Auteur : shannen Hits : 1193
Séries télés > Smallville > Une lettre, des sentiments, des regrets >
Aucun des personnages, malheureusement, ne m’appartient ou heureusement pour eux !



Plusieurs voitures de polices bloquaient la large route, celle que Clark empruntait tous les jours. Il se mit sur la pointe des pieds pour tenter d’apercevoir quelque chose. Une fois de plus, la barrière avait été défoncée par une voiture. Il était habitué à voir des accidents sur cette route, dus à des excès de vitesse dans le virage. Il distingua un camion de pompiers et une grue, pour remonter la malheureuse voiture. Clark détourna les yeux, la scène lui rappelant celle qu’il avait vécu avec Lex deux ans plus tôt.
- Clark ? Qu’est-ce que tu fais ici ?
- Maman ? Je reviens du lycée. Et toi ? Tu n'es pas sensée travailler ?
- Si, justement. Je suis venur avec M. Luthor.
- Qu’est-ce que Lionel Luthor vient faire ici ?
- Tu n'es pas au courrant ?
- Au courrant de quoi ?
- Oh mon chéri. Viens t’asseoir. L’accident… C’est Lex… La police a appelé tout à l’heure pour prévenir que Lex avait eu un accident… Chéri, il est mort.
- Mort ? Non ce n'est pas possible, tu dois te tromper. Lex ne peut pas être mort maman, pas sur cette route.
A ce moment, il vit un ambulancier pousser le cadavre recouvert d’une personne dans un camion.
- Oh, maman, sanglota Clark. C’était mon meilleur ami.
- Je sais chéri, je sais, le consola Martha comme quand il était petit après un cauchemar.

Comment Lex pouvait-il être mort ? La veille encore, tous deux riaient en faisant une partie billard.
- Clark ? Je viens d’apprendre la nouvelle. C’est terrible.
Clark ne prit même pas la peine de se retourner. Il continuait de regarder fixement les étoiles. La jeune fille s’approcha et posa sa main sur son dos musclé.
- C’était mon meilleur ami.
- Je sais. J’en suis désolée. Lionel Luthor m’a appelée au Talon tout à l’heure. Il ferme ou vend tout ce qu’avait entrepris Lex, il ferme le Talon. Je suis au chômage.
Lana avait beau être sa petite amie, Clark se fichait éperdument de la perte de son travail ; lui ne pensait qu’à la perte de son ami si cher à son cœur. Il se retourna vers Lana et mit ses mains sur sa taille.
- Cela t’ennuierait de me laisser seul ? J’ai besoin de réfléchir.
- Bien sûr. Je comprends.
Clark la regarda descendre les lescaliers et s’asseya sur son lit.
Soudain, il se souvint d’une chose. Il se leva brusquement et se mit à quatre pattes sur le plancher. Il utilisa sa force pour soulever une latte en’dessous de son lit et en tira une enveloppe. Il enleva les quelques moutons de poussière et la regarda attentivement. Lex lui avait donné cette lettre. Il se remémora les paroles qu’il avait prononcées en la lui donnant :
FLASH BACK :
Clark arrivait dans le manoir Luthor et croisa Luthor père furieux dans le couloir. Il se risqua à entrer dans le bureau gigantesque de Lex.
- Je dérange ?
- Clark ! Entre, je t’en prie.
- Ton père n'avait pas l’air content en sortant d’ici.
- Oh, c’est rien, comme d’habitude. Il voulait simplement que je retourne à Métropolis et j’ai refusé. Rien de bien grave. En tout cas, ça tombe bien que tu sois là, je voulais justement te voir. J’ai quelque chose à te confier. Je te prierai d’en faire extrêmement attention car c’est là toute ma vie.
Lex passa alors derrière son bureau et avec une clef, il ouvrit un tiroir. Il lui tendit une enveloppe en le scrutant de ses yeux bleus.
- Ce n'est pas seulement du papier d’une grande qualité, résistant à tout Clark, cette lettre a une grande valeur sentimentale à mes yeux. Je te fais confiance, tu en prendras soin.
- Je suis content que tu m’accordes ta confiance mais, que veux-tu que je fasse de cette lettre ?
Lex se servit un verre de whisky.
- Je veux que tu la gardes.
- Que je la garde ? s’étonna Clark.
- Oui, je veux que tu la gardes. Tu ne dois l’ouvrir sous aucun prétexte. Tu ne dois l’ouvrir que si un jour il m’arrive malheur. Pas avant. Qu’à ce moment-là. Tu m’as compris ?
- Oui, déglutit difficilement le jeune homme.
- No, ce n'aest pas mon testament qui, lui, repose dans le coffre fort de mon notaire ; bien que je possède le double dans le mien. Ne t’inquiètes pas Clark, c’est juste mon histoire par écrit, et je veux que ce soit toi le gardien de mon existence.
- Je suis flatté.
- Il ne faut pas, déclara Lex en lui donnant une tape amicale sur l’épaule. Alors ? C’est ce soir le grand jour, ce rendez-vous avec Lana que j’ai arrangé sera parfait, tu me le promets ?
- J’espère bien !
FIN DU FLASH BACK
Clark avait de suite cachée la lettre pour être sûr de ne pas être tenté de la lire. Il ne voulait absolument pas trahir son ami. Aujourd’hui que Lex n'était plus, il était temps de la lire. Un bruit de oteur le fit tressaillir. Dans l’obscurité, il ne distingua pas qui se pouvait être. Clark descendit les marches et trouva Lionel Luthor en discussion avec ses parents.
- Je suppose que Clark est arami nous.
- M. Luthor est venu te voir, Clark, expliqua Martha.
- Que me voulez-vous ?
- J’ai fait venir le notaire et vider le coffre fort de Lex. Il y avait une enveloppe qui t’était destinée, près du double de son testament. Lex ne m’en avait jamais parlé.
Lionel tendit une enveloppe jauie de sa main temblante.
Clark la saisit lentement en observant Lionel Luthor qui était secoué de tremblements mais son visage restait froid et impassible.
Dans l’enveloppe se trouvaient un chèque et une lettre. Clark écarquilla les yeux de surprise. Martha et Jonathan Kent saisirent aussitôt le chèque dans mains de leur fils, choqué.
- Deux millions de dollars ! s’exclama Martha.
- Qu’est-ce que ça veut dire, Luthor ? ! s’énerva Jonathan.
- Ce sont là les dernières volontés de Lex. Il tenait à ce que ce garçon vive sans aucun soucis d’argent, se défendit-il.
Clark se hâta de déplier la lettre.
« Clark,
Juste quelques mots pour te rappeler d’une lettre, une autre lettre.
Celle que je t’ai donneé, il y a fort longtemps que tu as probablement dû oublier ou bien peut-être jetée ! Mais j’opte plus pour la première hypothèse connaissant ta mémoire défaillante. Si tu es obligé de lire cette feuille cela signifie qu’aujourd’hui je ne suis plus à tes côtés et je le regrette amérement.
Toutes mes entreprises vont aller à mon père, qui en fera ce que bon lui semble, mais je voulais m’assurer que tu ne manqueras de rien et ainsi vivre en toute tranquilité. Tu es encore si jeune et insoucient…
N'oublies pas de lire l’autre lettre.
Sois courageux.
Lex Luthor, ton ami »
Clark froissa la lettre d’émotion, les larmes montant à ses yeux.
Martha lui passa la main dans le dos en l’observant, inquiète.
- Voilà donc ta part Clark. En ce qui concerne le reste, je vais vendre le Manoir, le Talon et bien d’autres… Vous serez débarassés des Luthor à Smallville. Si tu veux venir à l’enteremment, la cérémonie se déroulera demain en fin d’après-midi.
Lionel se dirigea à tatons vers la sortie, aidé par Martha. Il se retourna une dernière fois vers Clark :
- Avant que je vende le Manoir, y avait-il une chose qui aurait appartenue à Lex que tu aimerais récupérrer ?
- Non, répondit le jeune homme.
- Je vous remercie Martha.
Puis après réflexion, Clark réagit :
- Si !
Martha et Jonathan échangèrent un regard.
- J’aimerais récupérer sa montre. Si possible.
- Soit. Je n'y vois aucune objection. Je te la donnerai demain. Bonsoir.
Martha raccompagna l’homme d’affaires jusqu’à sa limousine.
Jonathan se retourna vers son fils mais il avait déjà filé.
A présent, Clark marchait tranquillement sur les lieux de l’accident.
Cette fois-ci, il n'aavait pas été là pour son ami. Si seulement le drame s’était déroulé quelques minutes plus tard, peut-être aurait-il pu le sauver. Et si Lex venait le chercher au lycée ? Cela serait de sa faute si Lex est mort.

- Clark ? Clark, réveille-toi. Chéri ?
Clark se frotta les yeux et en les ouvrant, découvrit le visage de sa mère penché sur lui. Il se redressa et s’aperçut qu’il s’était endormi sur une botte de foins.
- On se faisait du soucis. Où étais-tu passé ?
- J’avais besoin de marcher, d’être seul.
- Tu ferais mieux d’aller te changer. Chloë et Pete ont appelé ce matin, ils sont de tout cœur avec toi. Et nous aussi. Tu le sais Clark, ton père et moi nous t’aimons.
Elle le serra de nouveau dans ses bras et Clark laissa les lares couler sur ses joues. Sa mère lui passa affectueusement les mains sur les cheveux. Il s’écarta et reniffla.
- J’y vais.
Martha le regarda s’éloigner, le front plissé par l’inquiétude, et l’amour remplissant ses yeux.

Il n'y avait que très peu de monde à cet enterrement très intime.
Pete, Chloë, Lana, les parents de Clark avaient tenu à venir soutenir leur ami dans cette rude épreuve. Clark restait silencieux, le regard fixe. Il entendit Chloë se moucher et remarqua que Pete lui tenait la main. Lana regardait tour à tour le cercueil et Clark inlassablement. Lui, par contre, commençait à être agassé de se sentir ainsi observé par ses proches. Il jeta un rapide coup d’œil à Lionel Luthor dont les joues s’habillaient de rouge sous ses lunettes. Puis, il reporta son attention sur le cercueil de pin posé devant lui. Le prêtre finissait son sermon et fit signe à Martha qui chuchota à l’oreille de Lionel. Il s’avança seul, appuyé sur sa canne et lança de splendides roses rouges sur le cercueil de son fils et se retira, n'attendant pas plus, se dirigeant vers sa limousine. Clark passa le dernier. Un amas de fleurs s’ammoncelait sur la dépuille de son ami et formait un bouquet informe et odorant. Clark s’accroupit et déposa délicatement des fleurs de lys en clignant des yeux. Il resta quelques secondes pour lui faire ses adieux lorsque Lana l’interrompit. Il se releva à contre cœur.
Il suivit les quelques personnes non sans se retourner plusieurs fois. Lionel Luthor sortit de sa limousine. Il lui tendit la monte et la voiture redemarra.
En tenant cet objet si précieux aux yeux de Lex, Clark avait le cœur gros, très gros. Il regarda encore une fois la pierre. Lex aurait sûrement préféré être auprès de sa mère mais ça n'avait plus d’importance à présent puisqu’il l’avait rejointe au paradis et là, il serait heureux, enfin. Clark passa la montre à son poignet.
Il rentra avec ses parents, regardant défiler le paysage silencieusement.

Clark s’allongea sur le foin en regardant machinalement le coucher du soleil. Il se rappela alors de la lettre de Lex et fonça en quatrième vitesse dans sa chambre. Il l’avait négligemment posée sur une chaise. Avec appréhension, il entreprit d’ouvrir l’enveloppe. Clark huma l’odeur qu’elle laissait émaner. Elle embaumait le parfum de Lex, une des choses qui manqueront à Clark. Ces petits rien dont il perdra la familiarité et qui souligneront toujours l’absence de Lex.
Enfin, il déplia le papier, le cœur battant.


« Clark, mon seul et unique ami,

Si tu as ouvert cette lettre c’est que soit ta curiosité l’a emporté, soit je suis parti pour la délivrance, du moins c’est ce que j’espère. Je ne te cache pas que j’ai beaucoup réfléchi avant d’écrire cette lettre. Me comprendrais-tu ? Enfin, à présent il faut que tu saches, tu as le droit de savoir. J’ai fait des recherches sur toi. Je sais qui tu es en réalité. Je sais, j’ai eu tort. Mais n'aies crainte, personne n'est au courrant. J’ai pris soin de détruire tous les dossiers et toutes les preuves. Je ne veux pas que tu sois transformé en bête de foire. Mon seul regret est de l’avoir découvert par moi-même, j’aurais préféré que tu me fasses confiance. Ma confiance, je te l’ai donnée toute entière. Mais ça, je ne le regrette pas. Tu as été un formidable ami. Et même encore plus cher à mon cœur. Oui, tu as bien lu. Je tiens à toi beaucoup plus qu’à un ami. Je t’aime. Voilà, c’est enfin dit. Tout ce que je veux c’est ton bonheur, c’est pourquoi je me suis effacé pour laisser la place à Lana. Tu éprouves des sentiments à son égard et à partir de là, j’ai tout fait pour que vous soyez reunis. A présent que tu es heureux, il est temps pour moi de me retirer. Quelle que soit la manière dont je suis mort, ce n'était pas un accident mais un sucuide. Je dois te paraître bien lâche, n'est-ce pas ? Mais je ne voyais pas l’utilité de vivre ma vie sans toi près de moi, tout contre moi ; alors après m’être assuré que tu serais heureux (financièrement et sentimentalement ) je veillerai sur toi de là-haut si on veut bien de moi.


A toi, pour toujours,

Lex. »





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