Confusion de sens
WARNING !!! Fic pour public adulte, averti… Vous avez été prévenu !
Partie 1/2
Château du Général de Jarjayes.
Que d’émotions depuis deux jours… la capture du Masque Noir… la révélation de sa véritable identité… l’asile de la jeune Oscar… la déclaration d’amour de Bernard pour la timide Rosalie.
Le décor est planté. Oscar et André ont mis fin aux agissements du voleur masqué, épargnant par la même sa vie… un étrange lien commence à se tisser entre ces deux hommes…ils sont à la fois si identiques et si différents…Quand on les voit côte à côte, on pourrait penser à deux frères, tant ils se ressemblent… mais leur ressemblance ne s’arrête pas au physique…ils ont également des pensées communes, sur la royauté, sur la misère du peuple. Toutefois leurs caractères sont si éloignés. Bernard est vif, combatif, parfois même impulsif tandis qu’André est calme, plus réfléchi, plus malléable… mais cela n’est-il pas seulement une façade ?
Rosalie a pansé les blessures de Bernard, elle a répondu à sa déclaration d’amour. Oscar, de son côté, a insisté pour aider Grand-mère à soigner André… son œil est perdu mais il faut prendre garde à ce que la plaie ne s’infecte pas. Elle voulait tuer Bernard… elle voulait se venger de cette vie qu’il a enlevé à son ami… André ne serait plus jamais comme avant… et pourtant… il lui a pardonné. Si cette épreuve a fortement blessé le jeune homme, elle a également ébranlé le coeur de la jeune femme : elle a eu si peur de perdre son ami d’enfance qu’elle s’est aperçue du manque qu’il lui causerait… plus jamais elle ne le quitterait.
…………
Plusieurs jours ont passé. Le Général et sa femme ont rejoint une de leurs filles dans le domaine d’Arras, après qu’Oscar ait finalement convaincu son père que Bernard ne représentait aucun danger et lui avoir assuré qu’il ne pouvait être le dangereux bandit. L’épaule du masque noir a à présent retrouvé de son tonus tandis que l’œil d’André est en bonne voie de cicatrisation et qu’il n’a plus besoin de porter un bandage.
Une sorte de routine s’est installée au château depuis le départ du patriarche. Oscar, Rosalie et les deux hommes prennent leurs repas ensemble… Oscar et André ont recommencé leurs balades à cheval alors que Rosalie et Bernard font plus ample connaissance en se promenant dans les jardins. A la demande de la demoiselle, Oscar a accepté que son ami reste quelques jours de plus dans la demeure familiale.
Un soir, au dîner, alors que Bernard se glisse auprès de Rosalie pour l’aider à prendre place à table, il lui murmure à l’oreille : « puis-je te tenir compagnie ce soir ? ». Trop timide pour répondre, surtout en présence de ses aînés, la jeune demoiselle passe tout son repas à réfléchir à cette proposition. Elle sait ce que cela sous entend… elle regarde discrètement Bernard assis à sa droite, sa botte collée à son soulier… elle sent la chaleur de sa jambe musclée contre son fin mollet… sa conscience lui dit « non » mais son corps lui dit « oui ».
Le repas prend fin… André et Oscar décident de rejoindre la bibliothèque. Bernard préfère aller se coucher tôt ; prétextant sa blessure, il monte rapidement dans sa chambre. « Bernard ! ». Il se retourne… Rosalie le regarde le rouge aux joues… « Au fond du couloir à gauche » entend-il imperceptiblement, avant de la voir fuir dans la cuisine. Le cœur en ébullition, le voleur poursuit sa montée vers la chambre, il pose sa main sur la rambarde de bois et sourit en voyant une marque irisée apparaître à la place où sa main s’est posée… « Elle a accepté… » se répéte-t-il.
Quelques heures se sont écoulées. A aucun moment il n’a tenté de trouver le sommeil. Il repense à Rosalie, à son sourire timide, à ses mains douces et bienveillantes, à tous ses élans de gentillesse. Elle a accepté de lui accorder un moment d’intimité… Il s’imagine déjà la serrer dans ses bras, sentir sa respiration s’apaiser dans la nuit au rythme de son propre souffle.
Plus aucun bruit ne semble émaner du château. Tous les occupants semblent endormis. D’un geste, Bernard se lève, il enfile une robe de chambre et sort dans le couloir. Il tourne vers la gauche et aperçoit, à la fine lueur de sa bougie, une porte au fond du couloir. La chambre de Rosalie ! Il s’approche à pas lents, pose doucement sa main sur la poignée et entre. La pièce est plongée dans une profonde obscurité, il essaye de se faufiler au maigre éclairage de sa flamme jaune.
Il perçoit un lit, au fond de la pièce voisine. Une forme y est allongée. « Elle s’est endormie » pense-t-il attendri. Il pose son bougeoir sur une petite table, près un gros bouquet de roses et souffle la flamme dansante. Il s’approche du lit. Elle ne bouge pas. Il hésite. D’une main presque tremblante, il soulève le drap, dégage une partie du lit et s’y allonge. Le matelas s’affaisse légèrement sous le poids de l’homme. Une poignée de secondes s’écoule. Le corps de la femme réagit à cette nouvelle présence à ses côtés.
« Tu en as mis du temps » entend-il murmurer.
Elle approche son corps élancé des formes masculines. « Elle consent » pense-t-il. Mais plus qu’un consentement, il sent une main se glisser le long de ses côtes, envahir l’infime espace de chair qui apparaît entre son pantalon et sa tunique. Cette main chaude et sensuelle remonte le long de son ventre, caresse son flanc et va trouver sa place à l’arrière de son épaule. Il perçoit les courbes de la jeune femme se lover dans ses bras. Décidée, elle prend la main de Bernard et la conduit à ses hanches. « Elle est nue » constate-t-il surpris. « Veut-elle se donner à moi ? ». Il en a la confirmation quand sa seconde main est glissée le long de la douce cuisse de sa compagne jusqu’à des boucles soyeuses, gardiennes vertueuses.
« Ne joue pas les timides » croit-il percevoir.
Il se sent presque intimidé par tant d’audace. Rosalie paraît si timide, si prude… et la voilà si tentante, si entreprenante. La main chaude qui s’était immobilisée sur son épaule semble retrouver sa vivacité. Elle courre le long de sa poitrine, tourmente un bref instant l’un de ses tétons avant de s’attaquer à l’ouverture de sa tunique. En un éclair, le vêtement semble s’être évaporé, laissant son torse nu à la merci de ce fer brûlant.
Il se souvient alors de sa main, emprisonnée dans la chaude moiteur de sa féminité. Délicatement, il entreprend « d’explorer » ce lieu inconnu, parcourant les reliefs, sillonnant les vallées d’une main étrangement experte… en effet, il sent le corps de sa femme se tendre, quémander de nouvelles caresses, aller à la rencontre de sa main bienfaitrice. Il entend quelques faibles gémissements… peu à peu sa main semble attirée en un lieu, minuscule îlot de sensations, elle taquine ce bourgeon provocant spasmes et tensions chez la jeune femme… Presque effrayé par ses réactions, Bernard veut ôter sa main mais les doigts fins se referment sur elle… « Ne t’arrête pas ». Encouragé par ces mots, il poursuit ses effleurements.
Soudain une bouche vient se plaquer sur ses lèvres, une langue chaude en lèche les pourtours réclamant l’entrée. Il réagit alors à cette vagabonde qui lui taquine le palais avant de jouer avec sa compagne. Les baisers deviennent vite enflammés, dévastateurs. Bernard ne peut plus rester attentif aux caresses qu’il prodigue à cette créature tant son intrusion dans sa bouche le trouble.
Il remonte alors ses deux mains le long des courbes de la jeune femme, elles s’arrêtent brièvement sur l’ossature de ses hanches avant de poursuivre leur ascension vers sa poitrine gonflée. Ses doigts sont vite retenus par la pointe tendue d’un de ses seins. De son index, il contourne le téton, suit les rugosités de la chair pour finalement recouvrir de sa paume le galbe dans son entier. Le corps féminin se cambre encore davantage contre le sien, réclamant inlassablement plus. Sa bouche quitte bientôt les lèvres pulpeuses pour envahir à son tour le sein tentateur. La langue humide suit petit à petit le même parcours que son doigt, léchant un invisible nectar, jouant avec la pointe ferme, mordillant parfois même la délicate chair laiteuse.
La respiration de sa compagne se fait plus haletante, ses doigts se faufilent dans sa masse de ses cheveux bruns, ses reins se creusent, appelant son partenaire. « Viens… » gémit-elle. Sans quitter la chaleur de sa poitrine, il fait redescendre sa main jusqu’à l’intimité de sa femme, caresse une nouvelle fois ses chairs tendres puis écarte doucement les cuisses de sa promise. Il la quitte un instant pour ôter son pantalon et revient aussitôt près d’elle.
Sans un mot, elle place ses mains sur ses robustes hanches pour le placer entre ses jambes. Elle sent à présent le sexe tendu de son amant effleurer l’intérieur de sa cuisse tandis qu’elle subit les ravages de sa bouche enfiévrée. Ses muscles se tendent dans l’impatience du partage, son ventre la tiraille n’attendant que sa libération. « Viens » renouvelle-t-elle à son oreille, le caressant de la pointe de sa langue, baisant la chair tendue de son cou où elle peut percevoir le flux et reflux de son tumulte.
Le corps de Bernard s’embrase. Sa verge se gonfle à se rompre, il entend son cœur entamer une course folle, il croit que jamais il ne pourra apaiser cette tourmente. Il pense être au bord de la rupture. Pourtant, son corps survit, semble résister à cette tempête charnelle. Tout à coup, une étreinte de feu prend possession de son membre, et le mène jusqu’à sa prochaine délivrance.
Milles sensations s’approprient alors son corps, une étrange douceur recouvre son sexe, une délicate chaleur l’enveloppe. Sa pointe se faufile dans ce chemin tiède et lisse. Ses nerfs s’électrisent à chaque millimètre nouvellement franchi. Son membre prend progressivement pleine possession de cet espace, glissant sa peau contre ses chairs. Lent mouvement de va et vient commence alors… ses reins se creusent, ses mains s’appuient de part et d’autre de cette femme, ses gémissements inconnus franchissent sa gorge. Le rythme devient plus cadencé, ses bras se plient pour se rapprocher de cette femme, son corps s’enfonce à la recherche de plus de jouissance. Il réalise dans un brouillard de plaisir, les plaintes consentantes de sa femme… son corps va céder… une vague vient le submerger… il sent son corps exploser.
Son cœur se calme, une étrange lassitude envahit ce corps, il se libère. Il est heureux, il s’allonge aux côtés de sa compagne. Il savoure ces quelques instants qu’ils ont partagé à l’unisson. Elle se glisse près de lui, pose son visage sur son torse. « Merci » entend-il. Quelques instants plus tard, il perçoit sa respiration calme et régulière : elle s’est endormie. Il rabat le drap pour leurs deux corps et ferme à son tour les yeux. « Dors mon amour ». |