PLAISIRS DEFENDUS
Hans Axel de Fersen vida sa troisième coupe de vin de la soirée et poussa un profond soupir. Dieu qu’il s’ennuyait !! Il détestait les bal masqués et autres mondanités du même genre, fussent-ils donnés par des baronnes ou des comtesses, bien que la maîtresse de maison de ce soir eût été particulièrement ravissante, mais hélas déjà mariée et fidèle…
De plus il sentait peser sur lui les regards curieux et moqueurs des courtisans, ce qui ne manquait pas de le faire sourire intérieurement. Depuis que sa relation avec Marie Antoinette, la jeune et belle reine de France avait été dévoilée au grand jour, on ne tarissait plus de ragots et de moqueries à leur égards, que ce soit dans les quartiers défavorisés de Paris ou dans les couloir de Versailles… Bah ! Quelle importance après tout ? Dans quelques mois, la cour aurait de nouveau ragots à colporter et ceux sur l’Autrichienne et son beau suédois seraient bien vite jetés aux oubliettes….
Il posa sa coupe vide sur le plateau d’un serviteur qui passait devant lui et parcouru d’un regard la grande salle de balle peuplée de courtisans masqués, et de noble dames aux décolletés parfois… bien avantageux. Sa chère amie Oscar de Jarjayes, lui avait fait savoir qu’elle ne viendrait pas ce soir. Sa mère était souffrante et elle tenait à rester à ses côtés. L’orchestre entama un nouveau Menuet et Fersen étourdi par l’alcool sentit la tête lui tourner. Il quitta la grande salle et s’engagea dans le couloir. Au bout de quelques pas il poussa la porte d’un petit salon, y entra et se laissa tomber sur le sofa de velours rouge, s’endormant presque aussitôt…
Pas moins d’une heure plus tard il rouvrit les yeux, persuadé de sentir une présence à ses côtés… Un tout jeune homme, pale et frêle se tenait debout au dessus de lui et le fixait de ses yeux d’un bleu profond. Bien que son visage soit en partie dissimulé par un masque noir, Fersen pouvait deviner son incomparable beauté et la finesse de ses traits. Quel age pouvait-il bien avoir ? 15 ou 16 ans tout au plus.
- Pardon je ne voulais pas vous réveiller… Mais vous étiez si beau que je n’ai pu m’empêcher de rester pour vous contempler….
Sa voix était douce. Une voix jeune, pas encore celle d’un homme mais plus vraiment celle d’un enfant… Troublé par une telle sincérité, le comte resta silencieux.
- Vous êtes Hans Axel de Fersen, ce gentilhomme suédois dont tout le monde parle à la cour…
- Et puis-je connaître votre nom, mon jeune ami ?
- Daniel, répondit-il dans un sourire, Daniel de Barbaraque (ceux qui ont vu le film ’’A tout jamais’’ saisirons l’allusion^^). Je suis un cousin éloigné du colonel Oscar François de Jarjayes…
- Je comprends mieux à qui vous me faisiez penser…..
Il y eut un instant de silence. Quelques minutes durant lesquelles l’homme et l’adolescent se regardèrent, découvrant chacun la beauté de l’autre…L’un de ses instants magiques où l’on craint de détruire le rêve au moindre mot prononcé…
- Monsieur de Fersen… murmura Daniel.
L’homme sourit et guidé par une pulsion encore inconnue jusqu'à lors, il déposa ses lèvres sur celle de ce bel enfant, y glissant sa langue transformant la magie en un tendre baiser emprunt de sensualité qui sembla durer le temps d’un rêve pour chacun.
« Que m’arrive-t-il? Songea Fersen. Je n’ai pourtant jamais été attiré par les hommes… Mais il est si beau…Et je le désire tellement… »
Deux mains fraîches parcourant son torse musclé le tirèrent de ses pensées, et un nouveau baiser passionné chassa tout doute de son esprit. Il laissa le bel éphèbe, soudain plein d’assurance, l’allonger sur le sofa et achever d’ouvrir sa chemise.
La langue rose glissa des tétons au nombril, traçant un sillon humide sur son passage. Lorsque Daniel entreprit de lui ouvrir son pantalon, Fersen renversa la tête en arrière laissant le désir l’envahir. La bouche de l’adolescent prit possession de son membre érigé, arrachant des râles de plaisir à « sa victime ». Il accelera alors la cadence et le beau suédois déversa son désir entre les lèvres de son jeune amant.
Lorsque Daniel releva la tête, son regard bleu se perdit dans celui de Fersen et il lui sourit.
- Je dois m’en aller maintenant….Au revoir Comte de Fersen.
Il esquissa un mouvement pour de lever, mais le comte suédois le saisit par le bras et le renversa sur le sofa, bien décidé a ne pas s’arrêter en si bon chemin…
- Fersen ! Non ! Je vous en prie…
La main un instant suspendue au dessus de la chemise remonta jusqu’au masque…Cette voix…Non c’était impossible…Se pourrait-il que….
D’un geste brusque il arrache le masque et laissa échapper une exclamation de surprise.
- Suis-je en plein délire ? O…Oscar ? Je ne rêve pas ? C’est bien vous mon amie ? Mais enfin que signifie cette comédie ? Expliquez moi !!!
- Daniel de Barbaraque n’existe pas… Je…
Elle se dégagea de l’étreinte de Fersen et se releva.
- Je vous aime Monsieur de Fersen…Je vous ai toujours aimé… Et j’ai voulu vous le faire savoir cette nuit, même si c’était sous l’apparence d’un homme… Adieu !
Et sur ces mots elle quitta la pièce en courant, laissant Hans Axel de Fersen seul avec sa surprise… et sa peine…
FIN
Elfy : le 1/10/2004 00 :45
L’abus de mangas Yaoi est tréééééééééés mauvais pour la santé ^^
Consommez les sans modérations !!!! |