Note : Cette fic est dédiée à Mégalo ! C’est elle qui a choisi le thème… Sauf que je crois qu’elle ne pensait pas exactement à ça… Hihihi !!!! Donc, euh, ben, bonne lecture !!!
Dans la taverne du Sanglier régnait un calme plat.
Dans deux ou trois chambres, des hommes s’envoyaient en l’air avec des serveuses, qui faisaient des « heures supplémentaires ». Mais à part ces « légers bruits de fond », le silence était partout.
Dans la chambre 204, un jeune homme était debout, face à la porte. Sur celle-ci, il avait collé un portrait, récemment publié dans une gazette parisienne. Oscar François de Jarjayes. Cet homme… Mon Dieu, était-il possible de le haïr comme lui, il le haïssait ? Hier, il avait arrêtés de nouveaux membres de son « parti politique »…. Avant, il a fait échoué la tentative d’assassinat de la famille royale d’Espagne… Quelques années auparavant, lui, St Just, avait faillit réussir à le tuer… Il s’en était fallu d’un cheveu… Mais tout ça n’avait pas d’importance… Non, autre chose lui inspirait la haine violente qu’il ressentait pour cet ange blond… Ce petit blondinet avait un véritable étalon à ses côtés et ne s’en apercevait même pas !
« Quel idiot ! » s’écria St Just en lançant une fléchette sur le dessin.
Il avait vu pour la première fois cet homme quand il avait voulu tuer cet abruti de blond… Il s’en souvenait comme si c’était hier…
« La nuit du mois de Novembre était glaciale. Caché à l’ombre d’un arbre dans le parc des Jarjayes, St Just observait la troisième fenêtre à droite. D’après ses « sources », c’était la chambre de l’officier. De l’homme à abattre.
Trois heures durant, il guetta cette fenêtre. Il attendait que l’obscurité s’en empare… Que la cible glisse dans le sommeil… Son dernier sommeil…
Il commençait à avoir vraiment froid. Ses doigts devenaient rigides et bleus. Ses dents claquaient sans qu’il le veuille. Son cœur, bien que de glace, battait de plus en plus vite en mouvements désordonnés…
Enfin, la lumière s’évanouit.
Ravi de pouvoir réchauffer ses membres engourdis, il se précipita devant le château. Il se mit à tâtonner le mur pour trouver des appuis qui pourraient lui permettre de monter… Sa main rencontra une fine branche… Du lierre… Il s’en saisit fermement et commença son ascension. Il devait prendre garde à ne pas faire de bruit et à ne pas réveiller la maisonnée. Au bout de trente minutes d’énormes efforts physiques, St Just pénétrait dans la chambre, par la fenêtre. En faisant le moins de bruit possible, il poussa le battant. Il se dégagea silencieusement des fins rideaux.
L’obscurité était complètement parfaite. Il pouvait à peine distinguer le mobilier. Il deviner la porte droit devant lui. A droit d’elle, il croyait voir une commode.
St Just tourna la tête. Un lit. son lit… Avec la souplesse et la légéreté d’un chat, St Just alla s’asseoir sur le rebord du lit.
La première impression qui lui vint à l’esprit fut : « Ce ne peut être lui ». Elle fut vite remplacée par celle-ci : « Mon Dieu, mais quelle beauté cet homme ! ». Après l’avoir observé discrètement et scrupuleusement pendant plusieurs minutes, l’intrus dut se rendre à l’évidence : il s’était trompé de chambre !
Cependant, au lieu de repartir ou de se lever et de chercher le bon endroit, il resta là. Timidement, il caressa la joue de l’homme. Pris d’une impulsion subite, il plaqua ses lèvres sur celles de l’endormi. Il s’étonna qu’il n’ait rien senti… A sa place, il se serait réveilé immédiatement… Quoique… De son doigt, St Just traça les contours du visage de sa « victime »… L’arrête de son nez, son front, ses lèvres… Puis descendit… Son doigt glissa dans le creux de la gorge du jeune homme… Il effleura sa pomme d’Adam… D’une main légèrement plus insistante, St Just caressa le torse de sa « proie ». Sa main descendit encore, glissa sur ses abdos… Puis, plus bas… Encore plus bas… La main tremblante effleura, par-dessus la couverture, le membre ensommeillé de l’endormi… Ses doigts se figèrent quelques secondes, puis commencèrent à glisser sur le membre, toujours endormi… Alors que ces caresses se faisaient plus insistantes et moins discrètes, St Just s’arrêta subitement. Un marmonnement venait d’échapper au dormeur…
Presque glissant, l’intrus se leva et regagna un coin particulièrement sombre de la chambre. Terré dans l’ombre, il attendit au moins quinze minutes que le silence revint, puis retourna à côté du lit. Lentement, doucement, il se pencha et vola un nouveau baiser à celui-ci qui était dans les bras de Morphée.
Comme il était venu, il partit. »
Rageur, St Just lança une flèche qui atterrit dans le cœur d’Oscar, sur le dessin. Il se remémora la conversation qu’il avait entendue, le lendemain soir. Jarjayes et son ami étaient tous deux dans l’auberge de la Têtenfeu. St Just y était également. Il se cachait derrière un journal. Il les voyait, mais eux ne le voyaient pas.
« _Arrête donc de parler de cela ! fit Oscar. Cela devient malsain !
_Il n’y a rien de malsain à te raconter ce qu’il s’est passé cette nuit, dans ma chambre…
_Tu me racontes que quelqu’un s’est introduit dans ta chambre et t’as fait des… Choses… Et tu oses dire que ce n’est pas malsain ! Qu’est-ce qu’il te faut !
A ce moment-là, les mains de St Just avaient commencé à trembler.
_N’en parle plus ! soupira Oscar en posant sa main sur la sienne. C’est passé… »
Une autre flèche fila dans l’air et alla se planta dans la tête du Colonel de Jarjayes. Puis une autre, et encore une autre… Jusqu’à ce que le portrait soit entièrement perforé… « Jarjayes, tu as tout gâché ! » s’écria St Just.
FIN
Note : Alors ? Mégalo, ça t’a plu ? Hihihihi ! Franchement, je ne suis pas sûre de refaire une fic de ce type-là un jour mais sait-on jamais… lol… Bon, Mégalo, qu’est-ce que tu nous concoctes ? Bisous à tous. Rosy. |