Auteur : Danna Hits : 2015
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Le soleil brillait fortement dans le ciel, le chant des oiseaux annonçait une magnifique journée d’hiver comme il y en a peu.
Versailles était en perpétuelle effervescence à cette époque de l’année car le grand bal masqué de la saint valentin approchait à grand pas.

Les couturiers de Paris furent réquisitionnés par les dames et les messieurs de la cour car chacun désiraient ardemment posséder la plus belles toilettes pour paraître à ce bal.
Oscar de par ses devoirs, assistait la Reine dans ses interminable essayage de robe toute plus belle les unes que les autres.

En les regardant, elle s’imaginait rien qu’un soir pouvoir revêtir une de ces merveilleuses tenues. Savoir ce que l’on ressentait quand on est une femme, car Oscar n’avait pour garde robe que pantalon et larges chemises sans compter ses uniformes militaires qui font d’elle un homme à part entière.
L’espace d’un court instant elle aurait voulu redevenir celle ce que la nature l’avait faire, et non ce colonel que son père lui a imposé dès son plus jeune âge.

Depuis quelques temps beaucoup de changements eurent lieu dans le cœur de la jeune femme.
Les sentiments, les émotions liées à sa véritable condition écloraient en elle, telle une fleur au premier rayon du soleil.
Elle découvrit le véritable amour dans les yeux de son ami, son frère de toujours, son amour André.

Bel homme, aux cheveux bruns et aux yeux verts, il représentait pour elle à présent bien plus que le valet qu’il se devait supposer d’être. Des sentiments nouveaux naissaient dans son cœur. Son cœur qui battait toujours plus fort lorsqu’elle était tout prêt de lui ne faisait que confirmer davantage tout l’amour qu’elle lui portait.
Plus les jours passaient plus ses sentiments prirent une force incommensurable.
André lui avait avoué son amour un soir, de façon brutale, l’embrassant contre sa volonté. Depuis cette fameuse nuit, le jeune homme enferma son amour tout au fond de lui pour ne pas casser davantage l’amitié qui régnait entre eux. Il ne voulait pas perdre celle qui à ses yeux représentait toute sa vie.

La journée s’acheva enfin. Oscar se hâta d’aller retrouver André pour une ballade à cheval.

« Je suis si lasse parfois de devoir me conformer à de telles taches. La reine m’a fatiguée, elle a essayé des dizaines de robes pour finalement n’en prendre aucune. Si tu savais elles étaient plus resplendissantes à chaque fois. »

« Et bien, j’imagine grandement quel à été ton supplice. »

« Oui d’autant plus que je me devais de donner un avis objectif à chaque fois. Ce bal est d’une importance capital pour la Reine, elle ne fait qu’en parler depuis quelques jours. »

« Ha !! Le saint Valentin, la fête des amoureux, et bien nous nous n’avons que faire de cette fête n’est ce pas Oscar ? »

« Oui et non, je me disais que peux être pour une fois je pourrais faire une entorse à mon destin, et puisqu’il s’agit d’un bal masqué je n’aurais pas de mal à passer inaperçu parmi la foule ne crois tu pas ? »

« Mais quelle mouche te pique ? Es tu devenue folle ? Et puis il te faut un cavalier, je te signale, ce bal est celui des amoureux, et on se doit d’y aller à deux. »

« Et bien tu n’as qu’à m’accompagner ? »

« Moi ? Tu plaisantes, je n’ai pas du tout envie de me rendre à ce genre de prestation qui n’est faite que pour ceux dont le seul objectif est de pavoiser devant les autres. »

« Ho, André ne fais pas ta mauvaise tête, tu pourrais m’accorder ce plaisir au moins une fois, non ? Mon Père est parti, il n’y aura que Grand-mère qui sera au courant et puis nous ne resterons pas longtemps, je te le promets, je veux simplement danser et valser avec toi, comme le ferais une femme. Car malgré tout c’est ce que je suis non ? »

« Et bien Oscar, quel changement soudain ? Je suis fasciné par tes propos, dans ce cas je veux bien m’y rendre en ta compagnie. »

« Merci André alors je vais de ce pas demander à Grand-mère de me confectionner une robe digne de ce nom. »

La joie se lisait nettement sur le visage de la vieille gouvernante à la demande d’Oscar.

« Ma petite Oscar, je bénis ce jour, car j’attendais depuis si longtemps que tu me fasses une pareille demande. »

« Merci Grand-mère je suis contente que tu acceptes.. »

Le soir tomba, et les étoiles brillèrent de mille feux dans le ciel clair. Oscar assise derrière la fenêtre de sa chambre rêvassait.
Elle et André valsant ensemble dans les bras l’un de l’autre. Ce rêve allait bientôt devenir réalité, et rien qu’à l’idée que cela puisse se faire, ses joues rosirent rapidement.

« Que m’arrive t il ? Se demandait elle souvent. Ho André, mon André, je crois, je crois bien que je t’aime… »

Le jour tant convoité arriva enfin. Le 14 février. Oscar réveillée aux aurores, mit tout en œuvre pour accomplir son travail de colonel au plus vite afin d’avoir tout le temps nécessaire pour se préparer.
Rentrée au château elle se fit préparer un bon bain chaud pour détendre son corps et lava soigneusement sa chevelure.

Grand-mère arriva à la hâte dans la chambre d’Oscar.
Armée de ses épingles, elle pria Oscar d’enfiler la robe qu’elle venait tout juste de terminer.

« Magnifique, magnifique un ange, tu as l’air d’un ange !!! » fit Grand-mère avec enthousiasme.
Oscar rayonnait, elle portait si bien cette robe qui lui faisait ressembler à une divinité antique.

« Maintenant tes cheveux. Il ne faut absolument pas que l’on puisse se douter de ta véritable identité, je vais donc les relever et y mettre des pinces. »

Oscar plongea son regard dans le large miroir qui ornait le mur de sa chambre et n’eut pas l’impression d’y voir son image. Il lui semblait y percevoir une autre femme, quelqu’un qu’elle ne connaissait pas.
Grand-mère fut époustouflée de constater la beauté que dégageait Oscar avec tant de grâce et d’élégance. André lui aussi avait pris soin de vêtir des plus beaux atours.

« Ca y est Oscar je suis prêt nous pouvons partir quand tu le désireras… »

André posa ses yeux sur Oscar. Il dévisageait tout son corps, la finesse de sa taille, la blancheur de sa peau que la robe laissait transparaître à plusieurs endroits.
Une expression de stupéfaction et d’émerveillement vint éclairer son visage.

« Alors, est ce que je te conviens comme ça ? » Demanda Oscar

« Et bien ça alors ? Je ne m’attendais pas à cela. Tu es, tu es tout simplement magnifique, tu es très belle Oscar. »

« Allez, mes enfants, le carrosse vous attends, il ne s’agirait pas d’arriver en retard !!! » clama Grand-mère

Durant le trajet qui séparait la demeure des Jarjayes de celui du château, Oscar sentait son cœur s’emballer plus violemment encore au fur et à mesure que l’on approchait.

Descendu du carrosse, André lui prit la main. Celle-ci était moite et tremblante. Il comprit bien vite que malgré l’engouement qui l’animait, il n’en restait pas moins qu’elle garda une certaine appréhension en elle.
En entrant dans la grande salle de bal, les regards ne tardèrent pas à se retourner sur eux. La reine elle-même s’interrogea sur l’identité des nouveaux arrivant, mais fut saisie à son tour par la prestance et la beauté qu’ils dégageaient.

« Regardez ma chère, regardez ce couple, ne sont ils pas magnifiques ? » fit une dame
« Ho oui, j’aimerai bien savoir qui se cache derrière leur masques ? » répondit une autre

André valsa avec Oscar. Les yeux de la jeune femme ne quittèrent plus ceux de son partenaire. André crut bien qu’il allait défaillir en voyant à quel point elle le dévorait littéralement de son regard. La soirée se passa sans encombre, ils dansèrent longtemps, longtemps oubliant le temps et l’heure. André subjugué par la beauté d’Oscar qui émanait comme une aura autour d’elle lui fit perdre la notion de toute chose environnante. C’est comme s’ils dansaient seuls dans cette grande salle, seulement André et Oscar.

Lorsque le bal toucha à sa fin, Oscar demanda à André de l’accompagner dans les jardins.

« Tu n’es donc pas fatiguée Oscar ? Je t’avouerai que j’ai mal aux pieds à force d’avoir dansé comme nous l’avons fais... »
« Merci André d’être venu avec moi ce soir, je suis heureuse. Si heureuse… »
« Tu sais, ce fut vraiment une très belle soirée de Saint Valentin, je ne suis pas prêt de l’oublier.. »

La lune baigna les allées du jardin de sa lumière éclairant le visage d’Oscar qui scintillait.
Ils s’arrêtèrent brusquement au détour d’une allée et plongèrent leurs regard l’un dans l’autre.

« André, je te demande pardon pour toutes les fois ou j’ai pu te blesser, pour mon arrogance, ma méchanceté que tu supportais sans broncher, oui ce soir je voudrais implorer ton pardon pour tout cela, j’ai été injuste envers toi… »

« Tu n’as rien n’à te faire pardonner Oscar, non rien, parce que je t’aime.. »

« Ho André, je crois bien que moi aussi je t’aime, oui je t’aime André, mon amour… »

Les mains d’André s’emparèrent du visage d’Oscar rapprochant ainsi leurs lèvres qui s’unirent dans un long et profond baiser.
André serra fort sa douce dans ses bras, resserrant son étreinte de peur que la belle ne s’évanouisse dans les airs et qu’il ne se réveille pour constater que ce doux songe se révéla être une simple chimère.
Oscar emporté par la passion du moment embrassa André plus fort encore en lui murmurant de tendres mots à l’oreille.

« Oscar sais tu seulement l’impatience qui grandissait en moi chaque jour, ne tenant que pour espérer vivre un jour cet instant avec toi ? Je t’aime tant »

« André je veux vivre avec toi, je t’aime »

De retour au château, André se glissa doucement dans la chambre d’Oscar.

« Cette nuit nous appartient si tu le veux… »

Oscar acquiesça d’un signe de la tête. André guidé par son amour, se risqua à entourer doucement la taille d’Oscar, la soulevant il la déposa sur le lit.
Il contemplait son visage éclairé par la lueur de la bougie. Elle était si belle.
Sans empressement il caressa son visage, tout doucement pour ne pas la brusquer. Tout son corps répondait aux caresses qu’André lui prodiguait. D’abord la peau de son visage, son cou, ses mains.
Il dégrafa lentement la robe collant son corps dénudé contre le sien. Oscar ne tarda pas à laisser échapper des soupirs de plaisir s’abandonnant entièrement dans les bras d’André.

Leurs deux corps s’unirent tendrement, André embrassait chaque partie de sa peau si douce, il voulait s’imprégner de tout son être. Le désir charnel qui brûlait en lui depuis tant d’années s’embrasait au contact de sa bien aimée.
Oscar laissa vagabonder ses mains frémissant de plaisir au contact de son corps.
Ce corps qu’elle ne soupçonnait pas d’être aussi parfait.
Des épaules larges des mains puissantes et rassurantes, un torse chaud et doux, l’intensité de leur ébat l’enivrait.
Elle sentait ses membres se détendre s’harmonisant avec ceux d’André.
Elle passa sa main dans ses cheveux, s’agrippait à son dos, sa taille lorsque le moment fut plus intense.
Ereintés, ils s’endormirent profondément.
Le soleil glissa ses rayons dans la chambre. André ouvrit les yeux.

« Mon tendre amour ce n’était pas un rêve, nous sommes bien réel n’est ce pas ? »
« Oui, tout ceci est bien réel, nous sommes tous les deux, André je t’aime tant… »
« Je t’aime Oscar, maintenant nous affronterons notre destin à deux, nous serons unis pour la vie.. »
« Les bourrasques, les tempêtes auront beaux souffler, notre amour en ressortira toujours vainqueur car rien ne peux détruire l’amour… »
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