Auteur : satori Hits : 1616
Lady Oscar > Humour > Que le diable l'emporte... > Ajouter chapitre à Que le diable l\
Note de l'autrice:Une fic sans prétention. Née après un sympathique délire...après une image sublime qui me fit rigoler un long moment...



OSCAAAAAAAR!!

Dans un grand fracas la porte s'ouvrit laissant apparaître le Général de Jarjayes rouge de colère. Puis,le regard furibond, la mise un peu croche due à sa course effrénée pour la rejoindre, il se mit à marteler le plancher de long en large, tel un fauve en cage ,serrant les poings et marmonnant des paroles incompréhensibles mais où l'on devinait de lourds reproches...

Le coeur de la jeune femme se serra... Qu'avait-elle fait encore pour attiser sa colère. Elle attendit, prête à subir le courroux de son père. Il s'approcha d'elle, le regard fou.
- Père...
- Les SCÉLÉRATS!!!!

LES!?? Le coeur de la jeune femme s'emplit de joie et de soulagement. LES... pas LA.. pas LE ..pas elle!!! LES... Inconsciemment un sourire béat de soulagement flotta sur son visage.


-Cela vous fait rire!! Cela ne se peut! Que diable!!!!(Puis semblant méditer sur ces dernières paroles, se calmant un bref instant le regard perdu...) Oh!Qu'il aille se faire foutre au plus profond de l'enfer celui là!!!!!! Notre honneur!!! Ce... Ça... Cette bfllbblllgrrrrr. ARRRRRRRRRRRG! C'est tout ce qui importe!

Et sur ce il frappa violement sur la table ce qui eut pour effet de galvaniser sa fille ...euh.. son fils... digne héritier des Jarjayes, qui se leva aussitôt, sortant son épée et la levant au ciel paré à laver cet honneur si précieux comme une automate, un petit soldat de bois, trop sous le choc de voir son père dans un état pareil. Puis elle se sentit agrippée par deux bras puissants, dignes représentants paternels, qui se mirent à la secouer si fort qu'elle eut peur de rendre son déjeuner sur les bottes de son illustre géniteur. Elle entendit son épée tomber sur le sol, glissant de ses mains sous cette impitoyable tactique.

-Tu comprends OscAAAAAARR...Hein! Oui!
-Oui..i..i.i..i..i.. pè..è.èè.èè.è.èreeee
C'était faux... Elle ignorait ce qui se passait... La seule certitude étant qu'elle ne tiendrait pas longtemps encore, son estomac se révulsant contre cette torture,lui qui était si fragile le matin. Il fallait que cela cesse.

Mais le moment fatal approchant, elle fut sauvée par un allier aussi inattendu qu'inusité. L'illustre perruque grise de son père vint à sa rescousse, glissant complètement de côté sous les soubresauts désordonnés que causait cet effroyable manège, créant une diversion qui obligea son père à enfin la lâcher pour la remettre en place ...Ce qu'il fit fort mal.

Il remarqua sans doute le regard effaré de sa fille.. euh.. son fils!! Car il se calma, reprenant sa pause altière et lui demandant d’un ton qui se voulait calme...

-Elle est droite?

Elle mit un court moment pour comprendre la question, trop surprise de cette image qui s’offrait a elle, puis répondit timidement.

-Euh..Non..un peu plus à gauche...

Il agrippa maladroitement la chose,la déplaça vaguement en lui donnant un angle encore pire...
-Ainsi?
-Non..L'autre droite père...

Il recommença la manoeuvre encore une fois. Oscar était estomaquée par l'aspect de cette scène surréaliste entre toute, ne sachant si elle devait en rire ou en pleurer.

-Ainsi?
-N...
- MAAAAAAAAAARRE !!On a plus urgent à faire!!

Et il prit sa perruque, la lança contre le sol et la botta, l'envoyant valser contre un quelconque objet qui se brisa ,comme le démontrait le bruit de verre brisé qu'elle entendit au loin. Mais elle s'en foutait. Elle ne voulait pas regarder . Elle ne pouvait pas car elle ne savait comment détacher son regard de ce crâne indécent découvert à elle pour la première fois. Dégarni et luisant en son sommet alors qu'à la hauteur des oreilles une épaisse forêt grise régnait en maître, l'auguste tête paternelle était parée d'une tonsure naturelle qui aurait laissé envieux tout moine qui se respecte... Ce fut la fin. Ainsi fut brisée l’image quasi divine qu’Oscar de Jarjayes avait de son patriarche...

C'est là qu'elle comprit toute l’urgence de la situation. Le Drame! La guerre, la guerre devait être déclarée! Les portes de l'enfer sûrement ouvertes pour qu'il s'offre à elle en une telle vision. La noblesse de Jarjayes, son honneur était assurément en train de s'effondrer... Et elle en contemplait les prémices avec des yeux qui s’agrandissaient encore et toujours plus!

Un son étouffé lui parvint,la libéra enfin de cette emprise. Elle se retourna lentement, prête à tout voir maintenant, se doutant que le monde était devenu fou cette nuit. Elle remarqua d'abord la précieuse porcelaine éparse sur le sol... C'était donc cela le bruit de verre brisé. Puis elle remarqua qu'un liquide chaud gisait aussi sur le parquet de bois vernis, laissant échapper une douce brume. Le temps semblait avoir ralenti alors qu'elle admirait cette brume légère qui s'élevait doucement tournoyante... laissant apparaître une créature ...tel un ange sur un doux nuage venu lui porter secours en ce monde qui s'effondrait... Et cet ange avait des bottes... Ces bottes elle les suivit du regard jusqu'à... une culotte qui enveloppait des cuisses fermes, puissantes et en son sommet ...(elle s'arrêta un peu trop a cette endroit qu'en un autre jour elle n'aurait même pas osé remarquer.Si,si...),elle admira un renflement généreux qui l'émouvait étrangement, lui prouvant effectivement que le monde tel qu'elle le connaissait n'existait plus (car c'est bien connu!! les anges n'avaient pas de renflement à cette endroit). Puis son regard continua son ascension, admirant le paysage dévoilé par un liquide inconnu épars sur une fine chemise,en dévoilant les monts et vaux agréablement sculptés, pris par quelques douces secousses. Continuant ses explorations elle rencontra des épaules larges ou traînait une cascade épaisse du jais le plus pur et découvrit qu’elle s’échouait près d’une mâchoire virile,voisinant des lèvres pleines, entrouvertes, telle une caverne d'Ali baba où l'on devinait que s’y cachaient de secrets plaisirs... Jusqu'à ce qu'elle rencontre enfin le véritable trésor, deux joyaux... Deux soleils d'émeraude parés de la stupeur la plus sexy...

Yeux d'émeraudes!?? Sexy!! ??


Dur retour!! Oui... elle en eut la certitude! Le monde était vraiment devenu fou!!! Car celui qu'elle détaillait ainsi avec... hum...c'est cela... Était son presque frère, ami de toujours!!
-André!!??

Figé, maculé de liquide sûrement brûlant mais ne semblant nullement le sentir et tenant encore en ses mains, contre le long de son corps, le plateau qui contenait jadis le chocolat chaud. Celui- là même qu'elle lui avait demandé il y a quelques instants, qui maintenant semblait si lointain...André. Elle ne put s'empêcher de suivre le regard effrayé du jeune homme pour en trouver la source et rencontra de plein fouet ce que son esprit avait désespérement voulu fuir, cherchant le réconfort dans la beauté ; Le jadis fier Général de Jarjayes sans son auguste couvre chef.

Un silence s'abattit dans la pièce.

Immense.

Rompu soudain par un cri de douleur déchirant.

-Aaaaaaaaaaargh! Ça brûle!!

La réalité venait de rattraper le jeune homme qui se mit à gesticuler sous le feu mordant du chocolat renversé sur son corps. Il entreprit instinctivement de se débarrasser de sa chemise pour voir l’étendue des dégâts. Dévoilant un peu trop son ventre ferme, contractant ses muscles sous la douleur, attirant à nouveau l’attention d’Oscar dont l'esprit s'évadait... Encore... Loin...

Et c'est de loin qu'elle entendit les rugissements de son père qui agrippa le bras d'André, dont le regard s'était à nouveau fixé sur le crâne verni, le tirant à l'intérieur de la pièce et fermant la porte d'un coup de botte. Puis dans une urgence que lui seul voyait, il le poussa dans la pièce le jetant contre sa fille.. euh... son fils... les réduisant au silence d’un seul doigt écrasé contre sa bouche. Sauf que la chemise du jeune homme lui resta dans les mains... Et André ainsi projeté s'affala de tout son long sur Oscar.

Stupeur et tremblement... Elle entendait à peine son père qui, ayant rapidement réouvert la porte (avant de la refermer aussi rapidement) s’assurant ainsi qu’ils étaient bien seuls, recommença sa litanie furieuse. Il rugissait férocement les mots "aide" ''honneur des Jarjayes" puis "enfer, s'adressant à cet amas de bras et de jambes étendus à ses pieds sans le voir, ponctuant ses dires de grands gestes au ciel. Et André qui restait là, à la regarder sans bouger, contre elle, insensible au drame étrange qui se jouait, le sourire sur les lèvres, la main contre sa...Oh.... Mon Dieu!!

Oui, la fin du monde approchait avec ses cohortes de démons tentateurs. Les portes de l'Enfers s'étaient ouvertes aussi grandes que...que s'ouvraient, malgré elle ,ses jambes sous le corps du jeune homme... Quoi!?Hein!

-ASSEEEZ! !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Hurla t-elle puis elle repoussa l'incube(Car c’était la seul explication plausible à son...Trouble! ) qui avait pris l'apparence de son ami et se releva, aussi rouge que son habit de colonel.

Ils la regardaient tous deux surpris d'entendre un cri de fillette éffarouchée sortir de sa bouche. André, à demi nu et étalé au pied de son père. Et LUI,ce dernier qui, se parant de ce qui lui restait de dignité, essuyant distraitement la sueur qui perlait à son front avec la chemise d'André, en lui disant d'un ton qui se voulait tranchant.

-Mais... du calme mon fils. Vous savez que je ne tolère pas les débordements....
Puis jetant la chemise a André.
-Et vous un peu de tenue que diable... DIABLE... Arrr! EN-CORE-CE-LUI- LÀ!! (Ponctuant ses paroles de coup de poing sur la table).RAAAH!

La jeune femme fit quelques pas,tremblante, puis s'échoua sur une chaise en entendant ce reproche suivi de cet accès de colère... Les débordements! Non mais ...va savoir QUI déborde ici. Son père vint s'asseoir devant elle. Les mains jointes sur la table, la mâchoire crispée. Elle le regarda dans les yeux...Ne pas les quitter... Surtout ne pas quitter ce dernier bastion symbole de la prestance des Jarjayes... De l'autorité paternelle. Car, oui, il les fixait de son regard d’acier ...Gravement... Sa joue droite assaillie d’un tic nerveux témoignait de l'ampleur du drame qui leur était encore inconnue, de l'annonce de sombres nouvelles. Un coup d’État? La révolution?L'apocalypse!?? Perdue dans ses pensés,elle eut à peine conscience du signe que le général fit à André en lui pointant quelque chose qu’il alla chercher. Le jeune homme revint tendant timidement au Général une masse informe qui ressemblait à un chien mort. Masse que le militaire lui arracha des mains en la lançant à travers la pièce... encore.
-Bougre d'idiot! Triple Benêt! Tête d'âaaaane! Je m'en fous de cette perruque en ces sombres heures qui nous guettent! Une chaise!!!!! Prends toi une chaise!! Qu'enfin je vous paaaaaaaaaaarrrrrle!

Elle sut, au bruit sourd qu'elle entendit qu'André avait aussitôt obéi comme elle essaya de faire elle même. Mais elle échoua lamentablement car elle était déja assise...

- J'ai une mission importante pour vous . L'heure est sombre pour les Jarjayes, notre honneur est bafoué. Je m'excuse de vous demander pareille chose, vous que je chérie tant... Mais j'ai besoin de gens de confiance pour mener à bien cette... difficile tâche. Vous m.. ma fille..

La jeune femme sursauta à ce mot. Son père ne l'appelait jamais ainsi. Il remarqua sa surprise.

- Oui,j'ai bien dit ma FILLE! Vous ma... fille serez assez forte pour affronter ce mal. Et vous aussi, André. J’ai confiance en vous. Avec les bruits qui courent à Versailles,sur vos, disons... penchants, vous serez...euh..l'homme de la situation.

André à ces mots leva son regard de sa main,la même qui s'était égarée contre la douce poitr... d'Oscar.
-....Penchant?!
Le général cherchant ses mots,marmonna mal à l'aise.
-Vos amitiés, disons, particulières...
-...Particulière?!!

Plus mal à l'aise encore,se raclant la gorge en regardant son fils... euh.. sa fille, qui visiblement ne comprenait pas plus.

- Bon sang vais-je devoir vous faire un dessin!! Votre vertu sans tache... avec les dames!!

- Ohhh! Ça...
Le jeune homme devint pivoine alors que son amie le regardait intensément. Puis il se perdit à nouveau dans la contemplation de sa main avec un doux sourire...Quand soudainement le général se leva et gagna silencieusement la porte,appuyant son oreille contre le battant, écoutant bien. Puis rassuré, il vint se rasseoir devant les jeunes gens, se penchant sur eux et se mit à murmurer, leur confiant enfin les détails de cette périlleuse mission...




A SUIVRE ...un jour!
Review Que le diable l'emporte...


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