Quiproquo.
Note de l’auteur : cette fic se passe au moment où Oscar est capitaine de la Garde. Fersen vient d’apprendre qu’en réalité, elle est une femme. André et elle sont ensemble depuis peu de temps (ce sera expliqué dans la fic). Je ne connais pas grand-chose à la Suède, mais j’ai décidé d’y transposer l’histoire, aussi ne me tenez pas rigueur si les vérités historiques ne sont pas respectées. Enfin, pour les besoins de l’histoire, Oscar se débrouille en suédois (ce qui n’est pas tout à fait faux, puisque dans le manga, elle souhaite la bienvenue à Sofia dans sa langue). Tout sera écrit en français, mais je signalerai les passages où Dédé est censé piger que dalle. Bonne lecture !
Suède, quelque part.
Un ciel clair, sans nuage.La forêt, sombre et profonde. La neige, étincelante et épaisse qui recouvre tout et isole le moindre bruit. Le froid mordant et vif.Une cabane de chasseur, en rondins, rustique mais solide. Une cheminée sur le toit qui exhale quelques fumées blanches. Sur le côté de la cabane, un enclos où deux chevaux fouillent la neige à la recherche d’hypothétiques brins d’herbe. Quelqu’un a pourtant pris la peine de disposer du foin dans le râtelier de l’enclos.
A l’intérieur de la cabane, un poêle achève de consumer quelques bûches. Les fenêtres sont embuées par le contraste entre le froid du dehors et la température tiède de l’intérieur. Une peau de bête est étalée à même le sol. Un bahut contient un peu de vaisselle. Une vaisselle ébréchée qui a connu des jours meilleurs. Au mur, quelques fusils pour la chasse au gros gibier sont pendus, attendant que l’on se serve d’eux.
Un grand lit dans un coin de la pièce. Un énorme édredon rapiécé mais chaud et moelleux, conçu pour réchauffer ceux qui sont glissés en dessous.
Deux corps. Un homme et une femme. L’homme est derrière la femme. Il est en chien de fusil et recueille le dos et les jambes de l’endormie. Il la tient serrée dans ses bras, et veille sur son sommeil. Ses grands yeux bleu gris sont ouverts, et son expression est inquiète. Ses cheveux châtains clairs sont dénoués, il est torse nu sous le drap protecteur.
La femme semble dormir profondément. Elle porte une chemise d’homme. C’est celle de son compagnon de lit. Son attitude est complètement relâchée. Ses bras reposent devant elle, mais sa nuit a été agitée. Sous ses longs cheveux dorés, éparpillés sur l’oreiller et le torse du jeune homme, on devine un bandage rougi par le sang.
Un jeune homme à l’extérieur, vient de repérer les chevaux dans l’enclos. Il laisse le sien devant la cabane, et frappe à la porte. L’homme dans le lit vient lui ouvrir, il est toujours torse nu, mais porte un pantalon. Alors André entre dans la cabane, et la confusion se fait dans son esprit. Sans même remarquer les détails, il frappe Fersen d’un coup de poing au menton, tourne les talons et s’enfuit.
Fersen veut le rattraper mais se ravise. Il se retourne vers Oscar qui ne s’est pas réveillée… |