Auteur : sammy Hits : 4268
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Note de l’auteur : Fic inspirée du roman ‘Un jour tu verras’ de M.Higgins Clark.J’espère que ça va vous plaire !




Hôpital de Colorado Springs,par une chaude journée d’été le Samedi après-midi :


Daniel :Je me sens bête !
Jack :Ca,c’est une phrase qu’on ne vous entend pas souvent dire !
Sam :Ca arrive à tout le monde,c’est pas grave !
J :En tout cas,vous ne pourrez pas dire que je ne vous avais pas prévenu…
Teal’c :En effet,O’Neill.Je peux témoigner !
S :Une chance qu’on était à deux pas de l’hôpital.

La petite équipe se tenait dans le hall d’entrée de l’hôpital,aux urgences.La salle grouillait de monde.Des médecins s’affairaient de toute part,s’efforçant de soigner les patients le plus rapidement possible.

J:docteur,SVP !
Le medecin lui cria un vague ‘j’arrive’ alors qu’il partait en courant vers la salle de soins intensifs.
S :On aurait dû aller à l’infirmerie de la base…
J :(à un autre médecin) Eh ! Doc !
T :Cette méthode ne me parait pas très efficace,O’Neill !
D :Laissez tomber,ça va passer…Ouille !
S :Asseyez-vous,Daniel.
Teal’c aperçu un jeune médecin à proximité et s’approcha de lui :
T :Vous !suivez-moi !
Doc :Quoi ?Pas le temps,je..
T :(lui barrant le chemin) J’ai dit :Suivez-moi !Mon ami a besoin de votre assistance,tout de suite !
Doc :Heu…très bien !Pas la peine de vous énerver !
T :Par ici !
J :(désignant Daniel) Voici notre grand malade !
Doc : De quoi souffrez-vous ?
D :…d’indigestion !
J :Il a pas arrêté de s’empiffrer de glace toute la journée !
D :Mais non !
J :Si !
D :Non !!
J :Si !!
Doc :(pressé) Bien,venez par ici.Je vais vous donner quelque chose.
S :Je peux aller vous chercher un verre d’eau,si vous voulez ?
D :Oui,merci Sam.

Cette dernière se dirigea vers les couloirs tandis que Daniel,plié en deux et se tenant le ventre,suivait le médecin.

Dans le couloir principal,elle aperçu une fontaine d’eau.Alors qu’elle remplissait un verre :

-Pauvre Daniel !Quand même…

Elle fit demi-tour mais faillit rentrer de plein fouet dans un brancard,renversant du coup le verre sur elle.

-Mince…

Elle leva les yeux vers le brancard :Trois médecins s’affairaient autour de la jeune femme qui se trouvait allongée dessus,inconsciente.Elle avait l’air mal en point :elle avait un masque à oxygène,et était couverte de sang…Le signal sonore de son rythme cardiaque s’affolait.

Doc 1 :On la perd !
Doc 2 :défébrilateur ! Chargez à 200…Dégagez !
Doc 1 :…aucune réaction.

Ils recommencèrent plusieurs fois de suite,sans succès.

Doc 3 :Heure du décès…15h35.

Le medecin,les mains recouvertes de sang,retira le masque.C’est alors qu’elle la vit.Sam découvrit le visage de la jeune femme qui venait de mourir devant elle.Elle retint un cri.Ces traits fins,ces lèvres,ce front,ces cheveux…Samantha contemplait son propre visage.


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Encore troublée par cette vision,Sam s’approcha du médecin.

S :Excusez-moi…
Doc :Oui ?
S :La jeune femme qui vient de mourir…qui est-ce ?
Doc :On ne sait pas,on lui a volé toutes ses affaires.
S :Qu’est-il arrivé ?
Doc :Vous savez qui c’est ?
S :non.
Doc :Elle a été poignardée,dans une ruelle isolée.Aucun témoin.Sans doûte un drogué,ou un déséquilibré.
S :Je vois…
Doc :Mademoiselle,est-ce que ça va ?vous êtes bien blanche…
S :(s’efforçant de sourire) Je vais bien,merci docteur !

Elle s’éloigna,encore sous le choc,et retourna dans le hall.

J : Ah !vous voilà Carter ! Notre petit Daniel va mieux…ben qu’est-ce qui vous est arrivée ?
S :De quoi parlez-vous ?
J : Vous êtes trempée !
S :Ah…j’ai renversée le verre d’eau sur moi.
J :Ah,d’accord !...Dites donc,ça n’a pas l’air d’aller..
S :si,si !Ca va !On s’en va?J’aime pas trop les hôpitaux…
J (intrigué) :Ok.Daniel,Teal’c,on y va !


A l’extérieur :
J :Bon,qu’est-ce qu’on fait ?
D :Je vais rentrer chez moi.J’ai besoin de m’allonger.
J :Teal’c ?
T :Je vais retourner au SGC faire mon Kelno’reem.
S :Je vous ramène,si vous voulez ?
T :Avec plaisir,major.
J :Carter !qu’est-ce que vous aller faire là-bas un samedi après-midi par ce temps magnifique !
S :J’ai 2 ou 3 choses à voir avec Janet.
J :comme vous voulez !Daniel,je vous raccompagne ?Je voudrais pas que vous fassiez une nouvelle crise de foie en conduisant !
D :Merci.
J :(aux autres) A Lundi !


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SGC,niveau -28 ,16h15:

Le major Carter se dirigeait d’un pas pressé vers l’infirmerie.Son cerveau tournait à 100 à l’heure,cherchant en vain une explication rationnelle à ce qu’elle avait vu.Elle arriva devant le bureau du Docteur Fraiser et frappa.

-Entrez !...Sam !bonjour !
S :bonjour Janet !
F : Mais qu’est-ce que vous faites là ?Je croyais que vous deviez tous passer la journée en ville ?
S :Oui.On a eu un petit imprévu.Daniel a fait une indigestion et on a dû l’emmener aux urgences…
F :Vraiment !Le pauvre !
S :Oui,C’est pas de chance…
Voyant que son amie baissait la tête et restait silencieuse :
F :Il y a un problème,Sam ?
S :Je sais pas…si je suis là,c’est que..j’ai vu quelque chose de bizarre à l’hôpital.
F :(l’incitant à continuer) Oui.. ?
S :J’ai vu une jeune femme mourir aux urgences,elle a été poignardée.Mais ce qu’il y a d’étrange,c’est que…elle me ressemblait..vraiment beaucoup.
F :Et bien…on dit qu’on a tous un sosie sur cette planète !
S :C’est différent !Elle me ressemblait trait pour trait !Janet,c’était…c’était moi !!
F :A ce point ?!Et vous savez qui c’est ?
S :non,personne ne le sait pour l’instant.On lui a volé tous ses papiers d’identité.
Le docteur Fraiser fronça les sourcils et refléchit.
S :Vous avez une explication ?
F :Pas pour le moment…J’avoue que c’est très troublant.Quand 2 personnes se ressemblent au point d’être identiques,c’est que…
S :vous savez bien que je n’ai pas de sœur,et encore moins de jumelle !
F :Je suppose qu’on peux éliminer la possibilité des réalités parallèles ?
S :Absolument.Le miroir quantique est sous très bonne garde.On aurait été prévenu.
F :Vous en avez parlé à quelqu’un ?
S :non…j’ai eu peur qu’on ne me croit pas.Je voulais avoir votre avis avant.
F :Ecoutez,je vais y refléchir très sérieusement.Je vais demander à avoir le suivi de l’enquête sur la mort de cette femme.Je vais expliquer la situation au général.Quand on aura accès au corps,on pourra aussi faire des tests ADN…
S :(surprise) Mais pourquoi ?
F :On ne sais jamais !
S :Janet,c’est inutile !Il est impossible qu’elle soit de ma famille!
F :vous avez sûrement raison.On verra.Mais ne vous tracassez pas,je suis sûre qu’il y a une bonne explication !
S :Peut-être…même si je ne vois vraiment pas laquelle !En tout cas,merci.Je vous laisse.A plus tard.
F :Au revoir,Sam.
Le major Carter quitta le bureau de son amie,un peu rassurée.Le docteur Fraiser,elle,restait perplexe.




Le major Carter déambulait dans les couloirs,au hasard,plongée dans ses pensées :
‘J’y comprends rien !Comment peut-elle me ressembler autant ?Ma mère est morte il y a longtemps et…je suis sûre de ne pas avoir de sœur !Un clone ?Non,il faudrait des années pour obtenir un tel résultat !Quoi,alors ?Si ce n’est pas un double d’une réalité alternée,je…’ Elle bouscula quelqu’un qu’elle n’avait pas vu venir.

S :Pardon,je…mon colonel !
J :Salut !
S :Mais qu’est-ce que vous faites là ?
J :Je vous cherchais,et je vous ai trouvée !
S :Pourquoi ?Il se passe quelque chose ?
J :Ca,c’est à vous de me le dire !
S :Comment ça ?
J :Je vous en prie,j’ai bien vu que ça n’allait pas,à l’hôpital.On aurait dit que vous aviez vu un fantôme…
S :Vous ne croyez pas si bien dire…
J :Quoi ?!
S :c’est compliqué.
J :Suivez-moi.On va au mess prendre un café et vous allez me raconter.
S :si vous voulez…

Ils se rendirent donc au mess et Sam commença ses explications.
Après quelques minutes :

J :Ben ça alors !
S :comme vous dites,oui !
J :il doit y avoir une bonne raison…
S :Laquelle ?
J :…J’en sais rien du tout !
Sam lui sourit,sourire qui ne dura pas longtemps.
J :Mais…faut pas vous inquiéter.On va trouver.
Sam acquiesça sans rien dire.


« Le major Carter est demandée dans le bureau du général Hammond.Je répète… »

S :(en se levant) Janet a dû faire son rapport au général.
J :Je vous accompagne.


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Bureau du général :

Le général se tenait assis derrière son bureau,le docteur Fraiser à ses côtés.

H :Major,colonel,asseyez-vous.Le docteur Fraiser vient de m’expliquer la situation.Nous allons mener notre propre enquête.Je vais demander aux services de la police de nous fournir toutes les pièces du dossier.
S :Merci,mon général.
H :Major,vous êtes certaine de ce que vous avez vu ?
S :Affirmatif.je suis catégorique.
H :Dès qu’on aura les autorisations,vous pourrez aller voir le corps et vérifier de nouveau.Le docteur Fraiser fera les tests ADN nécessaires.
S :Entendu.Janet,vous n’avez pas trouvé d’explication ?
F :Désolée,non.On en saura plus dès que j’aurai examiné le corps.
S :Mon général,j’aimerais vous demander une faveur.
H :Je vous écoute.
S :J’aimerais que vous ne mettiez pas mon père au courant,du moins pour l’instant.Attendons de savoir ce qu’il se passe.
H :Très bien.Je ne le préviendrai pas pour le moment.Major,je vous conseille de rentrer chez vous.Nous vous préviendrons dès que l’on en saura plus.
S :A vos ordres.
Sam se leva et sortit.Le colonel l’imita,après avoir salué le général et le docteur.

Après avoir récupéré ses affaires,le major Carter partit de la base et rentra chez elle.



Rien à faire !Elle se retournait sans arrêt dans son lit,ne trouvant pas le sommeil.Elle jeta un coup d’œil au radio-réveil : 3h du matin !Elle décida de se lever et de se faire une tisane.En passant devant la pièce qui servait de bureau,elle entendit une sorte de bip.Entrant dans la petite pièce,elle se rendit compte que c’était son fax.Intriguée,elle s’en approcha.

-Je croyais l’avoir éteint.Mais…qu’est-ce que c’est ?
Elle retira une feuille blanche de l’appareil.On lui avait envoyé quelque chose.
-A cette heure !
Elle alluma la lampe de bureau et lut les quelques mots inscrits :

‘ Erreur.Liz était une erreur.’

-C’est quoi ce truc encore ?!
Fatiguée,elle posa la feuille sur son bureau et se dirigea vers la cuisine.Quelques minutes plus tard,exténuée,elle s’endormit enfin.

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Le lendemain matin,au SGC,labo du major :

X :Salut !Je ne vous dérange pas ?
S :Daniel !Non,pas du tout !
D :Bien dormie ?
S :Pas vraiment…
D :Oui,c’est vrai.
S :vous êtes au courant ?
D :Jack m’a expliqué.Quelle histoire !
S :Oui.
D :(montrant la feuille de papier qu’elle tenait à la main) Qu’est-ce que c’est ?
S :Ah,ça,c’est…j’en sais rien !J’ai reçu ça chez moi,par le fax,à 3h du matin !
D :(lisant) En effet,c’est loin d’être explicite.Vous savez qui vous l’a envoyé ?
S :Non.J’ai vérifié le numéro de l’expéditeur,mais ça n’a rien donné.
D :Vous pensez que ça a un rapport avec votre…double ?
S :J’en sais rien !Peut-être !Ou alors on s’est trompé en me l’envoyant.Aucune idée.
J :(arrivant) Salut tout le monde !
D :Jack.
S :Bonjour mon colonel.
J :Alors,Daniel.Et cette crise d’indigestion ?
D :C’est passé !C’est gentil de vous inquiéter pour moi !
J :Profitez-en,ça n’arrivera pas tous les jours !
S :vous vouliez quelque chose,mon colonel ?
J :Ah,oui !Vous dire que le général nous attend en salle de briefing.En route !



Salle de briefing :

H :Bonjour à tous.Tout d’abord,le colonel et moi avons décidé de suspendre les missions de SG1 jusqu’à ce que nous ayons tiré cette histoire au clair.
S :C’est parfait,merci.
H :Nous avons reçu ce matin les dossiers en cours de la police concernant cette affaire.Docteur ?
F :Nous n’avons pas encore accès aux relevés des empreintes digitales,ni aux relevés dentaires,nous les aurons dès qu’ils auront fini l’autopsie.
Sam ne put s’empêcher de frissonner.Le colonel lui lança un regard discret.Janet continua :
F :…mais la police de Colorado nous a communiqué la description précise de cette femme et a élaboré un portrait-robot.
Elle fit passer le portrait en question.
D :C’est stupéfiant !C’est tout à fait vous,Sam !
T :En effet…
Sam soupira.Le docteur Fraiser commença à lire le rapport décrivant la personne :
F :Voici ce que dit le rapport. ‘Signalement :Femme de race blanche,cheveux blonds clairs coupés courts,yeux bleux turquoises ,taille 1m72,mince,56 kg, 32-36 ans…’etc…Ajoutez 2cm à la taille,et c’est exactement la description du major.
J :C’est dingue !
H :colonel !
J :Pardon.
D:Sam,vous devriez montrer la lettre que vous avez reçu.
S :Vous croyez qu’il y a un rapport ?
J :Quelle lettre ?
S :J’ai reçu ça par fax cette nuit.Aucun moyen de savoir qui me l’a envoyé.
Elle sortit la lettre et la fit circuler.
J : …‘Erreur.Liz était une erreur’…
S :Ca n’a peut-être aucun rapport…
T :Je ne pense pas,major
J :Moi non plus.
S :A quoi pensez-vous ?
J :Et bien…cette idée ne m’enchante pas mais…c’est peut-être vous qui étiez visée,Carter.
T :Je suis d’accord avec le colonel.
D :Mais qui aurait intêret à tuer Sam ?Heu…pardon,Sam.
S :C’est rien.
J :Ca peut être pas mal de gens.N’importe qui voulant toucher le SGC.Le NID !
S :Ils n’agissent pas comme ça,en général.
F :Et ça n’explique pas pourquoi cette femme ressemble autant à Sam.
Sam poussa un long soupir et prit sa tête entre ses mains.
S :Tout ça n’a aucun sens…
H :Ecoutez,pour l’instant nous n’avons pas assez d’éléments pour suspecter qui que ce soit.Pas même le NID.Nous allons continuer l’enquête.Major,j’aimerais que vous preniez toutes les précautions possibles.Ne prenez pas de risques inutiles et évitez de trop vous exposer.
S :A vos ordres.
H :Le plus simple serait de rester chez vous.
D :En attendant le rapport de police,je vais essayer de trouver ce que je peux sur cette ‘Liz’.
H :Parfait.Rompez.Et soyez prudente,Major !
S :Oui,mon général.



Dans les couloirs :

D :Ne vous en faites pas,Sam,on va tirer tout ça au clair !
S :Merci,Daniel.
Celui-ci,accompagné de Teal’c,s’en alla dans ses bureaux.
J :Vous rentrez chez vous ?
S :J’ai pas vraiment le choix…
J :Qu’est-ce que vous allez faire ?
S :Et bien…étant donné qu’on est Dimanche,j’avais prévu d’aller au zoo avec Cassie.
J :Est-ce bien prudent ?!
S :Je ne risque rien !Et je ne vais pas rester cloitrée chez moi 24h sur 24 !
J :Le général a dit de ne pas vous exposer…
S :Vous n’avez qu’à venir avec nous !Vous serez tranquille comme ça !
J :….D’accord !Après tout,ça fait longtemps que j’ai pas vu Cassie.. !


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Devant la maison de Janet :

Sam frappa à la porte.
J :Finalement,pourquoi pas.Ca va vous changer les idées !
S :Oui !J’en ai besoin !Et ça me fait tellement plaisir de voir…(la porte s’ouvre) Cassie !
C :Oui ?
S :Heu…bonjour !
J :Salut,Cassie !Comment ça va ?
C :(séchement)Bien.
Le colonel et le major échangèrent un regard étonné.
S :Et bien…on avait prévu d’aller se promener aujourd’hui.Tu es prête ?
C :J’ai d’autres projets,désolée.
S :Ah ? heu…bon…
J :Un problème,Cassie ?
C :(lui souriant) Pas du tout !(regardant Sam,à nouveau dure) J’ai plus envie d’y aller.
S :tu aurais pu me prévenir…j’aurais compris !
C :Ouais…
S :(déçue) Bon,on va te laisser alors.A une prochaine fois !
C :Ouais,c’est ça.
J :Attends,pas si vite.Qu’est-ce qui te prends de parler comme ça ?
S :Laissez tomber,mon colonel,c’est pas grave.
J :Si ça l’est ! Cassie,je sais que c’est l’âge qui veut ça,mais c’est pas une raison pour te comporter comme ça.Alors dis-nous quel est ton problème…
C :J’ai pas de comptes à vous rendre !De toutes façons,je veux plus lui parler (elle montrait Sam).J’ai rien à dire aux personnes qui m’ignorent comme elle l’a fait lundi dernier.Au revoir !

Elle claqua la porte.

J :non mais…
S :Ca fait rien,mon colonel.Laissez-là…Venez,on s’en va.
J :J’irais quand même en parler au Doc.
S :C’est de son âge,elle…(elle s’interrompt)
J :…Quoi ?
S :Elle a dit…lundi dernier,c’est bien ça ?
J :Oui,et puis ?
S :Mon colonel !Lundi…on était toute la journée en mission avec les Tok’ra !!elle n’a pas pu me voir…
J :A moins de…
S :A moins de m’avoir confondue avec une autre…!
J :vous croyez que…
Sam fit demi-tour et entra dans la maison.Le colonel la suivit.

C :Eh !Ca t’arrive souvent d’entrer chez les gens sans frapper !J’ai dit que je voulais plus te parler !
S :Ecoute Cassie,c’est très important.Tu es sûre que c’était moi ?
C :Oui,j’en suis sûre !
S :Et c’était où ?
C :Tu le sais très bien !
J :Cassie,Sam était en mission sur une autre planète ce jour-là.Comme le reste de SG1.
C :(se calmant) ..quoi ?!
S :Tu es sûre que c’était lundi ?
C :Heu ..oui !Sûre et certaine.Je rentrais du sport et je suis passée devant chez toi.Mais tu es arrivée en voiture,tu as ralenti.Alors je me suis approchée et j’ai bien vu que c’était toi !Mais tu..tu m’as regardée et tu es repartie sans rien dire.
J :Tu te souviens de la voiture ?
C :Heu…non.Je sais juste que c’était pas sa voiture.
S : Ca ne nous apprend pas grand-chose…
C :Sam…Qu’est-ce qui se passe ?C’était qui alors ?
S :C’est une longue histoire.Je te raconterai plus tard.
J :Je n’aime pas ça,Carter…Ca m’étonnerait qu’elle se trouvait là par hasard.
S :Oui,je sais.
J :Je préfère vous ramener à la base.C’est plus sûr.
S :Entendu.Cassie,ce sera pour plus tard,le zoo !
C :Oui !Et…je m’excuse pour tout à l’heure.
S :(en l’embrassant) C’est rien !Tu pouvais pas savoir.
J :Salut Cassie !
C :Au revoir,Jack !Et fait bien attention à Sam !
J :Tu peux compter sur moi,ma puce !


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De retour à la base :

S :Je vais voir où en sont Daniel et Teal’c.
J :Ok.Moi,je vais prévenir le général.A plus tard.

Le major Carter entra dans le bureau du Docteur Jackson.Celui-ci était penché sur le rapport de police.

S :Du nouveau ?
D :Tiens,vous êtes déjà de retour ?!
S :Oui.Il se trouve que Cassandra a vu mon double lundi dernier,près de chez moi.
D :Ah,oui ?Nous aussi on a des nouvelles.L’inspecteur chargée de l’enquête voudrait vous voir.
S :Pourquoi ?
D :Il a rien voulu nous dire !Pas même au général !
S :Bon,je vais y aller.
D :Au fait,je n’ai rien pu trouver sur cette mystérieuse ‘Liz’.Désolé.
S :C’est pas grave.On finira par trouver !

Samantha partit rejoindre le colonel dans le bureau du général Hammond.

S :Mon général,Daniel m’a dit que la police voulait me voir ?
H :En effet,major.Ca tombe bien que vous soyez revenue.Le colonel vient de me dire pour Cassandra.Ca va certainement intéresser l’inspecteur.
J :Il est ici ?
H :Il attend en zone sécurisée au niveau -3.
S :J’y vais tout de suite.
H :On vous accompagne.


Niveau -3,quartier des visiteurs :

H :Bonjour inspecteur Stevens.Voici le major Samantha Carter et le colonel O’Neill.
S :Enchantée.
Stevens murmura un vague ‘bonjour’ :il était sidéré !Il avait l’impression de voir un fantôme !
St. : vous ressemblez tellement à…
J :Oui,on sait !Vous avez du nouveau ?
St. :Oui,ça se pourrait bien.Nous ignorons toujours de qui il s’agit,mais après avoir minutieusement fouillé ses vêtements,nous avons trouvé dans l’une des doublures de la veste un mot plié en 4.
S :qu’y avait-il dessus ?
St. :Votre nom.
S :(surprise)Pardon ?!
St.(sortant ses notes):Précisément il y a d’écrit: « Samantha.555 1704 ».
S :Vous êtes sûr du numéro ?
St. :Oui.Vous le connaissez ?
S :Si ma mémoire est bonne,c’était notre numéro de téléphone,à San Diego,quand..on vivait encore tous ensemble,mes parents,mon frère et moi.
St. :Et vous affirmez toujours ne pas connaître cette femme ?
S :Oui !
St. :nous verrons cela.Vous devrez venir voir le corps par vous-même.Autre chose,reconnaissez-vous cette écriture ?
L’inspecteur sortit le mot en question,il était recouvert d’un film plastique transparent.Sam le saisit et posa les yeux sur la fine ecriture.

S :Oh mon dieu…
Elle fixa son regard sur les quelques mots.Elle était soudainement devenue blanche et commençait à trembler.

St. :Vous connaissez cette écriture ?
S :…oui.
J :…Carter..ça va ?
S :C’est…c’est l’ecriture de ma mère.
J :..Vous êtes sûre ?
S :Oui !...Mon général ?
Elle lui donna la feuille.
H :…et bien,je ne serai pas aussi catégorique mais…en effet ça y ressemble beaucoup.
St. :On fera les vérifications.Où puis-je la trouver,s’il-vous-plait ?
Sam était trop déboussolée pour répondre.
H :Inspecteur…la mère du major,Elizabeth Carter,est décédée il y a environ une quinzaine d’années déjà.
Samantha baissa la tête,essayant de comprendre,en vain.Jack posa sa main sur son épaule,essayant de la réconforter comme il pouvait.
St. :Oh…je vois.Pardonnez-moi,major,mais..comment est-ce arrivé ?
Elle murmura :
S : Un accident de voiture…
H :Inspecteur,si vous avez d’autres questions,j’y répondrais volontiers dans mon bureau…
St. :Ca ira pour l’instant.Major,l’enregistrement de votre déclaration peut attendre quelques jours.Passez quand vous le voudrez.
S :Merci.
St. :Je vous laisse.
H :Je vous fait raccompagner.Veuillez me suivre.

Le général Hammond et le policier sortirent.

J :(gêné) …comment vous vous sentez ?
S :Ca va,mon colonel.Même si cette histoire s’embrouille de plus en plus dans ma tête.J’y comprends rien…
J :Qu’est-ce que que peux faire pour vous aider?
S :Je vais aller dans mes quartiers me reposer un peu.Excusez-moi.

Elle sortit à son tour.Le colonel poussa un long soupir.La disparition de la mère de Sam était certainement la période la plus douloureuse de cette dernière.Elle n’en parlait jamais.Le colonel ne savait absolument pas quelle attitude adopter.Dans le doûte,il alla demander conseil à Daniel.


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Carter s’était allongée sur son lit.Elle était complètement retournée,perdue.Tout ce mêlangeait.Ses pensées étaient confuses :

‘Ca n’a pas de sens…Comment cette femme peut avoir ce mot,écrit de la main de ma mère,morte il y tellement longtemps… ?Est-il possible qu’elles se connaissent toutes les deux,du moins à une certaine époque.Mais…qui est-ce ??Peut-être que papa le sait…non,c’est pas possible.Et si…’

Elle continua ainsi pendant plusieurs longues minutes,se perdant en conjectures.Finalement,elle se leva et décida d’aller voir le général.


Bureau du général :
On frappa.

H :Entrez.
Sam s’exécuta et vit que le colonel ainsi que le docteur Fraiser étaient là.
H :Entrez,major.
J :Ca va mieux ?
S :(mentant) Un peu,oui.Mon général,je crois qu’il faut que j’en parle à mon père.
H :Je suis heureux de vous l’entendre dire,nous en étions arrivés à la même conclusion.
S :Bien.
H :Je vais contacter tout de suite les Tok’ra.

Le petit groupe se rendit en salle de contrôle.

H :sergent,composez les coordonnées de la base Tok’ra.
Sergent :A vos ordres.

Quelques secondes et quelques chevrons enclenchés plus tard :

H :(au micro)Ici le général Hammond de la Terre.Me reçevez-vous ?
G :parfaitement.Je suis Gershaw du Haut Conseil Tok’ra.
H :Nous devons le plus vite possible rencontrer Jacob Carter,l’hôte de Selmac.Est-ce possible ?
G :Selmac vient de rentrer de mission.Je vais lui dire de se rendre sur votre base immédiatement.Quelle en est la raison ?
H :C’est personnel.Une affaire de famille.
G :Entendu.Je lui transmets le message.
H :Merci.



Quinze minutes plus tard,le général accueillit son ami.

H :Bonjour Jacob.
Jac :Que se passe-t-il,George ?Sam va bien ?
H :elle va très bien,rassure-toi.Mais elle a besoin de toi.Viens,on va tout t’expliquer.


Salle de briefing,quelques explications plus tard :

Jac :Je n’en reviens pas…c’est incroyable ce que vous me racontez là !
H :C’est la vérité.As-tu une idée ?une explication ?
Jac :A première vue,non.Sam,tu es sûre d’avoir reconnu son écriture ?
S :Oui.Tiens,voilà une photocopie.
Jacob reconnut immédiatement l’écriture de sa défunte épouse.
Jac(amèrement) :C’est bien elle.
S :Papa,comment se fait-il que cette femme ait en sa possession un mot écrit de maman ?
Jac :Je n’en sais absolument rien.
H :La police a demandé à réexaminer le dossier concernant sa disparition…
S :Mais pourquoi ?Ils n’apprendront rien.Ce n’était qu’un…qu’un stupide accident !
Jac :Je n’en suis pas si sûr…
S :…Quoi ?!
J :que voulez-vous dire,Jacob ?
Jac :Il y a …quelques zones d’ombres dans ce dossier.C’est compliqué à expliquer.
S :tu plaisantes,j’espère…
Jac :Je suis très sérieux,Sam.Je ne t’en ai pas parlé à l’époque,cela n’aurait servi à rien.
H :Jacob,de quoi parles-tu précisément ?
Jac :D’après ce que m’ont dit les enquêteurs de l’époque,l’explosion de la voiture était telle qu’on ne pouvait presque rien retrouver.Cependant…ils ont tout de même retrouvé des traces du…chauffeur de taxi.
S :qu’est-ce que tu essaies de me dire ?
Jac :Sam…Malgré toutes les recherches possibles,ils n’ont jamais pu…trouver la moindre trace de ta mère.
S :(la voix étranglée)..quoi.. ?!
Jac :Ta mère a été déclarée morte dans l’accident de voiture,et le dossier a été classé mais…dans l’absolu…il n’y a strictement aucune preuve de sa présence dans ce taxi,au moment précis de l’accident.

Un lourd silence s’installa.Sam restait comme accrochée aux paroles de son père.Elle ne pouvait pas croire ce qu’elle entendait.Jack osait à peine bouger d’un centimètre . Daniel,Teal’c et Janet échangeaient des regards incrédules.Ce fut le général qui osa rompre le silence.

H :Mais…Jacob…c’est très grave ce que tu dis là.
S :(sortant de son état de stupeur) Papa,…maman est morte…ou pas ?
Jac :(tristement)Oui,Sam.Sinon…que serait-elle devenue ?
S :(au bord des larmes)Mon dieu…
Jac :Mais aux yeux de la police,le doûte est permis.Surtout avec cette nouvelle affaire…
J :(voyant l’état de son amie) Mon général,on peut peut-être remettre cette…discussion à demain ?
H :bonne idée colonel.Nous reprendrons tout cela plus tard.


La salle se vida,excepté Sam,Jacob et Jack.

Jac :(la prenant dans ses bras)Ma chérie,je suis désolé de te faire revivre tout ça.Je sais à quel point c’est dur…
S :Ca ira mieux quand on aura toutes les réponses.T’inquiète pas.
J :On trouvera les réponses Carter.C’est une promesse.
Jac :Tu devrais aller dormir.On reprendra ça demain.
S :Oui…A demain papa.Mon colonel.
J :A demain.
Sam sortit de la salle.
Jac : Ca va Jack ?
J :Moi ?Oui.C’est plutôt à vous qu’il faudrait le demander…
Jac :Ca peut aller.J’ai l’habitude de prendre sur moi.Mais Sam…
J :Je ne l’ai jamais vu aussi…perturbée.Il y a de quoi…Jacob,est-ce que je peux faire quelque chose pour vous ?
Jac :…Oui !Continuez à prendre soin de ma fille comme vous le faites là.
J :Aucun problème !
Jac :…A bonne distance tout de même !
J :C’est noté !Je vous accompagne à vos quartiers ?
Jac :Si vous voulez.
J :Allons-y.

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Quartier du major Carter,au milieu de la nuit :

Au bout de quelques minutes,Sam avait réussit à trouver le sommeil.Dans ses rêves,les images de sa mère et de cette femme à l’hôpital se confondaient.Elle revoyait aussi les photos de l’accident qui avait coûté la vie de sa mère.Elle fut réveillée en sursaut par une sonnerie.Après avoir réalisé qu’il ne s’agissait pas de l’alarme de la base,comme c’était souvent le cas,elle décrocha le téléphone,encore à moitié endormie :

S :…oui ?
X :(à peine audible) Sam…
Sam,somnolente,jeta un coup d’œil à son réveil.
S :…il est 4h…qui est-ce ?
X : C’est maman,Sam.J’ai des ennuis.J’ai fait quelque chose de terrible.
Samantha,pour le coup,se réveilla complètement.
S : Pardon ?!
Elle entendit un clic,signe que son interlocuteur avait raccroché.Effarée,elle mit quelques secondes avant de raccrocher à son tour.Elle se leva précipitament et sortit en courant en direction des quartiers du colonel.


Quartier de Jack :

Toc,toc,toc.

Le colonel O’Neill émergea du fond de son lit et se leva,comme un automate,encore endormi.Il se dirigea vers la porte,près à crier sur celui qui venait le réveiller à une heure pareille !

J :(en ouvrant la porte) Non mais ça va pas !...Carter ?
Le colonel examina son second.Elle était apparement bouleversée,il pouvait encore voir les traces de larmes qui avait dû couler quelques minutes auparavant.
J :Bon sang,mais qu’est-ce qui se passe,Carter ?
S :Je suis désolée,j’aurais pas dû..
J :(l’interrompant) Dites pas de bêtises,entrez et racontez-moi.


Elle lui raconta alors l’étrange appel qu’elle venait de reçevoir.

J :Carter…pardonnez-moi mais…y a-t-il une chance,même infime,que ce soit véritablement votre mère qui ait appelé ?
S :(qui s’était calmée) Non,non.J’aurais reconnu sa voix.Celle que j’ai entendu semblait irréelle,comme déformée.
J :Et elle a dit qu’elle avait des ennuis ?
S :Oui.
J :Et le mot dans la poche de la victime était écrit de sa main…
S :Oui.
J :Votre mère a-t-elle jamais fait allusion à quelqu’un du nom de Liz ?
Sam fixa du regard le colonel,les yeux agrandis.Comment n’y avait-elle pas pensé plus tôt !
J :Vous vous souvenez de quelque chose ?
S :Liz ! Mais oui ! Samantha Elizabeth Carter,Lizzy,Liz…C’était le surnom que me donnait ma mère quand j’étais toute petite !


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Le lendemain matin,8h30 :
Le major Carter sortit précipitament de ses quartiers.Elle avait l’air fatiguée,notamment à cause de sa nuit écourtée et mouvementée.Elle aurait voulu sortir de la base en toute discrétion mais maleureusement elle croisa Daniel.


D :Bonjour,Sam.Comment vous sentez-vous ?
S : Bien !Excusez-moi Daniel,je suis pressée..
D :Que se passe-t-il ?
S :Rien du tout !
D :Vous savez bien que vous ne savez pas mentir !
S :..Très bien.Mais,s’il-vous-plait,ne le dites à personne,et surtout pas à mon père..
D :(intrigué) Entendu.
S :Pour tout vous dire,je rentre chez moi fouiller dans de vieilles affaires à ma mère.Je vais voir si je peux trouver quelque chose qui établisse un lien entre elle et cette fille..
D :C’est une bonne idée.Pourquoi ne voulez-vous pas que ça se sache ?
S :Je sais même pas si on me laissera sortir de la base !Et je ne vais sûrement rien trouver alors..
D :Ok.Je ne dirai rien !A plus tard !
S :Au revoir,Daniel.
D :Mais tenez-moi au courant !
S :Promis !


Maison de Samantha Carter,dans le grenier :

Elle était assise par terre et devant elle s’étalait toute sorte de choses : vêtements,livres,cartes…Au fond d’un coffre,elle finit par trouver un paquet d’enveloppes jaunies,reliées par une ficelle.Elle ouvrit la première.
Elle y découvrit une coupure de journal,une notice nécrologique,qui disait :

« Aurélia Dawson Edwards ,85 ans,qui vivait à Philadelphie,est décédée le 23 septembre d’une crise cardiaque »

-Edwards !C’était le nom de jeune fille de maman…Aurélia..ma grand-mère !Mais je pensais qu’elle était morte il y a longtemps,à l’âge de 25 ans…

Sam parcourut les autres lettres.L’adresse de l’expéditeur indiquait qu’elles provenaient toutes d’une maison de retraite de Philadelphie.Elle les lut,avec stupeur.Elles comportaient toutes la même prière :

« Ma chère Elizabeth,J’avais espéré reçevoir un mot de toi.Quand pourras-tu me pardonner ?J’aimerais tant embrasser ma petite fille.Portez-vous bien,tous… »

« Ma chérie,les années passent,et mes regrets sont toujours là.Je prie tous les jours pour que mes petits-enfants soient heureux,ainsi que toi ma fille,et ton époux.J’attends toujours avec espoir un coup de fil de ta part… »

-Maman…Pourquoi nous avoir dit que grand-mère était morte ?Qu’avait-elle fait de si terrible pour mériter tout ceci ?

Samantha rassembla toutes ces lettres et se promit d’aller voir de plus près cette maison de retraite.Quelle sorte de femme avait été sa mère ?


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Plus tard dans la journée,de retour au SGC :

Sa décision était prise.Maintenant,elle était décidée à faire un test ADN entre elle et la victime.C’est ainsi qu’elle se rendit à l’Institut médico-légal de Colorado Springs accompagnée du Docteur Fraiser,du colonel O’Neill et de Daniel.Ils sont accueillis par le professeur Lawrens

L :Cette femme est une véritable énigme.Nous avions l’intention de prélever un échantillon d’ADN sur elle avant de l’envoyer au cimetière communal.Nous pouvons tout à fait prendre également un échantillon d’ADN sur le major Carter et les comparer.Nous saurons alors s’il y a un lien de parenté entre elles deux.
F :Très bien,professeur.Mais je souhaiterais effectuer la comparaison moi-même.
L :Si vous voulez.Je vous conduis auprès du corps,suivez-moi.

Ils se dirigèrent vers les ascenseurs.Tout au long du chemin,le colonel observa son major.Ce n’était pas que la peur de contempler son propre cadavre qu’il pouvait lire sur son visage.Une autre tristesse s’était ajoutée à la douleur qui assombrissait déjà son regard.

Ils arrivèrent à proximité de la morgue.Celle-ci était d’une propreté aseptisée.Le long des murs s’alignaient des rangées de casiers blancs.Le professeur s’approcha de l’un d’entre eux et le fit glisser,sans bruit.

Ils contemplèrent le cadavre de la jeune femme,qui était simplement recouvert d’un leger drap blanc.Le colonel O’Neill examina le corps,qui ne comportait qu’une blessure profonde à la poitrine.Puis il examina le visage.Les cheveux blonds étaient plaqués vers l’arrière de la tête mais on pouvait facilement les imaginer étincellants comme ceux du major Carter.La bouche,fine mais dessechée,restait légèrement entrouverte.Il eut l’impression de reçevoir un violent coup de poing dans l’estomac.Il était au bord de la nausée.C’aurait pu être Sam.C’était ce qui aurait dû arriver à Sam.


Daniel parvint à articuler :
D :Combien de temps faudra-t-il pour avoir les résultats du test ?
F(qui examinait minutieusement le corps) :Entre 4 et 6 semaines.
J : Tant que ça ?
F :Oui.
S :Je pense qu’on en a assez vu.Mon colonel ?
J :Oui,on y va.Merci,professeur.
L :De rien.Je vous fait parvenir les échantillon dans la journée.


Ils sortirent enfin du centre médical,tous plus ou moins encore sous le choc de ce qu’ils avaient vu.Ils s’installèrent à la terrasse d’un café,histoire de récupérer au grand air,avant de rentrer à la base.

F :Dès qu’on aura les résultats,tout sera sûrement plus clair.

Le choc ressenti par Sam en revoyant son sosie disparaissait peu à peu.Elle ignorait quelle serait la réaction de ses amis en voyant le corps de la victime.Elle n’avait décelé chez le colonel qu’une crispation des lèvres.Son seul commentaire fut que la ressemblance était tellement frappante qu’il estimait indispensable de faire ces comparaisons d’ADN.

Le téléphone portable du major Carter sonna.

S :Excusez-moi.(elle décroche)Oui ?....Quoi ?Mais….A vos ordres….J’arrive.
Elle raccrocha.
J :Que se passe-t-il encore ?
S :L’inspecteur veut me voir tout de suite.Il interroge déjà mon père.
D :C’est absurde !A propos de quoi ?
S :(se levant) J’en sais rien.Ils m’attendent à la base.
J :On y va.


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SGC,niveau -3 :

H :Major,vous voilà.L’inspecteur vous attend dans la salle Delta 5.Votre père s’y trouve déjà.
S :Que nous veut-il ?
H :Je n’en sais pas plus que vous.
S :Bon..

Sam entra dans la salle en question avec malgré elle une légère appréhension.

St :Major,installez-vous.

Sam l’examina rapidemment.Il avait perdu tout air compatissant et avait le visage fermé.Son père avait d’ailleurs l’air tout aussi sérieux.

St :Voici les faits Major Carter.Il y a quelques semaines,nous avons retrouvé le corps d’une femme,Anna Piechta.Nous avons pu établir un lien entre elle et votre mère.
S :C’est la première fois que j’entends ce nom inspecteur !
St :Après une étude plus approfondie des circonstances dans lesquelles votre mère ait disparue,nous avons pu conclure qu’il n’y a aucune preuve tangible de sa mort..
S :(à voix basse) Ce que vous dîtes est absurde…
St :Ecoutez-moi bien major.Votre mère était bien médecin ?
S :Oui.Quel rapport ?
St :Laissez-moi terminer.Elle était spécialisée,si j’en crois votre père et ce dossier,dans la génétique.Nous avons pu établir que Mlle Anna Piechta travaillait pour votre mère.
S :C’est possible,je n’en sais rien.
St :(soupirant) Major,je veux bien admettre que tout ceci n’est pas facile pour vous.Mais vous devez comprendre qu’une femme est morte,une femme qui a toute sa vie travaillé avec votre mère,et que cette dernière semble refaire surface dernièrement..
S :Comment ça « refaire surface » ?Vous délirez !
St : Vous niez avoir reçu un appel de votre mère ?
S :rien ne prouve que c’était elle ! Je n’ai pas reconnu sa voix !
St :Et le mot écrit de sa main ?
S :(moins sûre d’elle)On a pu imiter son écriture…
St : ..et ce fax ? Sans compter le fait que rien,absolument rien,ne prouve sa mort..
Jac : vous dîtes n’importe quoi !Ma femme est morte il y a longtemps déjà !Que serait-elle devenue sinon !Et ça n’a pas de sens…je veux dire…elle n’aurait jamais eu ce genre
de comportement.Inspecteur,elle ne ferait jamais souffrir sa fille comme cela.
S :C’est sûrement un complot inspecteur.

Stevens considera un moment ses deux interlocuteurs.Après quelques secondes,il répondit :

St :J’entends bien votre point de vue.Mais pour le moment,je ne peux me fier qu’aux pistes que j’ai.Et je dois vous annoncer que madame Elizabeth Carter est désormais considérée comme portée disparue par la police.
S :…vous vous trompez…
St :(continuant) Et compte tenu des derniers faits,elle est maintenant officiellement recherchée dans le cadre de la mort d’Anna Piechta.
Jac :(sidéré) Vous…vous osez l’accuser.. !!
St :Je ne fait que constater les faits et rechercher les responsables.Je ne demande qu’à vous croire.Mais pour l’instant,je n’ai pas le moindre indice qui tend vers votre hypothèse.
Après un court silence :
St :Je vous laisse.Je vous prie de rester à la disposition des services de police et de nous communiquer tout nouveau fait.Au revoir major,Général.


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Salle de briefing :

Après que Jacob ait mis au courant le général Hammond,celui-ci voulut à son tour mettre au courant SG1 ainsi que le Docteur Fraiser.

J :Mais enfin !C’est n’importe quoi !Il sort d’où cet inspecteur à la noix ?!
D :Du calme,Jack.
J :Non,je me calme pas !Comment peut-on être aussi…aussi..
T :Incompétent ?
J :Exactement !Merci Teal’c !
H :Colonel,nous sommes tous de votre avis,mais ça ne sert à rien de s’énerver.Puisque la police semble ne pas se diriger dans la bonne direction,nous allons continuer à faire notre propre enquête.
D :C’est la meilleure chose à faire.
H :Je vous charge d’enquêter sur cette Anna Piechta.Voyez qui pouvait avoir intérêt à la tuer et à faire porter le chapeau à la mère du major.
J :A vos ordres.
H :docteur,où en êtes-vous de vos analyses ?
F :Mon général,il va me falloir du temps.Une comparaison ADN prend plusieurs semaines.Je ne peux pas aller plus vite,désolée.
H :Faites au mieux.
D :Et..où est Sam en ce moment ?
F :Je lui ai conseillée d’aller se reposer.Je lui ai donnée des calmants.La pauvre…elle était complétement retournée après l’interrogatoire de cet inspecteur..
J :Cet inspecteur !si je mets la main dessus je..
D :Jack !Par pitié,ne recommencez pas !Sam a surtout besoin d’aide et de soutien.Et non pas de personnes aussi nerveuses qu’elle !
J :Ok,ok.Vous avez raison..
D :Mais j’ai toujours raison,Jack !
J :Daniel.. !!
D :Oui ?
J :La ferme !..C’est pas le moment !
D :Très bien !Je me tais !
J :Merci.. !

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Quelques jours plus tard,SGC,bureau de Daniel :

On frappa.

D :(le nez plongé dans ses livres) Entrez..
S :bonjour !
D :Salut !Comment ça va ?
S :oh,ben..vous savez..
D:Oui,question idiote…
S:Je voulais savoir..vous allez bien à cette conférence demain sur..euh..
D :Les civilisations précolombiennes et leurs origines.Oui !
S :C’est bien à Philadelphie ?
D :Oui.Ca va durer toute la journée.Pourquoi ?
S :(d’un air innocent) Je peux vous accompagner ?
D :(étonné) vous ?Euh..pourquoi pas..Ca vous intéresse tant que ça ?
S :Oh,ben oui !comme ça,j’aurais l’air moins bête quand vous nous en parlerez en missions et..
D :Sam !
S :..Oui ?
D :Qu’est-ce que vous voulez faire à Philadelphie ?
S :..Je mens si mal que ça ?
D :(souriant) Oui !Vous êtes l’honnêteté incarnée !Alors ?
S :Vous promettez de ne rien dire ?
D :Je suis une vraie tombe quand il le faut !
S :Ok !Voilà…il faut que j’aille voir quelqu’un là-bas,c’est en rapport avec ma mère.Mais on ne me laissera jamais y aller,ou du moins pas seule,si je dit la vraie raison.Alors..
D :Vous ne pouviez pas trouver mieux comme pretexe !Aucun problème,Sam.J’irai embobiner le général !
S :Merci Daniel !C’est très gentil.
D :Mais non,c’est normal.RDV demain à 8h ?
S :C’est parfait.Merci et à demain !
D :A demain,Sam !



Bureau du général :

H :alors colonel,votre rapport ?
J :Pas grand-chose pour le moment.Cette Anna Piechta est d’origine polonaise.Elle est arrivée aux Etats-Unis à l’âge de 22 ans.Après quelques mois,elle a été engagée par la mère du major,dans son cabinet de recherche en génétique,à San Diego.Elle avait fait des études en médecine en Pologne.Elle a travaillé dans ce cabinet jusqu’à la mort de madame Carter.
H :Aucune idée de la raison pour laquelle elle pourrait être assassinée ?
J :C’est assez flou.On l’a accusée à un moment d’avoir fait de mauvaises manipulations génétiques sur…euh..enfin ça c’est plus du domaine de Carter mon général !
H :Je vois ça !
J :Mais pour l’instant rien de bien concret.
H :Bien.Continuez dans ce sens,et mettez le major Carter au courant de ces recherches et de ces accusations.C’est peut-être une piste.
J :A vos ordres.


Au même moment,le major Carter préparait activement ses bagages pour Philadelphie.

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Aéroport de Philadelphie,11h15 :

D :Alors on fait comment ?
S :On peut se retrouver ce soir à l’hôtel ?A partir de 20h ?
D :Ca me va.Bon courage.Appelez-moi s’il y a un problème.
S :Ok.Bonne journée !

Les deux amis se séparèrent et prirent chacun de leur côté un taxi.

Cela faisait maintenant 5 bonnes minutes que Samantha était arrivée devant la grande bâtisse.

S :Allez ma grande,t’as pas fait tout ce chemin pour rien !

Elle s’avança vers la porte en bois.Après un instant d’hésitation,elle appuya sur la sonnette et entendit le carillon retentir.Une domestique lui ouvrit.

S :Bonjour.Je voudrais pouvoir parler à quelqu’un ayant connu Aurélia Dawson Edwards,s’il-vous-plait.
X :Faites-là donc entrer Vicky.Il fait une de ces chaleurs dehors.

La dénommée Vicky s’écarta et Sam entra dans la demeure.Elle vit un homme qui devait avoir la soixantaine.

Homme :entrezje vous en prie.
Alors qu’elle s’avança dans la lumière,l’homme plissa les yeux,et son visage s’illumina.

Homme : Vous êtes Liz n’est-ce pas ?Ma chère enfant,quel plaisir de vous revoir !

Sam resta interdite quelques secondes.Elle parvint enfin à articuler :

S :Je…je ne m’appelle pas Liz.Je m’appelle Samantha.Samantha Carter.
Il la regarda d’un peu plus près.
H : Vous êtes la fille d’Elizabeth Carter,n’est-ce pas ?
S :..oui.
H :Venez par ici vous installer,je vous en prie.

Il avait remarqué l’émotion suscitée par ses paroles chez la jeune femme,et tentait de l’atténuer.Sam sortit la notice nécrologique de sa poche.

S :Est-ce vous qui avez envoyé cela à ma mère ?
H :(après avoir jeté un coup d’œil) Oui,c’est moi.
S :Comment connaissez-vous ma mère ?
H :Pardonnez-moi,je ne me suis même pas présenté.Je m’appelle Richard Martins,un cousin éloigné d’Elizabeth.

Sam ignorait jusqu’à son existence !

S :Vous m’avez appelée Liz.Pourquoi ?
M :Avez-vous une sœur Samantha ?
S :Non.
M :Et vous ne vous rappelez pas m’avoir rencontré dans l’Arizona avec votre père et votre mère il y a une vingtaine d’années ?
S :Je ne suis jamais allée là-bas !
M :C’est à n’y rien comprendre..
S :(pressante)Où et quand nous serions-nous rencontrés précisément ?
M :Attendez que je me souvienne…C’était en avril,à Scottsdale,il y a …environ 19 ans.J’ai rencontré par hasard Elizabeth dans le hall de l’hôtel.Elle était en compagnie d’un homme qui semblait avoir son âge,et d’une fille qui vous ressemblait énormément.En fait,vous ressemblez toutes les deux beaucoup à la mère d’Elizabeth.
S :Ma grand-mère ?
M :Oui.

Il s’arrêta brusquement et eut l’air soucieux.

M :Samantha,j’ai peur que tout ceci ne soit douloureux pour vous.
S :J’ai besoin de savoir le plus de choses possibles sur les personnes accompagnant ma mère ce jour-là.
M :Et bien,quand j’ai vu Beth,je suis allé la saluer.Je ne l’avais pas vu depuis plusieurs années.Elle m’a présenté les personnes qui l’accompagnait.
S :Vous a-t-elle présenté cet homme comme étant son mari ?
M :Je ne suis pas sûr.Elle a dit quelque chose du genre « Chris,Liz,je vous présente Richard Martins,un ami ».
S :Vous êtes certain du prénom Liz ?
M :oui,tout à fait.Et son mari,enfin l’homme qui était avec elle,s’appelait bien Chris.
S :Quel âge avait la fille ?
M :Environ 16 ans

Sam reflechit quelques instants.Elle en aurait eu 35 aujourd’hui.Et elle reposait à la morgue à sa place.Elle frissonna.

M :Je vais demander un peu de thé.Vous êtes bien pâle.
S :Ca va aller,ne vous en faites pas.
M :Je reviens dans un instant.

Samantha se remémora alors une discussion avec sa mère à propos de ses prénoms :
S :Maman,pourquoi m’avoir appelée Samantha Elizabeth ?
E :Ce sont mes deux prénoms préférés au monde,ma chérie.Samantha,et Elizabeth.

S :(pour elle-même,avec amertume)Finalement,tu as fini par les utiliser tes 2 prénoms..

Richard Martins revint avec le thé.

M :Ca n’a pas l’air d’aller mieux on dirait.
S :Il y a de quoi.Ma mère est devenue une inconnue pour moi.Parlez-moi d’elle,s’il-vous-plait.

C’était une drôle d’histoire.Une histoire que Samantha était loin de pouvoir imaginer.Sa grand-mère était tombée enceinte de sa mère très jeune,et le futur père avait préféré fuir.Aurélia décida de ne plus élever sa fille,alors que celle-ci avait à peine 3 ans.Sa grand-mère s’était amourachée d’un homme qui ne voulait pas d’encombrer d’une gamine.

M :Un jour,je ne devais avoir qu’une quinzaine d’années alors,Aurélia a débarqué ici et nous a laissé sa fille avec ses affaires et quelques jouets.Elizabeth était complètement brisée,elle adorait sa mère.Mes parents l’ont gardée,plus par devoir que par plaisir.
S :Elle l’a abandonné dans une famille qui ne la désirait pas ?
M :En effet.Et elle est devenue une enfant difficile par la suite.Elle était convaincue que sa mère allait revenir.
S :Et elle est revenue ?
M :Un an plus tard,oui.Sa grande histoire d’amour avait mal tournée.Elle est revenue cherchée Beth.
S :Et ensuite ?
M :Ensuite…ca a recommençé.Quand elle a eu 6 ans,sa mère a rencontré un autre homme et le sénario s’est répété.
S :Mon dieu…
M :Elizabeth est devenue encore plus impossible.Elle était persuadée que si mes parents en auraient suffisamment marre,ils la renverraient chez sa mère.Mais Aurélia avait disparue de la circulation.Beth fut envoyé en pension et dans divers camps de vacances.Ensuite,je suis parti faire mes études et je n’ai plus eu de nouvelles d’Elizabeth qu’à de rares occasions.Elle racontait déjà que sa mère était morte.
S :Aurélia n’a jamais cherché à revoir sa fille ?
M :Si.Elle est revenue plusieurs années après.Mais pour Elizabeth,c’était trop tard.La blessure était trop profonde.Sa mère l’avait abandonnée deux fois.Elle ne lui a jamais pardonnée à ma connaissance.
S :C’est compréhensible…
M :Un jour,j’ai appris qu’elle s’était mariée avec votre père.Je l’ai dit à Aurélia.Je crois savoir qu’elle lui écrivait depuis tous les ans,sans réponse.

Sam prit le temps d’enregistrer toutes ces nouvelles sur sa mère.Elle sentait les larmes lui gonfler les yeux.Elle finit par dire :

S :C’était une mère merveileuse pour moi et mon frère,et une femme attentionnée et merveilleuse pour mon père.Sa situation et ses recherches l’amenait à beaucoup voyager.Je ne peux pas croire qu’elle ait eu une autre vie,un autre mari,et peut-être une autre fille qu’elle aimait autant que moi et mon frère.Pourtant…je commence à me demander si ce n’est pas la vérité.Sinon,comment expliquer l’existence de Liz et de ce Chris ?...Comment mon père et moi pourrions-nous jamais lui pardonner ?

M :Samantha..retournez-vous.Regardez cette fenêtre.C’est à cette fenêtre qu’une petite fille venait se poster tous les après-midi,gettant le retour de sa mère,pendant de longues années.Ce genre d’abandon atteint forcément au plus profond l’âme et le psychisme.






Fin de la première partie
(ouf !on fait une petite pause avant de continuer à lire la suite !)
Review Maman...


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