Complot.
Introduction: l'histoire se passe alors qu'Oscar a le grade de capitaine. Elle vient de sauver la dauphine (l'accident de cheval), et sa mère fait partie des dames de compagnie de Marie-Antoinette, ce qui n'est pas fait pour arranger le caractère de la du Barry...
"Oh je le hais, je le hais, je le hais..." La comtesse faisait les cent pas dans l'antichambre d'une boutique d'apothicaire à Paris. La rage pouvait se lire sur son visage, ses traits étaient crispés par la fureur, et le rouge lui montait aux joues.
"Hé bien Madame, je n'aimerais pas être l'objet de votre colère! J'ai comme l'impression que cette personne risque fort de passer un mauvais moment" dit l'apothicaire qui venait d'entrer dans la pièce. Celui connaissait bien la Du Barry pour l'avoir déjà approvisionnée en potions et poisons divers. Lorsqu'elle était venue le trouver aujourd'hui, il avait tout de suite remarqué qu'elle était dans un de ses "grands jours". Il reprit:
Apo:" Que puis je faire pour Madame la Comtesse?
Co:- Mon bon Bancel, auriez-vous parmis vos produits quelque chose d'efficace et de discret pour vous débarasser de... disons... certains nuisibles?
Apo:- Oh, je vois. Si nous parlons des nuisibles à deux jambes, alors oui, j'ai ce qu'il vous faut. Insoupçonnable car le nuisible en question s'auto détruit, si je puis me permettre le trait d'humour...
Co:- Faites, faites... Vous m'intriguez. Comment fonctionne donc votre produit miracle?
Apo:- Une fois le produit diffusé dans le sang du nuisible, celui-ci est pris de folie soudaine. Il pense que tout le monde lui en veut, désire le détruire. Ce qui est encore plus amusant voyez-vous, c'est que l'effet est d'autant plus fort quand il s'agit de personnes dans lesquelles le nuisible a confiance. Je l'ai déjà vu fonctionner, c'est remarquable... Au bout de huit jours, la démence devient si forte que le nuisible se hait lui même jusqu'à vouloir mourir... et ...couic! Adieu le nuisible!
Co:- Intéressant!! Existe-t-il un antidote à votre produit?
Apo:- Bien sûr, il est fourni avec. Cependant, il doit être administré dans les huit jours qui suivent l'ingestion du poison. Sinon il est inefficace, de toutes façons, au bout de huit jours, le "patient" décéde de sa propre initiative, alors il n'a plus besoin de l'antidote!
Co: - Et cette merveille à un nom, et un prix je suppose?
Apo:- Le nom du poison c'est "Paranoïa", celui de l'antidote c'est "Confiance". Qaund au prix, Madame, pour vous c'est gratuit!
Co: - Parfait!"
Une fois le poison et l'antidote en sa possession, elle monta dans son carosse. Un mauvais rictus déformait ses lèvres lorsqu'elle dit " et maintenant, à nous deux, capitaine Oscar de Jarjayes..." Et elle éclata d'un rire diabolique. |