Auteur : mumu Hits : 2108
Lady Oscar > Humour > toi mon amour >
Ce fut de nouveau une dure journée qui se terminait (NB : enfin presque, comme vous allez le voir) quand Oscar demanda à André de l'accompagner. Celui-ci, d'abord surpris, accepta, comblé de joie.
Mais leur carrosse se trouva bloqué dans le faubourg de Saint-Antoine et c'est une foule en délire, remplie de colère qui les attaqua et s'acharna sur eux. Oscar hurla:
"Lâchez-le, il n’est pas noble, je suis la seule noble, je vous jure de me croire!" (NB : Bande de sauvages, z’allez laisser Andréééé tranquille, oui ?!)
André, d’une voix désespérée, lui cria alors:
"Sauve-toi Oscar!" (NB : désolé, pas d’autre conseil pour le moment)

Heureusement, Monsieur Providence (enfin, Fersen) accourut dans leur direction (NB: pour une fois qu'il se décide à se rendre utile, celui là!). C’est au milieu d’une ruelle que Fersen aperçut Oscar, recroquevillée à terre. Il cria (NB: que dis-je, hurla!) son nom en se précipitant vers elle. Oscar se releva, et surprise découvrit Fersen lui faisant face. Elle se ressaisit et s’écria :
"André, où est-il, je dois aller l'aider, je dois sauver mon cher André!".
Fersen, abasourdi par une telle déclaration, parut en même temps heureux de voir Oscar se confier à lui. Rassurant, il déclara alors à son amie:

"Restez là, je vais aller le chercher et quand j’aurai réussi à éloigner la foule en colère, vous le rejoindrez". (NB : Chose dite, chose faite!)

Lorsqu’ Oscar entendit la foule s'éloigner, elle sortit de la ruelle, et quelques mètres plus loin, trouva André inconscient au sol et dans le pire état qui soit. Oscar s'avança et s'agenouilla auprès de lui et sa main vint effleurer sa joue. Puis elle sortit son mouchoir et essuya un peu du sang qui coulait du front de son compagnon. Elle lui dit doucement:
"Je vais te ramener, tiens bon, je vais nous trouver une calèche. Peux-tu m’entendre, me voir? Oh, pardonne-moi André !... »
De toutes ses forces Oscar souleva André, repliant un bras derrière son cou et se redressa avec toutes les peines du monde. Elle continua de l’encourager:
"Tiens bon, voici une calèche, nous allons pourvoir rentrer chez nous, grand-mère va te soigner". Elle se surprit même à murmurer ces mots qu’elle s’était depuis toujours refusée à prononcer :
"Mon amour..."
Une fois à l'intérieur Oscar reposa André sur ses genoux et demeura plongée dans ses pensées, tout au long de la route qui menait à la demeure des Jarjayes:

"Les choses ont changé, j'ai enfin découvert mes sentiments pour toi, André...Oui je t'aime et je ne sais comment te le dire, moi qui ne connais rien à ce qu’on nomme l'amour".

En y pensant elle inclina la tête et contempla André, endormi dans ses bras. Un faible sourire se dessina sur ses lèvres tandis qu'elle le regardait ainsi. Elle le trouvait soudain très beau...
"Comment ai-je pu ignorer ce bonheur qui est à ma portée ? La moitié de moi-même..." (NB: Amour, quand tu nous tiens ! Si seulement elle nous avait écouté plus tôt, cette entêtée, aaargh !).

La voix du cocher tira Oscar de sa rêverie lorsque celui-ci lui annonça qu’ils étaient arrivés. Oscar descendit et prit André dans ses bras.

"Mon dieu que ton corps est lourd", songea-t-elle. (NB: Pas étonnant, avec tous les bons petits plats que grand-mère lui mitonne!). Oscar (comme d'habitude) chercha les clés dans son trousseau pour ouvrir la porte d'entrée (NB: Ouf, grand-mère n'était pas encore couchée et arriva à sa rescousse):
"Mes enfants que vous est-il arrivé?! Oh mes pauvres chéris!"
"Grand-mère," expliqua Oscar, "nous sommes tombés dans une foule en colère, je vais bien, mais comme tu peux le constater, André est au plus mal..."
Grand-mère (qui songeait : « c’est vrai qu’il n’a pas l’air frais, mon diable de chenapan ! ») courut se procurer le nécessaire pour le soigner et fit appeler un médecin, tandis qu'Oscar l'informa:
"Je vais le déposer dans sa chambre..."(NB: "Parce que je dois dire qu'il pèse une tonne, le Dédé dans mes bras!").
Toute attendrie, grand-mère sourit en la voyant emmener ainsi son petit-fils.

Un peu plus tard, grand-mère entra dans la chambre et stupéfaite, surprit André dans les bras d'Oscar. La jeune femme s'expliqua avec un sourire:
"Grand-mère, j’ai voulu essayer de le déshabiller, mais voilà qu’il s'est niché contre moi!" (NB: fine mouche :« Maintenant qu'il est bien installé il serait dommage de le réveiller, n'est-ce pas?").

Grand-mère déclara qu'elle avait de la chance qu’il se soit endormi ainsi, selon son expression "comme un bébé". Oscar caressa la mèche qui recouvrait le front d'André et ne put s’empêcher de chuchoter des mots tendres à son oreille.
En les observant, la vieille dame ajouta:
"Tu sais, Oscar, j'ai longtemps rêvé de ce moment: vous voir l'un contre l'autre, car André t'aime plus que tout, je dirais même plus que sa propre vie!".
"J'en suis consciente, grand-mère, mais ce que tu ignores c'est qu'il m'a déjà fait savoir ses sentiments...Je sais déjà très bien qu’il m'aime!".
Sur ces belles paroles qui laissèrent grand-mère bouche bée, Oscar se chargea de nettoyer les plaies d'André. Elle déboutonna et lui enleva sa vareuse, fit remonter sa chemise, passa un bras, puis l'autre...André se mit à bouger, poussa un faible gémissement mais demeura inconscient, ce qui inquiéta Oscar. Cependant grand-mère s’empressa de la rassurer:
"Ne t'inquiète pas, mon enfant, étant donné la gravité de ses blessures, il est facile d'imaginer combien il doit souffrir...Tu devrais te lever, Oscar, le docteur ne devrait plus tarder maintenant, je vais finir de nettoyer les plaies d’André".
"Très bien, grand-mère."
Oscar se dégagea avec difficulté, le regard empli d'un amour sans faille (NB : avec plein d’étoiles dans les yeux). Une larme vint rouler en silence sur sa joue. Grand-mère fut stupéfaite de voir la jeune femme se mettre dans cet état pour son petit-fils. La vieille dame serra à son tour Oscar dans ses bras et la réconforta comme elle l’aurait fait pour une petite fille. Elle déposa un baiser sur son front et lui dit:
"Ne t'en fais pas Oscar, mon petit gars est solide comme un roc et il se remettra bientôt".
Oscar acquiesça en signe de reconnaissance et s'approchant du lit, déposa un tendre baiser sur les lèvres d'André, qui à moitié endormi, répondit à son geste.
Grand-mère (bouleversée par un si beau spectacle), essuya une larme lorsqu’elle entendit le médecin frapper à la porte. Elle s’empressa d’aller ouvrir.
Le docteur Lassonne s'approcha d’André et s'enquit de la situation. Puis, s’adressant à Oscar: "Mademoiselle, je vais vous demander de nous laisser, il faut que je procède à un examen complet sur André". (NB : du calme, les Andrettes, moins de bruit SVP).
"Très bien, docteur", répondit Oscar.
Grand-mère la rejoignit dehors et déclara:
"Oscar je viens avec toi, je dois te soigner également".
La jeune femme gagna sa chambre et se déshabilla a son tour. Grand-mère revint auprès d'elle avec les remèdes nécessaires. Avec précaution, la vieille dame soigna la blessée et lui appliqua un bandage bien serré autour de la tête (NB : oui, on sait, c’est pas très glamour ni très « hôpital chic », mais que voulez-vous). La vieille dame remarqua soudain l'expression de tristesse dans le regard de sa petite fille, qui ne put réprimer plus longtemps ses larmes. Toute émue, grand-mère entendit Oscar lui confier:
"Je suis responsable, grand-mère! Si j avais compris plutôt les sentiments qui m'animaient nous n'en serions pas à ce point... Grand-mère, je l’aime!"
(Aaaaah, la suite, la suite !)

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