Auteur : megalo Hits : 8168
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Et voilà une nouvelle fic !!!!!!! J'espère qu'elle vous plaira ^^!!!!!! Laisser des reviews svp !!!! Bonne lecture à tous !!!!!!!

Kissouxxx
Mégalo




Le jour se levait lentement sur la demeure des Jarjayes. Dans une petite chambre du rez-de-chaussée un jeune homme s’étirait, sortant de sa nuit de sommeil. Il se passa une main sur le visage en se frottant un peu les yeux. Finie nuit réconfortante et doucement solitaire : une nouvelle journée commençait. Mitigé entre la joyeuse pensée de voir Oscar et celle, beaucoup plus désagréable de ce qui allait l’attendre, comme chaque jours depuis des années maintenant. S’extirpant de son lit sans motivation, il commença lentement, sans entrain, à se préparer. S’étant laver et habiller et après avoir mis sa chambre en ordre, il descendit à la cuisine.
- Bonjour André.
- Bonjour Grand-mère.
Le jeune homme vint l’embrasser sur le front pour lui dire bonjour avant de préparez son petit déjeuner et celui de la vieille dame.
-Qu’est-ce que tu as ? Tu n’as pas l’air dans ton assiette aujourd’hui.
-Oscar reprend son service à Versailles.
La dame comprit aussitôt la mélancolie de son petit-fils. Sa jeune maîtresse et amie de sa descendance avait été levée de ses fonction par la Reine à cause d’un duel et les deux jeunes gens en avaient profiter pour passer du temps tranquillement en Normandie. Malheureusement, ces « vacances » inopportunes avaient pris fin et ils devaient tout deux reprendre leur place à Versailles : la jeune femme en temps que capitaine de la Garde Royale, le jeune homme en temps que simple laquais.
-Dis toi que ce n’est qu’un mauvais moment à passer.
-C’est ce que je fais tout les jours Grand-mère. Lâcha simplement André avant de se lever et de débarrasser la table.
La vieille femme se leva elle aussi et commença en silence à s’afférer aux fourneaux tendit que son petit fils lavait leurs couverts.
Les autres domestiques arrivèrent bientôt dans la cuisine afin de se restaurer, pour ceux qui logeait au château, d’autre arrivait de leur maison et venait saluer tout le monde avant de partir à leur tâche quotidienne.
Le petit déjeuner des maîtres près, la ribambelle de serviteur et servantes attendit patiemment que grand-mère leur donnent le deuxième tâche de la journée, désignant qui resterais dans la cuisine, qui ferait la lessive, ceux qui s’occuperait des tentures… les tâches furent ainsi attribuer tendit que résonnait la cloche d’appel signifiant que le comte et sa famille désiraient se restaurer.
Les plats furent distribués par les uns, manger par d’autre et débarrasser et laver par les premiers.
Débarrassant en vitesse les couverts, André se rendit de suite à l’écurie afin de préparer la monture d’Oscar :
-Salut le noble, lança un de ses collègues lorsqu’il entra.
-Je ne suis pas noble. Marmonna le grand brun.
-Qu’est-ce qui t’arrive aujourd’hui ? T’es de mauvaise humeur ?
-D’humeur exécrable même.
-Et c’est reparti avec tes mots savants.
-Ils n’ont rien de savant.
-Pour des roturiers ; si. On a pas eu le droit à la culture nous.
-Je suis roturier je te rappel.
-Mouais. Et alors qu’est-ce que t’as ? T’es fâché parce que tu recommences ton travail après un mois de vacances.
-Ce n’était pas des vacances, j’ai également travaillé le mois dernier.
-En tout cas voilà ta grande amie la capitaine.

André préféra se taire plutôt que de répliquer, il en avait l’habitude maintenant. Un peu plus, un peu moins ; son lot de moqueries et d’insultes journalières ne se tarirait pas de si tôt alors pourquoi le raviver ?

Sortant les chevaux, il vit les médisances que proféra les lads et autres palefreniers à son égards. Ignorer, se taire ; encore et toujours.
Il tendit les rênes à Oscar et galopa avec elle jusqu’à Versailles.
Le chemin entrecouper de galopades quand le terrain le permettait le calma et le fit un peu sortir de sa morosité. Arriver au termes du trajet, lui et sa belle amie se séparèrent, chacun devant vaquer à ses occupations respectives.
Entrant dans les écuries royales en tenant les chevaux par les rênes, André salua les quelques connaissances qu’il avait avant de s’occuper des chevaux en prenant son temps, recevant les remarques, parfois désobligeantes de ses collègues.
Son travail à l’écurie terminer, il devait maintenant rejoindre Oscar au quartier militaire. Il devait alors traverser l’immense place centrale, se qu’il fit le plus rapidement et le plus discrètement possible, ne voulant en aucuns cas se faire remarquer.
Une fois dans les quartiers du noble service de protection, il se rendit au bureau d’Oscar, s’inclinant et s’écartant au passage des officiers ou simples soldats, ayant de toute manière n rang plus important que lui. Il frappa à la porte et entra :
-Tu en as mis du temps.
André soupira. La première parole que lui disait Oscar était là aussi un reproche.
-Excuse moi.
-La Reine m’a fait demander. Suis moi.

Obéir et servir. Tel étaient les mots auxquels André devait vouer sa vie. Dans l’immense palais, il suivit Oscar jusqu’à l’entrée du boudoir royale et fut congédier par la blond capitaine, lui ordonnant de l’attendre dans les jardins.
La laissant seule, il s’exécuta et reparti vers la sortie, là encore étant l’objet de l’indignation des personnes de sang bleu. Comment un misérables gueux pouvait-il circuler au château ? Cette question résonnait toujours aux oreilles du jeune homme, les personnes de la haute ne cherchant même pas à faire preuve de discrétion. Sans un mot, André se rendit dans les jardins où il commit malencontreusement l’erreur de se trouver sur le chemin d’un noble qui le bouscula violement avant de l’insulter, lui reprochant la faute que lui-même avait commise. Se confondant en excuse, le noble lui tourna le dos et partit sans même l’écouter, époussetant sa veste comme si il était un lépreux pouvant lui transmettre l’horrible maladie.
Soupirant, André s’aventura plus profondément dans les jardins. Seul, il était bien. Personne pour le déranger ni pour le blâmer. Généralement, personne ne fréquentais les bois profond de Versailles à part les amants dans les bosquets aménager proches des chemins. André sortit du chemin et alla sur un petit sentier pédestre emprunter par les jardiniers et que beaucoup de personnes fréquentant Versailles ne connaissaient même pas. Il l’avait trouvé en cherchant de la solitude. Bifurquant et sortant du sentier, le jeune homme se dirigea vers un petit hameau de paix. Cacher entre les arbres aux troncs épais et les plantes grimpantes touffues, il s’assit dans une minuscule clairière. Cela lui permit de réfléchir un long moment. Il souffrait sans savoir réellement pourquoi. Ou plutôt si, il savait quel en était la raison. Et cela le terrifiait. Il était attaché à deux mondes et aucuns ne voulait de lui. Pourtant il y était attaché, à celui de la noblesse par Oscar et au tiers état par ces origines. Il s’assit à même le sol et se tient la tête entre les mains, les coudes sur les genoux.
Un long moment se passa avant qu’il n’entende au long le carillon de la chapelle lui indiquant déjà 13h00. Oscar devait sûrement le chercher depuis longtemps, c’était là seule personne avec qui il pouvait être lui-même.
Il se leva et retourna vers le palais. Il croisa Oscar sur les chemins :
-Où étais-tu ? Je t’ai cherché partout.
-Je t’attendais.

Oscar le transperça de son regard azur, cherchant au plus profond d’André la cause de cette mélancolie qui s’étendait maintenant depuis des mois. Désespérant de trouver la réponse, elle finit par abandonner ; c’était toujours pareil.
-Viens, on rentre.

Pour la première fois de la journée, un sourire éclaira le visage du jeune homme.
-Cache ta joie André.
-Désolé mais c’est trop difficile.

Peu de temps après, les cheveux au vent et leurs chevaux galopant à tout allure vers la demeure des Jarjayes. Enfin, André allait connaître ces rares moments de quiétude qui parsemait ses journées. Ses tâches aux écuries exécuter, il monta les escaliers en vitesse et se dirigea vers la chambre d’Oscar qui sortait de celle-ci, tenant à la main son épée pour un duel avec son ami. Allant dans le parc, tous deux se défoulèrent l’un sur l’autre par leur enchaînement de parade et de botte secrète, essayant de se libérer de la pesante journée passée.
-Tu m’as l’air bien énervé aujourd’hui, André.
-Non, je suis calme.
-Tu es sûr ?
-Parfaitement.
-Pourtant tu as l’air bizarre depuis un moment.
-Ce n’est rien, ça passera.
-Tu en es certain ?
-Non.

Sur ce, André lui lança une attaque particulièrement virulente qui la désarma et la fit chuter. Elle regarda André complètement abasourdie d’avoir perdue. Celui-ci la regarda et lui tendit la main qu’elle repoussa, vexée d’avoir été battue.


Le soir même, André était dans sa chambre et réfléchissait intensément. Depuis des mois maintenant, il pensait à cette décision. Elle était dure et lui déchirait le cœur, mais moins pénible que cette vie. Cependant, une image le hantait. Celle d’un ange blond qui illuminait sa vie. Oscar. Son sourire et ses yeux océans le hantaient jour et nuit. Mais peut-être l’avait-il trop hanté.
Il se leva et sortit. Le dîner avait prit fin environ une heure auparavant et la plupart des domestiques étaient rentrés chez eux ou partis se coucher. Arpentant le long des couloirs de la demeure, il se dirigea vers le bureau du Général où la lumière filtrait sous l’embrasure de la porte. Frappant trois coups il attendit ensuite :
-Entrez.
Le jeune homme franchit la porte qu’il referma derrière lui sous le regard surpris du Général.
-André ? Que fais-tu là ? Que veux-tu ?
-Général, j’aimerais vous parlez.
-Et bien assieds toi.

André obéit et s’assit dans un fauteuil en face du bureau.
-Alors ? Quel est l’objet de ta visite ?
-Général……
-Oui ?
-J’aimerais que vous……… enfin……… j’aimerais…… que vous…… me donniez mes gages.

Stupéfait, le vieil homme lâcha sa plume en regardant André :
-Qu’as-tu dis ?
-Je souhaiterais que vous me donniez mes gages Général.
-Tu…… tu veux partir d’ici ?
-C’est exacte.
-Mais enfin André tu n’es pas sérieux voyons.
-Je suis tout ce qu’il y a de plus sérieux, je souhaite quitter cette demeure et mon travail auprès de votre famille et j’aimerais que vous me donniez ma paye pour partir tranquille.
-Mais André…… pourquoi ?
-Je vous en pris Général, essayer de me comprendre.

Croisant le regard remplit de souffrance du jeune homme, le Général fut surpris de constater qu’il n’y avait aucun trait d’humour ni aucune farce ou fourberie dans cette demande. Ce n’était pas un vulgaire pari avec Oscar mais une demande indépendante et sérieuse.
Lentement, le Général se leva et se dirigea vers une étagère et ouvrit un coffre dans lequel il se saisit d’un coffret qu’il sortit. Avec une visible désolation, il le donna à André :
-Il y a dedans toutes tes années de salaires sans exception.
-Merci.

Hésitant à le lui donner, il le regarda droit dans les yeux :
-Tu es bien sûr de toi ?
-Je n’ai jamais été aussi sûr de ma vie.

Tendant la main afin de prendre son dû, André fut surpris quand le Général se recula prestement :
-Non, je ne peux pas te laisser faire ça. Je refuse ta démission André.
Celui-ci le regarda longuement avec un tel regard que le Général en fût complètement déstabiliser. C’était un regard rempli de douleur et de tristesse infinies.
-Je vous en prie.
-…………
-Général.
Celui-ci soupira avant de se résigner.
-Très bien................ Prend soin de toi, André. Lui dit-il en tendant le coffret
-Je vous le promets Général…………… Puis-je vous demander autre chose ?
-Quoi donc ?
-A combien me laisseriez-vous Nuit d’Automne ?
-Tu veux l’emmener avec toi ?
-J’y suis attacher. Et j’ai besoin d’une monture.
Le Général réfléchit un instant puis lui sourit tristement :
-Laisse donc : elle est à toi.
-Vous êtes sérieux ?
-Oui.

Les deux hommes se regardèrent, puis le Général saisit André dans ses bras pour une accolade sincère.
-Prend soin de toi.
-Je vous le promets.

Après l’avoir relâcher, le Général regarda avec tristesse André sortir de son bureau, puis s’assit en se prenant la tête dans les mains. Il finit par se servir un cognac qu’il bu cul sec. Il avait l'impression d'avoir perdu un fils. Environ trois quarts d’heures plus tard, il entendit le martèlement de sabot sur les gravats de l’allée centrale ; regardant par la fenêtre, il aperçut au loin une silhouette. André se retourna une dernière fois afin de regarder le château. Il y avait passé tant d’années qu’il ne pouvait s’empêcher d’avoir le cœur lourd. Malgré tout, sa décision était prise et il ne reviendrait pas dessus. Résolut, il fit faire un demi-tour à sa jument et disparu dans la nuit, laissant derrière lui une page de sa vie pour en commencer une nouvelle.


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-André !!!!!!! André mais où es-tu ?!!!
Oscar avait beau s’époumoner dans tout le château, la voix grave de son ami ne lui revenait pas en écho.

Ayant réussit à réveiller tout le château, Oscar en profita pour questionner Grand-mère :
-Tu n’aurais pas vu André par hasard ?
-Non pourquoi ?
- Je ne le trouve nulle part.
-Il est peut-être dans l’écurie ?
-Non il n’y est pas.

Oscar et Grand-mère se retournèrent vers le Général :
-Père ? Vous savez où se trouve André ?
-Pas exactement.
-Comment ça ?
-André……………… a quitter le château hier soir après m’avoir demander ses gages.

Oscar reçut un véritable choc :
-Vous plaisantez ? demanda-t-elle d’une voix tremblante.

Le Général ne répondit pas mais baissa le regard.
Devenant toute blanche, Oscar vacilla sur ses jambes avant de courir jusqu’à la chambre d’André qu’elle trouva vide. Elle eu le même résultat dans l’écurie où le box de Nuit d’Automne était vide. Elle eu beau appeler André de toutes ses forces, aller dans tout les endroits qu’ils fréquentaient, ses recherches furent infructueuses.
Oscar ne se rendit pas à Versailles se jour là, ni la semaine qui suivit. Ayant accepté l’évidence du départ d’André, elle s’enferma dans sa chambre et pleura, refusant d’avaler quoi que se soit.
Elle n’arrivait pas à se pardonner de ne pas avoir comprit qu’André souffrait, de n’avoir rien vu.
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