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L'erreur du capitaine

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Ce Fic est dédié à Carlise pour la remercier les résumés quasi quotidien sur le Capitaine Flam qu'elle publie sur le forum. J'espère que tu l'aimeras même si je n'ai pas réellement reussi à décrire l'univers du beau capitaine.
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« Félicitations !
- Pour Joanne, hip hip hourraaaaaaaaa » s’écria Mala.

Crag, le petit Ken et même le professeur Wright reprirent en cœur les hourras de Mala, Limaye aussi était de la fête et jappait juché sur ses pattes arrières.

«Quelle allégresse ! Mais que fête-t on ? »

Curtis Newton venait d’entrer dans la salle de repos du Cyberlabe. Il avait mis un moment à localiser son équipage et les cris de joie l’avaient attiré vers cette partie du vaisseau. C’est une Joanne aussi rougissante que d’habitude qui lui répondit :

« Je vais me marier Capitaine ! »

Un instant le cœur du Capitaine sembla s’arrêter, son cerveau analysait la nouvelle, Joanne allait se marier, il ne semblait pas comprendre le sens de la phrase. Mala rompit le silence qui s’installait :

« Alors Capitaine, on ne félicite pas l’heureuse future épouse ?
- Si, mais bien sur, où avais-je la tête. » Répondit Flam assez embarrassé. Remis de son émotion il ajouta :

« Quelle surprise Joanne, ne vous connaissant aucun galant, je n’imaginais pas que vous alliez quitter aussi vite le Cyberlabe où votre travail nous est si précieux. Toutes mes félicitations.
- Merci Capitaine. Je suis si heureuse. André est l’homme parfait, gentil, attentionné, émouvant… »

Flam n’écoutait déjà plus. Cette nouvelle qui emplissait de joie les occupants du Cyberlabe, le rendait triste sans qu’il sache réellement pourquoi. Pourquoi cette douleur au moment où Joanne lui avait annoncé son prochain mariage ? Pourquoi…

« ….aussi vous êtes tous invités et j’aimerais Capitaine vous demandez une faveur.
- Certainement Joanne.
- J’ai perdu mon père assez jeune et j’aimerais que ce soit vous qui me conduisiez jusqu’à l’autel. »

Pour la seconde fois le cœur du Capitaine s’arrêta. Il reussit à bafouiller :

« Mais …mais avec plaisir…ce sera un grand honneur pour moi…Joanne ».

Les cris et applaudissements fusèrent de nouveau. Personne à ce moment précis ne réalisait la souffrance du jeune Capitaine, ils avaient vu dans son étrange comportement, de l’émotion, émotion qu’un frère et ami peut ressentir lorsqu’il apprend une si belle nouvelle.

« Moi aussi j’peux venir ?
- Bien sur Ken ! Et tu seras le porteur des alliances.
- Super ! Ouaissssssss ! j’vais porter les alliances..j’vais porter les alliances…
- Ken, calme toi sinon d’ici samedi tu ne seras plus en état » se moqua gentiment Crag.

« Samedi ? » répéta bêtement le Capitaine

« Oui nous voulons nous marier le plus rapidement possible, aussi avons nous choisi ce samedi. »

(Quelle précipitation pensa Flam. Tout ça pour un type qu’elle connaît à peine)

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Curtis avait retourné la question dans sa tête un nombre de fois incalculable. Il avait espéré que cet André Grandier serait un parfait goujat et que peut être Joanne reviendrait à la raison. Malheureusement pendant le dîner de répétition du vendredi soir avec les familles, Flam avait du reconnaître que Grandier était un jeune homme de bonne famille, bien éduqué, et bel homme de surcroît. Il avait pu en juger par l’attitude des jeunes femmes autour de lui. Ezla Garnie, le chef de Joanne n’avait fait que confirmer au vu des états de services du caporal Grandier dans l’armée galactique, qu’il serait un époux parfait pour la jeune femme. Il était épris de liberté et de justice tout autant qu’elle. C’était au cours d’une mission où l’armée et la police avaient du travailler conjointement que ces 2 là s’était connus et soudain Flam se reprocha d’avoir refusé d’emmener Joanne lors de sa dernière mission pour le compte du gouverneur. S’il avait accédé à sa demande alors jamais elle n’aurait connu cet André…Si…

« Vous paraissez soucieux voir mélancolique cher Capitaine » avait suggéré Garnie.

Curtis, que cet homme mettait en confiance car il y voyait presque ce père qu’il n’avait pas eu le temps de connaître, baissa sa garde et se confia à demi mots. Après tout ce n’était pas Crag, ni Mala et encore moins le professeur Simon qui pourraient comprendre ses sentiments.

« Je crois que j’ai commis une terrible erreur. » lâcha t-il.

« Une erreur, non. Vous avez été aveugle, mais j’avoue qu’il est trop tard maintenant et que vous ne pourrez revenir en arrière. Curtis, il va vous falloir l’oublier. Elle a trouvé son bonheur. Vous n’auriez pu lui apporter la stabilité. »
La voix était rauque et tranquille, mais une note de tristesse y pointait.

Curtis fut quelque peu étonné de se savoir démasqué. Ezla Garnie avait vu clair dans ses sentiments envers Joanne avant même qu’il ne réalise lui-même. Toujours aussi maître de lui malgré le trouble dans lequel il vivait depuis cette terrible nouvelle, Curtis répondit :

« Vous avez mille fois raison, Elza. Il est trop tard pour moi et si je ne suis pas celui qui fera son bonheur alors que ce soit André Grandier ».
Le dîner s’était achevé sans qu’ils ne reparlent du sujet. Curtis avait essayé de détacher son regard qu’il jugeait maintenant trop insistant et trop révélateur de ses sentiments, de Joanne. Sans succès. Au moins il emporterait ces images de sa belle avant qu’elle n’appartienne à un autre. C’est tout ce qu’il lui resterait d’elle. Il y aurait donc Joanne avant et Joanne après.

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La nuit pourtant courte lui fut difficile, rêves et cauchemars se succédaient. Souvent il avouait son amour à temps à la jeune femme, souvent elle lui riait au nez ou lui faisait remarquer à quel point il l’avait tenu pour invisible.

La journée s’annonçait radieuse, mais ce n’était pas exceptionnel vu le dôme qui protégeait la cité d’un climat capricieux. Température, ensoleillement, tout était sous contrôle à Ariel City.

Curtis était d’humeur maussade. La plus grande épreuve de sa vie l’attendait : remettre au bras d’un autre homme celle qu’il aimait comme un fou. Tout à ses pensées il entendit à peine Joanne arriver et lui lancer :

« Oh Capitaine que vous êtes séduisant dans votre costume ! »

Séduisant, elle avait dit « séduisant ». Curtis sentit son cœur s’emballer, pourtant bien vite il sombra de nouveau dans la désillusion lorsqu’elle complimenta Mala et Crag de la même façon…sans oublier le petit Ken…
Poser ses yeux sur elle fut douloureux aussi. Elle rayonnait dans sa robe ivoire, toute simple, un peu à la façon des impératrices du temps de Napoléon. Les longs cheveux roux avaient été relevés et coiffés en un charmant chignon d’où quelques mèches s’échappaient pour retomber délicatement sur le visage. Les yeux avaient été légèrement maquillés.

Les grandes orgues de la Cathédrale de Ariel City retentirent. Il était temps pour chacun de prendre place. Mala, Crag , Limaye et Ken entrèrent laissant à Flam et Joanne leur dernier moment d’intimité.

« Capitaine…mon voile… »

Il s’approcha d’elle, son parfum lui emplit les narine, il pris délicatement le voile pour en couvrir le visage de la jeune femme mais s’arrêta à mi-parcours. Il planta son regard dans le sien.

« Joanne….je voulais vous dire… »

Une petite voix intérieure l’arrêta. Non il ne pouvait pas faire ça, pas maintenant. Lui déclarer son amour alors qu’elle était prête à épouser un autre homme. Il ne pouvait pas gâcher la cérémonie.

« Oui Capitaine…vous avez l’air.. »

Il la coupa net.

« C’est l’émotion Joanne…je ..je vous considère comme une amie, même une sœur et je suis heureux pour vous. Je tenais à ce que vous le sachiez. »

Impulsivement elle se blottit contre lui.

« Ah Capitaine »

L’étreinte fut courte, Curtis dont les mains étaient occupées par le voile, ne fit pas un mouvement pour la serrer plus contre lui. Elle se détacha, essuya une larme et sans se rendre compte de ce qui se jouait, lui donna sa main pour qu’il la conduise vers son époux.

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La fête battait son plein. Le repas avait été délicieux. Curtis l’avait dégusté du bout des lèvres, c’est donc par les commentaires des autres invités qu’il en concluait que c’était une réussite gastronomique. Une bande son passait en boucle dans son esprit :

« Joanne Carlise Landore ici présente, acceptez vous de prendre pour époux, Monsieur André François Oscar Grandier, de l’aimer et le chérir dans la richesse comme dans la pauvreté.
- Oui je le veux.
-André François Oscar Grandier, acceptez vous de prendre pour épouse, Joanne Carlise Landore , de l’aimer et de la chérir dans la richesse comme dans la pauvreté.
-Oui je le veux.
- Par les pouvoirs de gouverneur qui me sont conférés, je vous déclare mari et femme»

Les lumières avaient été tamisées et la plupart des invités dansaient au son d’une musique tantôt langoureuse tantôt à réveiller un mort. Ken avait fini par s’endormir, un fond de verre qui traînait, avait eu raison de ses dernières forces. Il était déjà tard, bientôt les mariés allaient s’éclipser et à cette seule idée, Curtis sentit que le besoin d’un autre verre se faisait sentir. Le voyant quitter la salle, Simon voulut se joindre à lui. Le bon professeur jugea bien vite l’état du Capitaine. Il avait bu et plus que de raison, comportement assez inhabituel chez cet homme et qui surpris fortement le professeur. Simon tenta d’ouvrir le dialogue avec Flam :

« Hum…Capitaine, il serait bon de rentr… »

Simon n’eut pas le temps de finir sa phrase. Sans une parole, le regard à la fois méchant et agressif de Flam lui avait fait comprendre qu’il n’y avait rien à faire. Il le laissa s’éloigner tout en se demandant ce qui était entrain de se passer.

Une fois dans la salle adjacente, celle du bar, bien plus calme, Flam s’assit dans un coin sombre, fit signe au serveur et commanda une bouteille de whisky. Il l’avait descendu de moitié quand l’imprévisible arriva. Elle était devant lui. Joanne sa Joanne. Et ce qu’elle lui disait, il ne pouvait y coire. C’était lui et lui seul qu’elle aimait. André n’avait été qu’un feu de paille, mais elle avait compris trop tard.

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Il avait imaginé leur première nuit de façon différente, il était dans une sorte de brouillard, incapable d’analyser la situation, impossible de se contrôler. Il aurait aimé la déshabiller lentement, découvrir son corps petit à petit, le couvrir de caresses au lieu de ça, son désir était plus fort que tout. C’est à moitié habillé et debout à peine la porte franchie, qu’ils se donnaient l’un à l’autre. Il dévorait sa bouche de baisers pendant que ses mains se glissaient sous la robe, rencontraient le tissu des bas, puis de la culotte. Elle lui avait enlevé sa veste et le gilet de cérémonie, passait ses mains sous la chemise, lui dégrafa son pantalon. A ce signal, Curtis lui écarta les jambes de façon assez brutale, puis la pénétra. Elle gémit. Leur corps s’accordaient parfaitement. L’instant fut bref mais passionné, peu après il tomba dans le sommeil, heureux.


« Allez paresseux ! Debout ! »

Curtis émergea doucement. Quelqu’un le poussait. Un mal de tête lui vrillait le crâne. La voix inconnue poursuivie :

« Tu tiens une sacrée cuite. M’enfin je vais pas me plaindre, même bourré tu te montres à la hauteur de ta réputation d’amant ».

Les draps bruissèrent. Curtis tente de nouveau d’ouvrir les yeux, petit à petit sa vision redevenait claire et ce qu’il découvrit le terrifia. Debout devant lui une jeune femme s’habillait, elle avait un sourire narquois aux lèvres, il tenta de se souvenir, elle lui était vaguement familière. Rousse, plutôt menue, poitrine ferme qu’elle enfermait dans le décolleté de sa robe

« Mais, mais…que faites-vous dans ma chambre ? »

Elle éclata de rire.

« Oui une sacrée cuite mon ami ! »

Déjà elle enfilait ses escarpins, saisissait son sac et alors que Flam débraillé gisait encore dans le lit défait, une expression ahurie sur le visage, elle dit :

« Merci encore pour cette nuit cher Capitaine, je ne suis pas prête de l’oublier et lors de ta prochaine escale à Ariel, fais moi signe ! »

Elle allait ouvrir la porte, c’est alors que dans un sursaut il cria :

« Qui êtes-vous ? »

Elle s’arrêta, se retourna, lui décocha son plus beau sourire et lui répondit :

« Saffron Landore…la cousine et demoiselle d’honneur de Joanne ».
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