visage. Peau contre peau, il poursuivit sa douce torture en lui glissa à l’oreille :
Al : Chut….belle Oscar. Je sais... Oui, je sais parfaitement que ton cœur n’est fidèle qu’à un seul homme.
Il ferma les yeux pour apprécier pleinement son odeur, la douceur de sa peau contre la sienne, le chatouillement de ses boucles blondes tout contre ses lèvres…
Al : Et cet homme, ce n’est pas moi, mais…
Comme s’il perdait toute contenance, il s’approcha encore pour que leurs corps s’unissent l’un à l’autre. Oscar ne savait plus comment réagir.
Al : Si tu savais comme je suis jaloux de lui…
Il laissa glisser ses mains le long de ses hanches…
Al : J’ai tellement envie de toi…Tu es une femme sublime…
Elle gémit faiblement lorsque son souffle fut remplacé par ses lèvres qui se posèrent sur son cou à la limite de son uniforme. Les baisers remontant vers son oreille et redescendant le long de sa mâchoire. S’approchant dangereusement de ses lèvres, elle devait l’arrêter avant que cela n’aille plus loin.
O : Alain, je vous en pris. Laissez-moi….avant que….
Immédiatement, le charme se brisa. Il la relâcha en la regardant droit dans les yeux et lui souffla :
Al : Je t’aime.
Son souffle se coupa face à cet aveu. Pourquoi l’aimait-il s’il savait que cet amour était condamné d’avance? Il le savait pourtant qu’elle en aimait un autre bien avant qu’ils apprennent à se connaître. Peu à peu, elle recula pour s’appuyer contre le mur. Il ne devait plus la toucher, sinon elle ne pourrait plus dominer son corps...
O : Alain, je ne suis pas digne de vous commander. Voyez-vous où ma faiblesse nous a mené? Si seulement j’avais compris avant ce que vous ressentiez pour moi….Oui, j’aurais dû vous repousser, noyez au fond de moi ce désir qui m’accaparait ce soir-là…et….
Se contenir. Ne pas lui montrer sa soudaine faiblesse, son désir retrouvé face à l’assaut soudain de cet homme.
Al : Oscar, je t’en supplie. Je veux t’embrasser une dernière fois et après, je partirai.
Non, elle ne pouvait le laisser faire. Elle ne pourrait plus résister. Pourtant, lorsqu’il se rapprocha de nouveau et reposa ses mains sur ses hanches, elle se laissa faire. Elle ne réagit pas plus quand il la regarda droit dans les yeux pour y chercher son accord avant de commettre cet acte qui pouvait sembler anodin pour certain, mais qui pour elle allait peut-être tout changer. Il murmura encore son nom doucement :
Al : Oscar…
Aucune objection et ce désir dans ses yeux…comme la première fois. Une dernière caresse sur son visage qui dévia dans l’abondance de sa chevelure et il s’exécuta.
Ah! Cette sensation suprême, ces lèvres si chaudes sur les siennes, ce souvenir impérissable… Pourquoi lui résisterait-elle d’ailleurs? Ne lui avait-il pas promis qu’il la quitterait immédiatement après ce simple baiser? Ce n’était que le point final à leur petite histoire, un signe d’adieu, un deuil…
La passivité n’était pas de mise si elle voulait elle aussi faire ses adieux. Elle répondit donc à son ultime supplique. La dernière qu’elle tolèrerait. Son corps se détendit enfin. Elle s’appuya sur le mur derrière elle pour lui assurer une meilleur prise. Elle ne sut combien de temps cela dura mais une sensation de vide s’empara d’elle lorsqu’il se détacha. À bout de souffle, les yeux brillants et la bouche rouge de toute cette passion, elle semblait totalement perdue. Comme un doux souvenir qui était gravé en elle, il porta à nouveau une après l’autre chacune de ses mains à ses lèvres tout en ne la quittant pas des yeux.
Al : …Merci…Colonel.
Lentement, ses mains glissèrent en un doux et dernier effleurement de celle de sa belle. Il ne lui restait plus qu’à quitter cet endroit et oublier. Non, ne pas oublier. Jamais il ne le pourrait même s’il essayait. Elle resterait pour toujours son plus beau souvenir, cette jeune femme insoumise qu’il avait un jour éveillée au plaisir…
Il se retourna pour partir, mais deux mains s’accrochèrent fortement à sa veste, le déstabilisant au point d’en perdre l’équilibre, de devoir s’appuyer contre le bureau derrière lui et d’assurer sa prise lorsqu’un corps se jeta désespérément sur lui. Là, il ne fit aucun effort pour se retenir. Tombant à la renverse sur cette table de travail, il emporta avec lui son petit fardeau qui le domina de toute sa beauté. Ils s’embrassèrent à n’en plus finir, partout où les vêtements stricts de militaire laissaient échapper un interstice de peau susceptible d’être savouré, jusqu’à ce qu’ils ne peuvent plus le supporter… Elle se sépara à peine de son visage ne comprenant pas pourquoi deux bras sur sa taille la repoussaient. Le souffle court, elle parvint à dire son nom.
O : …Alain…
Al : Oscar, il faut arrêter sinon je pourrai plus me contrôler.
Ah! Ce n’était que cela. Elle lui sourit et elle recommença sa douce torture au creux du cou de cet homme tant désiré. Lui, tenta encore, à contre cœur, de la raisonner par des excuses plus qu’inutiles.
Al : Nous allons nous faire surprendre ici.
Entre deux baisers, elle lui glissa à l’oreille.
O : Personne ne viendra plus. La journée est presque terminée.
Il la saisit par la taille plus fort qu’il n’aurait dû pour lui faire comprendre la « gravité » de la chose.
Al : Oscar, est-ce que tu réalises que je ne pourrai pas te résister comme la dernière fois.
Elle lui sourit avec un air de défi. Sous le charme, ses mains se relâchèrent et commencèrent à caresser inconsciemment sa fine taille.
Al : Laisse-moi partir.
Ne l’écoutant pas, elle se mit à genou sur lui et commença à déboutonner l’uniforme qui entravait sa passion insatiable. Sur un ton qu’il n’aurait jamais cru possible venant d’elle, elle lui demanda tout en continuant de vaquer à sa tâche :
O : N’est-ce pas toi qui a commencé cette délicieuse attaque?
Plus que la chemise….
O : Tu devrais le savoir pourtant que je ne déclare jamais forfait avant la fin d’un affrontement…
Six boutons….Cinq boutons…….Quatre boutons….
O : Et malheureusement pour toi mon cher, je ne perds jamais.
Trois boutons….Deux boutons…….Un bouton….
O : N’as-tu pas envie de moi?
Quelle question! Elle était ce qu’il désirait le plus au monde! Il était complètement fou d’avoir essayé d’arrêter cette diablesse. Jamais il ne l’emporterait de toute façon. Lorsqu’elle laissa zigzaguer ses doigts le long de son torse dénudé, son désir effaça sa raison et il céda enfin. Elle allait s’attaquer aux agrafes du pantalon, mais il se releva soudainement en l’emporta avec lui au sol.
Son corps sur le sien, son souffle accéléré bousculant les quelques mèches blondes restantes sur son front, son bassin éveillé et soudé au sien, ses yeux rivés dans les siens débordant d’envie… Il la prévient dans un murmure.
Al : Tu l’auras voulu.
Pas de question. Pas de regret.
Rien ne comptait plus. Tout ce qu’ils voulaient c’était de s’aimer sans penser aux conséquences. C’était, sans l’ombre d’un doute, une histoire sans lendemain, mais il valait mieux une nuit dans les bras l’un de l’autre que toute une vie a regretter un moment d’extase.
Il posa la main à la naissance de son cou pour la débarrasser de cette hideuse veste d’uniforme.
Al : J’espère que tu sais que je te préférais vêtue comme à l’auberge.
Elle gémit légèrement lorsqu’il s’attarda sur sa poitrine.
O : Rêve toujours! Jamais plus tu ne me mèneras par le bout du nez pour me faire porter ces foutues robes!
Ah! C’est ce qu’elle croyait. Alors, il allait jouer pour voir si elle gagnerait ce nouveau combat. Tout en continuant de l’embrasser sur le visage, il dit sur un ton plutôt triste.
Al : Dommage. Tu étais si magnifique, mais …
Il s’arrêta d’un coup en se mettant sur ses genoux pour tendre le piège…
Al : J’ai vraiment l’expression de déshabiller un homme.
La réaction ne se fit pas attendre. Elle rouvrit grand les yeux et lui lança un regard glacial. Excellent, l’effet escompté était encore mieux qu’il l’aurait cru.
O : Quoi? Tu trouves que j’ai l’air d’un homme. C’est une blague j’espère.
Il lui sourit.
Al : Ce n’est pas ce que tu as toujours voulu? Je dois te dire que tu réussis à merveille puisque les autres soldats n’ont aucun doute sur ta véritable condition.
Elle le repoussa fortement pour l’éloigner d’elle en s’assoyant.
O : Où veux-tu en venir?
Jouer encore ou la laisser gagner….
Al : Nul part, je dit seulement que je trouve une femme plus agréable à dévêtir lorsqu’elle porte des vêtements féminins.
Elle se leva d’un bond et lui hurla :
O : Va-t-en! Je ne veux plus jamais te revoir.
Le sourire aux lèvres, il se leva lentement faisant attention pour ne pas recevoir tout ce qu’elle lançait sur son passage.
Al : Mais qu’est-ce que j’ai fait?
Elle se retourna rouge de colère vers lui, alors qu’elle essayait tant bien que mal de reboutonner son uniforme.
O : Va-t-en! Espèce d’idiot! Et tu oses prétendre que tu m’aimes! Si tu te presses, tu réussiras peut-être à te trouver une fille de joie avec les seins effrontément révélés qui sera digne de t’honorer!
Il éclata de rire en s’approchant d’elle. Mission accomplie.
O : Que fais-tu! Je t’ai dit de sortir immédiatement. C’est un ordre!
Il réussit à l’attraper par la taille et l’appuya contre le mur pour bien la maintenir.
O : Laisse-moi tranquille!
Il se colla encore plus à elle.
Al : Tu as perdue ma belle.
Là, elle se calma ne comprenant toujours pas ce qui se passait.
Al : Je voulais voir comment tu réagirais à une critique, mais je vois que tu réagis bien comme toutes les femmes! Cela prouve au moins que tu en est bien une…
Elle voulut encore se débattre, mais il reconquérit, l’instant d’un baiser, ses lèvres trop longtemps délaissées.
Al : … et la plus magnifique de toute, je dois dire. Même habillé avec un sac de grains, je t’aimerais quand même.
O : Oh toi! Tu es mesquin, mais j’aurais ma revanche…compte sur moi!
Sans avertissement, il la leva de sol avec une facilité déconcertante et en la dévorant du regard, il lui dit tendrement:
Al : C’est cela, mademoiselle. Faites-moi payer le prix de mon insolence de la plus belle façon qui soit. Que votre courroux tombe puisque je n’attends que cela depuis d’interminables jours…
Désormais, leurs lèvres ne pourraient plus quitter la peau de l’autre. Du moins, pour l’instant de cet amour. Délicatement, il la reposa sur le sol, l’unique lit de fortune.
En peu de temps, les barrières qui empêchaient leurs corps d’être peau contre peau disparurent. Et les lèvres de ce beau ténébreux dérivèrent encore une fois, mais vers des cieux encore plus agréable...
Sur ses épaules qu’il n’aurait jamais cru aussi délicate caché sous cet uniforme.
Sur ses seins éveillés sous le soleil couchant…aussi beaux que dans son souvenir.
Sur son ventre durcie par les efforts quotidiens, mais aussi doux que la soie.
Vers l’intérieur de sa cuisse ferme qui lui fit échapper un léger gémissement sous la caresse de ses lèvres.
À la naissance de son sexe enfin dévoilé qui n’attendait que son alter égaux.
C’est alors qu’il reporta son regard sur elle. Oui, elle, dont le torrent des sensations avait prit possession de son corps face à cette douce torture. Ah! Son innocence avait peut-être été volée par un autre homme que lui, mais c’est lui qui avait eu droit le premier à ce visage épanoui par le désir. Maintenant qu’elle était femme, ils allaient pouvoir davantage prendre plaisir à leur étreinte. Plus de peur, plus de barrière. Leur force était égale, l’homme contre la femme.
Il était revenu complètement sur elle, remonté pour sentir la caresse de son visage sur le sien, pour entendre de plus près les soupirs d’exaltation qui s’échappaient à chaque expiration de sa dulcinée. Il lui murmura encore à l’oreille :
A : Ah! Si tu savais, ma belle. Tu ne peux t’imaginer à quel point je t’aime.
Sous ces paroles, il la sentit se raidir, mais elle ne le repoussa pas. Pourquoi? Il reporta ses yeux dans les siens pour y trouver une réponse. Mais ce qu’il vit le rendit presque triste. Oui, lui pouvait lui avouer son amour, lui promettre mer et monde, mais elle… Que pouvait-elle lui offrir de plus que cet fin de journée ou tout au plus, cette nuit dans ses bras? Au matin, elle redeviendrait son colonel et elle appartenait déjà à un autre homme. Jamais elle ne pourrait lui dire ses mots d’amour qu’il rêvait d’entendre prononcer pour lui. Pourtant, il ne devait pas gâcher cet instant volé au destin, son unique chance avec elle. En lui caressant la joue, il la rassura :
A : Ne t’inquiète pas….Je comprend et je ne t’en veux pas. Mais je sais que toi aussi tu m’aimes parce que jamais tu ne te laisserais toucher par un homme que tu n’aimes pas. Ton cœur le hurle. Je le sens, mais jamais ta raison ne te permettra de me le dire et c’est mieux ainsi.
Sa main indomptable recommença à masser délicatement ses seins.
A : Tu vas voir, tout se passera différemment. Il n’y aura aucune comparaison possible entre ce que tu as vécu avec lui et ce qui va se passer ici, avec moi. Alors, détends-toi et prouve-moi tes sentiments puisque tu ne peux me les dire.
La réponse se ne fit pas attendre. Elle rattrapa sa bouche non seulement pour lui montrer tout son amour, mais aussi pour le remercier de comprendre dans quel état elle se trouvait.
Caresses pour caresses, baisers contre baisers, échangeant parfois la position de domination, Oscar découvrit enfin l’homme dernière le personnage qu’elle fréquentait chaque jour. Elle avait eu un aperçu ce soir-là, mais elle n’avait pas osé le toucher comme maintenant. Était-ce par inexpérience ou par simple retenue, elle ne s’en souvenait pas. Aujourd’hui par contre, rien ne l’arrêterait.
Reprenant les reines, Alain la regarda une dernière fois dans les yeux et plongea enfin dans l’intimité de sa belle. Les sensations ne se firent guère attendre. D’abord avec une certaine retenue, il débuta son va-et-vient régulier pour ensuite se donner corps et âme à son agréable tâche.
Comment allait-il pouvoir vivre et même respirer encore après avoir entendu ces gémissements de plaisir, après avoir goûté à travers ses baisers les perles de sueurs sur son front, après avoir unie son corps au sien, après avoir laisser en elle sa semence qui avait jailli tel un puissant volcan lorsqu’ils avaient atteint l’orgasme à l’unisson?
Néanmoins, il restait paisible. Ce moment béni des dieux resterait à jamais gravé en lui. Pourquoi se plaindre alors qu’il avait eu plus qu’il n’aurait osé l’espérer. À contrecœur et le souffle court, il se retira doucement pour retomber sur le dos au sol.
Quand les respirations reprirent leur rythme normal et qu’elle le pensa assoupi après un tel effort, elle fixa le visage endormie et dit enfin ce qu’elle gardait dans le secret de son cœur :
O : Moi-aussi….
Avec précaution, elle repoussa délicatement quelques mèches foncées de son front.
O : ….Je t’aime.
Avant même qu’elle puisse terminer sa phrase, il avait ouvert les yeux grands et il la regarda amoureusement. Elle fut prise au dépourvu, mais lorsqu’il éclaira son visage d’un magnifique sourire, elle se calma. Sans rien demander de plus, il l’embrassa puis referma les yeux. Elle reposa sa tête sur son torse pour se laisser gagner par le sommeil à son tour. |