Auteur : aerine Hits : 3371
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Notes de l'auteur:
L'idée de cette fic m'est venue en lisant le Topic Rosalie/Bernard du forum. Je dois avouer que Rosalie est un personnage qui m'agace plus qu'il ne me touche, alors j'ai essayé de me mettre à sa place pour la comprendre. Cette fic traitera de la façon dont Rosalie perçoit sa relation avec Oscar tout au long de leurs vies. Pour des raisons de comodités, je prendrai comme référence à la fois l'animé et le manga. Je vous souhaite une bonne lecture!



Je m’appelle Rosalie, je suis une enfant. Ce soir encore, je suis dans les rues de Paris, à la recherche d’un travail qui pourrait nous faire vivre, ma mère et moi. Il y a peu de temps encore, ma chère maman travaillait dur, et déjà, cela ne suffisait pour que nous puissions manger à notre faim, Jeanne et moi.


Jeanne est ma sœur, mais notre caractère et notre physique sont si dissemblables qu’on a peine à le croire. Elle est partie de la maison suite à une dispute avec maman, et depuis, nous n’avons pas de nouvelles…enfin, c’est ce que je dis à maman.


J’ai revu Jeanne il y a quelques jours. Elle s’est fait « adoptée » par la Marquise de Boulainvillers en prétendant être une descendante des Valois. Quand je l’ai croisée par hasard, elle a fait semblant d’être heureuse de me voir. En réalité, elle avait si honte de moi qu’elle a envoyé son ami Nicolas, pour me corriger et me dissuader de revenir la voir. Je suis triste, plus pour elle que pour moi.


Maman est tombée malade et ne peux plus travailler. C’est pourquoi, je recherche un emploi, n’importe lequel, du moment qu’il me permet de gagner quelques sous. Je erre dans les rues, perdue dans mes pensées. Cela me permet de ne pas sentir le froid me gagner. Je n’ai pas les moyens de m’habiller correctement, et ma fine robe de coton laisse passer tous les courants d’air.


Au détour d’une rue, je suis si concentrée que je ne remarque pas l’homme venant en face de moi. Je le heurte de plein fouet. Au moment où je relève la tête pour m’excuser, je remarque son regard porcin et son énorme nez, ainsi que son teint d’ivrogne. Quand il me tord le poignet pour m’invectiver, il s’approche de moi et je renifle, dégoûtée, son haleine chargée d’alcool. Un débauché. Ce n’est pas la première fois que j’en croise un.


Ce sale type commence à me crier dessus et soudain, il se tait. Puis il reprend la parole et je ne peux pas croire à ce qu’il me propose : coucher avec moi contre de l’argent. Il n’a donc pas remarqué que je n’ai qu’une dizaine d’années ? Ou est-ce mon cerveau qui refuse de croire que des hommes de son âge sont prêt à payer pour passer la nuit avec une enfant ?


L’homme insiste, mais l’un de ses amis, plus raisonnable, l’entraîne à sa suite. Je repars sans demander mon reste. Et chemin faisant, bien que l’idée me dégoûte, elle tourne et retourne dans ma tête. Je suis si désespérée que la perspective de gagner quelques pièces me ferait faire n’importe quoi. C’est décidé, j’arrête le prochain carrosse…


Je n’ai pas longtemps à attendre. Au bout de la rue, un attelage de deux chevaux gris va croiser ma route. Je hèle le cocher, et j’entends une voix grave et douce lui ordonner de s’arrêter. Je m’approche et remarque les armoiries sur les portes de la voiture : un lion bleu tenant un sabre dans sa gueule. Je ne sais pas pourquoi, mais je les trouve belle. A l’intérieur du carrosse, j’aperçois deux jeunes hommes. L’un est brun aux yeux verts et son visage reflète la douceur. Il est très beau.

L’autre jeune homme est militaire. Il porte une veste rouge qui met en valeur ses cheveux blonds aux nuances dorées et son regard bleu azur. Sur sa figure à lui, c’est la détermination que l’on peut lire. Et si son compagnon est très beau, cet homme, lui, est magnifique. Il a des traits fins et réguliers, un nez un peu grand et droit, des lèvres bien dessinées. Je décide de m’adresser à lui.


R : « Monseigneur, je veux bien être à vous pour la nuit, mais il faudra vous montrer généreux. »


L’homme a une réaction à laquelle je ne m’attendais pas du tout. Il se met à rire. Je ne sais pas si il se moque de moi, mais quand ses yeux se reposent sur moi, je peux lire une grande bonté dans son regard. Il me parle.


O : « Ma pauvre petite, je serais incapable de t’acheter…Regardes bien, je suis une FEMME ! »


Oh mon Dieu, une femme ? C’est en la regardant mieux que je comprends mon erreur. Je suis confuse, et surtout, je comprends que si je n’étais pas tombé sur elle, je serais probablement en train de faire la plus grosse erreur de ma vie. Sans que je les commande, les larmes me montent aux yeux. Je suis fatiguée, j’ai faim, et je ne sais plus quoi faire pour m’en sortir…


La femme me surprend une seconde fois. Elle descend du carrosse, me demande comment je m’appelle. Puis elle ouvre gentiment les doigts de ma main.


O : « Prends ça Rosalie. C’est très peu, je sais, mais ça t’évitera peut-être de faire une bêtise… »


Sa voix parvient à atteindre mon cœur et à le réchauffer. Elle remonte dans le carrosse, et la voiture commence à s’éloigner. J’ouvre la main. Au creux de ma paume brille une livre en or. C’est plus que je n’ai jamais possédé, une vraie fortune.


Je cours après le carrosse, je n’ai même pas eu le temps de remercier ma bienfaitrice : « ATTENDEZ MADAME, JE NE CONNAIS MEME PAS VOTRE NOM »…
Il est trop tard, le carrosse a disparu. C’est ma première rencontre avec Oscar François de Jarjayes…
Review Oscar et moi.


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