WARNING !!! Certains passages de cette fic peuvent choquer les âmes sensibles…(les fans de LO, les esprits prudes, les hommes masqués… et bien d’autres sans doute ^_^)
[note de l’auteur : mon maître m’a obligée à écrire mon idée stupide !!!Tortionnaire !]
La rumeur était tenace. Cette ombre menaçante qui sévissait dans les allées de Versailles au crépuscule. Ces jeunes filles abordées au détour d’un bosquet quand elles s’y attendaient le moins. Le Masque Noir. Toutes avaient le même nom à la bouche ! Comment cela se pouvait-il ? Elle pensait avoir était claire avec lui. Elle pensait qu’il avait complètement renoncé à ses agissements nocturnes, pourtant cela ne semblait pas être le cas. Sous le joug de l’anonymat, il continuait à faire des victimes.
« Pourquoi vous ai-je fait confiance, Bernard Châtelet » vociférait Oscar de Jarjayes, récemment promue Colonelle des Gardes Françaises. Elle chevauchait ainsi, les poings crispés sur ses rennes en direction de la maison où elle avait abandonnée sa protégée quelques mois plus tôt. En effet, elle avait constaté avec soulagement que Rosalie avait un penchant pour celui qui se cachait derrière le déguisement du Masque Noir ; avec soulagement effectivement, car elle avait trouvé en Oscar, par son aspect androgyne et sa gentillesse, l’homme à aimer. Malheureusement, malgré son apparence, Oscar restait irrémédiablement une femme sous l’uniforme et Hans Axel de Fersen lui paraissait bien plus attirant que sa cadette.
Une question ennuyait pourtant la colonelle : qu’avait volé le Masque Noir ? Les jeunes filles interrogées étaient restée plus que discrètes à ce sujet. Le nom de leur agresseur résonnait sans l’ombre d’un doute, pourtant dès qu’il s’agissait d’avoir quelques détails supplémentaires, les lèvres se taisaient et les joues rosissaient. « Il faut coûte que coûte que je connaisse le fin mot de l’histoire, je ne peux pas me permettre une nouvelle bévue » pensait la cavalière.
Oscar se rappelait les évènements qui avait alors chamboulé sa vie lorsque le Masque Noir avait pour la première fois fait parler de lui. Elle se souvenait avoir fait revêtir le costume sombre à André… « Que ce costume lui allait bien » avait-elle alors pensé, troublée. Mais le prix à payer avait été excessif : son frère d’arme y avait laissé une partie de sa vue. Une de ses émeraudes. Un de ses bijoux.
Elle ne voulait pas que l’histoire recommence. André avait déjà bien trop souffert et elle se refusait à réitérer l’expérience. Elle se devait d’arrêter les agissements de Bernard le plus tôt possible. Résolue, elle éperonna son cheval une nouvelle fois pour l’obliger à accélérer l’allure. Plus tôt elle arrêterait le jeune homme, plus tôt ce serait.
La colonelle des Gardes Français rejoignit finalement la demeure du couple en fin d’après midi. Comme toujours, elle fut chaleureusement accueillie par une Rosalie plus que souriante, résistant comme elle le pouvait à ses embrassades.
OSCAR : bonjour Rosalie
ROSALIE : bonjour Oscar. Quel bon vent vous amène chez nous ?
OSCAR : je voudrais voir Bernard. Est-il ici ?
ROSALIE : il est en train de se reposer dans la chambre.
OSCAR : à cette heure-ci. C’est étrange…
ROSALIE : ses nuits sont difficiles alors il fait un peu la sieste après son travail.
OSCAR : « ses nuits sont difficiles » ?
ROSALIE : oui, il est parfois épuisé le matin en partant à la gazette.
Cela confirmait les soupçons d’Oscar : les accusations concernant le Masque Noir étaient donc bel et bien fondées.
OSCAR : depuis quand a-t-il recommencé ?
ROSALIE : de quoi parlez-vous ? Oscar, pourquoi voulez vous voir Bernard ?
OSCAR : le Marque Noir a refait des siennes…
ROSALIE : et vous croyez que c’est lui…
OSCAR : qui veux-tu que ce soit ? Tu me dis toi-même qu’il est fatigué le matin…
ROSALIE : vous faites erreur Oscar. Vous savez les petits ont encore les nuits agitées et Bernard a la gentillesse de s’occuper d’eux une nuit sur deux pour que je puisse me reposer.
OSCAR : les petits ?
ROSALIE : voyons…François, Alex et René. Vous avez oublié les triplés ?
Oscar avait l’impression de tomber des nues. Rosalie et Bernard avaient des enfants, des triplés en plus ! Mais où avait elle passé les dernières années ? Comment pouvait-elle ne pas se souvenir des trois garçonnets ? Elle se sentit tout d’un coup affreusement ridicule : elle avait oublié jusqu’à l’existence des petits et avait injustement accusé Bernard des agissements du prétendu Masque Noir. Honteuse, elle quitta Rosalie et lui promit de revenir prochainement lui rendre visite, quand elle aurait éclairci cette affaire. « Pourvu que je me souvienne de ses enfants » pria-t-elle. |