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ET SI… par Little Rose

Et si Fersen avait succombé au charme d'Oscar lors du bal où celle-ci s'y rend en robe. L'histoire commence ici.



PARTIE I : REFLEXIONS



Le comte Hans Axel de Fersen rentrait du bal donnée à la Cour, la soirée avait été magnifique. Toutes les dames de la Cour vêtues de leurs plus beaux atours, chacune essayant de se démarquer des autres. Oui, cela avait été une belle soirée, elle avait seulement été magnifiques que quelques instants. Quelques instants où il avait cru voir un ange, un ange descendu sur Terre rien que pour lui, pour réchauffer son cœur meurtri par un amour impossible. Ce soir, tout l'amour d'une vie pour une reine se trouvait remis en compte. Lorsque cette déesse des temps antique était apparue à ses yeux son cœur s'était affolé comme jamais auparavant. Son cœur s'était enflammé pour une jeune femme dont il ne savait rien, pas même si elle était vraiment réelle tant elle était belle.
_"Qui es tu belle inconnue ? " Murmura t'il, espérant peut-être obtenir une réponse.
_"Qui est tu ? J'ai dansé avec toi, t'es tenue dans mes bras, je t'ai presque embrassée et pourtant je ne sais rien de toi. Lorsque tu t'es enfuie j'ai senti comme une douleur, j'aime pourtant une femme d'un amour certain et réciproque. Pourquoi, ne puis-je t'oublier ? C'est vrai que tu étais belle, que dis-je ? ! Belle n'est pas le mot, magnifique, splendide, superbe, sublime, parfaite, l'énumération pourrait continuée pendant encore longtemps tant tu étais divine. J'ai eu l'impression de te connaître depuis toujours lorsque, toi petite fée somptueuse et gracile, tu es entré dans la salle de bal. "
Axel de Fersen arrêta d'un seul coup son monologue, réalisant ce qu'il vannait de dire."Te connaître ?" Pourtant, ces superbe cheveux blond, cette peau blanche, ces traits si fins, si harmonieux, et ces yeux. Oh ! ! Ces yeux de saphir, ces yeux où brillent autant d'étoiles, aucun ciel ne peut prétendre brillé d'un pareil éclat. Ces yeux, ses yeux, les yeux d'Oscar !!
_" Oscar, comment ce peut il que vous soyez venue en robe à un bal ? Je reconnaît, bien volontiers que vous soyez très belle, mais pourquoi ce brusque revirement de votre part ?
Ce pourrai t'il que vous éprouviez un peu plus que de l'amitié à mon égard ? Si c'est le cas, qu'ai je fais qui ait pu vous séduire ? J'aimerai bien le savoir."
Monsieur de Fersen laissa là ses réflexions, il parlerait à Oscar il voulait savoir le fin mot de toute cette histoire. Mais pour l'instant une autre personne l'attendait….


PARTIE II : LA REALITE DE L'ANGE


Un mois, cette pénible réflexion avait durée un mois. Le comte de Fersen songeait à Elle, mais Elle a qui appartenait désormais son cœur, l'aimait elle toujours ? Bien difficile à dire, en un mois pas une seule fois il ne l'avait vu, comme dans un enchantement elle avait disparue.
En cette froide soirée, Monsieur de Fersen chevauchait vers la demeure des Jarjayes. Il se posait encore quelques questions mais ne pouvait plus attendre, ce soir il verrait le plus beau des sourire, celui d'Oscar. Il arrêta son cheval, devant les marches menant à l'intérieur de la demeure et grand-mère vint retrouver le visiteur tandis qu'un garçon d'écurie se chargeait de sa monture.
Oscar, était maintenant là, assise dans son fauteuil un verre de vin à la main, juste devant lui. Il discutèrent puis Fersen vint à un sujet qui lui tenait beaucoup plus à cœur, la mystérieuse beauté de ce fameux soir de bal.
" _ Ce monde est étrange, ne trouvez-vous pas ? Enfin, ne passons-nous pas notre vie à Versailles, et pourtant, ni vous ni moi n’avons le temps de nous voir. Quelle ironie du sort ! Vous souvenez-vous la dernière fois que nous nous sommes rencontrés ?

_ Non, j’ai du oublier je crois.

_ Oh, peu importe ! Vous avez l’air de vous portez à merveille, Oscar. On m’a beaucoup vanté vos mérites. Il paraît que vous avez mis un terme aux exploits du masque noir !


_ C’est beaucoup dire, Fersen. Du reste, je n’ai pas pu découvrir ceux qui le soutenaient.
_Que voulez-vous ! On ne peut pas toujours tout réussir dans la vie. N’en suis-je pas le plus bel exemple qui soit ?

_ Fersen, nous n’avons parlé que de moi. Et vous, donnez-moi de vos nouvelles.
_Il n’y a rien à dire. Rien de triste, rien d’heureux ne m’est arrivé. Non rien, rien du tout. Ma vie n’est qu’un désert sans fin, Oscar.
_Oui, je comprends.

_Ah si, pourtant ! Lors d’un bal, il y a un mois, j’ai croisé le destin d’une mystérieuse jeune dame d’une rare beauté.

Elle vous ressemblait d’ailleurs, étrangement. On aurait dit qu’elle sortait d’un rêve. Personne ne l’a connaissait. Elle n’a pu me dire qui elle était. Elle avait un regard doux comme le reflet de la lune. Nous avons dansé longtemps, longtemps…"
Le jeune homme s'arrêta un instant espérant sans doute un réaction de la part d'Oscar. Puis ni tenant plus.

_ Je sais qui elle est à présent ! C’était vous, Oscar. Oui, j’en suis certain, c’était vous ! Il y a des choses qu’on ne peut éternellement masquer. Le geste que vous avez eut, je l’ai reconnu !"
Oscar quitta le salon en courant, renversant sur son passage la table basse.
Fersen retrouva Oscar appuyée contre la porte de l'écurie. Après s'être rapproché de la jeune femme, il commença à lui parler doucement :
" _ Ne m’en veuillez pas, Oscar. Je vous jure que je n’ai jamais eu l’intention de vous froisser. Vous êtes ma seule amie.

_ Assez. Je vous en conjure Fersen, n’ajoutez plus un mot. J’ai tellement honte d’avoir eu un de ces instants de faiblesse. Je n’ai pas le droit d’aimer. Je vous en supplie, n’insistez pas. Il est déjà si dur pour moi de taire mon amour.
Si vous saviez qu’elle est mon agonie. A chaque instant, je meurs un peu plus.


_ Je vous comprends, Oscar. Ce que vous ressentez, j’en ai fais l’amère expérience. Il n’y a pas de place dans ce monde pour l’amour.
Non, pas de place.


_ Je savais bien qu’un jour mon cœur allait me trahir. Il ne faut plus que nous nous revoyons, Fersen. Je vous en prie, partez.
_Puisiez-vous n’oublier jamais que vous êtes, et que vous resterez, la seule amie que j’ai eue sur cette terre de France. Comme je n’oublierai jamais, jamais, ce que vous avez fait pour moi. Oscar, du fond de mon cœur, je vous chéris plus que tout.
_Non, Fersen je vous en prie taisez vous, allez vous en.
_ Non, Oscar, je vous dois la vérité, à vous que je chéris plus que tout. Oscar, je vous aime !!
_Ne mentez pas Fersen !! Seule, Marie-Antoinette a votre amour et elle vous le rend bien !!
_ Alors laissez moi vous prouver la sincérité de mes sentiments à votre égards.
_Pourquoi, me torturez vous!! Je…
_Venez, demain, à mon hôtel particulier. Nous seront mieux pour parler, reposez vous bien, très chère Oscar." Fersen tourna les talons et partit, laissant Oscar seule.
Après avoir séché ses larmes, Oscar retourna au salon où elle remit le salon en état.
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Son cœur battait si fort, avait elle eu raison de venir voir le comte. Pourtant, elle se devait d'admettre qu'elle n'était plus certaine de rien, Fersen ne l'avait pas convaincue, elle était venue par curiosité, pour savoir où elle en était. Arrivée devant l'hôtel du comte, elle doutait encore.
_"Chère Oscar !! J'avais peur que vous ne veniez pas. Enfin vous êtes prêt de moi, vous me manquiez tant !!"
L'accueil de Fersen ne ressemblait en rien à ce qu'elle avait imaginé. Oscar était quelque peu interdite mais se décida néanmoins à répondre quelque chose.
_"Bonjour Fersen, je viens vous rendre visite, cependant cette visite sera courte j'ai des obligations, ne l'oubliez pas.
_Comment pourrai je oublier qu'une aussi belle femme que vous fait un travail d'homme. Vous refusez d'être femme et pourtant vous êtes plus féminine que n'importe quelle autre femme, Oscar…
_Plus féminine que n'importe quelle autre femme? Même plus que la Reine?
_Plus qu'elle, je peux vous le jurez"
La voix de Fersen s'était faite douce, Oscar doutait de plus en plus. Ce n'était pas vrai il aimait toujours la Reine, elle, elle ne serai qu'une maîtresse de plus, Fersen n'était pas sincère avec elle.
_"Fersen donnez moi une preuve de ce que vous avancez et seulement je consentirai à vous croire."
Oscar avait couru à l'extérieur de la demeure du comte, la réponse à sa demande elle ne la saurai que plus tard, par une personne qui n'était pas tout à fait étrangère à toute cette histoire.
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Sa Majesté Marie-Antoinette avait fait quérir de toute urgence, le colonel de sa garde. Oscar la trouva désespérée et en pleurs, la Polignac essayant de la calmer, mais seule la vue d'Oscar sembla consoler quelque peu Marie-Antoinette.
_"Oh, Oscar, c'est horrible!!
_Que ce passe t'il votre altesse?
_C'est…" Marie-Antoinette ne put finir sa phrase, les pleurs reprirent de plus belle.
Madame de Polignac décida de poursuivre à sa place.
_"Monsieur se Fersen a informé hier soir qu'il ne voulait plus entretenir de relation secrète avec notre Reine, ce la sous prétexte qu'il avait rencontré une jeune femme ne voulant pas être en concurrence avec la Reine."
Oscar était abasourdie, Fersen n'était plus l'amant de la Reine? Il avait fait cela pour trouver grâce à ses yeux!! Mais n'était ce donc pas un jeu dangereux? Il fallait qu'elle sache.
Oscar prit congé de Marie-Antoinette pour se rendre le plus rapidement possible chez Fersen, elle avait prévenue André qu'il ne servait à rien de l'attendre.


PARTIE III: AMOURS



Fersen, pourquoi? Vous faites souffrir la reine et vous vous mettez en danger. Je sais que je vous ai demander l'impossible et vous avez réalisé cet impossible!! Mais pourquoi avoir cédé à mon caprice, je ne voulais pas rendre ma reine malheureuse!! J'ai l'impression d'avoir commis un crime de haute trahison!! Je vous en conjure lorsque je serai près de vous écoutez moi, revenez sur votre décision!!
Oscar arriva enfin chez le comte de Fersen, le chemin lui avait paru infiniment plus long qu'à l'accoutumée.
_"Oscar, vous voilà enfin!!
_Comment cela enfin?! Dois je vous rappeler que si je suis ici c'est pour vous parler de la reine?
_Je sais!! Mais au fond de vous, vous désapprouviez cette liaison!!
_Non, c'est faux!! Seul le bonheur de ma reine compte!! Fersen je vous en prie!! La reine a besoin de vous, et moi aussi!!" Oscar avait murmuré cette dernière phrase, elle regarda de nouveau le comte, espérant qu'il n'est point entendu cette remarque.
_"Oscar j'ai besoin de vous, tout comme vous avez besoin de moi!!
_Fersen, non, je ne peux pas!! Je trahirais ma reine, adieu Monsieur!!"
Fersen eut juste le temps de rattraper Oscar par la manche de son uniforme. Elle voulut se débattre mais déjà Axel l'embrassait. Elle n'avait soudain plus de volonté. Elle sentait la main du comte sur son corps mais elle ne le repoussa pas. Lorsqu'il la guida jusqu'à sa chambre, elle protesta mais un baiser la fit taire. Ce fut une nuit magique pour eux deux.
Le matin fut bientôt là. Il trouva Oscar et Axel encore endormis. Ce fut Axel qui se réveilla en premier, il contempla longuement la très belle jeune femme qui se trouvait dans ses bras. Ils s'aimaient. Axel avait encore du mal à croire qu'il tenait la femme de sa vie dans ses bras. Il se leva, prenant garde de ne pas réveiller sa déesse, s'habilla et parti en quête du petit déjeuner. Lorsqu'il revint dans la chambre, il trouva une Oscar essayant de se lever, elle était empêtrée dans les draps. La scène le fit rire quelques instants, puis il se décida à aider la belle prisonnière, qui ne riait pas du tout!! Après être sortit du piège des couvertures, elle embrassa longuement Fersen. Ils furent dérangés dans leurs démonstrations amoureuses par la femme de chambre qui une fois sortit répandit le bruit que le maître était avec la future comtesse. La matinée fût exquise pour le nouveau couple, ils marchèrent dans le parc, Axel lui parlant de son pays et de sa famille.
_"Axel, pardonnez moi mais il faut que je partes. Père ne va pas être ravi d'apprendre que je ne remplis pas mes obligations militaires.
_Et si je veux trouver grâce à ses yeux, je dois vous laissez partir. Accordez moi une seule faveur, Oscar et je vous laisse partir.
_Que voulez vous ?
_Un baiser !! Un très long baiser !!
_Accordé !!"
Ils s'embrassèrent et Oscar prit congé de son amant.
Une fois à Versailles, ses oreilles furent assaillies de milles murmures. La Cour savait déjà que Fersen et elle étaient amants ? Non, la Cour s'interrogeait justement sur l'identité de cette femme. Oscar se dépêcha d'arriver à son bureau. Son père l'attendait mais il ne semblait pas de mauvaise humeur. Son père l'accueillit avec le sourire, fait rarissime, Monsieur le duc de Broglie était avec lui. Mais que ce passait il ?
_"Bonjour Mademoiselle de Jarjayes
_Ah, enfin !! Bonjour ma fille !!"
Que ce passait il ? "Mademoiselle", "ma fille" ? La nuit aurait elle été porteuse de changements ?
_"Je tenais, Oscar à vous faire part des dernières nouvelles. Monsieur de Girodel m'a demandé votre main !!"




PARTIE IV : LES JEUX DE L'AMOUR ET DU HASARD


Le général et Monsieur le duc de Broglie avaient pris congé d'Oscar depuis quelques minutes lorsque celle-ci se décida à bouger. Elle était abasourdie. Girodel avait demandé à son père sa main. Elle devait dîner avec lui le soir même.
_"Il faut que j'écrive un message à Fersen. Il faut le mettre au courant pour cette demande. Il faut que je me rende au dîner sinon je risque de sérieuses remontrances, et si mon père me questionne il va finir par se poser des questions à mon sujet. Pourquoi n'ai je pas passé la nuit dernière au château ? Je peux lui dire que j'étais en mission. Mais il connaît tous ordres de missions dont je fais l'objet ma compagnie, il saura que j'ai menti. Dans ce cas sa colère augmentera, il se posera encore plus de questions, et tôt ou tard, il sera au courant pour Axel et moi. Il ne faut pas qu'il sache, il faut que tout cela reste secret." Oscar acheva d'une voix lasse son monologue.
"Axel,
je ne peux venir à notre rendez-vous ce soir. Mon père veux que j'aille dîner avec Monsieur de Girodelle. Monsieur le comte a demandé, ce matin même, ma main à mon père. Puisque je tiens à la plus grande discrétion en ce qui nous concerne, je me rendrais chez le comte. Je suis désolée de ne pouvoir vous voir.
Oscar de Jarjayes"
Elle fit porter ce message par un de ses hommes. Elle n'avait pas vu André, il semblait avoir disparu. Elle ne se doutait pas encore du rôle qu'il allait jouer dans son avenir proche.


Elle ne viendrait pas. Son père voulait la marier. Oscar, Son Oscar. On voulait lui prendre celle qu'il aimait. Le comte de Fersen fût comme assommé par la lecture du message d'Oscar. Elle était devenu tout pour lui et elle devait lui être enlevée pour un autre. Pourtant il restait à Axel de Fersen une solution. Cette solution était simple, il allait demander au père d'Oscar la main de sa fille. Oui, mais, Marie-Antoinette ?


Oscar, Son Oscar, enfin!! Ce soir, elle serai près de lui. Cette femme qui hantait ses rêves, il la désirait tant. Depuis ce fameux duel qui les avait opposés, il n'avait jamais cesser de l'aimer. Il la rendrait heureuse. Si elle ne se plaisait pas dans cette demeure, ils partiraient ailleurs. Si elle voulait voyager, ils voyageraient. Ils auraient des enfants aussi. Bien sûr Oscar devra lui donner un fils mais si plusieurs filles venaient à naître il en serait heureux. Bien sûr si plusieurs filles venaient au monde, il espérait qu'elles hériteraient de la beauté d'Oscar. Pour lui, aucuns doutes n'étaient permis, Oscar deviendrait la comtesse de Girodel. Elle sera à tout jamais sienne.


Quel affreux cauchemar !! Oscar, Son Oscar. Pourquoi, le général voulait il la marier ? Elle n'avait pas besoin d'un époux ! Elle pouvait se débrouiller seule, tout le monde le savait !! Pourquoi ? Pour faire bien aux yeux de la Cour ? Mais la Cour, Oscar, elle, elle s'en moque de la Cour !! Seuls, les battements de son cœur la guident. Oscar, son intrépide Oscar, avec ses soudaines passions et ses élans du cœur, puisse t'elle ne jamais changer !! Son Oscar, sa déesse, son soleil, Lui, André, il l'aimait au-delà des mots, il la vénérait, cet ange !! Non, il ne la laisserait pas partir, il mourait sans elle !!


Oscar s'apprêtait à partir chez le comte mais au dernier moment lui fit porter un message disant qu'elle était souffrante. Une étrange sensation s'emparait d'elle.
_"Mon Dieu, quel est ce gouffre qui s'ouvre devant moi ? Est ce que pour être heureuse je devrais souffrir ? Ou est ce moi qui suis condamnée à ne jamais trouver le bonheur et souffrir ?"
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Oui, quel est donc cet étrange sentiment qui s'empare du cœur des hommes ? Ne serai ce pas l'amour ?Eternel amour ; beau, fascinant, douloureux, tragique. Bien des vies allaient apprendre qu'amour ne rime pas avec bonheur et paix de l'âme. Bien des vies allaient apprendre qu'amour rime avec souffrance. Après tout Oscar, André, Axel de Fersen, Victor Clément de Girodel, Marie-Antoinette reine de France, allaient apprendre les jeux de l'amour et du hasard.


PARTIE V : ANDRE….


"Que fais tu Oscar ? Ne te rends tu pas compte que Fersen ne t'aime pas ? Non, il ne souillera pas ta pureté bien longtemps ! Il faut qu'il paye pour se qu'il te fait présentement !"
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André ivre de douleur et de haine envers Fersen se mit à galoper vers la demeure du comte. Lorsqu'il arriva en face du château, une idée lui vint. Pourquoi ne se battraient ils pas en duel ? Le perdant renoncerai à Oscar.
André attendit qu'Oscar ait quitter son amant pour aller parler à Fersen.
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Sur la route de Versailles Oscar songeait. Fersen était un amant merveilleux, il allait aujourd'hui demander à son père sa main. Quel bonheur ! Pourtant elle ressentait parfois un grand vide en elle. Durant ses nuits avec Axel, elle était heureuse, mais le morceau de l'énigme manquant elle ne le retrouvait pas. Le morceau de cette énigme-poison qui apparaissait en la personne d'André. Plusieurs fois durant ses folles nuits d'amour, elle avait vu le visage d'André sur celui d'Axel. Pourquoi son ami lui apparaissait dans de tels moments ?

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André attendit longtemps devant la demeure du comte mais sa patience était sur le point d'être récompensée. En effet le comte s'apprêtait à partir à cheval.

_"Fersen !
_André, quelle bonne sur….Quelque chose ne va pas ? Vous semblez furieux !
_Ne touchez plus jamais à Oscar ! Elle est trop pure pour vous ! Retournez voir la reine !
_C'est ce que je m'apprêtais à faire !"

Axel de Fersen partit au galop, laissant là un André dépité.

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Marie-Antoinette avait retrouvée toute sa gaieté en ce beau matin de printemps. Elle avait fait demander Oscar. A présent, elles étaient toutes deux dans le boudoir de la reine.

_"Oscar, Fersen est de nouveau épris de moi !" Marie-Antoinette rayonnait de bonheur. Oscar tentait de garder bonne figure.
_"Votre Majesté, me voit ravie de cette nouvelle.
_Il m'a avoué qu'il avait cru bon de faire croire à la Cour qu'une autre habitait ses pensées !
_Il voulait détourner l'attention de sur vous, ma reine.
_Oui Oscar, quel homme merveilleux !
_Oui. Souffrez que je me retire Madame."

Marie-Antoinette ne pu ajouter un mot, Oscar avait presque courue jusqu'à la sortie.

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André finit par retrouver Oscar. Après de longues heures de recherches, il avait trouvé son amie au bord du lac où ils avaient faillis se noyer lorsqu'ils étaient enfants.

_"André, je t'en prie ne me juge pas !
_Oscar, loin de moi cette idée. Pourtant tu savais que Fersen ne se tiendrait pas indéfiniment éloigné de la reine !
_J'avais espéré ! Mais ne parlons plus de cela !
_Rentrons dîner, il se fait tard.
_Oui."

Le trajet du retour se fit en silence. Oscar et André étaient perdu dans leurs pensées. Lorsqu'ils arrivèrent au château des Jarjayes, Oscar fut accueillie par son père, le duc de Broglie, le comte de Girodelle et un autre homme que ni André ni Oscar ne connaissaient.

PARTIE VI : MARIAGE

L'homme inconnu se révéla être le père de Victor Clément. Il venait voir Oscar. Tous, voulaient l'entretenir de la proposition de mariage, formuler par Victor Clément.

_"Oscar, vous voilà enfin ! Nous vous attendions pour vous entretenir d'une affaire de la plus haute importance. Allons dans mon bureau, nous y serons mieux pour discuter."

Pendant qu'André partait en direction des écuries, et grand-mère en direction de la cuisine, Oscar suivit son père et leurs invités. Une fois, arrivés dans le bureau, tous le monde pris place sur les fauteuils près de la cheminée. Monsieur le duc de Broglie prit la parole.

_"Mademoiselle, au vues des personnes qui sont ici présentes, vous devez avoir deviné le sujet de notre entretien ?
_Oui monsieur je sais de quoi vous voulez m'entretenir. Vous voulez connaître ma réponse sur la demande en mariage de monsieur de Girodelle.
_Oscar, ma fille, je ne suis pas éternel, il est temps de penser à vous marier. Et je pense que monsieur de Girodelle ferait un excellent époux.
_Mademoiselle, je suis le père de Victor Clément et je pense qu'il a trouvé en votre personne l'épouse idéale. On m'avait vanté votre beauté mais cela était en dessous de la vérité. Je me suis aussi laissé dire que vous êtes for intelligente. C'est pourquoi je vous presse de donner une réponse rapide et affirmative.
_Monsieur, comme vous le savez je suis au service de la reine et …
_OSCAR!!! Ne vous soucier pas de votre poste au près de notre souveraine. Elle souhaite que vous deveniez après votre mariage sa dame d'honneur.
_Peut être que mademoiselle ne veut pas faire honneur à votre famille ou ne comprend t'elle pas ce que signifie devenir comtesse.
_Monsieur de Broglie, je sais très bien ce que s'est que de devenir comtesse. De plus je ferai tout pour faire honneur à ma famille.
_Alors acceptez ma demande Oscar. Je serai le plus prévenant des époux.
_Et bien j'accepte monsieur.
_Je vous remercie de cette réponse Oscar nous annoncerons nos fiançailles au cours du bal que nous donnons en notre demeure demain. Nous espérons être honorés de votre présence.
_Elle vous en fera l'honneur." Conclut le général.

La discussion ce poursuivit mais Oscar n'écoutait plus. Toute sa vie allait être irrémédiablement transformée. Ce mariage comme elle le pressentait allait être son calvaire, et celui d'André.

PARTIE VII: FERSEN ENTRE EN SCENE

Le soir du bal, Oscar se prépara lentement, espérant peut-être pouvoir y échapper mais Grand-mère, se chargea de la ramener à la réalité.

_"Oscar, tu es si belle ! Mon Dieu et quand je pense que ton père…
_A fait de moi un "garçon", tu en es malade ! C'est se que tu voulais dire n'est ce pas ? Grand-mère je ne veux pas me marier.
_Tu n'as malheureusement pas le choix ma petite Oscar, il te faut obéir à ton père.
_Je sais."

Lorsque Oscar entra dans la salle de bal, tous les regards se tournèrent vers elle. Effrayée par tous ces regards inquisiteurs, elle resta dans l'entrée de la salle. Elle aurait fait demi-tour si Monsieur de Girodelle, ne l'avait pas abordée.
Oscar dansait avec le premier qui l'invitait, elle devenait de plus en plus nerveuse au fur et à mesure que la soirée avançait. Soudain quelqu'un l'invita à danser, elle accepta sans regarder l'homme. Quelle ne fut pas sa surprise, lorsqu'elle regarda son partenaire. Fersen ! Il l'entraînait sur la piste de danse, sous le regard inquiet de Girodelle.

_"Fersen, laissez moi !
_Oscar, nous avons à parler. Je dois vous dire que je vous aime, que je n'ai vu la reine que pour avoir la bénédiction royale à notre mariage.
_Je me fiance ce soir avec Girodelle !
_J'ai fait ma demande à votre père. Le comte doit attendre avant de faire son annonce disant que vous êtes sa fiancée.
_Comment la décision de l'identité de mon futur va être prise ?
_Par un duel."

La fin du menuet fit place à un silence puis l'orchestre attaqua une nouvelle danse. Girodelle invita Oscar à danser, ils dansèrent en silence et Oscar quitta le bal. Elle se posait une foule de questions, et aucune réponse. De toute façon, elle saurait bien assez tôt de quoi il en retournerait. Mais au fond elle, elle sentait qu'elle n'avait aucune envie de se marier et de faire souffrir André. Pourquoi pensait elle à André dans un moment pareil ? Ce n'était pas son avenir mais le sien ! Elle ne voulait plus penser à lui, pas maintenant, elle n'avait pas le temps de penser à autre chose qu'au duel qui opposerait Fersen et Girodelle.

PARTIE VIII: AU MATIN DU DUEL SANS FIN

Le matin arriva bien vite ce jour là, la nuit avait semblée plus courte que les autres. Oscar, André, Girodelle, Fersen, Marie-Antoinette, chacun d'eux redoutais cet instant. Le destin allait bientôt être scellé à tout jamais. Chacun de son côté, ils arrivèrent sur les lieux du duel. La reine regarda Oscar, un regard glaciel de jalousie. André, lui, était nerveux, comment ne pas l'être, lorsque le destin de sa belle allait se jouer maintenant. Le comte de Girodelle, lui semblait calme, il était bien meilleur escrimeur que Fersen après tout. Axel de Fersen, lui était tendu mais il allait gagner pour Oscar. Oscar, quant à elle était pâle comme la mort, elle avait peur pour son avenir. Au fond elle ne voulais pas se marier. Mais ce duel était le glas de ses espérances.


Le duel commença enfin, toute l'assistance retenait son souffle. Pourtant une même question était dans tous les esprits. "Qui épouserait la belle Oscar de Jarjayes ?" Cette demoiselle, que les plus grandes dames enviaient pour sa beauté. Cette demoiselle, que tant d'hommes désiraient. Elle était pourtant une énigme pour tous. Personne, ici, ne pouvait prétendre la connaître, même pas ses deux prétendants.

_"Messieurs êtes vous prêts ? Le duel peut commencer !" Conclut le roi, ravi.

Le duel commença alors. Fersen avait l'avantage sur Girodelle.

Girodelle reprit l'avantage. Oscar blêmit. Marie-Antoinette esquissa un sourire.

Fersen reprit l'avantage. Oscar esquissa un sourire. Marie-Antoinette blêmit.

Le duel dura longtemps. Les deux hommes reprenant l'avantage tour à tour. Les deux femmes avaient blêmit puis esquissé des sourires tour à tour.

Lorsque soudain !

Oscar et Marie-Antoinette n'en croyaient pas leurs yeux !

La cour entière retenant son souffle.

Fersen porta le coup de la victoire.

Marie-Antoinette devint livide. Oscar se contenta de sourire.

Fersen s'avança vers le roi qui donna sa bénédiction. Il s'avança ensuite vers le général qui donna son accord au mariage de sa fille cadette. Oscar donna sa main à baiser à son futur époux.

De retour dans ses appartements, la reine était plus jalouse que jamais. Elle saisit un vase qu'elle jeta à terre, les yeux remplis de larmes et de rage. Elle courut dans sa chambre et s'effondra sur son lit. Elle pleura pendant des heures, ne voulant voir personne. Dès qu'elle réussit à se calmer, elle fit appeler Madame de Polignac.

"Son Altesse m'a fait appeler ?
_oh ! Madame de Polignac si vous saviez !
_Pourquoi ces larmes ma reine ?
_Oscar va épouser l'homme que j'aime ! Comme je la hais de ne pas être intervenue pour choisir Monsieur de Girodelle comme époux ! Je la hais de me prendre Fersen ! Je la hais, je la hais !"
L'occasion de se venger d'Oscar était trop belle pour que la Comtesse ne la saisisse pas.
_"Votre Altesse, vous êtes la reine. Personne ne peut vous défier, Oscar de Jarjayes est une femme diabolique, elle veut votre malheur alors elle a attiré Fersen dans sa couche.
_Madame de Polignac, je l'aime tellement mon cher comte, L'idée de la voir comtesse me répugne. Comment empêcher ce mariage ?
_Son Altesse pourrait convaincre le roi que le mariage ne peut être prononcé car Oscar de Jarjayes ne serai pas apte à consommer le dit mariage. Pourquoi ne pas dire au roi qu'Oscar aime les femmes ?
_Oscar n'aime pas les femmes…elle…
_Il vous faudra mentir Madame, si vous tenez à Monsieur de Fersen, il le faut !" Madame de Polignac était sur le point de gagner.

Un valet annonça "Le Roi !"

Louis XVI fit alors son entrée. Il analysa la scène qui se présentait à lui. Le roi fronça les sourcils en voyant la Polignac. Il détestait cette femme. Il aurait dû l'exiler il y a bien longtemps.

_"Madame que signifie ceci ?" La Polignac blêmit.
_"Sire, Madame de Polignac vient de m'apprendre une fâcheuse nouvelle sur Oscar de Jarjayes."La Polignac reprit des couleurs.
_"Et quoi ?" Le ton sarcastique du souverain fit blêmir encore davantage la Polignac.
_"Oscar ne serait pas en mesure de consommer son futur mariage. Elle…" L'hésitation de la souveraine allait faire échouer les plans de la Polignac.
_"Madame vous me décevez beaucoup ! Comploter pour ne pas laisser son amant se marier ! Madame de Polignac sortez !" Le souverain semblait en proie à une fureur terrible. Madame de Polignac quitta la pièce livide. Livide de l'échec de sa première tentative de vengeance.

PARTIE IX: L'AMANT DE LA REINE

Madame de Polignac ne décolérait pas de son échec. Elle supportait encore moins les rires des courtisans. L'échec de la Polignac, comme on disait, faisait bien rire Versailles et le tout Paris. La Reine quant à elle, essayais de voir le moins possible la comtesse. Le Roi l'avait terrifiée. Sa colère d'homme trompé avait été terrible.

Oscar pendant ce temps s'était retirée dans les terres de sa famille. André était avec elle, il doutait qu'Oscar veuille réellement se marier. Elle faisait semblant de rire, de sourire, son regard n'était plus frondeur, ses yeux de saphirs limpides s'étaient vidés de toutes expressions. André voyait son amie dépérir mais sans pouvoir l'aider. Il allait partir loin, loin de son futur bonheur avec Fersen."Bonheur" n'était pas le mot.

A la Cour, les futures noces d'Oscar de Jarjayes et d'Axel de Fersen éveillaient le plus grand intérêt. La moindre information, sur l'organisation de la cérémonie ou sur la robe de mariée, éveillait un flot de discussion. Ce devait être le mariage de l'année. Pourtant une nouvelle vint faire oublier, momentanément, le mariage. La nouvelle était de taille. La Reine avait un amant !
L'identité de cet homme était, Monsieur le marquis de Solage.

En moins d'une heure, la Cour entière était au courant de cette nouvelle liaison. Ce marquis était insolent, sûr de lui, certain d'une promesse de fortune dans sa royale liaison. Le marquis était un proche de Madame de Polignac, il devait détruire Fersen et Oscar. Rendre Fersen jaloux quelle bonne idée, elle avait eu ! Oscar ne supporterai pas d'être une femme trompée, elle allait en devenir folle !

Dans les terres des Jarjayes….

Oscar était dans sa chambre, pleurait doucement, sa liberté et autre chose qu'elle n'aurai su définir. Le regarda par la fenêtre, André était dans le jardin, elle se cacha derrière le rideau et se trouva aussitôt ridicule. Pourquoi se cacher de son ami de toujours. Elle pensa qu'il était beau, fort, attentionné, intelligent. Mais déjà, les larmes emplirent de nouveau son regard. C'était André qu'elle aimait, et elle allait en épouser un autre.

André avait vu Oscar, même cachée par le rideaux, il pouvait la voir. Il avait vu ses yeux s'emplirent de larmes." Pourquoi pleures tu ? Ton futur époux sera, auprès de toi ce soir. Et moi, je te dirai adieu, mon amour." André regarda longuement en direction de la fenêtre d'Oscar.

Oscar avait fait appeler André dans son boudoir. Elle l'attendait, assise sur un fauteuil faisant face à la fenêtre. Elle avait encore pleurer, ses yeux étaient rouges. André avait envie de la prendre sans ses bras, mais il n'avait pas le droit, elle était fiancer.

_"André, je voulais te voir.
_Que se passe t'il Oscar ?
_Axel et moi, partirons pour la Suède. Nous…voulons vivre…auprès de sa…famille." Oscar finit difficilement sa phrase. Elle regarda André, et voulut ajouter autre chose mais son ami la pris de vitesse.
_"Oscar pourquoi veux tu aller là-bas ? Pourquoi Fersen t'y oblige ? Je le hais de t'emmener loin de moi ! Oscar ne pars pas, ne te maries pas !
_André, j'aime mon futur époux ! Je veux l'épouser ! Comprends tu cela ?
_Oscar, rouge ou blanche, une rose reste une rose. Elle ne sera jamais un lilas. Oscar que tu le veuille ou non, tu es ma rose. Le lilas que tu es train de devenir pour Fersen se fanera, lorsque tu auras compris. J'espère qu'il ne sera pas trop tard ! Je t'aime Oscar, je t'aime !"
André s'enfuit loin de celle qu'il aimait. Oscar, resta longtemps assise face à la fenêtre, analysant chacune des paroles d'André. Quand elle comprit qu'elle aussi l'aimait, elle éclata en sanglots.


A Versailles…

Monsieur de Fersen se promenait dans un jardin peu fréquenter par les courtisans. Il ne pensait pas que la reine reprenait si vite un amant. Il se sentait partager entre ses sentiments pour Oscar et ses sentiments pour la reine. Après tout, il n'aurait jamais quitté la reine si Oscar ne le lui avait pas demandé. Il aimait encore la reine, alors qu'il doutait de son amour pour Oscar. Certes il lui avait juré qu'il l'aimait, mais au fond de lui, il voulait avec elle le bonheur qui lui était interdit avec la reine. Fersen, aimait la reine, sa reine. Oscar serait son épouse, mais elle ne serait que cela.

La reine reçut le comte de Fersen dans ses appartements. Une heure plus tard la Cour entière savait que le beau suédois était de nouveau l'amant de la reine.


X : MEANDRE DE L'AME

"André…Pourquoi m'aimes tu ? Tout serait tellement plus simple si il n'y avait pas une once d'amour dans nos relations. Je me sens si mal depuis que tu es parti. Pourquoi m'avoir abandonnée ? Pour quoi ? Est ce pour me punir ? Mais me punir de quoi ? Bon sang c'est vraiment trop bête cette fuite. André revient…"

Oscar étouffa un sanglot. Elle alla s'allonger sur son lit. Mais elle fut bien vite déranger par un messager.

Un message de Versailles, étrange….

Un message de madame de Polignac…

Un autre message de Versailles…

Un message de la Reine…

Un ultime message de Versailles…

Un message de Fersen…

Oscar lu les messages les uns après les autres. Son cœur se brisant en peu plus à chaque mot. L'âme brisée. Le cœur réduit à l'état de cendres. Et des yeux vides. Seules les larmes qui ne s'écoulaient pas les habitaient. Oscar se mourrait.

Qui y a t'il de pire pour une femme d'être trahie, piétinée, souillée et abandonnée ?

L'Amour n'est pas un jeu et lorsque après avoir jouer avec on en découvre la dureté, l'amertume fait place à tout. On ne commande pas les sentiments, et pourtant eux ils l'avaient fait. Ou ils avaient tout de moins essayer.

Mais l'Amour n'est que tragédie.

On croit sourire aux anges lorsqu'on aime mais en fait c'est aux démons.


Oscar se leva de son lit. L'air frais lui ferait du bien…


XI : UN PEU D'AIR FRAIS…

Un peu d'air frais…

_"Ne trouvez vous pas ma Reine que cette brise nocturne est rafraîchissante ?
_Vous avez raison Monsieur le Comte de Fersen. Axel…n'épousez pas Oscar de Jarjayes. Je ne veux pas avoir à vous partager.
_Il le faut, je lui ai donné mon honneur. Je ne veux pas la faire souffrir par un l'affront de l'abandonner aux seuils de nos noces. Cependant ma Reine vous savez que mon cœur vous appartient et qu'elle n'y pourra rien. Je vous aime Marie-Antoinette.
_Axel, moi aussi je vous aime."


Un peu d'air frais…

Louis XVI, le bon roi de France regardait au loin. Ses yeux étaient tristes. Il songeait. Il aimait à regarder les étoiles, elles lui apportaient toujours un certain réconfort en lui murmurant des histoires. Elles lui racontaient les amours de Mars et Vénus, les amours de la Reine et d'un comte suédois.
Le roi soupira, encore un soupir, un soupir de plus dans sa vie, dans sa misérable vie de souverain incompris, dans sa vie d'homme incompris…
Il regarda une dernière fois le couple parfait que Marie-Antoinette et Axel de Fersen formaient avant de fermer sa fenêtre.


Un peu d'air frais…

André pensait, ressassait ce qu'il venait dit à Oscar. Il savait que sa déclaration avait eu sur elle un effet dévastateur. Il espérait sincèrement qu'elle allait s'en relever. Le pouvait elle ? N'était il pas déjà trop tard pour elle ? Pourrait elle un jour revivre ? André l'espérait de tout son être.
Maintenant il allait partir, loi, très loin. Peut-être aux Amériques. Peut-être aux Indes anglaises. Il ne savait pas encore, tout ce qu'il savait c'est qu'il voulait partir loin et vite. Il ne voulait plus voir cette France qui souffrait et qui lui rappelait tant la souffrance de cet être exceptionnelle et si tendrement chéri.


Un peu d'air frais…

Un vieil homme, un Général pleurait cet être chéri ce soir.


Un peu d'air frais…

Une colombe foudroyée en plein vol…


XII : AU-DELÀ DU FEU DE LA REVOLUTION

Ils étaient tous morts.

Oscar morte la nuit du départ d'André. Son cœur n'avait pas supporté le choc du à son départ.

Son père, le Général de Jarjayes, était mort peu de temps après, mort de chagrin. Il n'avait supporté la perte de sa fille bien aimée.

Grand-mère, elle était tombée gravement malade. La scarlatine n'a fait qu'une bouchée de l'oiseau blessé qu'elle était.
Madame de Jarjayes, s'était depuis lors enfermée dans une léthargie totale. Sa fille Madeline qui est carmélite, s'occupait d'elle.

Marie-Antoinette, Louis XVI et leur famille avaient été dévorés par le feu de la Révolution. Le couple royal et sa famille avaient vu le crépuscule de la royauté et l'aube de la république.

Axel de Fersen, était mort, lapidé par le peuple suédois.

Victor-Clément de Girodelle, mort fou dans la prison de la Salpetrière.

Tous étaient morts…


_"Papa, pourquoi pleures tu ?
_Ma chérie, tu es encore trop petite pour comprendre…
_Dis papa, dis !
_Je vais te raconter une histoire. L'histoire d'une personne exceptionnelle…Il était une fois, un Général qui n'avait pas eu de fils. Lorsque sa dernière fille vint au monde il fit d'elle un garçon. Elle s'appelait Oscar François de Jarjayes…"


FIN

JUIN 2002-JUIN 2003
Review Et si...


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