Auteur : jermenes Hits : 2348
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Le soleil, comme tant d’autres fois, venait de se lever sur Shinjuku. Il n’y avait pas encore grand monde dans les rues, la majorité des habitants dormaient encore à poings fermés, et pour cause, il était à peine 5h45. Mais ils ne dormaient pas tous, dans un immeuble une jeune femme regardait le plafond de sa chambre, elle avait le regard vide, enfin presque, tellement elle ressassait la même idée depuis des heures interminables.

Kaori ne vit même pas les rayons du soleil apparaître à travers les vitres de sa chambre, elle était ailleurs, perdue dans une pensée qui ne finissait pas. « Mais où es-tu Ryô ? Pourquoi faut-il que je doive t’attendre toutes les nuits ? ». Soudain, elle se rendit compte que le jour s’était levé, une larme lui échappa. Ce n’était pas une larme de tristesse, ses nerfs avaient juste lâché à cause de toute la tension qu’elle avait tenue à l’intérieur d’elle toute la nuit. « Je suis vraiment bête de l’attendre, il ne se soucie même plus de rentrer, d’ailleurs pourquoi le ferait-il, il…il n’y a rien…d’important qui lui en donne l’envie ».

Les larmes jaillirent de plus belle mais cette fois elles incarnaient la douleur que vivait, dans son cœur, la jeune femme. Elle avait cru un moment que les choses auraient évolué entre elle et Ryô depuis l’épisode du baiser échangé sur le bateau, mais non rien, il avait fait comme si ce moment n’avait jamais existé. Pourquoi avait-il ce comportement ? Se pourrait-il qu’il lui ait donné ses lèvres dans un moment de désespoir, parce qu’il croyait la mort toute proche ? Ryô n’aurait-il eu ce geste que dans le but de lui faire une dernière fois plaisir ? Le cœur de Kaori se crispa à cette idée, non il ne pouvait pas avoir joué ainsi avec ses sentiments, surtout dans un moment pareil, oui mais alors pourquoi ce comportement ? Oui pourquoi ?

La jeune femme se sentit lasse de se torturer ainsi, elle décida d’aller préparer le petit déjeuner. Kaori était réveillée et ne se rendormirait de toute façon pas avant qu’il ne décide à se montrer. Ça la torturait infiniment de s’inquiéter pour lui mais, elle ne pouvait empêcher son cœur de battre différemment quand il n’était pas là… « Mon problème….c’est que je l’aime » murmura-t-elle.


Kaori était dans la cuisine. Elle préparait quelque plats sans même y faire attention, elle en avait tellement l’habitude qu’elle mit même le couvert de Ryô. En se rendant compte de son geste, elle se dit qu’elle était vraiment stupide : elle était tellement fixée sur la vie de Ryô que la sienne n’existait que par lui. « Je ne peux pas continuer comme ça, il faut que je me réveille, que je prenne ma vie en main, je dois le faire pour moi et pour mon frère : il n’aurait pas aimé me voir dans cet état ». Elle regarda son reflet dans un verre et se sourit, elle était belle et jeune et elle devait en profiter tant qu’elle l’était encore et pour….le reste elle s’en occuperait plus tard, enfin si elle en trouve encore le courage. Cette pensée la troubla un peu, pour la première fois depuis longtemps Kaori allait agir sans penser aux répercussions que ça pourraient avoir sur son partenaire. Elle prit sa douche, s’habilla rapidement et sortit en trombe de l’appartement, elle allait prendre sa vie en main.


Il était plus de 14h20 quand Ryô se décida enfin à pointer le bout de son nez dans l’appartement, il était complètement ivre….de fatigue ! Il n’avait pas passé la nuit à courir les Love hôtels de Shinjuku mais avait été appelé par Saeko pour résoudre un affaire très urgente : elle avait eu des infos de dernières minutes sur des trafiquants de drogue et avait réussi à le convaincre de l’aider à les arrêter. Seulement ce que Saeko n’avait pas prévu, c’est que le chef de la bande des malfrats n’avait décidé de retourner à sa planque que tard dans la matinée et il avait fallu l’attendre. « Ah elle a le don de m’ennuyer avec ces coups tordus Saeko ! Et en parlant de coup, elle m’en doit encore 5 de la dernière affaire plus 3 qu’elle m’a promis pour celle-ci, et cette fois elle va me payer, foi de Ryô Saeba ! ». Il avait hurlé tout haut la dernière réplique et il se cacha direct derrière le canapé, il attendait l’arrivée d’une massue…

Mais rien ne vint, l’appartement était désert.

-Kaori tu es là ? Osa-t-il murmurer. Elle doit être fâchée que je le ne l’aie pas prévenue, mais bon ce n’est pas ma faute cette fois, c’est celle de Saeko qui ne m’en n’a pas laissé l’occasion.

-Kaori, je suis là ! Cette fois il avait osé le hurler pour qu’elle puisse l’entendre de sa chambre. Pas de réponse. Il alla voir dans la cuisine et vit la nourriture qui traînait sur la table.

« Bon ben elle a dû partir voir Miki ou faire des courses, heureusement qu’elle a pensé à me laisser à manger, je meurs de faim ». Il s’assit et commença à engloutir le repas, loin de se douter de la vraie raison de l’absence de sa partenaire.


Kaori flânait le long de la rue commerçante de Shinjuku, elle était décidée à mettre sa résolution à exécution mais elle s’aperçut qu’elle ne savait pas bien par où commencer… « Mais quelle gourde je fais, j’arrive même pas à trouver ce que je dois faire pour prendre enfin ma vie en main, ah si Ryô me voyait je suis sûre qu’il rigolerait ! ». A cette pensée elle accéléra vivement le pas, elle était en colère à la fois contre elle-même et aussi contre Ryô de l’avoir mise dans une telle dépendance. Elle fit irruption dans une boutique de vêtements sans même se rendre compte d’y être rentrée, elle arrêta sa course lorsqu’elle entendit :

-Je peux vous aider Mademoiselle ?

Kaori vit qu’une vendeuse se tenait devant elle avec un large sourire, elle comprit où elle avait atterri. La jeune femme la dévisageait et se risqua à reposer sa question :

-Je peux vous aider à quelque chose ?

Kaori fit oui de la tête sans s’en rendre compte.

-Ah voilà qui est bien, lui lança la vendeuse. Alors que cherchez-vous ? Kaori hésita un instant et s’aperçut de la situation dans laquelle elle s’était mise, elle se demandait ce qu’elle allait pouvoir répondre. Tournant la tête vers les articles du magasin, elle se dit que finalement elle pourrait commencer sa transformation en refaisant sa garde robe.

-Des vêtements, prononça Kaori. Et je voudrais… comment vous dire ça…

-Changer de style ? Osa ajouter la vendeuse.

-Oui exactement, c’est ça que je veux !

La commerçante recula pour mieux regarder Kaori et voir se qu’elle pourrait proposer à la demoiselle. Cette dernière resta sans bouger pendant qu’on lui tournait autour, elle avait compris le petit manège.

-Vous êtes vraiment très très belle ! Kaori rougit à ses mots, elle ne savait plus où se mettre.

-Ça va être simple de vous trouver des affaires avec le corps que vous avez ! Vous devez en faire tourner plus d’un en bourrique. Kaori esquissa un petit sourire, comment pourrait-elle deviner qu’elle n’offrait la vue de son corps qu’à un seul homme depuis 7 ans et que ce dernier s’en fichait complètement. Pire même, il ne se gênait pas pour lui dire qu’elle avait les formes d’un homme. Elle serra le poing «Et ben tu verras Ryô Saeba si j’ai des formes d’homme et si je suis la seule femme à ne pas te faire bander ! ».

La vendeuse avait vu l’expression du visage de Kaori se modifier. Elle se demandait à quoi pouvait penser la jeune femme.

-Je veux être la plus belle ! Hurla Kaori. La vendeuse recula d’un pas, effrayée par le cri qui venait d’être poussé.

-Oui …..oui ..je..je vais chercher tout ce qu’on a. Et elle disparut en courant.

********************

Miki et Falcon étaient derrière le bar du Cat’s lorsqu’il entendirent des cris dans la rue :

-Au satyre….au secours…..allez-vous en sale pervers….Bang !

-Devine qui vient nous rendre une petite visite Falcon.

-Humrrr, se contenta-t-il de dire.

Ryô fit son entrée dans le café, la trace d’un talon de chaussure sur la figure.

-Dans mes bras mon amouuuuuuuuuuuuuuuuur ………………….dit-il en se jetant sur Miki.

BANG ! Le plateau que tenait Falcon venait de….glisser de ses mains.

-Tu es malade Falcon ! Tu aurais pu me tuer. Mon physique est assez mis à l’épreuve pour que tu en rajoutes !

-Oui, si tu tournes encore une fois autour de ma femme, je te tuerai …lui dit Falcon avec un large sourire.

-Bon c’est fini ces enfantillages ? Vous êtes vraiment énervants et surtout toi Ryô, intervint Miki.

-Quoi ? Mais je suis sage comme une image, c’est ta brute de mari qui n’arrête pas de m’embêter tout le temps ! Je suis un incompris moi.
Miki sourit, elle avait pris l’habitude des frasques de Ryô, mais pensa que s’il devait un jour se résoudre à les stopper, elles viendraient à lui manquer, juste par habitude. Elle rit intérieurement à cette pensée.

-Tu es seul ? Kaori n’est pas avec toi ? Elle m’avait dit qu’elle viendrait faire des courses avec moi à 14h mais je l’attends toujours. Tu ne lui a pas encore fait des misères, hein ? Si c’est ça je te tue !

-Non, non je n’ai rien fait je te le jure. Tu dis qu’elle devait venir te rejoindre…c’est bizarre…

-Quoi ?dit Miki.

-Ben je suis rentré tout à l’heure à l’appartement, ne va pas te faire de film ! Je revenais d’une mission importante, et Kaori n’était pas là, je pensais qu’elle était venue te voir.

-Non je ne l’ai pas vue je te l’ai dit. Mais attend une minute toi, tu le lui avais dit que tu avais une mission au moins ? Miki regardait le nettoyeur d’un air de reproche, elle se doutait déjà de la réponse.

-….euh… en fait je n’ai pas eu le temps…mais ce n’est pas de ma faute…c’est Saeko qui n’a pas voulu que je quitte une seule minute mon poste. Je te jure que c’est la vérité, ajouta-t-il. Ryô avait vu le regard inquisiteur de Miki.

Cette dernière devint rouge, elle était furieuse.

-ET TU ES RENTRE A QUELLE HEURE ? Hurla t-elle dans le café.

Ryô fut surpris de sa réaction et il n’était pas le seul : les quelques autres clients qui étaient sur les lieux sursautèrent aux mots qu’ils avaient entendus.

-…

-ALORS ???

-…ben vers 14h 20, dit Ryô tout bas.

Miki devint encore plus rouge, elle n’arrivait pas à retenir sa colère. Elle avait compris tout de suite que si Kaori n’était plus à l’appartement c’est qu’elle avait dû attendre l’autre idiot toute la nuit, inquiète comme pas possible et pleurant vraisemblablement aussi. Elle voulait gifler Ryô mais elle se refusa à cette idée, ça ne servirait à rien de se laisser aller à la violence. Non il fallait qu’elle trouve quelque chose pour secouer Ryô, elle voulait aider son amie dans sa souffrance, aider à ouvrir les yeux à l’homme que cette dernière aimait.

-Je sais pourquoi elle n’était pas là, quand tu es rentré. Miki avait prononcé ces mots sur un ton presque neutre.

Ryô ne comprit pas pourquoi Miki était redevenue si calme tout à coup, il s’attendait à recevoir ses foudres et elle lui avait presque prononcé ces paroles gentiment. Il ne se risqua pas à réveiller à nouveau la colère de la jeune femme et fit comme si de rien n’était.

-Ah oui tu sais ? Ben alors pourquoi tu m’as demandé si je savais ou elle était ?

-Ben c’est que je ne pensais pas que les choses allaient se dérouler si rapidement…..Elle avait laissé la phrase en suspend exprès, pour piquer la curiosité de Ryô. Ce dernier ne se fit pas prier :

-ET ? Allez, dis moi où est Kaori ? Ryô était un peu inquiet

-Avec….son amant, lâcha Miki. Les mots avaient été prononcés indifféremment, mais ces derniers venaient de chambouler une personne.

Ryô était resté figé, il n’arrivait pas à bouger, une force le paralysait de l’intérieur, il était pétrifié. Non Miki devait se tromper, Sa Kaori ne pouvait pas fréquenter, et de manière si intime, un homme sans qu’il ne s’en soit aperçu.

Il avait quitté le café et retournait en direction de son immeuble, peut-être que sa coéquipière était revenue et qu’elle pourra l’éclairer sur ….cette histoire. Mais allait-il oser lui poser la question ? « Kaori as-tu un amant ? ». Non, il ne lui demanderait pas comme ça.

Ryô ne se sentait pas bien, c’est vrai que cette annonce l’avait bouleversée comme jamais, mais il n’aurait pas imaginé à quel point cela aurait d’impact sur son corps, sur son âme et sur… oui et sur son cœur. Il stoppa à cette pensée, oui son cœur souffrait. Mais pourquoi ? « Tu le sais très bien, seulement tu es trop lâche pour l’avouer, même à toi-même ! ». Il aurait tellement voulu chasser ses pensées de son esprit, mais impossible, Kaori l’obnubilait à en perdre la raison.

Il croisa un couple d’amoureux et son cerveau lui joua le tour de remplacer les deux visages qu’il voyait par le sien et celui de Kaori. « Mais je deviens fou ou quoi ? Non il faut que je pense à autre chose ». Il venait d’atteindre la porte de l’appartement, il hésita une seconde. Et si Kaori était rentrée ? Il redoutait la rencontre mais il fallait qu’il sache ! Oui il fallait…..pour que son cœur arrête de saigner …ou se brise à jamais. Il poussa la porte.

-Kao…. Il s’arrêta dans son élan : un homme attendait dans le canapé.

-Qui êtes-vous ? Lui lança Ryô d’une voix qui trahissait une vive inquiétude….

-…je…c’est…elle qui m’a dit de venir ici…elle m’a dit qu’elle viendrait pour avoir une conversation avec vous …à propos…de ma présence…….
Review Adieu mon ange, soit heureuse


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