Auteur : Elfquest Hits : 2062
Lady Oscar > Alternate Universe > APPARENCES >
Quatre années se sont écoulées, depuis le départ de Fersen aux Amériques. Son retour était des plus imminents, et André avait eu vent de se retour.

André : Oscar j’ai appris que Fersen était rentré d’Amérique….on raconte qu’il s’est battu brillamment là bas !

André : Oscar tu as entendu ? !

Oscar se tenait debout devant la fenêtre, une tasse de chocolat à la main et faisait mine de ne pas écouter André.
André regardait Oscar, en lui annonçant cette nouvelle, il avait tenté de provoquer une réaction chez son amie, mais elle était restée de glace.

André se levant de sa chaise : il faut que je m’occupe des chevaux, excuse moi Oscar.

Celle-ci n’avait pas bougé d’un centimètre, elle restait figée face à la fenêtre. « Ainsi vous êtes de retour et en bonne santé, comme je suis heureuse Fersen » des larmes roulèrent sur ses joues.

La soirée s’annonça calme et tranquille, Oscar et André était installés dans le petit salon pour boire un dernier verre, lorsque l’on frappa à la porte d’entrée. Grand mère alla ouvrir.

Grand Mère : Monsieur… de… Fersen, Oh pardonnez moi.. je ne vous aurait pas reconnu.

Fersen : Ah ah ah… hé bien… si j’ai tant changé durant ces années sachez qu’elles ont su vous épargnées… , j’espère que je ne vous importune pas ? j’avais espéré pouvoir m’entretenir avec Oscar ?

Grand Mère fit entrer Fersen dans le hall d’entrée et à sa grande surprise une deuxième personne se tenait juste derrière Fersen un peu en recul.

Fersen : Oh pardonnez moi … je vous présente Allan Du Bailly.

Allan Du Bailly et Fersen avait combattus dans le même régiments Aux Amériques, une amitié était née et lorsque Fersen rentra en France, Allan l’accompagna.
Allan s’approcha de Grand Mère et l’a salua, son visage était fin, des cheveux mi-long châtains quelques mèches retombaient sur son visage, des yeux marrons foncées laissaient paraître une profonde tristesse. Il était un peu mois grand que Fersen.

Allan : Bonsoir Madame…

Sa voix était posée, entre deux tons.

Oscar ayant entendu un brouhaha dans le hall décida de se lever de sa chaise.

Oscar tout en se dirigeant vers la porte du salon : Grand Mère ???

Grand mère : Oscar regarde qui est venue te voir

Oscar surprise, balbutia, son cœur se mit à battre et une chaleur lui monta aux joues, un large sourire apparût sur son visage

Oscar : Fer… Fers… Feerrrsen
Fersen se dirigea vers Oscar et lui tendit la main

Fersen : Oscar, quelle joie mon amie de vous revoir, oh oui.. quelle joie.

André se tenait dans l’embrasure de la porte et contemplait la scène d’un regard triste. La voix d’Oscar avait laissé paraître un certains trouble lorsqu’elle avait prononcé le nom de Fersen et André savait, qu’ Oscar avait dû mal à contrôler ses émotions à la vue du Comte.

Oscar tachant de se contrôler, répondit à son tour au salut de Fersen et lui empoigna la main.

Oscar : Venez.. venez vous asseoir.

Fersen se tourna vers Allan qui, une fois de plus était resté en retrait. A la vue d’Oscar, Allan s’inclina.

Fersen : Oscar, je vous présente Allan Du Bailly

Oscar : Soyez le bienvenue Monsieur,

Allan la tête toujours baissé : Je suis très honoré de faire votre connaissance Colonel.

Allan connaissait d’une certaine manière Oscar, Fersen avait souvent parler d’elle, mais ne l’avait jamais dépeint comme étant une femme. Il lui avait parler de son courage, de sa loyauté et de son dévouement envers leurs majestés, et puis de leur amitié.

Oscar s’empressa de les faire passer au salon.

Grand Mère : Eh bien André ne reste pas planté là….

André se dirigea vers la commode où quelques bouteilles de vins étaient entreposées et entreprit de servir un verre à tout le monde.

Oscar, Fersen et Allan avaient pris place près de la cheminée, Fersen racontait sa rencontre avec Allan, et les horreurs de la guerre. Ils regardèrent tout les trois Allan, celui-ci, le regard tourner vers le feu de cheminée, avaient entendu le récit de Fersen, mais n’arrivait pas à détacher son regard du feu. Il se mit à penser tout haut.

Allan : Tant de personnes sont mortes…

Le visage assombrit une larme coula le long de sa joue.

Fersen : Oui… voyez vous Oscar, la guerre n’est que pure folie et barbarie, vous n’avez pas idée… Ahhh (dans un soupire)… Mais dites moi, je n’ai fait que parler de moi et vous quelle nouvelle de France ?

Oscar : Eh bien … rien n’a changé depuis votre départ.

Fersen : hummm…

Oscar : Vous ferez-nous l’honneur de rester ce soir et mettre des chambres à votre disposition ?

Fersen se tourna vers Allan comme pour attendre une réponse.

Allan : Comme il vous plaira Axel !?

Oscar et André furent surpris l’espace d’un instant. « Il l’appel Axel ! » (Note de l’auteur, eh bien oui quoi, ils s’appellent tous plus ou moins par leur prénom, mais lui c’est toujours FERSEN !, C’est quoi le problème, une difficulté de prononciation ou quoi ???).

Fersen : Eh bien Oscar !!! je ne vous cacherai pas que nous sommes éreintés par le voyage et c’est avec joie que nous acceptons votre invitation.

Oscar se tourna vers André, celui-ci n’attendit pas qu’elle ouvre la bouche et se dirigea vers la cuisine pour demander à Grand-mère de préparer deux chambres.

André : Grand-mère, Monsieur de Fersen et son ami vont rester dormir, je vais t’aider à préparer les chambres.

André qui passait devant le petit salon, s’arrêta devant la porte.

André : Je vous souhaite une bonne nuit.

Ils répondirent en cœur : Bonne nuit !

Oscar : Monsieur Du Bailly ainsi vous venez des Amériques ?

Allan : Non, je suis français, de Bourgogne plus précisément ! Lorsque la guerre a éclaté en Amériques, père m’a envoyé là bas sous les ordres d’un de ses amis et c’est ainsi que j’ai fait la connaissance d’Axel.

Oscar écouta avec une grande attention le récit, « Il émane de cette personne une grande sensibilité, un écorché vif, la guerre l’a rendu sensible »,

Fersen : Je suis fourbu, aussi permettez-moi Oscar de me retirer. Bonne nuit

Oscar était perdu dans ses pensées et n’avait pas entendu le bonsoir de Fersen. Quand elle reprit ses esprits, elle croisa le regard interrogateur d’Allan.

Oscar : Pardon !? Vous disiez !?

Allan esquissa un sourire et regarda en direction de la porte du salon. Oscar regarda à son tour et aperçut Fersen sur le seuil de la porte.

Fersen : Je vous disais bonne nuit Oscar !

Oscar le rouge aux joues : Ah… je… oui.. bonne nuit Fersen !

Oscar comme gêné baissa le regard en direction de son verre et but une gorgée. Fersen monta se coucher, il croisa Grand-mère dans les escaliers qui lui indiqua sa chambre.

Un silence régnait dans le salon, on entendait le crépitement du feu dans la cheminée. Oscar releva la tête en direction d’Allan, celui ci la regardait avec une telle tendresse dans les yeux, qu’elle en fût gêné, pour se détourner de son regard elle absorba d’une seule traite son verre de vin et le déposa sur la table, puis se leva.

Oscar : Bonne nuit Monsieur !

Allan : Colonel ! Permettez, Monsieur, que je reste un instant au salon ?

Oscar : Je vous en prie. Votre chambre se trouve à l’étage la deuxième porte sur la gauche.

Oscar entreprit de sortir du petit salon et se dirigea vers sa chambre. Allan était resté dans son siège profitant de la cheminée, sirotant tranquillement son verre de vin.
Oscar songea longuement au retour de Fersen et ses pensées divaguèrent vers Allan. Cet invité l’intriguait tout en la rassurant. Son instinct lui disait qu’elle pouvait lui faire confiance. Elle avait envie de protéger cette personne. Etait-ce son regard triste ? Où sa sensibilité qu’elle avait su déceler en lui, qui avait engendré cet élan protecteur ? . Oscar fini par s’endormir.

Allan fini par rejoindre sa chambre, la nuit était bien avancée et il s’effondra sur le lit sans même se déshabiller.

Au matin, Grand-mère s’échinait dans la cuisine à préparer le petit déjeuner, Oscar fut la première debout, suivi de près par Fersen.

Grand-mère : Bonjour ma petite Oscar, prendrez vous le petit déjeuner dans….

Oscar : Non merci Grand-mère, je dois me rendre à Versailles rapidement. Dis à André de me rejoindre plus tard.

Fersen : Bonjour Oscar, magnifique journée n’est ce pas ? Vous partez à Versailles de si bon matin ?

Oscar : Oui (tout en se dirigeant vers la porte d’entrée).. Oh Fersen ? ….Irez vous au bal ce soir de Madame De Conti ?

Fersen : Je présume….

Oscar était sur le pas de la porte lorsqu’elle se retourna pour faire face à Fersen. Ses yeux étaient remplis de joie…

Oscar : Cela fait plaisir de vous revoir Fersen… A plus tard….

Fersen lui sourit….

Grand-mère : Monsieur De Fersen, désirez-vous un petit déjeuner ?

André se leva en même temps qu’Allan, ils se rencontrèrent en haut de l’escalier.

André : Ah… Bonjour Monsieur.

Allan : Monsieur ! Ah ah ah…. Pardonnez-moi de rire ainsi, mais je vous en prie, je préfère Allan que Monsieur !?

André eut un moment de surprise, puis sourit à son tour.

André : D’accord, appelez-moi André !

Ils descendirent tous les deux le sourire aux lèvres et entrèrent dans la cuisine où Grand-mère discutait avec Fersen.

André clamant : Bonjour !

Allan : Bonjour Madame, (d’un signe de la tête) Axel….

Fersen et Grand-mère répondirent à leur bonjour.

André : où est Oscar ?

Grand-mère s’apprêtait à répondre, lorsque Fersen lui coupa la parole et la regarda avec un air complice.

Fersen : Oscar ! est partie à Versailles.

Allan ne remarqua pas le ton appuyé de Fersen dans sa réponse et ne fit pas attention au clin d’œil qu’il avait lancé à Grand-mère.

Grand-mère : Heu.. oui !! d’ailleurs il faut que tu ailles LE rejoindre.

Grand-mère due retourner à ses fourneaux, afin de dissimuler sa gêne face au mensonge.

André : Très bien.

Fersen : Nous partons aussi, en vous remerciant pour ce merveilleux petit déjeuner.

Allan, Fersen et André se dirigèrent tous trois vers l’écurie et firent un signe d’au revoir à Grand-mère.

Pendant ce temps à Versailles.

Oscar arpentait les couloirs du Château, ordonnant aux gardes d’être vigilant, car un voleur sévissait depuis quelques temps.
André retrouva Oscar dans les jardins.

Allan et Fersen rentrèrent à la demeure de celui-ci. Ils passèrent un long moment à discuter.

Fersen : Un bal est organisé ce soir chez Madame De Conti, Vous viendrez ?

Allan : Un bal… hummm.. je ne sais… je n’aime guère ce genre de festivité…

Fersen : Oui je comprends, mais… un peu de futilité nous ferait le plus grand bien…

Allan sourit : Futilité… oui c’est le mot qui convient ! …. Très bien, après tout pourquoi pas, cela nous changera les idées.


André : Oscar ! Oscar !

Oscar : André, accompagne moi nous allons inspecter cette partie des jardins. Le roi doit chasser demain et je ne voudrai qu’un incident ne survienne.

André acquiesça de la tête : Mmmm…..

Oscar : André, je dois me rendre au Bal de Madame De Conti ce soir…..

André : Ah Oui !?… ne me dit pas que nous allons faire tous les bals, sous prétexte que tu veux arrêter ce voleur ? c’est tellement lassant !

Oscar : Eh bien…. Je vais t’épargner mon cher André, ce soir j’irai seule !

André : Comment !? mais tu n’y penses pas !

Oscar : Si justement... je ne peux me présenter à ce bal en tant que Colonel de la Garde, je serai tout de suite remarquée et le voleur ne se montrera pas. ….Aussi… je… dois m’ha…me… m’ha….me déguiser ! De même si tu m’accompagnais cela engendrerait des soupçons.

Oscar ne laissa paraître aucun trouble dans son comportement, et pourtant son regard en disait long sur ces réelles intentions.
André la connaissait et pensait bien que le retour de Fersen n’était pas anodin, quant à sa décision soudaine de vouloir porter une robe. « Est-ce vraiment pour piéger ce voleur Oscar ? où pour séduire celui, dont le cœur est déjà meurtri par un amour impossible ? Oh Oscar… pourquoi me mentir de la sorte ? moi qui suis ton ami le plus fidèle, l’ombre de ton ombre. »

André d’un ton sec : Très bien… Je pense que tu n’as plus besoin de moi ! je rentre !

André fit demi- tour et partie en courant, Oscar prise par surprise et ne comprenant pas le comportement de son compagnon, essaya de rattraper André, mais en vain, celui-ci monta à cheval et partie au galop.
Une étrange stupeur apparût sur le visage d’Oscar, elle sentit comme une légère piqûre au cœur.
« André.. André… se peut-il que toi aussi tu condamnes le fait que je puisse être un jour heureuse ?! toi ! mon ami qui me connaît depuis toujours, avec qui j’ai partagé tant de peines et de joies… se peut-il que tu ne puisses pas comprendre que mon cœur saigne !? ».

André venait de rentrer, il s’avança vers le monticule de bois et comme pour exorciser sa colère il saisi la hache et coupa le bois avec ardeur. « Je ne suis pas noble ! … mais j’ai aussi un cœur Oscar… un cœur qui se meurt d’Amour pour toi, ma douce Oscar… », il tomba les genoux à terre, les larmes coulaient le long de son visage, les bras balans, la tête tournée vers le ciel comme pour implorer, que l’on apaise sa souffrance « Oh… mon Dieu comme je t’Aime Oscar !!!! ».

Oscar rentra tôt et demanda à Grand-mère de l’aider à s’habiller…
Grand-mère courait dans toute la demeure, un mètre de couturière sur l’avant bras, un corset dans la main gauche, un large sourire aux lèvres et une grande excitation pouvait sur lire sur son visage… André regardait Grand-mère s’agiter et se tenait assis dans le hall d’entrée..
Quelques instants plus tard……

Grand-mère : Oh.. Oh… Oh… André.. vient voir notre petite Oscar... André !?

André s’avança près des escaliers d’une démarche lente, le dos courbé, comme s’il portait toute la misère du monde. L’air triste, la tête baissée.

André : oui..oui.. j’arrive….
Oscar se tenait au milieu des escaliers, ses cheveux blond, long était remontée et laissait apparaître sa nuque, quelques cheveux retombaient le long de ses joues, drapé d’une robe blanche avec des motifs brodés en formes de lierre, on aurait dit qu’elle sortait tout droit d’une fresque de la Grèce antique.

André releva la tête, les yeux écarquillés face à tant de beauté et de grâce, son cœur se serra, sa bouche entre ouverte, ne pouvant émettre aucun son. Subjugué, il ne pouvait détacher son regard émeraude devant la déesse qui se présentait maintenant face à lui. Oscar plongea son regard dans celui de son compagnon, André sentit son sang ne faire qu’un tour, une chaleur intense s’empara de son corps, il ne pouvait plus bouger, il la désirait tellement, son regard se fit plus pressent,

Grand Mère : Eh bien André, tu ne dis rien…

Oscar à son tour, ressentit cette chaleur, son cœur s’emballa et vacilla légèrement, elle se rattrapa à la rampe de l’escalier pour éviter de tomber.
André fit un pas vers elle pour l’aider, mais elle le fusilla du regard… il se ravisa, lui laissant la place pour passer.

Allan et Fersen étaient déjà rendu chez Madame De Conti, Fersen présenta certaines des convives à Allan, celui-ci les saluait une par une, puis regardait Fersen d’un regard, le suppliant de venir à son aide dés qu’une demoiselle voulait danser avec lui.

Allan : je regrette Madame mais je ne danse jamais.

Allan n’en pouvant plus se tourna vers Fersen.

Allan : Axel, je vais dehors prendre l’air. Vous me trouverez près de la fontaine.

Oscar fit une entrée au bal remarquée…, en effet, tout le monde était ému devant une telle beauté, Fersen faillit s’étouffer d’une gorgée de vin, lorsqu’il vit ce qui lui parût la plus belle femme de toute sa vie. Oscar dissimula son visage derrière son éventail et s’avança avec grâce. Un brouhaha s’élevait de toute part « Qui est-elle ? Qu’est ce qu’elle est belle ? Quelqu’un connaît cette jeune femme ? ».
Fersen fût le premier à s’avancer vers elle et en lui tendant la main, tout en lui faisant une révérence, lui prit de bien vouloir lui accorder cette danse. Oscar posa sa main dans la sienne, son rêve devenait réalité. Fersen la tenait dans ses bras, elle pouvait sentir sa main posée sur sa taille, une sensation de bien être l’envahissait.

Fersen : Me direz vous votre nom Mademoiselle ?

Fersen : Comment se fait-il que je ne vous ai jamais vu avant ce soir ?

Oscar n’osait répondre, de crainte qu’il reconnaisse sa voix, son regard était si doux, et son cœur si paisible.

Fersen : C’est étonnant… vous me faites penser à une amie très chère.. c’est une personne que j’admire beaucoup, vous avez ses yeux et sa chevelure et…..

Oscar se rendant compte de l’étonnement dans les yeux de Fersen, se dégagea de l’étreinte de Fersen et faillit pour le coup tomber, celui-ci la rattrapa de justesse tout en s’excusant. Mais lorsqu’il plongea son regard dans celui d’Oscar, une stupeur apparut sur son visage.

Fersen : O.. Oscar… c’est vous ?

Profitant de la surprise de Fersen, Oscar courût vers la sortie, elle ressentit une oppression dans sa poitrine, les battements de son cœur s’étaient accélérés. Elle entendit la voix de Fersen derrière elle l’appeler, elle tourna la tête pour juger de la distance qui les séparait et heurta de plein fouet quelqu’un sur le pas de la porte. Allan remontait doucement les marches de l’escalier, « …Cette soirée ne m’enchante guère, … j’aurai dû rester chez Fersen… toutes ses femmes qui se pavanent… j’ai vraiment fait le bon choix, je crois…. »

Allan : Aaaarrrrrrghhhhhhh…….

Allan perdu dans ses pensées n’avait pas vu la jeune femme qui se précipitait en courant vers l’extérieure….

Oscar : Ahhhhhhhh…..

Instinctivement, Allan s’accrocha à Oscar pour éviter de dévaler les escaliers, mais le choc fut si violent qu’ils dévalèrent les quelques marches et se retrouvèrent allongés sur le sol, Oscar sur Allan.

Allan secoua la tête comme pour reprendre ses esprits, une légère entaille au front, sa vue était trouble et avait dû mal à discerner qui était sur lui, des cheveux d’Oscar venait lui chatouiller le menton, celle-ci avait la tête posé contre son torse, il sentait sa respiration mais elle semblait inanimée, leurs jambes étaient mêlées. Allan dégagea doucement ses bras, puis fit rouler Oscar le plus doucement possible sur le côté.

Fersen n’avait pas poursuivit sa course après Oscar et n’avait donc pas vu l’incident qui s’était produit à l’extérieur, il était retourné au buffet, perdu dans ses pensées. « Oscar…non ce n’est pas possible.. Certes cette jeune femme vous ressemble étrangement, mais …. Non, Pourquoi ? Quelle raison ? ».

Allan : Mademoiselle ? Mademoiselle ?

Oscar ouvrit doucement les yeux. Elle aperçut Allan penché au-dessus d’elle. Prise de panique elle essaya de s’écarter de lui.

Allan : Non ne craigne rien je ne vous veux aucun mal. Est-ce que ça va ?

Oscar sentait quelques douleurs par-ci par-là, mais se releva très vite et sans répondre elle tourna le dos à Allan et partie en courant en direction de son carrosse.

Allan resta sur place et la colère lui monta.

Allan : Dites moi Mademoiselle ! Votre rang ne vous dispense d’excuses (tout en lui tenant ses propos, Allan se dirigea vers Oscar).

Celle-ci monta dans le carrosse et attendit qu’Allan s’approche.

Oscar : Je vous prie de bien vouloir m’excuser.

Allan regarda s’éloigner le carrosse. Fersen venait de sortir et s’approcha de lui. Il suivi du regard le carrosse qui disparaissait au loin.

Fersen : Eh bien l’ami une rencontre intéressante ?

Allan : heu… pas exactement, disons curieuse… je vais rentrer, je suis exténué.

Fersen : mais qu’avez vous au front ?

Allan : Ah ça… oh rien, un léger incident, rien de grave.

Les deux amis montèrent dans un carrosse qui prit la direction de la demeure de Fersen. Fersen n’avait pas ouvert la bouche depuis leur départ du bal, il pensait à cette jeune femme.. oui cette jeune femme si belle..qui ressemblait tant à Oscar….

Allan : Axel, vous me semblez bien pensif ? un souci ?
Fersen : Non.. non.. (il soupira) .. Figurez-vous que j’ai fait la rencontre d’une jeune femme ce soir, malheureusement, je n’ai pas su son nom et je ne sais si je la reverrai (en disant cela un portrait d’Oscar se superposa à son regard)... J’ai été maladroit et elle s’est enfuie en courant…..

Allan écouta attentivement, puis soudain fit le rapprochement de sa rencontre avec celle de Fersen.
Ils arrivèrent à la demeure et se couchèrent aussitôt.

Oscar venait de rentré, Grand-mère était encore debout.

Grand Mère : Alors ma petite Oscar ? comment s’est………. Mais Oscar, …. Votre robe est toute sale… qu’est ce que…

Oscar : Hummm.. Oui… j’ai malheureusement trébuchée… pardonne-moi Grand Mère mais je suis éreintée, peux tu venir m’aider s’il te plaît.

André se tenait en haut des escaliers et avait entendu la discussion, il dévisagea Oscar, manifestement elle avait du mal à marcher et ce n’est pas sans grimace qu’elle monta les marches une par une.

André : Oscar tout va bien ?

Oscar : Tu ne dors pas André ?

André : Non… j’attendais ton retour ? As-tu aperçut le voleur ?

Oscar répondant normalement : Heu…Non.. ..

André : Pourtant à voir l’état de ta robe on jurerai que tu t’es battu ? que s’est-il passé ?

Oscar : Bonne nuit André, A demain.

Puis elle referma la porte de sa chambre. Grand-mère ne tarda pas à rejoindre Oscar dans sa chambre, afin de l’aider à se déshabiller.

André se dirigea dans sa chambre «qu’est ce qui a bien pu se passer à cette soirée pour qu’elle rentre dans un tel état ! ».

Le lendemain, Oscar se leva tant bien que mal, elle ressentait les courbatures dues à sa chute d’hier. Elle s’habilla de son uniforme et descendit les escaliers.

Grand-mère : Bonjour ma petite Oscar.

Oscar : Bonjour Grand-mère, où est André ?

Grand-mère : Il s’est levé très tôt ce matin, il doit être à l’écurie je pense ?

Oscar : Merci.

Allan immergea juste à temps pour voir Fersen partir.

Fersen : je vais à Versailles vous voulez m’accompagner ?

Allan l’air moqueur : Non Merci ! une fois m’a suffit…

Fersen : Très bien on se voit plus tard…

Allan : Axel attendez !

Fersen : Hein ?

Allan : Je vais devoir partir. Je vais retourner en Bourgogne.

Fersen : Ah mais… j’avais pensé que vous resteriez ici, je croyais que vous vouliez vous installer à Paris ?

Allan : Oui il est vrai, mais je dois retourner auprès de Mère, depuis le décès de mon père et…, elle est toute seule.

Fersen descendit de cheval l’air interrogateur.

Fersen : Quand…. Quand votre père est il décédé ?

Allan : Je ne vous en ai pas parlé il est vrai, et puis cela n’aurai rien changé, nous étions en Amérique et je ne pouvais pas rentrer en France.

Fersen : Pourquoi ? Pourquoi ne m’en avoir rien dit ?

Allan : Je ne suis pas d’un naturel bavard et puis a quoi bon m’apitoyer sur mon sort, quand t’on voit tout ceux qui sont mort à cette guerre.

Allan baissa la tête. Fersen s’approcha de lui.

Fersen : Oh mon ami… cette peine que je lisais dans vos yeux… j’étais loin de m’imaginer dans quelle détresse vous étiez ?

Fersen posa sa main sur l’épaule d’Allan, celui-ci recula.

Allan : Pardonnez moi… mais …. Je ne suis pas habitué aux marques d’affections, ni aux débordements.

Fersen : Pardon, je ne voulais pas vous offenser.. Allan vous serez toujours le bienvenue, restez le temps que vous voudrez.

Allan : Merci Axel.

Fersen remonta à cheval et partie en direction de Versailles.

Allan à son tour scella sa monture et décida de visiter les alentours de Paris. Il s’arrêta non loin de la demeure des Jarjayes, au pied d’un arbre, trouvant l’endroit charmant il décida de s’asseoir un instant et contempler le paysage.

Oscar retrouva André dans l’écurie, celui ci était entrain de soigner Sultan. André entendit un bruit de pas et se retourna.
André : Ah c’est toi Oscar.. j’ai sceller ton cheval, tu peux partir quand tu veux !

Oscar : André, je ne vais pas à Versailles aujourd’hui, j’aimerai que nous allions faire une promenade à cheval, comme avant.

André fut surpris de la réponse d’Oscar, mais son cœur fut soulagé l’espace d’un instant. « Ainsi tu ne va pas voir Fersen » : Comme tu voudras !

Ils partirent galoper dans les prairies un long moment et décidèrent de se retrouver au vieux chêne.

André : Oscar.. attend moi !!!

Oscar riait elle semblait bien et cela réchauffait le cœur d’André de retrouver « Son Oscar ».

Oscar : Allez André tu traînes…Ah ah ah …..

Ils arrivèrent en riant près du chêne. Oscar stoppa net son cheval lorsqu’elle aperçut au pied de l’arbre une silhouette et un cheval entrain de paître à quelque mètres. André arrêta également le sien.

André : Eh bien Oscar qu’as tu ?

Oscar se rapprocha de la silhouette qui semblait inerte. Plus elle se rapprochait plus le visage qui se dessinait ne lui était pas inconnue.

Allan entendit du bruit et tourna la tête en direction d’Oscar et d’André. Il se leva pour aller à leur rencontre.

Oscar : Vous Monsieur ?

Allan : Heu.. oui Colonel…

André : Bonjour Allan !

Allan : Bonjour André. Je voulais visiter les environs et j’ai trouvé cet endroit tellement merveilleux, que je m’y suis reposé un instant.

André descendit de cheval : Ah oui vous avez raison, nous venons souvent ici, hein Oscar ?

Oscar regardait Allan, elle cherchait dans son regard, une lueur de soupçon qui aurait pu la mettre en danger quand à hier au soir, mais elle ne trouva que son regard doux et triste à la fois.

Fersen s’était rendu à Versailles et avait passé beaucoup de temps auprès de la reine, ce qui ne manqua pas d’éveiller une fois de plus les soupçons quand à leur relation.

André : Oscar pourquoi ne pas ferrailler avec Allan ?

Oscar : Oui pourquoi pas
Elle se tourna vers Allan

Allan : Avec joie Colonel.

Allan se montrait un bon escrimeur, mais pas assez rapide pour Oscar, elle lui mena la vie dure tout le long du combat et faillit à plusieurs reprise l’embrochée, si elle n’avait pas retenue ses coups.

Allan appuya ses mains sur ses genoux pour reprendre son souffle, la tête baissée.

Allan : Pfff..je.. Pfff.. .. vous êtes… Pfff.. très rapide Colonel...

Oscar commençait à se poser des questions sur la qualité du combat d’Allan « Ses coups son précis et le maniement de l’épée ne lui est pas inconnue, mais cela fait 10 minutes que nous ferraillons et il est déjà essoufflé !?».

Oscar avec un léger rictus : Eh bien Monsieur ? loin de moi l’idée de vouloir vous épuiser de la sorte !

Allan : Je.. Je crois que je vais arrêter là pour aujourd’hui

Allan avait beaucoup de mal à reprendre sa respiration, son teint était pale, il se dirigea vers la rivière et se passa de l’eau sur le visage, une chaleur commença à lui monter au visage, une quinte de toux le pris alors.

Oscar : Vous allez bien Monsieur ?

Allan : Ne vous approchez pas !!! a nouveau il toussa…. J’ai sûrement pris froid… excusez moi je ne voulais pas crier après vous.

La quinte de toux s’était calmée mais la fièvre était là, n’y tenant plus il plongea la tête dans l’eau espérant se rafraîchir.

Oscar le regard inquiet : Vous allez mieux ?

Allan se tourna vers Oscar : Oui .. ah ah ah.. Oui, il y avait longtemps que je n’avais pas ferraillé de la sorte.

Oscar : Que diriez vous d’aller prendre un chocolat bien chaud ?

André : Je crois que cela vous ferait le plus grand bien Allan !

Allan : J’accepte bien volontiers !

Ils repartirent tous les trois vers la demeure des Jarjayes. André entreprit de s’occuper des chevaux et Oscar invita Allan au salon. Grand Mère leur amena deux chocolats chaud. La fin d’après midi arrivait à son terme.

Oscar : Puis je me permettre de vous poser une question ?

André finissait de soigner les chevaux, lorsqu’il aperçut Fersen se diriger vers lui.

André : Bonjour ! vous cherchez sans doute Allan ? il est à l’intérieur avec Oscar.

Fersen : Bonjour André… Ah… il est ici ?

Oscar tout en buvant sa tasse de chocolat : Avez vous consulté un Médecin ?

Allan : Oui ! c’est un rhume que je traîne depuis que nous sommes rentrés d’Amériques !

Oscar était septique quant à sa réponse, mais ne chercha pas plus d’explication.

André et Fersen venaient de rentrer à leur tour dans le salon.

Fersen : Bonjour Oscar !

Oscar : Bonjour Fersen, prenez place, désirez vous une tasse de thé ?

Fersen : Non merci ! je passais juste vous dire bonjour et vous dire au revoir. Je repart pour la suède dés demain.

Oscar : Comment !?.. mais vous venez juste de rentrer des Amériques et avez-vous pensé à la reine ?

Fersen : Oui, c’est pour cette raison que je dois partir. Mais avant j’avais une question à vous poser Oscar.

Oscar sentait le regard de Fersen posé sur elle, elle n’osait relevé la tête.

Fersen : J’ai rencontré une jeune femme hier soir au bal d’une rare beauté, je voulais savoir si vous la connaissiez ? elle avait des cheveux blond aussi blond que les votre et ses yeux était d’un bleue océan ?

Oscar essayant de cacher son émotion : Je… je ne vois pas qui cela puisse être !

Fersen d’un ton ironique : Ah.. vraiment, vous ne voyez pas !

Oscar : Non vraiment pas !

Oscar posa sa tasse sur la table basse, son geste n’échappa pas à Fersen et ses doutes furent confirmés.

Fersen : C’était vous n’est ce pas ? C’ETAIT VOUS !

Oscar sentit son cœur se déchirer, Fersen venait de mettre son âme à nue, la carapace qu’elle s’était forgée durant toutes ces années venait de s’effondrer. Elle sorti en courant du salon. A ce geste Allan compris ce qui venait de se produire. Fersen courut derrière Oscar, il ne tarda pas à l’a retrouver près de la porte de l’écurie. Oscar tapait du poing contre la porte « Pourquoi… Pourquoi… ».

André de la cuisine avait entendu le bruit du verre brisé qui émanait du salon, il était sortie pour voir ce qui pouvait bien se passer et avait entre aperçut Oscar sortir en courant de la maison, suivi de Fersen. Sans réfléchir il les suivi. Il se tenait en retrait et cacher pour entendre la conversation entre Oscar et Fersen. « Oh Oscar… ma douce Oscar… ».

Fersen : Oscar pardonnez moi, je ne voulais pas vous offenser mon amie.

Oscar entre deux sanglots : Laissez moi Fersen, je vous en prie, je ne peux me pardonner cet instant de faiblesse, je n’ai pas le droit d’Aimer, je ne peux que souffrir et mourir à petit feu.

Fersen : Oh Oscar… comment ai je pu être aussi stupide, vous étiez près de moi à nourrir ce sentiment Dieu seul sait depuis combien de temps et je n’ai rien vue… Je vous en prie Oscar, mon amie….

Oscar : Taisez vous Fersen ! je ne peux en supporter d’avantage, partez Monsieur, partez je vous en conjure…

Fersen : Oscar vous êtes l’amie la plus fidèle qui m’ait été donné de rencontrer sur cette terre de France, je vous le demande ; pardonnez moi Oscar. Je vous le promets, vous ne me reverrez plus, je vais partir pour la suède. Adieu mon amie.

Allan était resté dans le salon, songeur il venait de comprendre qui était Oscar. Un léger sourire apparut sur son visage. Oscar réapparut dans le salon les yeux dans le vague, elle fixait les morceaux de la tasse brisée, les genoux à terre elle entreprit de les ramasser, des larmes se mirent à rouler le long de ses joues « Cette tasse brisée est comparable à mon cœur ». Elle n’avait même pas remarqué la présence d’Allan. Celui-ci se leva de son siège.

Allan : Je peux vous aider ?

Oscar d’un ton sec : Non ! Laissez moi !

André entra dans le salon à son tour, Allan jeta un dernier coup d’œil à Oscar avant de sortir et passa devant André. Celui-ci raccompagna Allan à la porte.

Allan : Je.. J’ai eu plaisir de vous rencontrez André. Transmettez mon bonsoir au Colonel.

André : Allan … Vous n’aviez pas connaissance de la vraie nature d’Oscar n’est ce pas ?

Allan : En effet, Axel ne m’en avait jamais rien dit. Toutefois, sachez que je ne suis pas de ce ceux qui colporte des histoires. Au revoir André.

Oscar ne discuta pas avec André ce soir là et monta se coucher aussitôt. Ses pensées étaient tournées vers Fersen. « Si je ne peux aimer, alors je serai le plus impitoyable des soldats. Adieu Fersen. ».

Allan trouva Fersen assis dans son fauteuil, sirotant un verre de vin. Il prit place en face de lui et ne dit mot. Fersen leva les yeux le regarda et finit par briser le silence.

Fersen : dix années d’amitié détruites, parce que je n’ai pas su voir telle qu’elle était. Je l’ai fait souffrir durant toutes ces années… Oh Oscar.. que de souffrance… mon amour pour la reine est vouée à l’échec, mais à cela je me suis fait une raison. Mais vous Oscar, vous que j’ai toujours considéré comme une amie, pourquoi je n’ai pas su voir votre détresse, votre amour pour moi…. Ohhhh…

Allan écouta Fersen longuement, il éprouvait de la peine pour lui « Quel destin tragique pour ses trois personnes.. que ceux qui s’aiment ne le savent pas forcément, que ceux qui s’aiment ne le savent pas toujours en même temps »

Oscar se leva le matin, enfila son uniforme et descendit les escaliers, elle croisa Grand mère dans le hall d’entrée.

Oscar : Bonjour Grand Mère.

Grand Mère : Bonjour ma petite Oscar

Oscar ne s’arrêta pas et sortie en direction de l’écurie. Elle scella elle même son cheval et partie au galop en direction de Versailles.

La reine : Oh Oscar… quelle joie de vous voir, il y a bien longtemps que l’on ne s’est vue.

Oscar : Ma reine, je suis venue vous demander une faveur. Soyez assurée que c’est à contre cœur que j’entreprend cette démarche, mais je vous en conjure, accéder à ma requête. Je souhaite être relevée de mes fonctions de Colonel de la garde Royale.

La reine : Comment !? mais pourquoi !?

Oscar : Je vous en supplie votre majesté, pour des raisons qui n’incombent aucunement à leurs majestés, je dois renoncer à mon poste de commandant, j’accepterai de la part de ses majestés n’importe quel autre poste.

La reine : D’abord Fersen, ensuite vous Oscar……, Oh seigneur… ainsi vous aussi vous avez décidé de m’abandonner …

Oscar n’osait relevé la tête de peur que la reine ne voit ses yeux larmoyants.

La Reine : très bien Oscar, sachez que le Roi et moi même en seront très affectés, mais j’accède à votre requête et vous nomme à la tête d’une compagnie des gardes Françaises. Allez mon amie et prenez soins de vous.

Oscar : Merci ma reine, sachez que mon cœur saigne de devoir vous quittez, mais quand tout lieu et en tout temps, je resterai toujours fidèle à ma reine.

Oscar se releva et sortie sans regarder Marie Antoinette. Elle retourna dans ses quartiers où elle remis son épée au lieutenant de Girodelle.

Oscar : Tenez Girodelle ! c’est a vous maintenant que revient l’honneur de commander la Garde Royale. Adieu Monsieur.

Girodelle : Colonel.. Colonel Attendez !

Oscar ne se retourna pas et claqua la porte derrière elle et reprit la direction de la demeure des Jarjayes. André s’apprêtait à rentrer lorsqu’il entendit un cheval au galop s’approcher. Oscar s’approcha de lui.

Oscar : André…veux tu venir avec moi ?

André : Heu.. Oui bien sûr Oscar.

Ils chevauchaient tranquillement, Oscar parlait du temps où enfants ils allaient souvent se promener à cheval, où lorsqu’ils jouaient près du vieux chêne et la fois où ils avaient faillit se noyer.

Oscar : André……

André : Humm….

Oscar : Emmène moi dans une de ces tavernes, j’ai envie de m’étourdir.

La coïncidence ou le destin voulut qu’Allan se trouva au même endroit. A tablé il sirotait une bière, il vit entré Oscar et André, il ne se manifesta pas, les laissant ainsi s’assoire à une autre table.

Oscar : André… je dois te dire que j’ai quitté mon poste à la garde royale, désormais tu pourras vivre ta vie de ton côté. Je n’ai que trop longtemps laissé la situation continué ainsi et il est grand temps que j’assume ce à quoi on m’a destiné. Aussi, dés demain je prendrai mes quartiers et mes fonctions à Paris.

André l’air triste : …. Bien Oscar…..

Un des clients de la taverne, la stature imposante s’approcha d’Oscar : Eh l’ami.. tu viens boire un coup avec nous…..

Oscar ne sourcilla pas et resta calme.

Le client : Eh je te parle !!!

Il prit le menton d’Oscar dans sa main pour obliger celle-ci à lui faire face. Oscar se leva précipitamment et enchaîna.

Oscar : Je ne tolèrerai pas Monsieur que l’on me manque ainsi de respect !

André voulut intervenir : Non Oscar ! Non !

Mais celle-ci envoya son poing de toute ses forces au visage de son adversaire et se rua sur lui, Une bagarre générale éclata… André à son tour fut obligé de se défendre et pris quelques coup de poings il réussit à en esquiver quelques uns. Oscar se débattait tant bien que mal, un homme placé derrière elle lui tenait les deux bras tendit qu’un autre lui allongeait quelques manchettes. Allan eut du mal à se frayer un chemin pour aller aider ses amis, lorsqu’il s’aperçut de la mauvaise posture d’Oscar, il empoigna l’homme qui tenait les bras d’Oscar et le frappa au visage, l’homme vacilla et s’effondra lourdement sur le sol. Oscar venait d’envoyer son autre adversaire à terre, elle se retourna alors, la lèvre en sang, essoufflée, elle se tenait le ventre. Allan aida Oscar à quitter les lieux. Il la déposa dans la ruelle.

Allan : Je reviens, je vais chercher André.

André se trouvait encerclé par quatre hommes, qui n’avaient pas du tout envie de le laisser partir, André était salement amoché, un œil au beurre noir, plusieurs contusions apparaissaient sur son visage, son bras droit le faisait terriblement souffrir. Allan se précipita pour aider André, mais les quatre hommes semblait ne plus vouloir se battre.

Un des clients : Allez Georges laisse tomber, il a eu son compte ce petit avorton !

L’autre client : Mouai.. regarde y tient à peine sur ses jambes.. AAAHHHH

Allan aida André à quitter la taverne et héla une calèche. Il fit monter Oscar et André et les accompagna jusqu'à la demeure des Jarjayes.

Oscar : Merci Monsieur pour votre aide.

Allan : Je vous en prie. André est plutôt mal en point ?

Oscar regarda André avec beaucoup de tendresse dans les yeux : Oui…

Allan fut troublé un instant par ce regard si tendre.

Allan : Vous l’aimez beaucoup n’est-ce-pas ?

Oscar : Pardon !?

Allan : André, vous l’aimez beaucoup ?

Oscar : Nous sommes des amis d’enfance, nous avons toujours tout partagé, le bon comme le mauvais. Je le considère comme un frère.

Allan : hummm…

Oscar : C’est une véritable aubaine pour nous, que vous ayez été là.

Allan : Il m’est déjà arrivé de boire un verre dans cette taverne. De rencontrer des gens et de discuter sur des idées nouvelles.….

Oscar : Des idées nouvelles ???

Allan : Comme vous avez pu le remarquer, je ne suis pas avide des festivités organisées par la cour. Les bals, les banquets…. ne sont pas mon quotidien. Entendez moi bien, je ne déteste pas toute la noblesse, disons que je la trouve trop futile à mon goût.

Oscar sentait la colère lui monter : Comment osez vous Monsieur parler ainsi !

Allan : Pardonnez moi Colonel si je vous ai heurté, loin de moi l’idée de vouloir vous offenser. J’ai vu des hommes de rangs différents se battrent à la guerre, pour leurs idéaux ! Croyez moi où non ! devant la mort nous sommes tous égaux ! La noblesse d’un Homme ne réside pas dans son apparence, mais dans la profondeur de l’âme.

Oscar resta subjuguée devant de tels propos et ne trouva à redire. Ils arrivèrent à demeure, Oscar aida Allan à descendre André de la calèche. Grand Mère qui n’était pas encore couchée, hurla de terreur lorsqu’elle vit Oscar ensanglantée et son petit fils évanouie.

Oscar : Grand Mère ce n’est rien nous avons eu un petit incident. André va bien il est juste évanouie.

Allan : Madame, pourriez vous faire chauffer de l’eau et vous occupez d’André. Nous allons le monter dans sa chambre.

Grand Mère : Heu … Oui… bien sûr et toi ma petite Oscar comment te sens tu ?

Oscar avec un léger sourire aux lèvres : je vais bien grand mère quelques égratignure rien de méchant !

Ils montèrent André dans sa chambre et laissèrent Grand Mère s’occuper de lui. Allan partie à la cuisine faire chauffer un peu d’eau à son tour, et revint avec une bassine, Oscar était installée dans le salon « Oh quelle nuit.. seigneur.. Aïe !!! » Elle se toucha la lèvre du bout des doigts, celle-ci était fendue. « Oh ma tête, j’ai l’impression qu’elle va exploser » son visage avait quelques ecchymoses, une coupure au dessus de l’arcade sourcilière avait ensanglanté une partie de son visage.

Allan posa la bassine sur la table basse, pris un linge et le fit tremper. Il rapprocha un siége et s’assit en face d’Oscar. Il leva les yeux vers les siens. Une étrange sensation s’empara de lui, il prit le linge mouillé, sa main tremblait, il n’arrivait pas à la contrôler. Une chaleur presque étouffante lui nouait la gorge, il avait du mal à déglutir.

Oscar : Je vais me débrouiller, Merci Monsieur.

Allan l’espace d’un instant fut soulager d’entendre ces paroles. Il alla se servir un verre. Il ne pouvait pas rester près d’elle, il sentait bien que quelque chose le troublait. « Cela ne se peut ….»

Oscar se mit à gémir lorsqu’elle passa le linge humide sur l’arcade sourcilière, Allan se retourna il la regarda se débarbouiller tant bien que mal, puis décida de l’aider et de cacher son trouble.

Allan : Laissez moi faire, je vais vous aider.

Oscar lui tendit le linge imbibé de son sang, il se redressa devant elle, écartant délicatement les mèches blondes de ses sourcils, il apposa doucement le linge pour nettoyer la plaie. Son torse était à quelque centimètre du visage d’Oscar, elle pouvait sentir son odeur.. une odeur de fleur émanait de son corps, elle s’enivra quelques instants de ce délicieux parfums, le rouge lui monta aux joues, son corps commençait à frémir, un frisson la parcourut… Allan se recula, lui même avait ressenti se frisson. Il trempa de nouveau le linge, lui essuya le visage délicatement. Puis il lui pris le menton avec beaucoup de douceur. Oscar effrayée tourna la tête.

Allan : Je vous ai fait mal ? excusez moi ? votre lèvre saigne encore…il faut éponger le sang pour voir la profondeur de la coupure. Faites le vous même si… si… vous…

Oscar pris le linge et se nettoya la lèvre.

Allan : Je vais y aller, je vais vous laisser vous reposer.

Elle se releva de son siège pour enlever sa veste.

Oscar : Je suis bonne pour avoir des courbatures demain. Elle sourit et éclata d’un rire joyeux, Il y avait longtemps que je ne m’étais pas battu de la sorte.

Allan : Je dois avouer que vous avez une bonne droite… Ah ah ah …

Ils rirent à pleins poumons tout les deux. Le visage d’Allan s’assombrit et regarda Oscar.

Allan : Vous êtes quelqu’un de remarquable Oscar de Jarjayes. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un comme vous. Je vous laisse maintenant, prenez soin d’André.

Oscar : Votre calèche est partie, prenez le cheval d’André pour rentrer.

Allan : Oui Merci ! Bonne nuit !

Oscar : Bonne nuit Monsieur !

A SUIVRE......
Review APPARENCES


Disclaimer .:: géré par Storyline v1.8.0 © IO Designs 2002 ::. Design adapté par korr