Auteur : aerine Hits : 4305
Lady Oscar > Action/Aventure > Pirates > Ajouter chapitre à Pirates
La petite fille regardait avec de grands yeux ébahis le magnifique trois mâts arrimé au quai. C’était dans ce vaisseau qu’elle et son père allaient voyager durant deux semaines, en direction de la Nouvelle-Angleterre. Le général avait permis à son « fils » d’embarquer avec lui pour l’accompagner dans sa mission. C’était la récompense des efforts de l’enfant à l’escrime.

Oscar avait dix ans, et c’était un grand jour pour elle. Elle n’était jamais montée sur un aussi grand bateau. Elle se tenait à présent sur le pont. Le navire venait de quitter le port. Quelques minutes auparavant, elle avait fait ses adieux à André. La petite sourit en pensant à son « grand frère ». Il allait lui manquer pendant ces longues semaines. Avant d’embarquer, elle l’avait serré très fort dans ses bras. Le général avait froncé les sourcils devant cette attitude si peu mâle, mais elle n’en avait cure. André était l’être qui comptait le plus pour elle dans sa vie, au même titre que son père et sa mère.

André ému, lui avait tendu un objet. Il lui avait dit :

A : « C’est un porte bonheur ! Je ne serai pas là pour veiller sur toi pendant tout ce temps, alors je t’ai fabriqué ceci »

Oscar avait refermé ses doigts sur l’objet, puis avait regardé de quoi il s’agissait. Au bout d’une ficelle était accroché un pendentif en bois gravé aux armes des Jarjayes : un lion tenant un sabre dans sa gueule. Elle l’avait aussitôt passé autour de son cou, puis profitant que son père avait le dos tourné, elle avait fait une bise sur la joue d’André.

André resta sur le port jusqu’à ce que le navire ne fût plus qu’un point à l’horizon. Ce qu’il allait lui manquer son petit ange blond. Depuis qu’il était arrivé chez les Jarjayes, ils étaient inséparables, même si les débuts de leur amitié avaient été chaotiques. Cette fillette, il le sentait aurait droit à un destin exceptionnel, et le charisme qu’elle dégageait était étonnant chez une petite de son âge. André l’adorait… Il s’éloigna du quai et rentra à l’hôtel où l’attendaient Grand-Mère et Louise de Jarjayes.


Cela faisait une semaine que le bateau était en mer à présent. Aujourd’hui, le général et sa fille s’entraînaient à l’épée. Oscar faisait la fierté de son père, car elle obligeait l’homme à se surpasser et à utiliser ses plus vieilles ruses pour parvenir à la contrer. Son « fils » ferait une grande carrière militaire, à n’en pas douter.

Soudain, l’homme à la vigie cria : « Navire à bâbord !! ». Aussitôt tous les regards convergèrent vers la droite du bateau. Effectivement, une frégate légère se rapprochait très rapidement. Oscar était toute excitée :

O : « Père, ce sont des Pirates ?

G (regardant dans une longue vue) : Non mon fils, cette frégate bat le pavillon français, ce sont sans doute des amis ! »

Comme pour le contredire, un boulet de canon tiré par la frégate vint fracasser l’un des mâts de leur vaisseau. Puis d’autres suivirent et endommagèrent encore le majestueux bateau. La frégate était maintenant au bord à bord avec le trois mâts. Les hommes du navire léger lancèrent des grappins, et montèrent à l’abordage.

G : « Oscar courrez vous cacher dans la cabine vite !

O :- Pas question, je reste et je vous aide Père.

G : « Ce n’est vraiment pas le moment de discuter mon fils ! »

Oscar craignant la colère de son père, plus que les épées de l’ennemi parti en direction de la cabine. Cependant, elle se cacha dans un recoin du pont au lieu d’entrer dans la chambre. De là, elle pouvait apercevoir son père. Elle l’entendit s’adresser à un de ses adversaires.

G (surpris) : « Duc de Guermont ? Mais que signifie cette traîtrise ?

DdG :- Jarjayes ! Vous êtes décidemment trop attaché à sa Majesté ! »

Ils engagèrent le duel, le général prit rapidement l’avantage. Oscar voulant prêter main-forte à son père se dirigea vers le lieu du combat. Le général voyant du coin de l’œil son enfant approcher lui hurla :

G « OSCAR ! ELOIGNEZ VOUS ! »

Malheureusement, cela lui fit détourner l’attention. Le duc de Guermont en profita pour sortir une dague et lui planter en plein cœur. Oscar cria : « NON PERE ! ». Puis sortant son épée, elle la planta dans la cuisse du Duc. Celui-ci cria de douleur et empoigna la petite par les cheveux. Ensuite, il la traîna jusqu’au bastingage. La soulevant par-dessus, il la maintint un instant au-dessus de l’eau.

G : « Voyez vous ça, ce n’est pas bien grand, mais ça fait déjà des dégâts…Mieux vaut s’en débarrasser tout de suite ! Adieu mon garçon, passe le bonjour à ton père quand tu arriveras en Enfer ».

Et il jeta la petite par-dessus bord. Puis il s’éloigna en éclatant de rire….
Review Pirates


Disclaimer .:: géré par Storyline v1.8.0 © IO Designs 2002 ::. Design adapté par korr