Auteur : korr Hits : 3234
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Productions Korr and Compagny present
Sur une idée originale de Rowan Jarjaye
Avec la collaboration de Lady Iria


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:: Aux Amériques::
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La série qui va faire pleurer vos chaumières

Starring
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La fougueuse Oscar François De Jarjayes
Le ténébreux André Grandier
Et le séduisant Hans Axel De Fersen
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Avec aussi les apparitions spéciales de
Grand-mère, Le Général
Et une participation minime de La Reine Marie-Antoinette
Et avec aussi
La participation inattendue et inopinée du cocker amoureux alias Victor-Clément De Girodel !

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Episode 1 : L’engagement

André regarda partir Oscar aux grands galops ou plutôt fuir aux grands galops. Fuir sa douleur, sa tristesse, sa fragilité soudaine. Fuir ses espérances, ses espérances où régnaient immanquablement un certain gentilhomme suédois du nom de Fersen !
Axel De Fersen ! Son rival malgré lui mais pourtant son ami. Il était venu annoncer à Sa Majesté son prochain départ Aux Amériques afin de soutenir les colons dans leur lutte contre les Anglais.
André soupira et grimpa sur sa monture. Il comprenait bien les raisons qui avaient poussées Fersen à prendre part à cette guerre si lointaine. Ce n’était pas seulement les calomnies sur ses relations avec La Reine qui faisaient rage à Versailles. Non. Cet engagement n’était pas un prétexte pour fuir mais un moyen de rendre hommage à la mort, là-bas, d’un de ses amis et aussi une façon de démontrer sa participation au maintien de la liberté. Oh, il comprenait très bien André parce qu’il partageait ses convictions.

Arrivé à la demeure Des Jarjayes, il ralentit l’allure. Il était très préoccupé ou plutôt indécis. Oui, indécis. Il avait pourtant mûrement réfléchi mais après la nouvelle du départ de Fersen et la réaction – trop prévisible – d’Oscar, il se mit à douter de lui.
-« Et toi, mon brave ami, demanda-t-il à son cheval en lui ôtant sa selle, que ferais-tu à ma place ? »
Pour toute réponse, l’étalon émit un souffle bruyant de ses narines avant de secouer la tête. André se plongea un moment au fond des grands yeux de son compagnon à quatre pattes. Il esquissa un sourire.
-« Il ne faut pas renoncer, n’est-ce pas mon ami. La lutte pour la liberté demande toujours des sacrifices. Et je ne serais pas le premier à en faire… »

-« Te voilà mon petit André ! s’écria Grand-mère alors qu’il franchissait les portes. Mais où est donc Oscar ?
-Elle n’est donc pas rentrée…
-Comment ça, vous n’étiez pas ensemble ? se fâcha-t-elle.
-C’est peut-être mieux qu’elle ne soit pas encore là… Grand-mère, j’ai à te parler ! »
Devant le regard sérieux de son petit-fils, la vieille nourrice sentit l’inquiétude la gagner.

La nuit tombait presque lorsque Oscar pénétra dans les écuries. Elle avait chevauché longtemps pour tenter de se réconforter mais sa ballade forcée n’avait pas pu lui faire oublier la vive blessure de son cœur. Elle s’apprêtait à regagner sa chambre sans passer par la case dîner quand elle entendit la voix forte de son père. Elle tendit l’oreille et reconnut une autre voix, celle d’André.
-« Je vous remercie Général de satisfaire à ma requête. Je n’aurais pas aimé partir sans votre accord. disait André. »

Oscar écarquilla les yeux. Partir ! Il avait prononcé le mot partir ! Mais qu’est-ce que cela voulait dire ? Elle se rapprocha prudemment en direction des deux hommes pour écouter la suite de leur conversation.

-« Je suis satisfait que tu es tenu à me demander ma permission André. Je ne te cache pas que je suis un peu mécontent de ce départ soudain mais je comprends bien ton souhait de t’engager toi aussi.» rétorqua le Général.

engager ! Engager mais où, pour qui, pour quoi ?

-« Si tu le veux, je peux prévenir ma fille de ta prochaine partance Aux Amériques André.
-C’est très obligeant Général mais je tiens à le lui apprendre moi-même.
-Très bien, André. Si ne nous revoyons pas d’ici ton départ, je te souhaite bon voyage.
-Merci Général. Bonsoir. »

Les jambes d’Oscar se mirent à trembler. Elle s’adossa au mur pour ne pas glisser à terre.
Partir Aux Amériques. André allait partir Aux Amériques. Ce n’était pas possible. C’était un cauchemar. D’abord Fersen et à présent André. Les larmes commencèrent à lui piquer les yeux mais elle les chassa bien vite en entendant les pas d’André venir vers elle.

-« Oh ! Tu es rentrée Oscar !
-Oui.
-Et bien, Grand-mère t’a gardé ton dîner au chaud dans la cuisine ! Je vais aller te le porter dans ta chambre.
-André ! s’écria Oscar. Tu comptais me le dire quand ?
-Te dire quoi Oscar ?
-Tu comptais me le dire quand que tu partais pour les Amériques. »
André s’arrêta aussitôt et se retourna vivement vers Oscar, toujours immobile contre le mur.
-Comment… Tu… Mais quand l’as-tu appris ?
-Je viens de l’apprendre André ou plutôt de le découvrir. Pourquoi ne m’as-tu rien dit ? Je sais que ce genre de chose de ne se prend pas à la légère et tu as dû y songer des milliers de fois avant de venir voir mon père. Tu aurais dû m’en parler d’abord ! s’énerva-t-elle
-C’est peut-être vrai Oscar mais je craignais sans doute que tu t’emportes vite.
-Ne cherche pas d’excuses. Je n’ai pas besoin d’être ménagée. Pourquoi veux-tu partir là-bas ? Tu n’as rien à faire dans cette guerre.
-Alors, tu penses que je n’ai pas ma place dans cette lutte pour l’indépendance ! Que je ne suis pas aussi bien que Fersen pour défendre la liberté ! rétorqua André avec irritation. Je n’ai pas besoin de ta permission. J’ai pris ma décision et personne ne me fera changer d’avis !
-Très bien ! Pars ! Va te battre ! Je peux facilement me passer de tes services. Bonne nuit André ! »

Les jours qui suivirent furent assez tendus pour André et Oscar. Leur querelle était encore récente et leur relation plutôt rafraîchie. André préparait activement son voyage mais supportait avec tristesse la distance dont faisait preuve son amie d’enfance. En toute occasion où ils se retrouvaient ensemble, à Versailles ou ailleurs, elle se montrait sèche, indifférente voire glaciale comme si elle avait hâte qu’il la quitte enfin. Comme si la perte proche de son meilleur ami ne l’atteignait en rien.

De son côté, Oscar n’en menait pas large. Il lui fut assez pénible d’apprendre le départ de Fersen mais ce fut bien plus dur qu’elle ne l’aurait cru d’encaisser celui d’André. Il était résolu à partir pour les Amériques. Et ses réactions enflammées et désagréables ne faisaient que le conforter dans son choix.
Mais que pouvait-elle y faire ? Elle n’avait pas son mot à dire sur leurs décisions.

-« Toutes ces complications que connaissent nos alliés sont regrettables, n’est-ce pas Colonel ? Colonel ?
-Pardon, vous disiez Girodel.
-Je disais, Colonel, que les troubles qui règnent actuellement Aux Amériques sont très fâcheuses. Il m’arrive parfois de me dire que si je n’étais pas un officier de la Garde de Sa Majesté, je me rendrais moi aussi là-bas au côté des insurgés américains.
-Girodel, vous avez parfois des conseils judicieux. Je vous embrasserais presque.
-Pardon Colonel ? … Oscar ! Oscar mais où allez-vous ?
-Je dois m’entretenir d’urgence avec Sa Majesté. Occupez-vous du prochain entraînement, Girodel. »

4 jours plus tard…

André se fraya un passage dans la foule pour accéder à l’embarquement sur l’Albatros. Il présenta son ordre de mission et grimpa sur la passerelle.
-André ! André ! héla Fersen en se précipitant aux devants du jeune homme. Alors, vous avez rejoint les troupes de Monsieur De La Fayette.
- Oui Fersen, je me suis engagé, il y a quelques semaines. Je tiens moi aussi à défendre la liberté.
-C’est très noble de votre part, André. Si vous me permettez l’expression.
-Je vous en prie Fersen…
-Venez suivez-moi. Allons à la poupe pour contempler une dernière fois les belles terres de France avant le départ du bateau. »

Les deux hommes prirent position à l’arrière du navire. Les hommes d’équipage commencèrent à défaire les arrimages tandis que sur le pont on relevait la passerelle.

-« Tiens, il semble qu’il y a un retardataire. observa Fersen en apercevant un homme qui d’un bond agile grimpa sur la passerelle relevée. Mais, on dirait…
-Oscar ! acheva André avec stupeur. »

Fin de l’épisode 1
Review Aux Amériques


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