Le Général se tenait la tête entre les mains, les coudes appuyés sur son bureau. Il fallait bien trouver une solution. Et la seule possible était d’appliquer cette idée.
Il se leva brusquement, résolu, avant de se laisser de nouveau tomber dans son fauteuil, totalement découragé. Non, il ne pouvait pas faire cela, mais en même temps…… Se serait la solution à tous ses problèmes. Il se faisait vieux et comme il ne pouvait remonter le temps, il fallait mieux…………
Il se leva de nouveau et alla regarder par la fenêtre. Oscar et André se disputaient la victoire d’un duel juste sous sa fenêtre, devant l’entrée de sa demeure.
Grand-mère entra alors pour déposer son habituel verre de vin sur la table : c’était maintenant ou jamais :
-Grand-mère tu pourrais m'apporter une bouteille de bordeaux et deux autres verres s’il te plait.
-Oui Général. Répondit Grand-mère un peu surprise.
Rapide, la vieille dame lui ramena sa demande cinq minutes plus tard:
-Merci, tu peus appeler Oscar et André maintenant ?
-Bien Général.
Celui-ci commençait déjà à regretter son geste mais il était trop tard maintenant, il devait aller jusqu’au bout.
Oscar arriva suivit d’André peu de temps après :
-Vous nous avez fait demander Père ?
-Oui mes enfants. Mais entrez ne restez pas comme ça installez vous. Leur proposa le Général.
Aussitôt, les jeunes gens sentir quelque chose de louche.
Ils prirent place malgré tout dans les fauteuils que leur montrait M. de Jarjayes.
Celui-ci leur servit un verre de vin chacun et un a lui-même.
-Mais buvez donc. A votre santé mes enfants.
De plus en plus surpris et inquiets, Oscar et André se concertèrent du regard avant de laisser tomber : aucun des deux ne savait de quoi il en retournait.
C’était maintenant ou jamais, pendant que les deux jeunes gens buvaient, que le Général se lança :
-André, je veux que tu fasses un enfant à Oscar.
Les réactions ne se firent pas attendre.
Oscar recracha magnifiquement son vin pendant qu’André l’avala de travers, s’étranglant. Il eu une quinte de toux et releva la tête vers le Général :
-Je vous demande pardon ? Articula André d’une voix étranglée.
-Je veux que tu fasses un enfant à Oscar.
Ils avaient bien entendu !!! Quelle mouche avait encore piqué le Général ?
-Père vous n’êtes pas sérieux ?????
-Bien sûr que si. Les Jarjayes ont besoin d’un héritier et tu es la mieux placée pour nous en donner un.
-Vous plaisantez j’espère ? Avec mon poste dans la garde…
-Ne vous en faîtes donc pas pour votre poste, j’ai déjà tout prévu !!!
-Mais enfin Général vous n’y pensez pas sérieusement !!!!
-Mais si André et tu es le mieux placé pour remplir cette tâche.
-Je ne vous comprend pas là !!!
-Enfin tu connais Oscar mieux que personne et je pense que tu ne vois pas d'inconvénient à lui faire un enfant qui portera notre nom.
-Mais…… vous avez perdu la raison Père ?
-Enfin André ma fille n’est-elle pas une superbe jeune femme ?
-Si elle l’est mais Général…
-Et André n’est-il pas bel homme ma fille ?
-Oui mais…
-Et bien alors c’est parfait je ne vois pas où est le problème. André te fera donc un enfant qui portera notre nom. Je ne souffrirais aucunes répliques !!!!
-Mais Père…
-Enfin Général……
S’écrièrent Oscar et André en se levant de leurs fauteuils.
Celui-ci fit la sourde oreille et quitta son bureau, laissant seuls les jeunes gens. Une fois dans le couloir, il s’adossa contre le mur et souffla un grand coup:
-Bon, ça c’est fait. Maintenant, il faut attendre la suite. |