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Un jeune garçon :


A l’arrivée de André, 6 ans, petit fils de sa gouvernante dans sa vie, la petite Oscar âgée de 5 ans l’avait accepté comme compagnon de jeux, d’armes. Ils devinrent des frères très unis par leur amitié qui ne se séparaient jamais.

Il aidait grand-mère dans ses tâches et en accomplissait d’autres dans la propriété des Jarjayes selon les besoins du moment.

Parvenu à l’âge de 12 ans les choses changèrent chez André. Il lui arrivait de penser à Oscar en d’autres termes que celui de l’amitié, quelque chose se transformait dans son esprit. La fillette lui apparaissait sous un autre jour. Son visage encadré de cheveux blonds est si beau son corps mince et élancé qui s’allonge de plus en plus au cours du temps sans encore en avoir ce qui va faire d’elle une jeune fille puis une femme. Tout cela prenait corps en lui. Il s’imaginait Oscar toute nue et ses nuits prenaient un autre sens, il se sentait troublé, son corps réagissait à ses pensées, bizarres, neuves. Il voyait Oscar dans ses bras, sa peau contre la sienne, ce qui provoquait des sensations, des frissons, des sourires.

A n’observer qu’elle elle devenait la muse de ses fantasmes.
De temps à autre, Oscar faisait un geste pendant un combat à l’épée ou dans la journée qui émouvait son sensible ami. Ce geste se traduisait par des images des situations vécues dans son imagination.

Par la décision du général, ils ne partagèrent plus la même chambre et leurs jeux. Ils entraient tous les deux dans l’adolescence, leur âge les en éloignaient.

L’entrée de André dans sa 13ème année, le 26 août 1767 se caractérisa par les mêmes rêves mais accompagnés cette fois d’émissions humides. Il n’était plus un enfant, il pouvait faire un enfant. Il eut une poussée de croissance qui le fit bientôt ressembler à un échalas dont les gestes étaient mal coordonnés. Maladroit dans sa nouvelle peau, il lui arrivait sans le vouloir de renverser des objets ou de mal estimer ce qui exigeait de la précision. Oscar le blessa plusieurs fois à l’épée car son manque d’attention le rendait distrait.
Oscar elle aussi avait grandie, de discrètes formes avaient fait leurs apparitions sur son corps gracile. Il en prit pleinement conscience lorsqu’ils leur arrivaient de se baigner ensemble.

Les sentiments du jeune homme changèrent aussi à partir de cette période, il s’attachait de plus en plus à la jeune fille. Il aimait ce rôle qu’on lui avait donné voilà maintenant 8 ans, celui d’être le compagnon de la cadette des Jarjayes et par là même de partager des moment privilégiés avec elle dans cette famille aisé, lui et sa grand-mère issus de la classe roturière.

Oscar n’était pourtant pas toujours simple à vivre, son caractère déjà endurci dés l’enfance par son père devint plus âpre au fur et à mesure qu’elle grandissait. Elle pouvait avoir des réactions excessives dues sans doute à sa croissance mais aussi à sa personnalité qui se dessinait. Comme André certaines de ses nuits étaient traversées de songes étranges vis à vis de ce qu’elle avait vécu, des personnages qui l’entouraient. Elle se heurtait fréquemment aux décisions de son père, des durs traitements qu’il lui infligeait en tant que futur soldat : les lourdes épées mal adaptées à sa morphologie mince qu’elle devait soulever tant bien que mal, ces fusils plus grands qu’elle si dur à manier. Son père remarquait sa mauvaise humeur

qu’elle tentait de cacher. Le général de Jarjayes n’avait pas l’intention de se laisser faire par cette enfant. Oscar ressortait du bureau de son père la joue rouge et enflée, les yeux humides
et emplis de colère. Elle passait devant André et grand-mère sans sembler les voir pour courir vers l’écurie et enfourcher son cheval. André ne comprenait pas la brutalité du général envers sa fille dont il avait décidé de faire son héritière. Il compatissait au sort de Oscar et tentait d’adoucir son quotidien quand elle vivait des situations identiques.
Le père et la fille avaient des caractères entiers, le général surtout ne faisait aucune concessions. André savait que Oscar dans le fond malgré les grands airs qu’elle se donnait parfois cachait une sensibilité d’écorchée vive, épidermique, et elle ne voulait à aucun prix le montrer mais comme tout être humain elle devait de temps en temps relâcher cette pression de tous les instants qu’elle s’imposait, cette humeur visiblement égale qu’elle avait du mal à maintenir. Telle était cette Oscar, passionnée, généreuse, autoritaire, sensible qu’il connaissait, il l’aimait pour elle même et pour ces défauts dont parfois la vive manifestation l’ébranlait et le faisait réagir bien malgré lui car la dernière chose qu’il voulait c’était la blesser sachant que sa réaction serait de toute façon de le remettre à sa place.

Jamais elle ne lui avait rappelé sa condition ou user de son rang pour lui donner un ordre. Il faisait avec bonne volonté et de lui même les tâches qui lui incombaient.

Il l’aimait avec ses sentiments neufs à toute épreuve, pas seulement pour sa beauté naissante mais aussi ses silences où tout semblait s’expliquer.
De temps en temps, elle pouvait être taquine avec lui et le pousser dans ses retranchements, à ces moments là avec sa passion grandissante pour elle il avait envie de la prendre dans ses bras, de l’embrasser. Alors que justement après un de ces moments de sa part ils s’étaient écroulés sur l’herbe pour se reposer, son visage était proche du sien, ses lèvres si près qu’il n’avait qu’à se rapprocher de quelques centimètres pour les embrasser. Oscar se releva et le regarda à ce moment là trouvant le silence de son compagnon étrange. Son regard pétillant et son expression étaient bizarre. André se reprit et l’embrassa sur… le front, elle venait de bouger.

Oscar ne se rendait absolument pas compte de l’effet qu’elle produisait sur son ami, ses réactions étaient innocentes il n’y avait en elle aucun calcul pour le séduire. De temps en temps André avait envie d’être seul avec elle pour pouvoir enfin lui dire ce qu’il ressentait, ce qui lui gonflait le cœur et la conscience mais il n’osait pas, il repoussait sans cesse ce moment délicat et puis est-ce qu’un serviteur est amoureux d’une comtesse.

Très tôt dés qu’André avait été en mesure de le comprendre, grand-mère lui avait dit que la différence de classe devait être maintenue et qu’en tant que compagnon de Oscar il devait le plus grand respect à celle-ci. Il ne l’oubliait jamais. Il restait là transi avec son amour grandissant.

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La reproduction passionnait André. Il avait trouvé une encyclopédie la même qu’il avait consulté quand Oscar était « malade » (lire une jeune fille) où tout était expliqué en détails avec des exemples. A chacun de ses moments libres et en cachette André s’installait dans la confortable pièce emplie de livres pour lire des passages intéressants.
Le général de Jarjayes avait fait amener du domaine proche d’un riche propriétaire d’animaux de ferme un superbe étalon pour saillir une jument nubile. André et Oscar avaient alors respectivement 14 et 13 ans. Cachés dans la paille de l’écurie ils assistèrent à l’acte. Leurs
gène simultanée ne les empêcha pas de ressentir un grand émoi. André comme il en connaissait la nuit, mais pour Oscar ces sensations furent assez neuves. Ils se regardèrent.
Oscar était toute rouge et André pas moins. Ressentaient-ils la même chose au même moment ? Oscar troublée y pensa toute la journée, elle laissa tomber son verre d’eau à table et rêvassait à son cours de clavecin. André a la fin de la journée lui dit que la jument allait avoir un poulain ou une pouliche dans quelques mois.
Oscar avait posé des questions au précepteur qui embarrassé n’était pas en mesure de lui répondre mais Oscar lui demanda comment un homme et une femme pouvait s’unir et avoir des enfants. Le pauvre homme s’embrouillait dans les explications qu’il fournissait à sa jeune élève. Cela ne lui avait pas suffi. André présent avec elle durant les cours avait été amusé par le flot incessants de questions et par l’expression du précepteur. Après le cours André conseilla à son amie de feuilleter quelques encyclopédies dans la bibliothèque. Elle avait lu les passages sur le sujet, le texte fit voler les illusions que se faisaient encore Oscar à 13 ans sur la conception. Elle en fut très surprise, les enfants se faisaient de cette manière et à cet endroit, c’était à ça que ça servait se disait-elle.
Le jour de la naissance arriva, la pouliche sortit du corps de sa mère, elle se mit debout, tituba, Oscar et André étaient émerveillés. Oscar s’approcha doucement de la petite bête et caressa le pelage sombre, la pouliche l’attendrissait. Elle ressentit la même tendresse qui l’avait prise quand une des servantes était allé chercher son bébé à la nursery des domestiques, comment cela faisait d’avoir un bébé ?

A 15 ans André eut une nouvelle poussée de croissance et sa silhouette mince se charpenta. Oscar le regardait parfois il avait changé, c’était un tout jeune homme à présent. Sa voix qui pendant une longue période oscillait entre l’alto et le ténor se dirigeait résolument vers le ténor. Oscar s’était souvent amusée de ces changements de voix qui selon l’humeur de son propriétaire allait du plus aigu au plus grave au début de son adolescence, elle ne se rendait pas compte quand elle allait trop loin que cela pouvait rendre André triste qu’elle puisse se moquer de lui.
Sa force elle aussi augmenta, il pouvait presque soulever grand-mère. Il eut un début de barbe, qui lui piqua les joues, l’irritait, il la rasa tous les jours.

Au service de sa majesté la dauphine Oscar avait à présent un uniforme à porter. Elle pouvait être si mignonne dedans. Malgré le soin méticuleux qu’elle mettait à masquer son apparence féminine, il savait qu’elle continuait de grandir. Son uniforme était quelque fois trop serré ou ses manches devenaient trop courtes. Oscar connaissait elle aussi des poussées de croissance et vu la taille du général elle promettait d’être grande.
Ses cheveux qu’elle laissait pousser ajoutait à son charme, cette opulente parure blonde qui lui encadrait le visage rendait fou André, ils flottaient librement, un parfum de fleurs s’en échappaient. Leur couleur était d’un joli blond clair. Peu de femmes à la cour avaient de si beaux cheveux et d’une telle blondeur, mis à part la reine Marie-Antoinette qui avaient des cheveux d’une couleur blond-roux.

Bien des femmes de la cour trouvaient le lieutenant de la garde royale séduisant dans son bel uniforme blanc. Plus d’une femme voulait connaître, discuter danser un moment avec le bel officier. Mais toujours celui-ci refusait cette invitation car tel n’était pas son rôle.

Cette assiduité, ce sérieux impressionnaient André Oscar mettait tellement à cœur de mener ses tâches à bien qu’elle s’en oubliait elle même, il lui arrivait d’en faire trop. Elle paraissait alors plus âgée qu’elle ne l’était. La surcharge de travail la fatiguait et elle mettait du temps à
récupérer là où elle avait encore à son âge besoin de beaucoup de sommeil. Il lui arrivait d’avoir l’air hagard, les traits tirés.

Vers l’âge de 17 ans André atteignit sa taille adulte, un bon mètre 85. Son esprit était toujours occupé par Oscar, et il aurait pu, là où d’autres garçons avaient ou envisageait d’avoir leur première expérience sexuelle décider de séduire une demoiselle et laisser libre cours à ses pulsions bridées pendant toutes ces années d’abstinence. Plusieurs fois y avait pensé mais Oscar demeurait la seule et l’unique dame de ses pensées, la muse qui hantaient ses jours et ses nuits. Il demeurait chaste et fidèle à ses cotés comme quelque chevalier du moyen-âge. Oscar ne savait rien du tourment de la passion qui dévorait son ami à petit feu. Ne devrait-il toute sa vie être son ombre, son ami silencieux et attentif qui taisait son émoi ?

Agée de 21 ans Oscar avait elle aussi atteint la fin de sa croissance. Elle dépassait grand-mère d’une bonne tête, elle mesurait 1 m 78.
André fut le témoin privilégié des affres de l’amour que Oscar portait à Fersen. D’un coté Oscar tout comme lui connaissait la souffrance de taire ses sentiments, d’autant plus que le suédois était épris de la reine mais d’un autre coté cela la mettait dans un état pitoyable : elle succombait au poids de ses sentiments, parler du bel étranger la faisait presque perdre tous ses moyens, l’attendre, l’attendre pendant tout ce temps pendant 4 longues années. Oh ! comme il avait envie de la consoler, lui dire qu’elle s’aveuglait à tort pour quelqu’un qui ne faisait que l’attirer, que Fersen n’était rien pour elle. Alors que là sous ses yeux il y avait son meilleur ami qui éprouvait des sentiments intenses et sincères pour elle.
Au retour de Fersen des Amériques, à l’automne de cette année, Oscar avait pour la première fois porté une robe. Il en avait été ébloui, sans voix quand il l’avait vue, tétanisé par sa beauté. Cette toilette mettait en valeur ce qu’elle cachait quotidiennement sous son uniforme. Il détacha difficilement ses yeux de la silhouette d’Oscar. Ses cheveux relevés montraient un cou gracieux, ses bras nus et minces terminés par de longues mains graciles tenaient un éventail du même ton que sa robe. Ce n’est qu’en faisant quelques pas que Oscar se révéla être aussi maladroite qu’un manchot sur une banquise du pôle sud. Sa robe la gênait dans ses mouvements et elle ne savait pas qu’il fallait tenir un pan de la robe pour ne pas se prendre les chaussures dedans. Elle chuta lourdement sur le sol et pesta. Grand-mère la reprit et lui dit que ce n’était pas là un langage pour une jeune dame.
Prenait-elle conscience de sa féminité ou faisait elle ça inspirée par les sentiments pour Fersen ? Ou bien prenait-elle le droit d’admettre son corps de femme, ses pensées de femme.
Il fallait l’amour pour un homme pour transformer la plus androgyne des femmes en créature sensuelle.

Là ou un homme serait assez maître de ses réactions Oscar réagissait selon les inclinaisons de son cœur. Un besoin plus fort, ou Fersen, avait réussi à rompre sa promesse de réagir en garçon quelle qu’en soient les circonstances. Comme toutes les femmes à un moment ou à un autre elle avait recours à ce que la nature lui avait donné : celui de séduire, d’être elle même.

La vision de Oscar en robe de bal occuperait un certain temps les pensées de André, alimentant son imagination, source de ses fantasmes. Ses pensées occupaient tellement son


esprit qu’il s’en sentait envahi. Il préférait alors aller à l’écurie s’allonger dans la paille fraîche ou se promener dans le jardin s’allonger et regarder la voie lactée dans le ciel.
Un soir que grand-mère lui avait demandé de se rendre utile en apportant le chocolat de Oscar, il l’avait observé jouer un morceau. Comme d’habitude il appréciait sa concentration et
ses doigts qui couraient sur les touches du clavecin. Elle envisageait de quitter la garde royale, de prendre sa vie en main, et surtout pensa André de tourner une page en ce qui concernait Fersen. Il en fut soulagé. André lui suggéra aussi qu’elle pourrait redevenir une femme. Mais elle n’était pas de son avis. Elle se mit en colère, empoigna la chemise de son ami. Il lui saisit les poignets sans dire un seul mot, et peut-être était-ce l’obscurité de la chambre, le lit de Oscar tout proche d’eux ou Oscar il ne se maîtrisa plus. Il bascula avec elle sur le lit et l’enlaça. Il lui leva les bras, tenant toujours ses poignets. Son corps si près du sien, il n’y tint plus. Oscar lui cria de la lâcher. Un peu de sa conscience revint à André, il la lâcha sans lui arracher une bonne partie de sa chemise blanche. Elle pleura, il la recouvrit du drap. Il quitta la pièce tout en lui avouant ce qui pendant si longtemps l’avait accompagné dans une nuit sans fin pendant 20 ans sans avoir l’occasion de le lui en parler : son amour pour elle. Elle écarquilla les yeux, jamais elle n’avait pensé que André puisse avoir des sentiments pour elle. Elle lui pardonna son geste, mais elle voulait qu’il mène sa vie comme bon lui semblait désormais, c’était peine perdue elle le retrouva dans le régiment d’hommes des gardes françaises dont elle assumait maintenant le commandement. Maintenant il était là pour la protéger.

Après les évènements politiques au cours desquels l’assemblée prenait ses quartiers et en avait été chassés puis était allé au jeu de paume. Oscar allait être exécutée par son propre père. André s’interposa dans la tragédie qui était en train de se dérouler.

Elle prit pleinement conscience des sentiments de André à son égard, non seulement parce qu’il en avait parlé de manière si convaincante et touchante à son père le soir où il avait voulu la tuer mais parce que pour la première fois elle prêtait plus attention à son compagnon, devenu un beau et troublant jeune homme avec toutes ses qualités humaines et dont elle tombait amoureuse. Il la troublait, il la protégeait de tous les dangers qu’ils soient matériels ou humains..
Ressentaient-elles les mêmes besoins physiques qui animaient André depuis son adolescence, ce besoin qu’elle avait si bien dissimulés mais qu’elle avait dévoilés lors de sa venue au bal où elle avait dansé avec Fersen. Mettre une robe et se sentir féminine était une chose mais pour ce qui était du reste, de l’amour qu’en était-il ? Il avait pris de la place en elle, elle l’admettait, elle continuait d’assumer ses tâches avec tout le sérieux possible mais ces sentiment naissants pour André produisaient une tendre alchimie en elle. Elle éprouvait le besoin de l’avoir près d’elle, elle le convoquait souvent pour l’avoir dans son bureau sous n’importe quel prétexte à la caserne, son cœur battait la chamade quand il était là devant elle Les sentiments brouillés et intenses de la jeune femme se clarifiaient de jour en jour.
André se posa des questions, par rapport comportement actuel de Oscar elle était douce et gentille avec lui. Se pouvait-il qu’elle éprouve quelque chose pour lui ?

Un soir de juillet alors que tout Paris grondait, Oscar et André momentanément empêché de continuer leur route à cheval à travers une foule surexcitée s’arrêtèrent pour la nuit dans une vaste clairière. Cette nuit d’été était si calme, si éclairée par les douces lueurs des lucioles que Oscar laissa libre cours à ses sentiments pour André. Elle se donna à lui.

FIN
Le 18 mars 2004
Review Un jeune garçon


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