Auteur : Iria Hits : 1648
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« Oscar… Oscar est force courage et bonté. Elle est colonel, un colonel ma fois bien étrange, car elle est femme. Mais qui eu put pensé, que dis je pensé, rêvé, d’une femme si belle. Elle ressemble plutôt à une chimère, au rêve que l’on fait certaines nuits, mais dont on n’ose imaginer la réalité. Je peux bien en parler, moi, puisque je vis ce rêve depuis l’age de mes cinq ans. Elle a d’abord été ma meilleure amie, le double de moi même, celle qui essuyait mes colères d’un sourire, mes peurs d’un rire, mes angoisse d’une étreinte. Elle fut ensuite mon mentor, celle qui m’apprenait l’art des mots et des armes, car elle a toujours été bien plus douée que moi dans ces domaines. Mais dans le même temps, j’étais moi aussi son professeur, puisque moi seul était capable de lire dans son esprit torturé. Puis j’ai compris que je me mentais, que le seul sentiment que j’éprouvais pour elle était de l’amour, un amour ma fois bien réel qui me consumait depuis toujours. J’ai compris enfin, pourquoi son sourire seul m’éclairait et pourquoi son bonheur était la seule chose qui importait à mes yeux.
Mais je l’ai laissé vivre sa vie, sans jamais vouloir m’interposer. D’ailleurs, de quel droit l’aurais je donc fait ? Elle n’était ni ma sœur ni mon épouse, et si je me suis évertué à la conseiller, je ne pouvais en rien la contraindre. D’ailleurs, même si la loi m’en avait donné le droit, je ne l’aurait pas fait. Car Oscar est sauvage et fougueuse et c’est ce caractère, si indomptable que j’aime et que j’admire, moi pauvre fou, amoureux d’une étoile. Alors j’ai joué mon rôle d’ami, lui prêtant sans cesse une oreille attentive. J’aimais jusqu’à ce rôle qui la rendait si proche de moi. J’aimais son rire lorsqu’elle se moquait de ses prétendants, l’éclat doré de ses cheveux rebelles lorsqu’elle secouait la tête pour les sortir de son esprit. Alors, l’espace de quelques instants, j’oubliais la passion coupable qui étreignait mon cœur pour redevenir un simple ami, riant avec elle de la bêtise des hommes.
Les hommes… Elle en a toujours fait ce qu’elle en a voulu. Elle leur était tellement supérieure. Et j’ai la certitude qu’elle le savait. Il suffisait pour cela de croiser son regard de glace lorsqu’il se posait sur le pauvre malheureux pris au piège de ses charmes. Elle nous a tous emprisonné ainsi, son père le premier. Il fallait le voir, lui le fier général, l’indomptable homme d’arme que rien n’émouvait. Grand mère m’a rapporté qu’il est tombé amoureux de sa fille, comme jamais il ne l’avait été auparavant, dès la première fois ou il l’a vu. Il l’a alors entraîné à être un homme. Je pense maintenant que c’était surtout pour que jamais elle ne s’en aille du château et que, surtout, il n’ait jamais à la donner à un autre homme.
C’est en effet un sentiment bien mauvais, mais que l’on a tous quand on rencontre Oscar. Egoïstement, on veut la garder pour soi, et que personne un jour ne puisse nous la prendre. Oh, on a pas peur pour elle, car elle est en mesure, plus que tout autre de se protéger. Non, on la veut pour nous, tout simplement.
Mais Oscar se rit bien des hommes et de leurs vaines prétentions. Elle est libre, libre de vivre et de penser comme elle l’entend, et si elle s’attache parfois, c’est pour une cause qu’elle pense juste. Car son cœur n’est pas de pierre, et plus d’une fois j’ai eu le privilège de voir ses yeux d’océan déverser leurs larmes salées. Mais pourquoi a t’il fallut que ce fut pour ce fat de Fersen ? Oh, lui aussi l’aimait, mais il était entiché de notre reine, marie Antoinette. Il n’a vu que trop tard la tendresse avec laquelle les yeux d’Oscar se posaient sur lui, et ce n’est que justice si il a perdu son amour. Car déjà ma belle indomptable avait laissé son esprit dériver vers d’autres horizons. Et pas n’importe lesquels. Elle ne rêvait déjà plus que de révolution, de guerre contre l’oppresseur, cette classe du peuple dont elle faisait pourtant parti. Mais c’était son esprit encore plus que son nom qui était noble, et elle me l’a prouvé à plusieurs reprise.
Car elle aussi m’aimait, je le sais. J’étais son ami, son frère, le seul homme dont elle n’avait pas à se méfier, du moins le croyait elle. Ainsi, elle n’a pas hésité à offrir sa vie en échange de la mienne… Une vie de roturier. Et moi, je n’ai rien trouvé de mieux à faire que de la trahir. En effet, je brûlais d’amour pour elle, et au lieu de souffrir en silence, de me plier à la vie que le destin m’avait tracé, je me suis rebellé et je lui ai sauvagement avoué ma passion. Comment aurait elle pu comprendre ? Elle m’a repoussé et, pour me punir de ma témérité, m’a infligé la pire des sanction. Elle m’a séparé d’elle. Dieu que j’ai souffert !
Mais comme je l’ai dis, le cœur d’Oscar n’est pas de pierre, et j’ai la prétention de croire qu’elle appréciait ma présence. Aussi ne m’a t’elle pas empêché de revenir à ses côtés et notre complicité, vieille de plus de 20 ans, a repris le dessus. Du moins en apparence. Car, à mon insu, j’avais éveillé des sentiments inconnus dans l’esprit de mon Oscar. C’est avec joie que j’ai reçu son amour, cadeau plus précieux que toute autre richesse au monde.
Alors pourquoi faut il qu’on me l’enlève maintenant, alors que je n’ai pu en profiter qu’une seule nuit ? Oh mon Dieu non, laissez moi vivre encore à l’ombre de mon soleil. Permettez moi encore de la protéger, de veiller sur son corps et son âme. Quelle a donc été ma faute pour que vous me l’enleviez ainsi ?
Ma chère Oscar… Nous n’étions pas faits pour vivre ensemble, le destin me le fait comprendre de façon bien cruelle. Il peut me prendre la vie, mais pas tous les souvenirs joyeux que nous nous sommes crées ensemble, envers et contre tout. Notre vie ne devait être que souffrance, la force de nos sentiments à transformé ce calvaire en une existence d’exception. Du moins pour moi. Pour rien au monde je ne changerait mon destin, même s’il doit se terminer à présent.
Dieu que je t’aime mon Oscar… J’emporte avec moi ta joie de vivre et l’éclat de mon rire. Je m’en excuse mais il m’appartiennent, puisque c’est moi qui les ai suscité en toi. Je te laisse ton courage et ta volonté de vaincre. Tu vas tant en avoir besoin !
Non, ne pleure pas mon Ange, souris un peu… Je serais toujours là avec toi. Rien ne peut plus nous séparer à présent…Je serais toujours là, ombre silencieuse, disparaissant dès que tu te retourneras.
Mon Oscar…

André !! Mais pourquoi cela nous arrive t’il a nous ? Pourquoi le seigneur est il aussi cruel ? N’avons nous pas eu notre lot de malheur ? Je pensais pourtant que j’avais expié ma faute, si faute il y a eu un jour. Car, après tout, était ce ma faute si mon père a décidé de m’élever comme un homme ? Non, n’est ce pas ?
Pourtant, j’avoue avoir aimé cette vie de liberté. Et puis… Tu étais là. Jamais je n’ai été seule, car d’aussi loin que je me souvienne, ton sourire a toujours illuminé mes matins. Et maintenant…
Est ce bien toi qui me laisse ? Tu m’avais pourtant juré de ne jamais me quitter. Tu n’es qu’un menteur !! Comme tous les autres… Bats toi André ! Je te dis de te battre ! Serais tu lâche par hasard ?
Je n’aurais jamais pensé ça de toi. Des autres oui, après tout je connaissais bien cet univers. Mais toi ! Non, tu n’avais pas le droit, je t’avais donné ma confiance, tu n’avais pas à en abuser ainsi.
Ho, André, que vais je faire sans toi ? Plus que mon ombre, tu étais mon soutien, le point d’encrage de ma vie. Jamais rien ne sera plus pareil sans toi. Tu me manques déjà tant ! Mon meilleur ami… Non, tu étais plus que cela, et tu le savais bien.
Dieu que je m’en veux de ne pas t’avoir montré plus tôt les sentiments qui m’animaient. Mais c’est aussi que rien n’était clair dans mon esprit. Comment avais je pu tomber amoureuse de mon frère de lait ? Ce n’était pas possible, ce n’était qu’une chimère, une nouvelle invention de mon esprit torturé pour me faire souffrir. Et ne voulant pas souffrir, c’est à toi que j’ai fais du mal. Jamais je ne pourrais me le pardonner, je le crains.
Si encore j’avais pu adoucir ta vie par ma présence. Mais tu t’en vas avant moi, me laissant seule avec mon chagrin. André… Et même si tu survivais, ta survie n’aurait pour fin que de me voir dépérir et mourir. Car je sens bien cette maudite maladie qui grandit en moi, rongeant mes poumons, dévorant mon souffle. Bientôt, malgré mon courage, je ne serais plus de taille a combattre. Mon courage… Quel mot dérisoire. Mon courage c’était toi ! Et puisque tu as décidé de me quitter, mon courage n’est plus. Cette malédiction devient presque une bénédiction a présent. Ainsi elle me permettra de te rejoindre plus vite. Tu m’attendras dis ? Dans la mort comme dans la vie tu seras mon frère, mon ami, mon second. Et je promet que je me rattraperais si le destin me donne une seconde chance, que je saurais te rendre heureux.
Ô, arrête de te battre André, la lutte est vaine et tu souffre trop de vouloir ainsi rester. Je te rends ta liberté mon cher ami. Parts et vole puisque c’était écrit. Mon cœur t’accompagne et moi même je ne tarderais pas à te rejoindre. Il me reste juste cette mission, pour que nos idées au moins nous survivent.
Ferme les yeux mon amour. »

Une larme coula sur le visage d’Oscar. A cet instant, le cœur d’André, qui n’avait jamais battu que pour elle, s’arrêta. Une larme, solitaire et déjà morte, coula des yeux d’émeraude, dernier lien unissant l’ombre à sa lumière.
Review Le dernier Adieu


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