Auteur : satori Hits : 3395
Lady Oscar > Romance > Un soir de bal... >
Une ombre passa dans la nuit. Celle qu'André attendait depuis maintenant plusieurs heures. Oscar... Il reconnut le bruit sourd des sabots de son cheval sur la terre humide. Il l'avait attendu toute la soirée, puis une longue partie de la nuit. Elle était enfin de retour... Il s’élança le cœur battant pour aller la rejoindre. Pour comprendre.

Plus tôt, lorsque la voiture était enfin revenue du bal, il ne l’avait pas trouvée à son bord. Inquiet, s'étant décidé à aller à sa recherche, il s’était rendu à l'écurie et l’avait aperçue. Il l’avait cru du moins. Son coeur avait fait un bond devant le spectacle de cette forme blanche étendu par terre ...sa robe. Cette robe magnifique qui avait enveloppé son corps cette nuit révélant sa beauté de femme, tel un joyau dans son écrin. Pourquoi était-elle ici gisant sur le sol telle une poupée oubliée, souillée par la terre. Que lui était-il arrivé? Oscar... Il se souvint de sa voix qui se brisa alors qu’il appelait ce nom si chéri, imaginant tant de chose. Puis il avait suivi du regard les empreintes qu’il savait siennes et avait alors remarqué qu’elle avait pris sa monture. Elle était partie.

Inquiet pour elle, agrippant une cape à son passage, le jeune homme était parti à sa recherche. N’osant ameuter la maisonnée de peur que le secret d’Oscar ne s’ébruite, il avait poussé son cheval comme jamais il ne l’avait fait. Il avait gardé ses craintes pour lui, la cherchant alors que lui-même était perdu... Égaré par les folles angoisses qui étreignaient son âme, imaginant le pire pour elle. Ou le plus doux... Fersen... Ce qui lui faisait aussi mal. Puis las... Se sentant loin d’elle plus que jamais. Il avait compris qu’elle ne voulait pas de sa présence et s’en était retourné au château. Alors il l’attendit. Scrutant les ténèbres, les laissant l’envahir à chaque instant qui passait. Puis il les entendit enfin. Le martèlement au sol des sabots qui annonçait son arrivée.

Elle était de retour... Le coeur du jeune homme s'emplit d'un curieux mélange d’angoisse et de soulagement alors qu'il accourrait à l'écurie. Pour la rejoindre. Pour savoir...

A: (murmurant pour lui-même) Oscar, mon dieu que t'est-il arrivé. Où étais-tu? Quels nouveaux tourments cette nuit imposera-elle à mon âme. ?

Il s'arrêta un instant devant la porte, hésitant. Ne sachant s'il voulait voir son regard d'azur empli de larmes ou de bonheur. Sachant que les deux lui feraient du mal, à lui, simple serviteur amoureux d‘elle. D'un soupir il tenta d'apaiser les battements de son coeur, de retrouver ce visage impassible qu'il portait tel un masque. Puis il ouvrit doucement la porte.

Elle était là dans la pénombre, fuyant la lumière de l'unique lanterne qu'il avait laissée allumer pour elle. Il s'approcha tranquillement, puis en alluma une autre, dont la clarté effleurait à peine celle qu'il aimait tant. Et il resta là. Le coeur serré par l'attente. Il était prêt à tout entendre. Toujours là... pour elle.

O:-Que fais-tu ici. Laisse-moi!

L'ordre claqua comme un fouet, meurtrissant un peu plus le coeur du jeune homme. Il regarda la jeune femme tandis qu'elle s'approchait de la lumière. Ce fut un tableau magnifiquement étrange qui s’offrit alors à lui ? . Elle... Ses cheveux, ébouriffés par sa folle chevauchée, gardaient le souvenir d'une coiffure qu'elle porta cette unique fois, cette unique nuit, vestige d’une féminité furtivement assumée. Ce détail touchant accentuait le contraste de ce manteau d'homme trop grand pour elle, celui d’André, qu'elle portait sur un jupon tout en fine dentelle. Elle posait sur lui ce regard hautain et effronté qui toujours le marquait au fer rouge. Qu'elle était belle ainsi, plus que jamais à mi-chemin entre la femme et l'homme qui vivaient en elle. Perdue...

A:Je ...Je m'inquiétais pour toi Oscar. Tu ne rentrais pas du bal et j'ai vu ta robe...

O: Laisse--moi, je n'ai pas envie que tu me vois comme ça... Je veux être seule...

Le jeune homme s'approcha d'elle. Il avait vu des larmes poindre dans les yeux d'azur, effaçant la colère un bref instant pour y laisser un tourment qui le troubla .Elle l'avait donc vu...

A: Fersen...

Oscar rigola doucement. Puis s'emportant elle hurla.

O: Au diable Fersen! Et les autres! Oui! J'ai dansé avec lui mais ce n'était pas avec moi qu'il dansait. Car je ne suis pas... ça! Quelle folie m’a prise...

André recula sous le choc de cet aveu qui lui lacéra le coeur. Il aurait voulu que le sol s'ouvre sous lui pour à jamais l'engloutir, pour éteindre cette jalousie qui montait en lui, menaçant de l'étouffer... Ainsi le Suédois avait eu la chance de la tenir dans ses bras, si belle... Il la regarda tandis qu'elle toisait le vestige de sa robe avec mépris. Étrangement il ne vit que de la colère en son regard... De la colère contre elle-même... De la honte... Pourquoi se faisait-elle toujours autant violence... Pourquoi refuser d'être aussi une femme. Le jeune homme s'approcha alors d'un pas puis tendit la main vers elle pour l'apaiser.

A: Oscar tu ne devrais pas...

O:LAISSE-MOI!!

Hurla-t-elle en s'approchant du jeune homme les poings serrés. Plongeant son regard dans le sien. Puis la colère y disparut, noyée sous un trouble qu'il ne put lire car elle détourna les yeux, les laissant glisser sur le sol. Elle continua d'une voix qui se voulait forte, convaincante, mais que la douleur fissurait..

O: Je suis un homme. Je dois rester un homme! Ce désir insensé... interdit qui me brûle... Toi... Je... Tu ne peux comprendre André. Tout est si facile pour toi...

Ces dernières paroles, prononcées par cette bouche qui lui faisait subir tant de tourments, provoqua un élan de colère sans précédent chez le jeune serviteur. Menaçant de briser les derniers barrages de raison qui les protégeaient encore contre sa folie. Comment pouvait-elle lui dire cela, lui qui devait lutter chaque jour contre son coeur qui s'emballait en sa présence. Lui qui était épuisé de l'aimer en rêve chaque nuit depuis des années avant de la retrouver cruellement froide et indifférente chaque matin. Lui à qui le désir avait tant failli faire commettre mille folies... qu'il retenait de toutes ses forces. Il prit alors les poignets de cette femme inaccessible, l'approchant de lui jusqu'a sentir la chaleur de son corps. L'obligeant à le regarder enfin, elle qui ne le voyait plus depuis trop longtemps... L'obligeant à l'entendre...

A: Es-tu donc si aveugle Oscar, lui hurla t'il. Crois-tu que je n'ai point de désir... Que mon coeur ne souffre mille maux. Crois-tu que tu es la seule à te confronter au mur des interdits.

O: .......

A:Crois -tu donc être la seule à devoir lutter contre ta folie et tes chimères! T'agrippant à la raison comme une fragile bouée afin d'éviter d'être noyé dans ce torrent de passion et de douleur qui te ronge... De t'y perdre.... Détestant tous les jours ta condition, ton rang...

Il desserra son étreinte, puis son ton se fit plus doux... Son regard vert lui lançant une muette supplique.

A: Suis-je donc si invisible pour que tu ne voies pas ce qui m'habite...

O: Je...

La jeune femme ne savait comment réagir face à l'emportement soudain de son ami d'enfance. Lui qui avait toujours été calme et pondéré, elle le voyait maintenant aussi tourmenté qu'elle, luttant contre ses propres démons. Avait-il raison? S'était-elle tellement apitoyée sur son sort qu'elle était devenue aveugle face au trouble de son compagnon? Elle le regarda comme elle ne l'avait jamais fait et réalisa à quel point ils avaient changé tous deux. Elle était loin leur insouciante adolescence... Ainsi lui aussi il aimait... Son coeur se serra à cette pensée. Elle le perdrait lui aussi pour une autre. D’un geste brusque elle se défit de son emprise et recula, blessée par ce soudain aveu qu'elle aurait voulu un autre jour. Tellement troublée qu'elle se refusait de à comprendre que cet amour lui était offert à elle depuis toujours et à aucune autre.

André ne pouvait la laisser partir, il sentait encore la chaleur de son corps contre le sien... Son parfum si près... Il n'en pouvait plus.

Cela faisait trop longtemps qu'il se taisait... il devait aller jusqu'au bout. Se libérer de ce secret qui l'étouffait. De cet amour qui le dévorait. Peut-être que la voir vêtue ainsi, si près de la femme qu'elle était censée être, lui donna quelque courage et lui fit oublier le colonel qu'elle était devenue et qui les avait tant éloignés. Il s'approcha d'elle et posa une main tremblante sur sa joue, savourant sa douceur. La jeune femme frissonna à ce doux contact. Elle se perdit dans ce regard vert, ce regard nouveau teinté d'espoir et d'une chose douce et effrayante qu'elle ne comprit pas tout de suite. Le désir... un désir trop longtemps soumis et brimé.

Du désir pour elle...

Oscar se laissa aller à ce moment étrange, submergée par les sensations nées de cette main qu‘elle croyait connaître, surprise par tout ce qu’elle éveillait en elle. Elle ferma les yeux tandis que le pouce du jeune homme se perdait sur ses lèvres, qui s‘entrouvrirent sans qu‘elle n‘en ait conscience, en explorant la tendre courbe, attendant ainsi l'accord de la jeune femme afin qu'il vienne enfin les cueillir...

"Oh! Mon dieu non! Qu'elle folie me gagne" pensa la jeune femme.

Elle le repoussa violemment et posa sa main sur sa joue comme si elle avait été giflée. Mais une gifle lui aurait fait moins de mal car elle aurait pu alors se ressaisir. Redevenir l'homme qui répond à un affront. Engager le combat. Mais le duel qui se préparait ici par cette simple caresse elle risquait de le la perdre... Et les armes utilisées ne pourraient être les mêmes dans les deux camps.

André sentit son coeur se serrer devant ce nouveau rejet. Il poursuivit sa confession d'une voix rauque, brisée par l'émotion.

A:Oscar... Pourquoi toujours du rejet et de la colère face à ce sentiment que tu fuis. Le désir ... l'amour... pourquoi tant de mépris pour cet acte que la nature a fait roi. Celui par lequel tout existe... Oui, Oscar je t'aime. Pas comme un frère dont on m'affuble le rôle. Pas comme un ami. Mais comme un homme. Comme un homme peut aimer passionnément une femme...

A ces mots le cœur de la jeune femme s'emballa, causant en elle un émoi sans précédent. André l'aimait comme une femme... une femme qu'elle ne pouvait être. Une femme qui se battait en elle afin de naître et qu'elle avait décidé d'étouffer ce soir pour toujours.

O: Je ...je suis un homme André.

Pourtant lorsqu'elle dit ces mots André trouva que jamais elle ne fut aussi féminine. Même lorsqu'elle quitta le château dans sa magnifique robe blanche elle était plus près de la déesse ou de la poupée, irréelle. Sous la veste qui s'était ouverte au brusque geste de la jeune femme on pouvait voir le corset, vestige de cette robe, qui soulignait sa taille fine et portait en triomphe les seins de sa belle. Offrant une gorge qui se soulevait à chacune de ses respirations. Alors qu'il l'admirait ému, une mèche quitta le chignon d'Oscar, effleura sa bouche, glissa sur son épaule et se lova contre sa poitrine. André se surprit à envier cet éclat d'or, l'imaginant chatouiller son cou, caresser ses reins, recouvrir ses seins, les enveloppant de leur douceur...

Femme... elle ne l'avait jamais été autant qu'en ce moment.

Un frisson parcourut le corps du jeune homme allant se lover dans ses reins, aiguillonnant son corps. Oh! Il la voulait... Il voulait la sentir contre lui. Il voulait voir son corps frémir sous des caresses qu'il lui avait déjà prodiguées tant de fois en rêve. Il voulait voir son regard se voiler des embruns du plaisir. Il voulait être son serviteur et maître. Ne serait-ce que pour une nuit...

Troublée, Oscar tenta de lui tourner le dos mais il la retint, emprisonnant son bras d‘une poigne ferme. Elle aurait voulu fuir. Incapable de subir un instant de plus ce regard qui la faisait frémir jusqu'aux parties les plus oubliées de ce corps qui la trahissait. Un regard ou nul asservissement ne subsistait. Ou nul rang ne tenait sa place. Sans inhibition... Pur ... Vrai... Un aveu qu'aucun mot n'aurait pu décrire. Oui elle aurait voulu fuir... mais elle resta pourtant. L'émotion lui fit porter les mains à son ventre compressé, ignorant qu'elle n'en était ainsi que plus belle et désirable, pestant contre ce carcan qui lui coupait le souffle, lui faisant tourner la tête. Car ce ne pouvait être que ce corset qui lui donnait ce souffle court et qui emballait son coeur. Elle devait s’en convaincre...

O: Laisse-moi André pour la dernière fois c'est...

A: C'est?

O: .....

A: C'est un ordre ma chère Oscar? Tu ne m'as pas dit que je pourrais faire ce que bon me semble désormais? Que j'étais libre d'aller où je voulais...

André se surprit lui-même de son audace, mais il n'en pouvait plus. Il était dans ses derniers retranchements. Tel un chien fidèle qui après avoir subit des années durant les violences de son maître montre enfin les dents ...et prend plaisir à voir le regard de l'autre s'ébahir.

A: Si tu désires tellement être loin de ma présence, va Oscar. Pourquoi restes-tu?

Oscar recula de surprise à ces mots, se libérant de sa main afin de se dérober à son regard, lui tournant enfin le dos et s'appuyant sur la poutre. Désirant plus que jamais que cette soirée ne soit qu'un mauvais rêve. Que cette robe n'ait jamais trahi son corps, en dévoilant les secrets jalousement cachés depuis tant d'années et montrant sa faiblesse. Et voilà que lui... André... Celui qui l'avait toujours rassuré tel un rocher solide, un rempart où s'échouaient les vagues de ses tourments, de ses craintes, freinant leur colère... Lui ...ce roc solide s'effondrait laissant s'engouffrer en elle ces torrents de désir refoulé, honnis. Ainsi, il l'abandonnait la laissait seule contre elle-même...

Elle entendit André s'approcher et se crispa. Il répéta alors d'une voix plus douce, légèrement rauque, qui la bouleversa car elle ne la connaissait pas.

A:-Pourquoi restes-tu Oscar?

Elle le détesta à ce moment parce qu'il lui posait une question à laquelle elle ne pouvait répondre. Pourquoi restait-elle? Et tandis qu'il s'approchait encore, tout son être se mit en alerte. Mais lorsqu'elle sentit la chaleur de son corps contre son dos, elle ne tenta pas de fuir. Ni lorsqu'il lui posa sa main sur ses hanches, collant ainsi leurs corps encore plus. Ni lorsque de son autre main il empoigna doucement sa chevelure, défaisant les vestiges de sa coiffure, la contraignant ainsi à dévoiler la douce ligne de son cou où il posa enfin ses lèvres. Non elle ne fuyait pas. Elle attendait le coeur battant, surprise des sensations qu’il éveillait en elle, illuminée. Elle ne put que gémir lorsqu'un frisson délicieux lui traversa le corps en y éveillant chacune des parcelles qui furent si longtemps endormies.

Ce gémissement était un doux aveu aux oreilles du jeune homme, lui donnant l'audace de continuer ses doux assauts. Il lui enleva sa veste, caressant du bout des doigts ses bras nus au passage, la dépouillant ainsi de ce dernier artifice d'homme. Se réjouissant de voir son corps frissonner sous cette simple caresse. Puis il posa doucement ses lèvres contre son oreille, la berçant de murmures et de soupirs, taquinant son lobe doucement avec ses dents. Elle se sentit défaillir sous ses caresses si intimes et elle fut persuadée que son corps ne pourrait jamais se remettre de tant d'émotions. Un doux râle quitta sa gorge lorsqu’André s'égara à nouveau dans son cou le torturant d’une douce morsure. Ses reins se cambrèrent, mus par une volonté qui leur était propre, caressant ainsi innocemment le corps de son amant, excitant son désir. Le jeune homme goûtait avec délice les contacts des chairs fermes et rondes contre sa virilité tandis que la jeune femme savoura ce contact doux et sauvage, preuve inéluctable du désir triomphant qu'elle suscitait en lui. Elle leva son bras afin de caresser les cheveux d'ombre, l'encourageant timidement à continuer alors qu'elle appuya son visage contre la poutre rugueuse, seule bouée contre cet océan de volupté qui menaçait de la submerger toute entière.

Encouragées par ce geste de sa belle, les mains d'André quittèrent la hanche fine pour aller se perdre le long d'une cuisse la parcourant, puis remontant il glissa vers l'intérieur, effleurant ce fruit qu'il souhaitait tant cueillir mais l'évitant, continuant son chemin vers de plus hauts paysages. Il voulait, il devait savourer ce moment qu'il avait tant rêvé. Il eut un doux sourire lorsque sa belle émit un petit gémissement de dépit.

Il glissa doucement sa main sur la poitrine encore emprisonnée par le corset, la cherchant, puis retrouva son ventre le caressant à la limite de ce qui la faisait femme, lui imposant un doux balancement des hanches qui le comblait, appréciant ses douces pressions contre son corps. Puis de son autre main il détacha les cordons de cette muraille de soie. A chaque centimètre de peau gagné il y apposait ses lèvres, suivant la courbe du dos de la jeune femme jusqu'a ce que le vêtement tombe enfin, libérant ainsi les trésors de féminité de son amante, ceux là même qu'elle tentait de cacher à tous jusqu'à aujourd'hui. Oscar ne put s'empêcher de porter un bras pudique à sa poitrine la dissimulant au regard du jeune homme, lui qui aurait tant aimé goûter leur douceur. Soit, il attendrait qu'elle les lui offre.

S'agenouillant derrière la jeune femme, il embrassa le creux de ses reins mordilla doucement la peau velouté de sa hanche tandis que ses doigts se faufilèrent vers la boucle retenant le jupon, la dénoua, découvrant tranquillement la chair rose et tendre de ses fesses goûtant sa peau, s'abreuvant d'elle. Tandis que de son autre main qu'il glissa sous la jupe, il remonta le long de sa cuisse sans jamais aller trop haut malgré le désir qui le consumait. Sans jamais aller trop près car il attendait qu'elle demande cette caresse. Il voulait qu'elle lui demande de cueillir cette rose qu'il désirait. Oscar tremblait de tout son corps sous ces mains d'homme, tantôt douces tantôt fermes, lui prodiguant de si doux délices. Alors qu'il lui embrassait la hanche, échauffant son corps, ses prunelles d'azur cherchèrent les yeux verts de son doux tortionnaire, voulant s'y perdre, y cherchant repère dans ce monde inconnu qui s'ouvrait à elle. Ils se rencontrèrent enfin, embués de plaisirs, augmentant leur désir l'un de l'autre. La jupe tomba enfin. La jeune femme ne put empêcher un faible cri lorsqu'il la retourna un peu brutalement, la plaquant contre la poutre. Il s'arrêta un instant pour la contempler, le regard enfiévré quittant celui de sa belle pour partir à la découverte de ce corps tant désiré.

"Oh mon Dieu, elle si belle ainsi troublée dans sa chair, dans sa nudité de femme enfin dévoilée." Il embrassa avec dévotion son ventre, le creux de ses cuisses. Tremblant. Luttant contre le désir de la posséder sur le champ de se perdre en elle. Lui qui n'arrivait pas à croire que ce n'était pas qu’une illusion... Qu'il caressait enfin ce corps adoré de ses mains, lui arrachant des soupirs, y faisant naître la couleur rosée du désir. Il croisa à nouveau son regard. Il était si perdu lorsque enfin elle laissa tomber se bras qui lui cachait ses derniers trésors. Il crut que son coeur allait éclater face à ce corps entièrement dévoilé... offert... tant espéré. Sans quitter ses prunelles d'azur il s'approcha de ces seins qu'il ne pouvait qu'imaginer en rêve hier encore. Sentant son sang bouillir lorsque de ses lèvres qu'il il vint cueillir un des boutons roses, tandis qu'une main tremblante d'émotion s'emparait de son jumeau d'une douce caresse. De plaisir la tête de sa belle se renversa alors dans un puissant soupir, augmentant son désir d'elle jusqu'à la souffrance.

A: Oh pourquoi me tortures-tu ainsi ma douce Oscar. Demande-moi de te faire mienne. Délivre-moi de ma promesse que je puisse goûter tes lèvres enfin... pensa le jeune homme.
Il s'arracha à elle, de peur de perdre le contrôle qu'il avait tant de peine à garder. Elle émergeait de cet océan de volupté, cherchant le regard du jeune homme, le trouvant. Ils se regardèrent un moment, le souffle court, la peau brûlante. Essayant de comprendre l'ampleur de ce qu'ils vivaient, s'assurant que ce n'était pas un rêve. Un moment qui parut long à leur corps, assoiffé de celui de l'autre. Puis n'y tenant plus, faisant fi de ses promesses, il s'élança sur elle, prit sa bouche au moment même ou les lèvres de la jeune femme s'entrouvrirent dans une muette supplique. Leurs langues s'unirent les emportant dans un tourbillon de sensations qui les abrutissaient. Ils se goûtèrent l'un et l'autre, unissant leurs souffles, leurs âmes...

Les sentiments qui les envahirent alors enveloppèrent leurs désirs d'une douce caresse, le sublimant. Car ils savaient lire en leurs coeurs. Ils s'emplirent de tout l'amour que transportait ce baiser échangé. Effaçant leur craintes. Repoussant les inhibitions...

Oscar lâcha enfin la poutre acceptant ainsi de plonger dans cet abîme de douceur qui les attendaient. De s'y perdre avec lui... Elle posa ses mains contre son torse brûlant, enleva la chemise de son amant afin de caresser sa peau d'homme de ses mains puis de ses seins, S'enivrant de ce corps si doux et si viril. Voulant se l'approprier, le faire sien. Elle défaillit lorsque le tissu rude de la culotte d'André, tendu par le désir, rencontra la peau si sensible de son sexe, encore vierge de caresses, embrasant ainsi plus que jamais le creux de leurs reins. Quittant à regret les lèvres douces et fermes, elle entreprit de déboutonner doucement la culotte afin de le libérer, plongeant son regard dans le sien, dans ses yeux d'émeraude magnifiquement parés du voile du désir, y savourant son trouble, s'abreuvant de lui. Elle y lut aussi un espoir fou, une souffrance. Et lorsque sa main rencontra la chair douce et ferme de l'intimité de son amant, un doux râle quitta la gorge de celui-ci. Il posa sa tête contre celle de la jeune femme, cherchant à son tour un appui dans ce monde qui se dérobait sous lui, murmurant son nom d'une voix brisée, comme une litanie. Elle comprit la supplique du jeune homme. Ce désir aussi brûlant que le sien...

Ses mains se perdant dans l'ébène de sa chevelure, elle le força à rencontrer à nouveau son regard. Elle y lut toute la douceur du monde, la douleur aussi causée par tant d'années de désir inassouvi ...d'espoir. Alors elle s'entendit dire ces mots qu'elle avait pourtant promis de toujours taire.

O:- Fais moi femme... fais moi femme entièrement. André ...mon André...

Éperdu, il la prit dans ses bras lui murmurant son amour à travers ses baisers, à moitié fou de bonheur et la déposa rudement dans la paille fraîche. Elle l'attira à lui, rechercha la douce blessure de ses lèvres passionnées, caressant de ses main ses fesses, son dos, l'invitant à s'unir à elle. Et lorsqu'il posa une main tremblante contre sa féminité inviolée elle l‘arrêta, l'amenant à son visage, la baisa tandis que son amant se figeait, cherchant son regard, gémissant faiblement en tentant de comprendre ce refus. Elle murmurant contre son oreille, la mordillant au passage afin de faire taire la douleur et le désespoir qu'elle vit naître en ce regard d'émeraude.

O- Non... Je te veux toi... Je te veux en moi. Mainte....

Et lorsqu'à ces mots, fou de désir, il plongea en elle, l'emplissant soudainement, la blessant de si agréable façon, elle s'agrippa à lui dans un cri. Le serrant si fort... Collant son corps contre le sien, l'emprisonnant de ses jambes, captant son souffle de ses lèvres afin qu'ils ne fassent qu'un. Afin qu'il ne la quitte jamais. Que jamais ne cesse ce bonheur de le sentir en elle. A chaque coup de reins, à chaque assaut de ce corps contre le sien, un mur s'effondrait en la jeune femme. L'ouvrant sur un monde insoupçonné. Brisant définitivement l'armure qu'elle mis tant années à solidifier, qui était jadis sa fierté. Et lorsqu'elle senti cette vague emporter leurs corps, les noyer sous des sensations si fortes qu'ils en perdirent le souffle, elle sut qu'elle venait de mourir ... Mourir afin qu'une autre naisse... Et que cette autre serait à lui pour l'éternité.

Elle lui fit alors l'ultime don. Celui qu'il avait espéré toute une vie... Ces simples mots qu'elle comprit lui être destinés, ce soir lors du bal, alors qu’elle se trouvait dans les bras d’un autre. Ces mots qui l'avaient terrifiés et qui allaient maintenant la libérer. Elle les lui murmura à l'oreille...Lui offrant cet aveux qui lui appartenait à lui seul et qui fit naitre de doux sourires sur leurs visages...




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Maintenant...Chut...Fermons la lumière et laissons les s'aimer dans l'intimité un peu!






Merci à Virginie pour son oeil de Lynx, ses corrections et ces encouragements qui m'ont donné envie de publié cette fic qui pourtant date d'un long long moment!!Ah..Romance quand tu nous tiens...
Review Un soir de bal...


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