François Jarjayes présente...
Bonsoir à tous ! Je suis François Jarjayes et je suis chef d'orchestre ! Même qu'on m'appelle "le général" parce qu'avec ma baguette je fais avancer mes troupes ! A la baguette, comme on dit ! Ho-ho-ho,
ha-ha-ha !!
Je vais vous raconter quelque chose d'extraordinaire. Je me promenais dans la rue quand tout à coup j'ai eu une inspiration ! Je vais faire "La vie parisienne" de Jacques Offenbach avec les gens de mon immeuble ! Il y a tout ce qu'il faut, d ans cet immeuble ! Mais je ne vous ai pas encore tout dit : je vais le faire à ma façon ! Je vais adapter ! J'ai une vision !
Et vous allez m'aider à réaliser ma vision, n'est-ce pas, gentils voisins ? Ho-ho-ho !
Moi, je supervise ! Ma femme, Louise, a une voix de crécelle, c'est horrible ! La seule qui ne s'en sort pas trop mal, c'est notre fille, Oscarette ! Mais on va m'accuser de favoritisme si je lui donne un rôle important ! Je vais donc lui donner celui de Joseph, un guide pour touristes, enfin de voyageurs comme on disait avant, qui est un rôle parlé de quelques phrases, mais qui déclenche tout !
Dans l'appartement au-dessus du nôtre, il y a un jeune homme qui habite avec sa grand-mère. Il s'appelle André Grandier. Oscarette l'aime bien. Ils sont presque du même âge et ils étaient dans la même école. Pendant qu'André faisait du volley, Oscarette était pom-pom girl. Elle avait un joli uniforme rouge à galons, mais surtout une jolie jupette et des pom-poms. André ferait très bien en dandy. Disons le copain du héros. Et André Grandier devint Jean-Louis Bobinet ! Quant à sa grand-mère, je crois plutôt qu'on la citera et c'est tout. Elle ne peut faire que la tante de Bobinet, Mme de Quimper-Karadec. On en parle, mais on ne la voit jamais. Oui, mais dans ma version à moi, André dira qu'il va prêter l'hôtel de sa grand-mère pour la fête de l'acte III ! Je suis génial !!
Celui qui serait bien en Raoul de Gardefeu, c'est Victor Girodel. Il pourrait faire la paire avec André ! Girodel se la joue séducteur mais il ne réussit pas toujours ses manigances, ce sera parfait !
Je vais donner le rôle de la gantière Gabrielle à la petite Rosalie Lamorlière ! Elle sera parfaite ! C'est une gantière qui se fait passer pour une veuve de colonel pour rendre service à Gardefeu/Girodel. A la fin, elle devient la maîtresse de celui qu'on appelle le Brésilien qui est venu à Paris pour faire la fête. Rosalie est avec un journaliste qui s'appelle Bernard. Il est très beau gosse, ce Bernard, il a tout d'un Latin lover, et Antonio Banderas peut aller se rhabiller à côté de Bernard ! Si j'étais une femme, je serais amoureux de Bernard ! Bernard fera le Brésilien, on l'appelera Bernardo, voilà tout.
Girodel va déguiser une femme de chambre en dame du monde pour la fête de l'acte III. Je penser à Antoinette, notre chipie de voisine. Elle sera très bien en Pauline, chargée de séduire le pigeon de l'histoire.
Il y a un personnage étonnant qui s'appelle Frick le bottier. Il poursuivra Rosalie parce qu'il tient à tout prix à lui faire des bottes. Je ne sais pas pourquoi, mais j'imagine Alain Lavigne, l'agent de police du coin, pour ce rôle ! Frick se fait passer pour un major assez curieux, ce sera rigolo avec Alain !
Il y a la star, aussi. Le héros c'est Gardefeu/Girodel, mais il y a la demi-mondaine de service ! J'ai pensé à Eleonor Sullivan pour faire Métella. Il y en avait trois autres qui auraient été bien, et j'ai dû fortement réfléchir comme un miroir pour me décider. Les trois autres pestes devront se contenter d'être les trois nièces du concièrge : Jeanne Barry en Clara, Jeanne Lamotte en Léonie, et Julie Polignac en Louise. Toutes les trois vont se déguiser en grandes dames.
Il y a nos deux pigeons, mais je garde le meilleur pour la fin !! Distribuons les petits rôles ! Nicolas Lamotte en Gontran, le nouvel amant de Métella. Louis Bourbon en employé des chemins de fer. Kaunitz en Alphonse le valet, Germain en Urbain, Philippe Orléans en Prosper, et Mercy en Alfred le majordome. Je vous dirai plus tard ce qu'ils font, ceux-là. Ils sont très drôles !
Le meilleur pour la fin ! Les deux pigeons de l'histoire sont deux Suédois en vadrouille à Paris. Un Baron et une Baronne. Moi j'aurais préféré un Comte et une Comtesse, mais que voulez-vous ! Girodel et André vont manigancer toutes sortes de choses pour que Girodel puisse séduire la Baronne. Le Baron, lui, ne pense qu'à une chose, les petites femmes ! Ah ça promet d'être drôle ! Et dans notre immeuble, je vous le donne en mille, nous avons... un couple suédois ! Ce sont de nouveaux mariés tout mignon, ils ne sont là que depuis quelques mois. Le mari, Hans Fersen se donne des allures de don Juan. Antoinette, Eleonor, et même ma fille Oscarette en sont gaga ! Mais il se la joue aussi inaccessible parce que je crois qu'il aime beaucoup sa femme Rosetta. Elle, c'est une charmante voisine. Du genre à vous prêter du sel ou de la farine si vous n'en avez plus. Si j'étais plus jeune, je...
Enfin, peu importe ! Je dois maintenant commencer à adapter le synopsis de ce bon vieil Offenbach ! Je vais changer tous les noms pour que ce soit plus simple. Sauf dans les chansons, bien sûr, parce qu'il y a des risques pour que ça ne rime plus. Mais les spectateurs seront tant subjuguer qu'ils n'y feront pas attention ! Et s'ils font attention, ils croiront que c'est de l'avant-garde ! Ho-ho-ho !!!!!!!!!!
Je suis très enthousiaste !!!!!!!!!! (Ça cogite dur, dans la tête de François Jarjayes!) |