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Que se serait-il passé si Oscar, pour sauver l’honneur de la Reine et le sien propre tout en échappant à ses démons intérieurs, avait épousé Girodelle ? C’est l’histoire de quatre jeunes gens – Oscar, Marie Antoinette, Axel et Victor – que soudait un lien magique et destructeur à la fois : l’amour…

« Vous que j’ai tant aimée… »

Prologue

Arras, décembre 1799

« Vous que j’ai tant aimée et qui ne m’aimiez pas…j’avais pourtant cru pouvoir vous donner le bonheur… ». L’homme avait prononcé ces paroles en s’effondrant sur la tombe de celle à qui elles s’adressaient.

« Venez, père, il se fait tard à présent, nous devrions rentrer », l’incita la jeune fille en posant ses bras autour de lui pour essayer de le remonter doucement.

« Laisse-moi, Victorine, laisse-moi…encore un peu », et c’est avec un geste infiniment las qu’il tenta de se dérober à l’étreinte de sa fille qui, d’ailleurs, ne se laissa pas faire et s’accrocha à lui avec véhémence. Finalement, ils tombèrent dans les bras l’un de l’autre pour laisser libre cours aux larmes que – trop longtemps – ils avaient réprimées.

‘Oh, ma petite Victorine, tu ne devrais pas me voir en cet état… c’est pour toi et pour toi seule que j’ai essayé d’être fort, que j’ai voulu reprendre ma vie après avoir perdu tous ceux que j’aimais et qui, jadis, faisaient mon bonheur. Pardonne-moi si, aujourd’hui, je montre tant de faiblesse, car je sais que toi aussi, tu as beaucoup souffert…’

***

Au début, leur mariage avait pourtant été heureux, ou du moins, c’est ce qu’il avait voulu croire. Il était jeune et tout lui paraissait possible ; il l’aimait tant – pourquoi donc douter du fait qu’elle aussi, après avoir été apprivoisée, apprendrait à l’aimer.

Ils s’étaient connus adolescents, et lui, Victor Clément comte de Girodelle, était très vite tombé sous le charme de cette ravissante jeune fille prénommée Oscar que son père, le Général de Jarjayes, avait préparée à une vie d’homme pour, un jour, pouvoir la voir lui succéder à sa tâche. D’abord rivaux, Oscar et Victor avaient ensuite veillé sur la Dauphine, puis sur la jeune Reine Marie Antoinette ensemble. Ils se lièrent d’amitié, bien qu’Oscar ignorât longtemps la vraie nature des sentiments que Victor, son lieutenant, lui vouait en secret. Et peut-être la jeune femme qui, en public, ne laissait rien percer de sa nature de femme, l’eût-elle ignorée à jamais si, au printemps de l’an 1779, le Roi Louis XVI ne lui eût imposée de renoncer non seulement à son poste de Capitaine de la Garde Royale, mais également à la vie qu’elle avait menée jusqu’alors.

Après l’avoir longtemps aimée sans aucun espoir de pouvoir lui avouer ses sentiments, l’occasion s’était soudain présentée à Louis Clément, il l’avait demandée en mariage et sa main lui fut accordée. En quatre ans de mariage naquirent cinq enfants dont quatre vécurent : Marie Victorine née en 1780, un an plus tard Louis Victor, en 1782 Clémence Athénaïse, puis les jumeaux François Clément et Aliénor Louise, dont seule la fille vécut.

Puis revint ce maudit Suédois, Hans Axel comte de Fersen qui – trois ans auparavant – avait dû choisir l’ « exil » américain pour échapper à ses déboires sentimentaux, celui que la Reine aimait et que sa femme aimait aussi, l’ayant toujours aimé, déjà bien avant leur mariage, alors que Victor Clément ne soupçonnait encore rien des profondeurs de cette âme insondable et passionnée. Et leur vie bascula, et ce fut le drame…
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