ExcessFanfiction4Ever • .: Fanfiction :.

Charles XII, je l'ai vu sur Arte dans "Pierre le Grand" épisodes III et IV. Dans le III, ce charmant jeune homme qui est devenu roi à 15 ans, faisait de la gymnastique en pliant les genoux pendant que sa maîtresse lisait un roman coquin. Après, il lui a dit de mettre en pratique ses lectures qui avaient dû l'inspirer. Dans l'épisode IV, il faisait de l'escrime avec le Comte Piper qui est l'ancêtre du mari de Sofia. Il s'est vexé parce que le Comte Piper a gagné, alors il l'a regardé avec un petit air méchant et il lui a fait une balafre sur la joue. Après, il est allé à la guerre mais il s'est fait tirer dessus, mais il n'est pas mort parce que s'il était mort il n'aurait pas pu aller se faire tuer en Norvège quelques années plus tard (logique).
En vrai, j'ai vu sa statue à Stockholm sur l'île de Blasieholmen (où habite ?? Vous savez qui). On dit que Charles (je suis très familière parce qu'il m'a plu !) fait de la publicité pour le Grand Hôtel alias "le seul 5 étoiles de Suède" parce que sa statue montre du doigt le palace.
Et Charles, il a un descendant qui fait des îles flottantes, crèmes renversées, gâteaux de riz, ... Pourquoi ? Parce que Charles, il est odieux mais c'est divin !!

"CHARLES"

Chapitre I Un collier magnifique et une lignée de favorites

1778. Ils s'aimaient. Ce qui devait être un mariage de raison était devenu un coup de foudre réciproque à l'instant même où leur regard s'était croisé. En quelques heures, le Comte Hans-Axel von Fersen avait oublié jusqu'à l'existence de son amour qu'il avait laissé en France et il avait consenti à épouser Rosetta alors qu'il avait voulu l'éconduire.

Ils n'étaient mariés que depuis un mois lorsque la jeune Comtesse fit une étrange découverte. Alors qu'elle s'occupait de travaux d'aiguille dans son boudoir, elle laissa échapper une petite pelotte de fils qui alla rouler dans un coin. Rosetta posa son ouvrage et se leva. Elle vint s'agenouiller près de son secrétaire, mais, un peu maladroite, elle glissa et sa hanche vint heurter le délicat mobilier.
- Ooooh, gémit-elle en massant vigoureusement sa hanche. Mais... Qu'est-ce ?
Elle venait de remarquer à son secrétaire un panneau creux. Il était dans cette pièce depuis fort longtemps, ce pouvait-il qu'il renferme quelque compartiment secret ? Elle ne savait comment le manipuler, mais à force de tatonnements elle parvint à faire pivoter le panneau, découvrant un petit coffret en bois précieux.
- Ce secrétaire avait un double fond. Que peut donc renfermer ce coffret, tenu comme s'il était un trésor ? Voyons cela...
Joignant le geste à la parole, elle l'ouvrit. C'était un sompteux collier de diamants, si beau qu'elle en eut le souffle coupé. Hans-Axel lui avait offert de magnifiques parures, mais celle-ci avait quelque chose de... royal. Ce fut le seul mot qui lui parvint à l'esprit.

Par jeu, Rosetta essaya le collier. Elle s'admira dans sa psychée, riant, battant des mains comme une enfant. Car c'était véritablement un jeu. Elle préférait par goût les parures plus simples et moins imposantes. Elle ne pouvait concevoir porter autre chose que les bijoux offerts par son mari. Par dessus tout, c'était les fleurs fraîches qu'elle affectionnait pour orner ses robes et sa coiffure. Mais ce collier de diamants avait quelque chose de particulier. Dès l'instant où elle l'avait tenu entre ses mains, elle n'avait pu en détacher son regard, ni penser à autre chose. Certes, il y avait de quoi être éblouie, mais c'était comme si quelque chose ou quelqu'un l'incitait à le porter.
Elle le garda tandis qu'elle reprenait son ouvrage. Les diamants brillaient de mille feux contre son gorge, et offrant un étonnant constraste avec la simplicité de sa robe d'intérieure.

Kristina, la femme de chambre, vint la préparer pour le souper. Elle resta interdite à la vue du collier.
- Comme ce bijou est beau, Madame ! Mon Dieu, c'est une parure de Reine ! Comme Monsieur doit vous aimer !
Rosetta émit un petit rire.
- Ce n'est pas un présent de mon époux. Ce collier était dans un coffret dissimulé dans le double fond du secrétaire.
- Vraiment, Madame ? Ma foi, Madame je travaille ici depuis bien peu de temps. Je ne saurais vous dire d'où vient ce collier.
- Pouvez-vous me l'enlever ? Je souhaite porter mes perles.
Mais Kristina eut beau faire, le fermoir du collier refusait de s'ouvrir. Elle n'osait pas forcer, de peur d'abîmer un bijou de si grand prix, bien qu'elle eut du mal à imaginer la valeur qu'il put avoir.
- Madame, je ne peux pas, le fermoir est bloqué.
Rosetta glissa ses mains derrière son cou pour essayer à son tour, en vain. Comment était-ce arrivé ? Elle l'avait attaché elle-même et il lui avait semblé fonctionner parfaitement.
- Laissez-le pour ce soir, je ne dois pas faire attendre mon époux. nous tâcherons de mieux nous y prendre tout à l'heure.
Kristina aida la jeune Comtesse à s'habiller, curieuse de savoir ce que dirait le Comte à la vue du collier.

Rosetta redoutait un peu la réaction du Comte. Peut-être n'avait-il lui-même jamais vu ce collier. Peut-être ne se contenterait-il pas du récit pourtant véridique de sa découverte. Lorsqu'elle entra dans la salle à manger, la stupeur gagna immédiatement le visage de son mari.
- Rosetta... D'où tenez-vous ce collier que vous portez ce soir ?
Elle lui conta son aventure, rougissant tant cela paraissait extravagant.
- Vous avez retrouvé le collier de ma grand-mère...
- Votre grand-mère ? J'ai peur de ne pas comprendre, Hans.
- Oui, ce collier apaprtenait à ma grand-mère, Eleonora-Margareta. C'était un présent du Roi Charles XII.
A la vue des joues de son épouse qui avaient pris une teinte cramoisie, le Comte se mit à rire.
- Comme vous voilà rouge ! Vous avez compris, semble-t-il. ma grand-mère a été sa maîtresse.
Devant le trouble de Rosetta, si innocente lorsqu'il l'avait prise pour femme, il ne put s'empêcher de poursuivre.
- Vous ignorez donc que les femmes et les filles de la famille Fersen ont toujours été favorites royales ou princières ? Ha-ha-ha !! Comme vous voilà pâle, à présent ! N'ayez donc pas peur, Rosetta, vous connaissez les goûts de notre Roi, vous n'avez rien à craindre, ha-ha-ha !!

Puis ils passèrent à table. Au grand soulagement de la jeune femme, Hans-Axel cessa de parler du collier et de la lignée de favorites dont il semblait si fier. Ce dernier point la troublait fortement. Si un Roi comme Charles XII était à ce jour sur le trône, souhaiterait-il que son épouse devienne la maîtresse de son souverain ? L'y obligerait-il ? Pourtant, Hans-Axel l'aimait... Mais il parlait de cette curieuse tradition avec une tendresse qui lui faisait un peu peur...
Hans-Axel se leva et vint déposer un baiser sur sa main.
- Montez donc vous coucher, Rosetta. Je vous rejoins dans quelques instants.

Kristina prépara la jeune Comtesse pour la nuit. Le lit était ouvert sur des draps frais aux motifs fleuris. Mais pas plus qu'auparavant elle ne parvint à détacher le collier.
- Madame, je n'y comprends rien, vraiment !
Rosetta en était très contrariée. Elle regrettait de l'avoir essayé, mais cela avait été plus fort qu'elle, il avait fallu qu'elle fasse cela.
- Tant pis, Kristina, allez dormir. Mon époux sera peut-être plus habile.
- Comme il vous plaira, Madame.
Kristina sortit après avoir fait une petite révérence.

Rosetta n'appréciait pas vraiment d'être contrainte à porter ce collier. Elle avait à présent hâte de s'en défaire. Elle se glissa sous les draps, attendant que Hans-Axel monte la rejoindre comme il le lui avait promis. Elle ne vit pas que, les unes après les autres, les portes donnant accès à ses appartements étaient verrouillées par une main invisible. Elle se tourna légèrement dans son lit. Un homme se tenait debout tout près d'elle. Ce n'était pas Hans-Axel...

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