Le bébé dormait, emmitouflé dans les couvertures. Il faisait froid, en cette nuit du 25 Décembre 1755, mais cela ne semblait pas troubler sa quiétude. La femme qui le tenait dans ses bras le regarda. Nul amour ne se lisait dans ses yeux. Son visage lourd n’était qu’un masque de haine et d’amertume.
-« Ha… Il voulait un fils… Il n’en aura pas. Je préférerais faire mourir cet enfant de mes propres mains plutôt qu’il ne devienne l’héritier des Jarjayes. Mon maître sera content lorsqu’il saura que nul obstacle ne se dresse à présent entre lui et l’héritage.. »
La femme eu un sourire diabolique, puis elle déposa l’enfant devant la porte d’une masure. Réveillé par le choc, le bébé se mit à crier. Alors la femme s’éloigna en courant tandis que la porte s’ouvrait.
-« Jacques, viens voir ! C’est un bébé ! Comme il est beau. »
Tout à son admiration devant l’enfant, la paysanne ne vit pas l’ombre qui se fondait dans la nuit.
André se promenait dans les rues de Paris. Grand Mère, une fois de plus, l’avait chargé d’une course et il ne se pressait pas pour rentrer au domaine des Jarjayes. Tout à coup, il aperçu une chevelure blonde parmis la foule. Et, à la connaissance d’André, il n’y avait qu’une personne qui possédait un telle crinière. Tout heureux de pouvoir passer un moment avec son amie d’enfance, il l’appela :
-« Oscar ! »
Celle ci ne l’entendit pas, et continua son chemin. André se mit alors à courir, et l’attrapa pas l’épaule
-« Eh, Oscar ! Que fais tu…. Ici ? »
Stupéfait, le jeune homme s’arrêta au milieu de la rue.
-« Vous devez faire erreur Monsieur, je ne m’appelle pas Oscar.
-Non… Je… Mon Dieu, c’est incroyable. »
André n’en revenait pas. Il avait devant les yeux le portrait de ce qu’aurait été Oscar si la nature ne l’avait faite femme. Cet homme avait les même visage que son amie, les mêmes yeux, les mêmes cheveux, la même morphologie.
-« Je peux vous aider Monsieur ? On dirait que vous avez vu un fantôme.
-Excusez moi. Vous ressemblez trait pour trait à ma meilleure amie, ce qui explique mon étonnement. »
Le jeune homme éclata de rire, et même son rire ressemblait à celui d’Oscar.
-« Ainsi donc, je ressemble à une femme. Mon cher ami, vous êtes bien le premier à me faire ce compliment ! Et comment s’appelle-t-elle cette jeune fille si charmante ?
-Oscar.
-OSCAR ?? De mieux en mieux ! Venez donc me raconter cette histoire. Mon auberge est à deux pas. Nous nous remettrons de nos émotions devant un verre. »
André ne fut pas long à raconter son histoire et celle d’Oscar. Sans cesse il revenait planter son regard dans celui du jeune homme qui, il l’avait appris, se nommait Olivier. Et à chaque fois, il lui semblait se trouver devant son amie. La vie d’Oscar semblait d’ailleurs passionner Olivier, puisqu’il ne cessa d’interrompre André pour lui demander des précisions ou un éclairage sur une partie de sa vie qu’il n’avait pas comprit.
-« Ainsi, tu es en quelque sorte son frère.
-C’est ainsi que je le vois. Et toi, racontes moi un peu ta vie.
-Moi… Bah, rien d’aussi passionnant que ce que tu viens de me raconter, j’en ai peur. Je viens de Bartavelle, un petit village aux environs de Paris. Je suis un enfant adopté. Mes parents m’ont trouvé, un soir d’hiver, le 25 Décembre je crois, devant la porte de chez eux. Ils m’ont élevé comme leur fils, car ils n’avaient pas d’enfant. Papa aurait voulu que je reprenne le domaine, mais je ne me sentais pas prêt à faire ce métier. Depuis tout petit, je voulais être militaire. C’est pour ça que je suis monté à Paris, l’année dernière, dans l’espoir d’être enrôlé dans une compagnie de Garde. Et puis j’ai rencontré Mathilde… »
A ce moment il se retourna vers une jeune femme aux cheveux roux qui venait de rentrer dans la pièce. Celle ci, visiblement enceinte alla l’embrasser. Elle souhaita la bienvenue à André puis s’éclipsa en cuisine.
-« Elle est merveilleuse n’est ce pas ? Quand je l’ai vu, je n’ai plus eu qu’une envie, devenir son mari. Son père, qui est le tenancier de l’auberge a consenti au mariage et me voilà aubergiste moi qui ne rêver que d’uniforme et de mousquets. La vie est étrange, n’est ce pas ? »
André, qui avait bu les paroles d’Olivier acquiesça.
-« A qui le dis tu ! J’arrive à peine à en croire mes yeux ! Je vais en parler à Oscar, elle aussi va être épatée quand elle te verra. Bon, il faut que j’y aille à présent, sinon Grand Mère va se faire du souci. »
André se leva, imité par Olivier. Ils se serrèrent la main.
-« Reviens quand tu veux l’ami, ce sera une joie de te revoir. Et crois moi, j’ai hâte de la rencontrer, ton Oscar. »
-« Je te jure Oscar, je l’ai vu comme je te vois. Il te ressemble énormément ! On dirait que c’est toi, en homme !
-Vas tu cesser de dire des sornettes André ? Imagine un peu si quelqu’un t’entendait ! Bon, soit, il y a à Paris quelqu’un qui me ressemble. Que veux tu donc que ça me fasse ?
-Oscar, ce n’est pas seulement une vague ressemblance. On dirait vraiment toi ! »
A présent, la jeune femme était irritée. Cela faisait une demi heure que son ami lui parlait de cet Olivier alors que son esprit était déjà suffisamment accaparé par d’autres problèmes, d’ordre professionnels.
-« Suffit André, je ne veux plus en entendre parler. Je ne veux pas voir cet homme, tu m’as bien compris ? Inutile de continuer à m’en rebattre les oreilles.
-Bien Oscar. »
André s’en fut, bien décidé malgré l’interdiction de son amie à résoudre le mystère.
Il décida d’aller aux archives des nobles du royaumes et de compulser les actes de naissances. Il trouva bien vite ceux de la famille de Jarjayes. Toutes les filles du Général étaient marquées, mais il eu un hoquet de surprise lorsqu’il arriva à l’acte de naissance d’Oscar. En effet, un main inconnue avec marqué qu’il n’y avait pas eu une naissance ce soir là au château des Jarjayes, mais bien deux. Un petit garçon avait aussi vu le jour, son frère jumeau donc, mais il était marqué à la suite qu’il avait disparu.
André ne pouvait se satisfaire de ces demi réponses. Jamais il n’avait entendu cette histoire depuis vingt deux ans qu’il résidait au domaine. Mais quelqu’un était présent ce jour là, quelqu’un qui devrait lui répondre.
-« Qu’est ce que c’est que cette histoire Grand Mère ? Oscar a eu un frère jumeau ? »
Le vieille femme qui était en train de couper un choux fleur laissa tomber son couteau. Elle alla s’asseoir lourdement sur une chaise de la cuisine et regarda son petit fils avec frayeur.
-« Qui t’a dit ça ?
-Je suis allé aux archives aujourd’hui, et c’était marqué sur l’acte de naissance d’Oscar. Que c’est il passé ? Pourquoi n’en parle t’on jamais ici ? Oscar le sait elle ?
-Je ne crois pas que j’ai le droit d’en parler »
André alla s’agenouiller devant sa grand mère, lui prit les mains entre les siennes et la regarda dans les yeux.
-« Je dois savoir grand mère.
-Mais pourquoi mon petit ? Crois moi, il vaut mieux oublier cette sombre histoire. Tout le monde a oublié ici. Même Oscar n’en sait rien.
-Je t’en prie grand mère, j’en ai besoin »
La vieille femme soupira et fit signe à son petit fils de prendre une chaise.
-« C’est vrai, deux enfants sont nés ce soir là. Mais la sage femme nous a vite prévenu que le petit garçon ne survivrait pas. Le général en a été désespéré. Et c’est ce désespoir qui l’a conduit à faire d’Oscar ce qu’elle est aujourd’hui. Il a pensé que le ciel était contre lui, et qu’il n’aurait jamais de fils. Alors il a décidé que la fille devait assumer le rôle qu’aurait été celui de son frère s’il avait vécu.
-Mais… Pourquoi le tenir caché ? Et ou est la tombe ? »
Une larme perla aux yeux de Grand Mère.
-« C’est justement là que l’histoire devient tragique. La sage femme a disparu emportant le petit corps. Je ne sais pas ce qu’elle en a fait, mais si je la tenais !! C’est comme si le petit être n’avait jamais existé. Alors, comme il ne restait rien de lui, le Général a décidé de faire comme si un seul enfant était né ce jour là. Mme De Jarjayes était tellement triste ! Voilà le secret de la naissance d’Oscar. Mais je t’en prie, mon enfant, ne le lui dis jamais. Elle n’a pas à connaître cette histoire.
-Je ne lui parlerai jamais de son frère mort, je te le jure.
-Merci, mon petit »
André se leva et alla prendre la vieille femme qui tremblait dans ses bras. Ils restèrent un long moment, enlacés, puis ils se séparèrent. Il resta toute la matinée dans la cuisine avec elle, l’aidant à préparer le repas.
Oscar et André s’arrêtèrent devant l’imposante bâtisse qui contenait toutes la archives de la noblesse.
-« Par Saint Georges, vas tu m’expliquer, André, ce que nous faisons ici ?
-Je voudrais que tu vois ton acte de naissance
-Pourquoi ?
-Attends un peu, de le voir, je t’expliquerais après »
-« André, ce n’est pas vrai, dis moi que je rêve ! Pourquoi père ne m’en a jamais parlé. Et mère ?
-Je crois que c’est des questions que tu devras leur poser toi même. J’ai été demander à Grand Mère, qui me l’a confirmé. Tu as bien eu un frère jumeau. »
Oscar, qu’une telle nouvelle bouleversait, tendit les bras, demandant du réconfort, et André la serra contre lui, lui transmettant sa force. Elle se sépara rapidement de lui, et le regarda.
-« André, pourquoi me l’as tu dis ? Ca a un rapport avec le jeune homme que tu as rencontré l’autre jour ?
-Je n’en suis pas sûr Oscar. Mais c’est un enfant abandonné, et il a été trouvé à 25 kilomètres de Versailles, la nuit de ta naissance »
Une étincelle s’éclaira dans les yeux d’Oscar, qu’André reconnaissait pour l’avoir vu briller bien souvent dans le regard de son amie.
-« Conduis moi à lui André, je veux le voir.
-Maintenant ?
-Tout de suite ! »
Olivier entendit que quelqu’un frappait à la porte d’entrée. Mathilde se reposait dans la chambre du haut, fatiguée par sa grossesse avancée. Il alla donc ouvrir et sourit lorsqu’il se rendit compte de l’identité de son visiteur
-« André, quelle bonne surprise. Tu es tout seul ?
-Non, je t’ai amené quelqu’un
-Oscar ? Ou l’as tu donc laissé ta belle amie ?»
C’est alors qu’il la vit. Son sourire disparu et il senti son cœur s’emballer sans qu’il ne sache pourquoi. Elle était là, juste derrière André. Celui ci s’effaça et elle lui apparut. Son visage devait exprimer la même stupeur que le sien. Elle lui ressemblait tellement ! Leurs cheveux avaient la même couleur, la même longueur, la même texture. Leurs visages étaient pratiquement les mêmes, bien que celui d’Oscar fut plus fin, plus féminin en fait. Leur regard se confondaient et ce qu’il lisait dans les yeux d’Oscar n’était autre que ce qu’il ressentait lui. Elle était si belle !! Olivier s’approcha d’elle, et, comme s’il doutait de sa présence, lui prit la main.
-« Entre… Je t’en prie… »
Oscar ne cessait de dévisager Olivier alors qu’André lui racontait ce qu’il avait découvert. Elle avait l’impression de se voir dans un miroir qui lui renvoyait tout ce qu’elle était. Si elle avait pu se cacher d’elle même durant toutes ces années, elle ne pouvait aujourd’hui se cacher de lui. Cela lui semblait si étrange ! C’était son frère, elle ne pouvait plus en douter. Plus que leurs visages, leurs cœurs étaient semblable. Ils avaient les mêmes goûts, les mêmes envies, partageaient les mêmes passions, les mêmes rêves. Elle le savait déjà, il la comprenait mieux que quiconque, peut être même mieux qu’André. Il savait tout d’elle, sans qu’elle n’ait eu besoin de ne rien dire. Il connaissait ses doutes, ses peurs, ses espoirs, tout comme elle connaissait les siens.
Pour la première fois de sa vie Oscar se sentait entière, comme si elle venait de retrouver la moitié de son âme. Il était ce qu’elle rêvait d’être, son frère, son jumeau. Elle lui sourit et lui prit la main. Tout semblait si simple !
-« Tu comprends Olivier ? Je suis sûre que c’est toi, mon frère ! Il ne peut en être autrement.
-Je.. Je le crois aussi Oscar. Depuis que je t’ai vu j’ai le sentiment que tu es ma moitié. »
Oscar acquiesça, la joie se lisant sur son visage.
-« Mère va être tellement heureuse quand elle l’apprendra ! Et père !
-Non Oscar, il ne faut pas qu’il le sachent. »
Oscar le regarda, interloquée.
-« Mais, pourquoi ? Tu dois retrouver ta place au sein de la famille Olivier. Tu es un noble. L’héritier de notre famille. »
Le jeune homme se leva de sa chaise, alla s’agenouiller devant Oscar et prit ses mains dans les siennes.
-« Non, Oscar. L’héritier des Jarjayes, c’est toi. Tu comprends, moi j’ai ma vie ici, je ne veux pas en changer. Je suis marié, je vais bientôt avoir un enfant. Je ne veux pas imposer ce changement à toute ma famille. Et puis, comment serions nous perçu à Versailles ? »
La jeune fille avait les larmes aux yeux. Il les essuya tendrement de son pouce et continua.
-« Et tu sais, j’ai des parents moi aussi. Tu imagines la peine que je leur ferais si je reniais leur éducation pour devenir noble ? Je les aime et je veux rester leur fils. Que ferais tu à ma place, ma si courageuse Oscar ?
-Tu le sais très bien, je ferais ce que tu es en train de faire. »
Oscar se leva de sa chaise et se dirigea vers la porte, avant que la tristesse ne prenne le dessus sur elle. Olivier la rattrapa, et l’attira à lui. Elle se retourna lentement, plongeant son regard dans le sien.
-« Ca ne veut pas dire que je ne te veux pas pour sœur, au contraire. Tu es sans doute un des plus beau cadeau que m’ait fait la vie.
-Ca se voit que tu ne la côtoie pas tous les jours ! »
André venait de prendre la parole pour détendre l’atmosphère. Sa remarque fit naître un sourire sur le visage du frère et de la sœur. Puis Olivier ramena son regard sur sa jumelle.
-« Quoi qu’il en soit, je t’aime très fort mon ange. Tu seras toujours la bienvenue dans la maison de ton frère. »
Sans un mot de plus, il la serra dans ses bras. Oscar se laissa aller contre lui puis le serra à son tour du plus fort qu’elle pouvait. Une larme s’échappa des ses yeux sans même qu’elle ne sache si c’était de joie ou de tristesse. Au même moment, une larme similaire roulait sur la joue de son frère. Ils se séparèrent et elle l’embrassa tendrement.
-« Je reviendrais te voir, je te le jure
-Je t’attendrais »
Alors Oscar sortit de la maison, sans se retourner.
André allait la suivre quand il sentit qu’Olivier le retenait. Ses yeux étaient encore rouge des larmes qu’il venait de verser, et l’émotion se lisait dans le regard outremer.
-« André ?
-Oui
-Je ne sais pas comment te remercier de me l’avoir amené. C’est un sacré personnage hein ? »
André sourit et sa voix s’emplit de chaleur quand il répondit :
-« Oui, c’est un sacré personnage. »
Ils se serrèrent la main et s’apprêtaient à se séparer lorsque Olivier reprit la parole.
-« Tu prendras soin d’elle, hein, tu me le jure ? S’il lui arrivait malheur, je crois que je te tuerais.
-Ne t’inquiète pas, je tiens trop à elle pour permettre qu’il lui arrive quoi que ce soit. Je veille sur elle depuis notre enfance, crois moi. Tu sais, c’est peut être ta sœur, mais c’est mon Oscar. »
Les derniers mots d’André laissèrent Olivier songeur.
-« Ton Oscar. Tu l’aimes beaucoup hein ? Ne réponds pas l’ami, je crois que je ne préfère pas savoir. Continues à remplir auprès d’elle le rôle qui aurait du être le miens. Si je suis son frère de sang, je veux que tu sois son frère de lait.
-Je te le jure Olivier. Je la suivrais comme son ombre et elle ira nul part sans moi.
-Adieu donc, mon frère. »
Ils se regardèrent une dernière fois, puis André passa à son tour la porte, et couru pour rejoindre Oscar.
Le soleil couchant rougeoyait à l’horizon, en ce soir du 30 Mars 1794. Un silhouette fine, aux longs cheveux d’or se dressait au dessus de deux tombes, sur une des colline entourant Arras.
« Je vous ai enfin retrouvé. Oh, André, mon ami, ainsi tu ne m’avais pas menti. Tu l’as suivi jusqu’au bout de son parcours. Comme tu devais l’aimer ! »
Le silence retomba puis la voix s’éleva à nouveau, tremblante de pleurs.
-« Pardonnes moi mon ange, je n’étais pas là pour te sauver… »
La silhouette se laissa alors tomber à genoux devant l’une des deux tombes, y déposa un bouquet de roses blanches et se mit à sangloter, le visage dans les mains.
Un long moment passa ainsi, puis un enfant aux yeux bleus et aux cheveux d’or, ressemblant trait pour trait à l’adulte en pleurs arriva à son tour près des tombes. Il ne devait pas avoir plus de quatre ans. Sans un mot il s’approcha de l’adulte et s’arrêta tout près de lui.
-« Papa ? »
L’homme ne parla pas, mais il releva la tête. A la vue de l’enfant, son visage se détendit et il le prit dans ses bras, le berçant longuement. Ils restèrent longtemps l’un contre l’autre, comme si ce contact pouvait enlever un peu de son chagrin à l’homme agenouillé. Puis l’enfant posa la question qu’il n’arrivait pas à s’ôter de l’esprit.
-« Pourquoi tu pleures ?
-Parce que je suis très triste. La personne qui est enterré ici est ma sœur. »
L’enfant regarda son père dans les yeux et dit avec sérieux.
-« Je ne me rappelle pas d’elle.
-Non, elle est morte avant que tu viennes au monde. Mais ton frère l’a connu quand il avait ton âge.
-Alors moi je ne saurais pas ?
-Savoir quoi ?
-Qui elle était. »
Fut la réponse concise de l’enfant. L’homme le serra alors contre son cœur, emporté par une bouffée d’amour. C’est la voix pleine d’espoir et de passion qu’il répondit :
-« Oh si tu sauras ! Je te raconterais un jour son histoire. Elle s’appelait Oscar.
-Comme moi ? »
Olivier regarda longtemps son enfant et lui sourit tendrement.
-« Oui, comme toi ma chérie. » |