Auteur :
Rosy
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Lady Oscar
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Vignette
> Une porte, une clef >
1. Une porte, une clef
2. Chapitre 2
Ce matin-là, je m’éveille tristement. J’ouvre un œil sur une aube nouvelle. Il est encore tôt, très tôt… C’est l’aurore.
Tel un fantôme, je me dirige à ma fenêtre.
Dehors, les premières lueurs d’un matin de printemps se laissent apercevoir. Un matin plus triste que les autres. Le matin du 13 avril 1780. Derrière de hauts arbres du parc du château, le soleil se levait. J’ouvre la fenêtre et respire à pleins poumons l’air plutôt frais pour un mois d’avril.
La gorge nouée, un noeu à l’estomac, je ferme les yeux et essaie de ne pas penser à ce qu’il se produira dans quelques heures.
Dans quelques heures, il partira.
Il, c’est lui, d’abord un ami, puis un homme. Un homme pour qui mon cœur s’enflamme.
Cette émotion qui me brûle de l’intérieur,
Est-ce vraiment le bonheur
Que tout être espère ?
Cet émoi qui s’empare de moi,
Ce malaise quand je le vois,
Cette envie de fuir lorsqu’il me frôle,
Est vraiment cela qu’on nomme Amour ?
Ce sentiment ne devrait être que beauté,
Mais il est souffrance,
Malchance.
C’est une avalanche d’émotions,
De désirs et d’envies.
Avec toujours cette même envie de pleurer, de vomir, de tout envoyer valser, je referme ma fenêtre. Alors que je pose mon front sur la vitre, une voix que je reconnaîtrais entre mille me dit, à travers la porte :
_Oscar, presse-toi ! Tu devrais déjà être descendue !
André… André… Toujours là pour me rappeler mes obligations… Pour une fois, oui, pour une fois, je crois que je souhaiterais être une femme.
Sur une telle pensée, je secoue la tête.
« Une femme, non mais quelle idée !! Je suis un homme » pensai-je avec peu de détermination.
Lasse à en mourir, je descends prendre mon petit-déjeuner, ou, tout du moins, attendre qu’André ait fini le sien.
« Mon Dieu, songeai-je une dernière fois avant de passer les grilles de Versailles, Vous, témoin de mes tourments, des aléas de mon cœur, je Vous en supplie, aidez-moi ! Faîtes que je supporte cette journée et que j’aide Marie-Antoinette à en faire autant ! »
A nouveau, je ferme les yeux. Mes mains sont moîtes. Mon cœur bat tel un cheval lancé au triple galop. Je me demande comment, à côté de moi, André fait pour ne pas s’apercevoir de mon trouble !
Décidée, le cœur et l’âme en éclats, j’entre dans Versailles.
Ce bel officier, à la fois fils de Mars et fille d’Athéna, ferme la lourde porte derrière lui. J’ai l’impression que sur ses frêles épaules, un fardeau trop lourd repose… Il paraît différent de d’habitude. Plus soucieux, plus peiné… Ah, s’il était le seul à éprouvé de la peine !
A ce simple songe, mon cœur éclate, saigne.
La voix légèrement déformée par des sanglots à peine retenus, je l’invite à se relever. Ce qu’il fait avec sa grâce coutumière. Quand mes yeux croisent les siens, le bref espoir que je retenais en moi, celui d’un non départ, s’envole en fumée. Je croirais presque voir des larmes dans les yeux de mon cher colonel !! Ses iris brillent. Sous mon regard malgré moi insistant, il les baisse. Moi aussi.
Dans les beaux yeux bleus de mon fils de Dieux, j’ai vu une lueur. Une lueur tue jusqu’à présent. Une lueur de… Jalousie ?
Mon Cher Colonel, mon Amie, ne me dîtes pas que votre cœur aussi souffre ? Qu’il se débat dans des tourments semblables aux miens ? Je Vous supplie de ne point prononcer ces mots qui me feraient souffrir… Ne lui dîtes jamais « je t’aime ! »… Laissez votre cœur se taire, votre âme mourir à petit feu… Enfant de Dieux, Amie de moi, laissez-moi mon amour !
Que votre âme se taise,
Que mes tourments cessent,
Que les battements de votre cœur se calme,
Que le mien s’enflamme,
Que les rougeurs de vos joues disparaissent,
Que les miennes, rougeurs d’enfance, apparaissent.
Que vos yeux ne reflètent plus ni amour, ni jalousie,
Faîtes que les miens, à nouveaux brillent, je vous en supplie.
A nous deux, mon Amie, ma sœur de coeur,
Il nous arrive la plus belle chose au monde :
Nous aimons !
Laissez-moi ce caprice d’enfance,
Cette joie parmi les malheurs de ma vie de Reine de France !
Fils de Mars, Fille d’Athéna,
Je vous en conjure,
Oh, Oscar,
N’aimez pas !
Le cœur broyé, l’âme chavirée, le corps courbé, le Bel officier des Cieux referma la grande porte. Sur la Reine, comme sur une partie de son cœur, de son être. Cette porte ne peut rester éternellement fermée que si l’on a la clef. Il ne suffit pas de la pousser…
A suivre…
Note : J’espère que ce début de fic vous a plu. C’est une vignette en deux parties. Laissez-moi des reviews, SVP !!! Bisous à tous !!
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