Auteur : Mallory Hits : 6373
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C’EST FINI…



Chapitre 1

« Une décision dangereuse »


L’été s’en était allé pour faire place à l’air frais de l’automne. C’était l’année 1915, l’Europe était toujours en guerre et des milliers de gens mourraient tous les jours. L’Amérique qui était de l’autre côté de l’Atlantique, semblait seulement épargnée par son sol et ses biens grâce à sa situation géographique, car parmi les milliers de volontaires qui se rendaient à la guerre, beaucoup se faisaient tuer. Les médecins et les infirmières se faisaient rares. Beaucoup étaient morts sur les champs de bataille. On avait besoin de volontaires du monde entier. La guerre devenait mondiale, petit à petit.

Candy continuait à travailler à la Joyeuse Clinique et ses journées étaient bien remplies. Elle habitait toujours seule dans le petit appartement qu’elle avait jadis partagé avec Albert… Albert… Elle l’aimait beaucoup et elle chérissait chaque seconde qu’elle avait passée avec lui. Ensuite, d’apprendre que c’était lui son Oncle William, son bienfaiteur… Il avait immédiatement empêché ses noces forcées avec Daniel Legrand. Le calme était revenu dans la vie de Candy. C’était la routine. Elle était toujours gaie et souriante même quand elle était triste, pour ne pas inquiéter son entourage. Elle pensait souvent à sa compagne et collègue Flanny Hamilton, qui avait été envoyée au front comme elle était courageuse. Si ça avait été elle, peut être qu’elle aurait évité toutes les douleurs de la rupture avec Terry… Terry… Terrence Grandchester, l’amour de sa vie, qu’elle avait sacrifié par devoir et obligation morale. Devoir et obligation, mais la douleur était toujours là. Quand elle n’avait plus rien à faire, quand elle n’avait plus rien à dire, quand elle n’était pas occupée à faire autre chose ou à parler… Elle pensait à lui, à leur bonheur perdu. Non… Ce n’était pas vrai, elle pensait toujours à lui, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24.

Elle venait de rentrer chez elle après une journée chargée à la clinique. Elle mangea son dîner et elle s’assit pour lire le journal. Quand elle arriva à la page mondaine, elle vit une photo qui la choqua. Elle lut le titre de la page ;

« LE MARIAGE DU SIECLE DANS LE MONDE DU THEATRE : TERRENCE GRANDCHESTER A EPOUSE SUSANNA MARLOWE !
La légende du théâtre est donc vraie, tous les acteurs qui jouent « Roméo et Juliette » finissent par se marier. Mais Susanna…. »

Elle était belle dans sa robe de mariée, dans son fauteuil roulant et son mari, Terry était toujours aussi beau.

Les yeux de Candy se remplirent de larmes qui se mirent à couler abondamment sur ses joues. Ce n’était pas juste ! Terry, c’était son Terry ! C’est elle qui devait épouser Terry ! Elle avait reçu un billet aller-simple pour New York. Terry voulait qu’elle reste avec lui, qu’ils fassent leur vie ensemble… Mais elle était partie pour lui faciliter la tâche. Il l’avait rattrapée dans les escaliers de l’hôpital pour lui souhaiter une bonne chance… Lui souhaiter une bonne chance, il ne l’avait pas demandé de rester, de trouver une solution ensemble… mais pour lui promettre d’être heureuse… Il l’avait laissée partir. Et elle était partie sans se retourner.

Maintenant, il avait épousé Susanna Marlowe, Susanna qui l’avait empêchée de voir Terry, Susanna qui avait sauvé la vie de Terry et perdu sa jambe, Susanna qui était follement amoureuse de son Terry…

« Oh Terry, si je savais que ça me ferait aussi mal continuellement, je ne t’aurai pas quitté… »

Elle était triste et aussi en colère. En colère contre le monde, l’univers, le destin ! Elle était orpheline, elle n’avait pas de famille, abandonnée bébé, adoptée pour être presque réduite en esclavage par les Legrand. Elle crut qu’elle avait trouvé le bonheur avec Anthony. Mais il avait été bref, trop bref. Ensuite, il y eut Terry, son âme sœur et ça aussi ça avait été bref. On dit qu’il faut faire du bien autour de soi et on vivra en paix avec tout le monde et le monde sera bon avec toi. La bible dit ; « cherchez d’abord le royaume des cieux et la justice de Dieu. Et toutes choses vous seront données en plus… ». Elle allait à l’Eglise, elle priait, elle aidait les gens autant qu’elle le pouvait, elle était toujours dévouée pour aider ceux dans le besoin… Elle n’était pas égoïste, au contraire elle était la générosité même ! La seule chose qu’elle voulait, c’était vivre avec l’homme qu’elle aimait. Mais même ça, elle avait d’abord mis les désirs de Susanna avant les siens, la seule chose pour laquelle elle aurait pu être égoïste, et tout le monde l’aurait compris, elle y avait renoncé par devoir et obligation pour Terry. Peut-être était-elle trop bonne pour son propre bonheur ? Peut être aurait-elle dû rester avec celui qu’elle aimait de tout son cœur ? Mais n'avait-elle pas fait un acte désintéressé ? Ne devait-elle pas être récompensée… ?

« Oh Candy, arrête de penser comme ça ! Se dit-elle tu deviens ridicule ! »

Mais la colère était toujours là. Elle alla dans sa chambre, elle prit son oreiller et elle se mit à frapper son matelas de toutes ses forces, pour se défouler. Elle en avait besoin, elle cria fort en frappant le mur, le sol, le lit… jusqu'à ce qu’elle se calma. Elle se coucha ensuite sur le lit et continua de pleurer en silence et elle finit par s’endormir. La nuit porte conseil. Mais elle dormit très très mal ce soir-la.


**********

A New York, à des kilomètres de là, Terrence Grandchester regardait par la fenêtre. Il venait de se marier, il avait rempli son devoir, mais il n’était plus qu’une épave sans vie et sans but. Le devoir l’avait séparé de celle qu’il aimait plus que tout au monde. Il était tombé bas, plus bas que bas et il était remonte grâce à elle.

« Taches de son d’amour, qu’avons-nous fait pour que le sort s’acharne ainsi contre nous ? Peut être sommes-nous en train de payer les fautes de nos pères ? La bible dit : « car moi Yahweh ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punit la fautes des pères sur les enfants, sur la troisième et quatrième génération de ceux qui me haïssent… » Je sais que la nouvelle de mon mariage va te faire mal… Pardonne-moi, mon amour, pardonne-moi pour tout… C’est toi que je voulais épouser… Je t’aime et je n’aimerai que toi… »

- Terry, dit la voix de Susanna, tu viens dormir ?

- J’arrive dit-il, dans un moment

Susanna savait que lorsqu’il disait ça, c’était pour la forme et qu’il ne viendra au lit que longtemps après qu’elle se soit endormie pour ne pas dire, pas du tout. Elle avait accompli son rêve, elle avait épousé l’homme qu’elle aimait plus que tout au monde, mais lui ne regardait jamais avec amour. Il avait pratiquement été forcé de l’épouser ; par devoir et obligations morales. Mais elle avait l’homme qu’elle aimait près d’elle et elle n’avait aucune intention de le laisser partir, même si elle savait qu’il pensait à une autre.

**********

Candy se réveilla à l’aube après une nuit presque blanche et agitée. Elle s’apprêta pour aller travailler mais elle avait une course à faire avant d’aller à la clinique. Elle y pensait depuis un bon bout de temps, la nouvelle qu’elle avait appris la veille n’avait fait que rendre cette décision plus ferme. Elle marchait donc dans les rues de Chicago encore désertes de si bon matin et il faisait un peu froid. Elle marcha jusqu'à ce qu'elle arrive devant un bâtiment; elle y entra et se rendit à la réception, il y avait une dame d'une cinquantaine d'années. Elle sourit en voyant Candy entrer.

- Bonjour Mademoiselle, dit-elle, bienvenue à la Croix Rouge. Que puis-je faire pour vous ?

- Bonjour Madame. Je m’appelle Candice Neige André, je suis infirmière diplômée et je voudrais aller à la guerre soigner les blessés

- D’accord. Remplissez le formulaire, ensuite vous aurez un petit entretien avec la coordinatrice. Vous pouvez vous asseoir là-bas

- Merci, Madame, dit Candy en prenant le formulaire et un stylo pour le remplir

Candy prit place sur un des fauteuils et se mit à remplit les formulaires. Si ses amis la voyaient, ils crieraient tous à l’horreur. Mais les infirmières étaient recherchées pendant la guerre ; beaucoup avaient peur de se faire tuer et n’y allait pas, mais celles qui voulaient aider les blessés de guerre, n ‘hésitaient pas. Candy avait besoin d’occuper son esprit. Elle était bien sûr toujours occupée à travailler, mais… Elle avait besoin d’un changement, d’un bouleversement total. La guerre, oui elle allait risquer sa vie, mais elle allait aussi en sauver. Elle termina de remplit le formulaire et le donna à la réceptionniste qui l’amena à la coordinatrice. Quelques minutes plus tard, Candy fut reçue dans son bureau.

- Bonjour Melle André. Mon nom est Frances Hudson comment allez-vous aujourd’hui ?

- Bonjour, Madame Hudson, je vais bien, merci et vous ?


- Je vais bien, merci. Vous voulez aller à la guerre ?

- Oui, Madame

- Pourquoi ? Une jeune fille aussi belle que vous devrait penser à se marier et fonder une famille, pas à aller à la guerre au risque de se faire tuer…

Candy se dit dans sa tête, que si elle avait épousé Terry, elle n’aurait jamais pensé le laisser pour aller risquer sa vie, elle serait peut être en train d’attendre un enfant… Non, c’est Susanna qui aurait ce privilège désormais !!!

- Je n’ai pas de projet pour le moment, répondit-elle, je veux aller aider soigner ceux qui tombent au combat

- Vous êtes infirmière. Vous travaillez déjà ici…

- Oui, mais les infirmières sont demandées à la guerre. Beaucoup de gens ont peur de laisser leurs familles et d’aller mourir

- Et pas vous ?

- Je suis orpheline. Je n’ai pas de famille et je n’ai pas peur de mourir

La coordinatrice la regarda et vit la détermination dans le regard de cette belle jeune fille. Elle y vit aussi de la tristesse, un chagrin d’amour ? Quoi qu’il en soit, elle ne semblait pas avoir peur d’aller risquer sa vie pour sauver et soigner les autres.

- Vous savez qu’il vous faudra aller aussi au front après les batailles ou même pendant les batailles ?

- Oui, Madame. Une amie et collègue est morte d’une balle perdue en plein cœur…C’est un peu effrayant, Mais tous ceux qui tombent ont besoin d’aide aussi et je veux les aider

- D’accord, je vais vous mettre avec le contingent de médicaments et les nécessaires médicales et le prochain groupe de volontaires qui part dans une semaine. Nous aurons besoin de votre passeport. Vous êtes volontaire, parce que vous choisissez d’aller à la guerre. Mais vous recevrez un salaire, évidemment pour votre dévouement et bonne volonté. Vous connaissez un peu notre organisation ?

- Je sais qu’elle a été fondée en 1863 par Henri Dunant, un suisse, pour les blessés de guerre et qu’il fut aussi le premier à recevoir le prix Nobel de la paix en 1901.

- Vous avez bien fait vos recherches. Malheureusement, la guerre nous a rendu très actifs. Nous sommes débordé de travail

- C’est aussi une raison pour laquelle je veux aller aider. Je ne sais pas qui sont les responsables de cette horrible guerre, ni pourquoi ça ne leur fait rien que des gens meurent par milliers tous les jours, mais si je peux aider à en remettre sur pieds, je ne sentirais bien. Je suis diplômée en chirurgie générale de l’école Marie-Jeanne

- Infirmière de chirurgie ? Vous savez que pendant la guerre il y aura de centaine d’opérations sur les blessés et parfois dans le camion, les tentes, pas toujours à l’hôpital ?

- Je le sais et je suis prête Madame, dit Candy plus déterminée que jamais à aller au milieu de cette horrible guerre

- Bien. Nous avons un cours d’instructions sur nos lois et régulations et comment nous opérons en temps de guerre. Il y en a un ce soir, pour ceux qui sont occupés pendant la journée

- Je serai là

- Vers 19 heures ?

- C’est parfait pour moi

- D’accord, Melle André, je vous verrai donc ce soir. Au revoir

- Au revoir Madame à ce soir, dit Candy en sortant

- Amenez-nous votre passeport aussi

Candy sortit du bâtiment, un peu soulagée. Elle allait à la guerre. Elle décida de dire la vérité le plus tôt possible à ses amis et au Dr Martin. Elle alla à son travail et elle annonça la nouvelle au Dr. Martin.

- Docteur, dit Candy, j’ai une nouvelle à vous annoncer…

- Candy, vous avez l'air sérieuse...

- Je le suis. Je viens de m’inscrire à la Croix Rouge pour aller à la guerre en France…

- Quoi ??!? Mais…

- Je pars dans une semaine. Ça va vous permettre de trouvre quelqu’un d’autres pour me remplacer

- Mais Candy… La guerre c’est dangereux, tu peux mourir…

- Nous mourrons tous un jour docteur. Je peux me faire renverser par une voiture ici et mourir, pas besoin d’aller à la guerre

- Candy vous savez ce que je veux dire…

- Je sais docteur. Mais je veux le faire, ils ont besoin d’infirmières et de docteurs… Je peux le faire alors, pourquoi pas ? Je n’ai pas de famille

- Mais vos amis… Albert sera dévasté, il est amoureux de vous…

- Albert ? Mais non, c’est un grand frère…

- Je ne doute pas que c’est comme ça que vous le voyez, mais lui vous voit différemment

- Oh… Albert ? Non… Ce n’est pas le moment de me laisser distraire docteur. Je pars dans une semaine pour la France avec la Croix Rouge !

Elle n’avait pas le temps de penser à Albert en terme amoureux quand ses pensées étaient tournées vers Terry qui était désormais marié à Susanna… marié à une autre ! Elle se mit au travail et pendant la pause de midi, elle alla voir Archie et Annie au manoir des André. Elle espérait qu’Albert aussi serait là pour ne pas avoir à se répéter. Son souhait fut exaucé ; elle les trouva tous les trois en train de manger.

- Candy ! Dit Annie en souriant, bonjour !

- Salut tout le monde, dit-elle en souriant

- Bonjour, dirent Albert et Archie en même temps

- Assieds-toi, dit Annie, et mange. Tu viens du travail?

- Oui, c’est la pause de midi, dit-elle, merci

Elle prit place et un serveur lui amena une assiette et des couverts. Elle se mit à manger avec eux. Elle ne voulait pas leur couper l’appétit… Une fois le repas terminé, ils s’assirent au salon pour prendre le thé. Elle se décida enfin de leur dire la « bonne nouvelle ».

- J’ai quelque chose à vous dire… commença-t-elle

- Candy, dit Annie, tu as l’air grave, qu’est-ce qui ne va pas ?

- J’ai décidé de m’engager comme infirmière de guerre avec la Croix Rouge… Je pars dans une semaine pour la France…

- QUOI ???!!! Répondirent ses trois amis en même temps

- Mais Candy, ça va pas la tête ? Tu n’as pas vu ce qui est arrivé à Alistair ? S’écria Archie hors de lui

- Candy, c’est dangereux, la guerre tu peux te faire tuer…, fit Annie

- Annie, ils ont besoin d’infirmières, dit Candy

- Mais pas de toi ! Dit Archie

- Pourquoi pas moi ? Répondit Candy, j’ai suivi une formation et c’est ma spécialité…

- Mais…, commença Archie

- Ecoutez. Merci pour votre réaction qui prouve que vous m’aimez et je vous aime aussi, mais ma décision est prise. Elle est irrévocable.

Albert était le seul à ne pas avoir fait de commentaires. Il regardait sa protégée et il savait qu’elle était blessée par le mariage de Terry et Susanna. Elle allait en guerre pour ne plus y penser. Candy s'approcha de lui et ils allèrent dans la bibliothèque pour parler seuls.

- Comment vas-tu vraiment ? Demanda-t-il

Candy savait qu’il parlait de mariage de Terry et Susanna. Albert la connaissait si bien.

- Oh, Albert ! J’ai l’impression qu’on m’a arraché le cœur et qu’on me l’a coupé en mille morceaux et que je sens chaque coup de couteau… Ça fait mal, trop mal ! Dit-elle les larmes aux yeux

Albert s’approcha d’elle et la prit dans ses bras, il lui caressait les cheveux et la laissa se soulager. Elle en avait besoin. Elle avait été si courageuse après la rupture. Elle ne savait pas que Terry était venu la voir et qu’il était retourné à New York chez Susanna grâce à elle…

- Allons, Candy, tu as été courageuse jusqu’ici

- Oui, je ne comprends pas. Je crois que j’ai fini par exploser. Peut être qu’une partie de moi continuait à espérer que Terry viendrai me chercher… Qu’il ne pouvait pas vivre sans moi… Il avait quitté Susanna ; une partie de moi espérait que c’était pour venir me reprendre… Je sais, c’est ridicule ! Mais je me trompais… Il est retourné chez Susanna et il l’a épousée…

" Non, tu ne t'es pas trompée. Il est venu te chercher... Mais il est parti sans te parler, parce que je l'ai convaincu que tu étais heureuse et que tu ne voulais pas rouvrir de vieilles blessures" Pensa Albert

- J’ai besoin de changement, Albert, je veux occuper mes pensées, je veux travailler dur pour éviter de penser à lui. J’ai toute cette énergie et je voudrais aider les blessés de guerre… Tu me comprends non ? dit-elle en séchant ses larmes

- Oui, bien sûr Candy, dit-il tristement. Tu vas me manquer. Fais attention… C’est peut être ridicule de dire ça quand tu vas en guerre…

- Je ferai de mon mieux pour ne pas prendre trop de risques pour vous revenir entière

- D’accord, Candy

Annie et Archie venaient d’entrer, ils étaient toujours indignés.

- Albert tu approuves ? Demanda Archie

- Archie, sa décision est prise, elle sait ce qu’elle fait et elle veut aider les blessés de guerre, dit Albert

- Mais après ce qui est arrivé à Alistair…, fit Archie

- Je sais, dit Albert, mais il ne faut pas non plus freiner les désirs de Candy et vivre dans la frayeur

- Mais la savoir à la guerre va nous faire vivre dans la frayeur, dit Annie les larmes aux yeux

- Oh… Annie dit Candy en la serrant dans ses bras, je vais revenir, pour autant que ça dépende de moi… Je reviendrai

- Tu es ma sœur et je ne veux pas te perdre, dit Annie en pleurant

- Tu ne vas pas me perdre. Je serai toujours avec toi dans ton cœur… et vous aussi, dit-elle aux autres

- Oh Candy ! Dit Archie, on dirait un adieu…

- Archie, on ne sait pas ce qui va se passer. Alistair est parti sans nous avertir, car il ne voulait pas nous blesser. Mais nous avons été blessé quand même, quand nous l'avons appris, il nous a mis devant le fait accompli... Je n'ai pas voulu faire ça. Je veux vous dire au revoir comme il se doit, car on ne sait pas ce qui peut arriver

- Oh Candy ! Répéta Archie

- Je retourne à la clinique, dit Candy, passez une bonne journée…

- Avec la bombe que tu viens de nous jeter ? Dit Archie

Candy retourna à la clinique finir sa journée. Après son travail, elle retourna dans son appartement pour manger et elle se rendit ensuite à la Croix Rouge pour le cours d’instructions de guerre. C’était un petit cours sur comment se comporter, où sont les priorités, car ils auront parfois des décisions à prendre sur quel blessé soigner en premier ou pas. Candy trouva les leçons très enrichissantes il fallait mettre les sentiments de côté et ne voir que les blesses, pas la race, ou la nationalité…

**********

Les jours suivants, le docteur Martin trouva une autre infirmière et Candy put se rendre à la maison Pony pour dire au revoir à ses deux mamans. Ces dernières furent bien sûr bouleversées.

- Candy, tu es sûre de ce que tu fais ? Demanda Melle Pony

- Oui, Melle Pony

- Tu sais que tu vas risquer ta vie tous les jours ? Dit Sœur Maria

- Oui, je le sais. Mais je veux aider ceux qui sont blessés

Les enfants écoutaient et ils furent aussi bouleversés, John alla chercher Jimmy à la ferme Cartwright pour lui annoncer la nouvelle. Ce dernier arriva en catastrophe pendant que Candy continuait à parler avec ses deux mamans

- Chef, dit Jimmy, c’est vrai ? Tu pars à la guerre?

- Bonjour à toi aussi, oui Jimmy, dit Candy, mais…

- Comment oses-tu ? Comment oses-tu vouloir risquer ta vie de la sorte ? Tu ne voulais pas que je devienne soldat…

- Je ne deviens pas soldat, je vais aider les blessés, les soigner, je ne vais pas me battre pour les tuer

- Oh… Mais on peut te tuer non ?

- Ça peut arriver en effet…

- Alors, n’y vas pas ! On ne veut pas que tu meures !

- Jimmy, tout le monde doit mourir un jour, c’est la seule chose que tout le monde ait en commun

- Mais tu vas là où on tire des balles à la longueur de journée !

- Je serai dans les hôpitaux et les hôpitaux sont des zones neutres pendant la guerre, ça veut dire qu’il n’y a pas de tir dirigé délibérément vers les hôpitaux

- Oh… dirent les enfants

- Jimmy, John, je ne sais pas ce qui va se passer, mais vous devez être forts pour les plus jeunes. John tu es le chef ad intérim, c’est à dire pendant mon absence. Ok?

- Ok, dit John,

- Tu vas aider John quand tu auras le temps, Jimmy

- Oui, chef, dit Jimmy

- Vous êtes de bons garçons… Vous voulez m’aider à servir la nourriture ?

- D’accord, dit John

Melle Pony et Sœur Maria regardaient Candy en souriant. Quelle bonne et courageuse jeune fille, elles avaient élevée ! Elle partait en guerre au détriment de sa vie pour aider les blessés.

Lorsque Candy s’en alla le lendemain, tout le monde pleurait. Même M. Cartwright le père de Jimmy et M. Steve le père de Tom étaient aussi venu lui dire au revoir et lui souhaiter une bonne chance, les larmes aux yeux.

- Candy, dit le père de Tom, tu as toujours été très courageuse depuis toujours, tu as survécu des Legrand, tu survivras à la guerre, tu verras

- Merci beaucoup Monsieur

- Candy, dit M.Cartwright, reviens-nous entière, mon enfant

- Je vais faire de mon mieux, dit Candy émue

- Bonne chance Candy, dit Melle Pony

- Je prierai pour toi tous les jours, comme d'habitude, dit Sœur Maria

- Nous aussi, on va prier régulièrement pour toi, dit John, n'est-ce pas les enfants?

- OUI ! OUI ! TOUS LES JOURS ! AU REVOIR CANDY ! Crièrent les enfants

- Au revoir, dit Candy les larmes aux yeux

Elle monta dans la calèche et se rendit à la gare en compagnie de Tom, qui à la grande surprise de Candy, n’avait pas encore prononcé le moindre mot au sujet de la guerre. Ils arrivèrent la gare en avance, le train n’était pas encore là. Tom décida finalement de parler.

- Candy, tu as un chagrin d’amour ?

- Tom….

- J’ai lu que Terrence Grandchester s’est marié

- Tom…

- C’est à cause de lui que tu veux aller risquer ta vie ?

- Tom… S’il te plait…

- S’il t’arrive quelque chose, je vais le chercher et je vais le tuer, moi-même ! Bonne chance Candy et fais attention à toi. Je t'aime, petite sœur

Candy regarda son frère, son sauveur, qui la connaissait si bien. Elle le serra dans ses bras, fort avec des larmes dans les yeux.

- Merci Tom, mon sauveur. Je t’aime aussi grand-frère

Ils parlèrent de tout et de rien jusqu'à ce que le train arrive. Candy embarqua après avoir embrassé Tom sur les deux joues.

- Au revoir Candy, Bonne chance

- Merci Tom, Au revoir

Le train s’en alla et Candy essuya ses larmes. Elle allait bientôt quitter l’Amérique pour la France en guerre… C’était peut-être de la folie, mais elle sentait que c'était quelque chose qu'elle voulait faire, qu'elle devait faire.

**********

Annie venait passer toutes ses journées avec Candy elle avait envoyé un télégramme à Patricia en Floride et cette dernière se précipita de venir à Chicago pour venir dire au revoir à sa meilleure amie.

- Candy! Oh Candy! Tu es devenue folle, dit Patty en la voyant

- Patricia, dit Candy en la serrant dans ses bras, comme je suis heureuse de te voir ! Comment vas-tu ?

- Mal ! Alistair s’est fait tuer à la guerre et tu veux suivre ses pas ?

- Patty, dit Candy, je vais soigner les blessés, je ne vais pas me battre ou tuer qui que se soit, voyons !

- Mais c’est tout comme ! C’est la guerre en France, Candy

- Oui, je sais Patty c'est pour ca que j'y vais...

- Candy!

- Patricia, je t'aime et je suis contente que tu t'inquiètes pour moi, mais je dois y aller. C’est quelque chose que je dois faire

- Risquer ta vie ?

- Non, sauver des vies, Patty

- Mais Alistair…

- Tout le monde n’a pas la même destinée, Patty, j’ai la mienne. Advienne que pourra…

- Candy… dit Patricia avec des larmes aux yeux

- Patty, comme je l’ai dit aux autres, pour autant que ça dépende de moi, je vais revenir entière parmi vous

- Oh, Candy, dit-elle en la serrant contre elle

Annie vint aussi s’ajouter à l’embrassade. Elles se tenaient ainsi pendant un moment, Candy brisa le silence

- Allons fini les têtes d’enterrement ! Il faut être optimiste !

- D’accord, dit Patty en riant au milieu des larmes

Les 3 amis s’amusèrent à faire la valise de Candy. Annie voulait qu’elle amène toutes les robes et elle lui en avait même acheté d’autres…

- Annie, je vais à la guerre, pas à des réceptions mondaines…

- Mais Candy, la guerre se passe au front non ? Pas à Paris… On ne sait jamais, tu peux en avoir besoin

- Comme tu veux Annie, dit Candy en souriant

Elle voulait faire plaisir à ses amies.

- N’oublie pas ta trousse de maquillage et tes cheveux… Candy les deux couettes c’était beau quand tu était gamine, mais maintenant tu as grandi, dit Annie en enlevant les rubans des couettes

Elle se mit à brosser les longs cheveux de Candy et elle lui mit un serre-tête, ce qui mit les cheveux de Candy en une cascade bouclées sur ses épaules.

- Voilà, tu as l’air plus mature et tu peux aussi faire un chignon… Mais fini les couettes !

- D’accord, dit Candy en riant, Merci Annie

La petite fille aux couettes avait disparue pour faire place à une belle jeune fille sûre et indépendante avec plus de détermination que jamais.
Review C'est fini...


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