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L’humiliation

Un projet :

Oscar, alors colonel de la garde royale au service de sa majesté Marie Antoinette ne devait pas oublier cette nuit.
En ce printemps 1780, Oscar et André comme d’habitude discrètement à ses cotés assistaient à un bal. Il était déjà près de minuit et la jeune femme s’assoupissaient malgré elle après une longue journée de travail.

Quelques nobles à l’écart de la foule de la foule des courtisans observaient le jeune officier à la dérobée.

-« Ne trouvez-vous pas que le nouveau colonel de la garde royale à quelque chose de féminin ? »

-« A mieux le regarder, mon cher je dois dire qu’effectivement il y a une grande féminité dans son apparence. Regardez-moi ses bras et ses jambes il n’a pas l’air bien épais, comment pourrait-il défendre convenablement sa majesté la reine s’il est tout maigre ainsi ? »

-« Ne criez pas vous allez le réveiller, à mon avis ce petit monsieur est tout juste sorti de l’adolescence. »

-« Ou bien il y est encore. »

Tous trois se mirent à s’esclaffer.

-« Messieurs, je vous propose ceci…. »

Tandis que Oscar, sortie de sa torpeur surveillait l’étendue de la salle de bal, Girodelle, lui était attentif à tout ce qui se passait dans le jardin. La nuit était calme et fraîche.

Un homme vint chercher le colonel de la garde pour lui annoncer qu’un de ces messieurs s’était fait agresser par quelqu’un qui avait voulu lui dérober sa bourse.

Oscar accourut aussitôt pour porter secours au courtisan. Elle demanda auparavant à André d’ouvrir l’œil.

Elle fut suivie par 2 autres hommes.

La jeune femme fut près de la victime. Il ne portait pas de blessures. Elle l’aida à se relever, il la remercia.

Soudain, Oscar ne vit plus rien. Elle fut recouverte d’un sac de toile. Elle poussa un « Oh ! » de surprise Un des nobles prit son épée et la jeta au loin. Ils lui attachèrent promptement les mains pour qu’elle ne puisse faire aucuns mouvements.


Les écuries royales :

Ils la transportèrent sans bruits. Une lanterne venait d’être allumée et luisait à l’intérieur de la salle. Ils plaquèrent l’officier sur un poteau de bois et lui levèrent les mains pour les attacher.
Ils lui enlevèrent le sac de sa tête.
Oscar, furieuse invectiva ses ravisseurs de mots bien choisis.
L’un des nobles s’adressa à elle :

-« Calmez-vous, il n’y a ici aucun bandits qui méritent votre langage ordurier. »

-« Nous voudrions juste vérifier une petite chose qui vous concerne. Votre aspect nous intrigue et à nous trois nous désirons savoir si vous faites partie du sexe masculin ou féminin. »

Oscar devint aussi blanche qu’un linge. Si un de ces nobles était au courant de sa véritable nature, cela en était fait de sa carrière militaire. Un des hommes s’approcha d’elle armé d’un couteau.

-« Nous allons enfin savoir cher colonel ce qui se cache sous ce bel uniforme. » Dit-il les yeux remplis de concupiscence.

-« Noon, ne faites pas ça, rustre, faquin, grossier… »

-« Allons colonel » dit-il tout en tranchant l’étoffe. « Ce n’est pas comme si nous allions abuser de vous. »

Le tissu s’écarta au-dessus du couteau révélant la peau de lait, la bande qui retenait les seins, sa ceinture et son pantalon.

-« Et voilà messieurs, notre colonel est une charmante jeune femme aux atouts ma foi bien appétissants, mais nous en resterons là pour ce soir colonel. »

La jeune femme sentit des larmes lui venir aux yeux. Non elle ne pleurerait pas, surtout pas, ce serait leur faire plaisir et s’humilier davantage.
La rage bouillait en elle à présent, des éclairs de haine jaillissaient de ses yeux.

-« Vous êtes sans doute content de votre jeu messieurs, votre curiosité est satisfaite ! »

-« Je pense mademoiselle que nous n’avons plus rien à vous dire, nous vous laissons à présent. »

Oscar ouvrit de grands yeux, interloquée.

-« Vous ne pouvez pas me laisser dans cette posture, vous êtes fou ! »

-« Nous n’entendons plus rien, bonsoir. » Et ils éclatèrent tous les trois d’un grand rire.

-« Dans quelle époque vivons-nous, une femme dans l’armée quelle bêtise. »

Restée dans le noir, Oscar essaya de défaire ses mains de la corde qui les enserraient. Cette corde grossière et rêche ne tarda pas à les lui écorcher. Elle haletait, des larmes l’aveuglaient. A force de tirer et de tordre la corde elle la sentit se détendre, après quelques minutes les nœuds se défirent. Les poignets entamés Oscar se frotta les mains pour rétablir la circulation sanguine.
Et maintenant, que devait-elle faire ? Se faire découvrir par n’importe qui, partir d’ici toute nue ?

André ne voyant pas revenir Oscar partit à sa recherche. Cela faisait un moment qu’elle était partie. La soirée était finie et les gens se retiraient. Il regarda partout alentour.
Par hasard, il ouvrit la porte des écuries royales mais que pouvait-elle y faire alors que son travail était auprès de la reine.

-« André ! »

Il reconnut immédiatement la voix de contralto de la jeune femme.

-« C’est toi Oscar, mais où es-tu ? » André n’avait pas de lumière, seule la lueur de la lune alors ronde pouvait l’aider à discerner quelque chose dans l’obscurité.

-« Oui écoute je ne peux pas me montrer, il faut que tu ailles me chercher des vêtements. »

-« Mais…qu’est-ce qu’il s’est passé Oscar est-ce que tu va bien ? »

-« Fais ce que je te dis André !! Va me chercher des vêtements, je t’attend ici. »

André n’en revenait pas. Pourquoi donc Oscar avait-elle besoin de vêtements ? Quelle situation surréaliste, il eut un fou rire.

A cette heure la propriété des Jarjayes était calme, tout le monde dormait à poings fermés. André n’eut qu’à ouvrir la porte d’entrée, il monta silencieusement les escaliers, ouvrit un tiroir de la commode dans la chambre d’Oscar pour en prendre une chemise blanche et un pantalon.
Revenu à l’écurie, il appela doucement Oscar et lui tendit les vêtements.
Celle-ci s’en empara prestement morte de froid.

-« Dis-moi Oscar, tu as eu une aventure ? Ton soupirant à réduit ton uniforme en lambeaux ? »

-« André je n’ai pas envie de rire si tu savais ce qui m’est arrivé tu ne réagirais pas de cette manière. »

A ces mots, André se raidit, il devait être arrivé quelque chose de grave à Oscar. Quand elle fut à ses cotés il lui demanda anxieusement :

-« Oscar que s’est-il passé ? «

-« Ils ne m’ont pas fait ce que tu crois André. Ils m’ont emmenée ici et ils m’ont tranché mon uniforme pour savoir si je suis un homme ou une femme. Si à Versailles on découvre que le colonel des gardes royales est une femme ma carrière est terminée André. »
«-« Que comptes tu faire Oscar ? »

-« A vrai dire je ne sais pas André mais il faudrait que ces 3 individus ne parlent pas. »

-« Peut-être que c’est déjà le cas Oscar, tu sais comme les langues sont déliées à la cour. »

-« Aah que faut-il que je fasse André, ma situation est très délicate, et sinon enfermer ces 3 hommes à la Bastille, je ne sais pas quoi faire. »

-« Oscar, il faut que tu démentes la rumeur qui va se propager, affirmer que tu est un homme, il n’y a que cela à faire. »

-« Oui tu as raison »

Le lendemain matin à la première heure Oscar demanda une audience au roi. Elle lui expliqua que des rumeurs mettaient à mal son honneur puisque des courtisans croyait à tort qu’elle est de sexe féminin alors que ce ne sont que des hommes qui peuvent revêtir des uniformes et embrasser une carrière militaire à la cour.
Elle rajouta que ces rumeurs mettaient à mal les conditions dans lesquelles elle accomplissait ses tâches. Le roi fut en effet surpris que le colonel Oscar François de Jarjayes soit pris pour une femme. Il allait de ce pas réparer cet affront.

Un vigoureux démenti mit fin à la rumeur qui venait de naître et qui n’était parvenu qu’à très peu de personnes. Le temps fit son travail et cet événement ne fit plus parler de lui.
Mais…

22 février 2004
Review L'humiliation


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