Auteur : Catherine Hits : 1748
Lady Oscar > Evenement > L'ange de Noël : saison 2 >
Son enfant dans ses bras, Oscar laissa son regard dérivé vers la baie vitrée. Elle aurait très certainement soupirer de dépit, si elle n'avait été aussi heureuse. Un noël sans neige était comme un feu sans bûches. Elle sourit, que lui prenait-il de penser à de telles allégories. Grand-mère avait finit par déteindre sur elle ou sur eux. Un an s'était écoulé depuis le noël dernier. Sa vie avait changer depuis, plutôt leurs vies. Elle n'était plus seule, elle avait une famille à aimer. Elle passa son pouce sur les petites lèvres roses où y restait une goutte de lait. L'enfant agrippa son doigt et en téta l'arrondi cajoleur. Il était repus, et en réclamait encore, aussi gourmand que son père se dit Oscar au comble du bonheur. Aurait-il lui aussi une passion pour les pommes ? Elle en était quasi certaine. Oscar resserra la couverture autour du petit corps frêle, né avec un mois d'avance, il était plus fragile que n'importe quel bébé, pourtant elle devinait qu'il deviendrait aussi fort que son père.


Malgré sa peur grandissante de voir son général de père tempêter devant sa grossesse, Oscar avait refuser de se cacher plus longtemps. Son enfant ne serait pas celui de la honte. Et puis elle pouvait compter sur sa soeur. Joséphine était un démon, elle allait jusqu'au bout de son idée jusqu'à ce que son adversaire cède. Oscar ignorait ce qui s'étaient dit entre eux, elle avait bien entendu quelques cris et quelques rires. Finalement le général les avait convoqués elle et André dans son antre, comme ils s'amusaient à nommer le bureau paternel et leur avait donné sa bénédiction pour le bébé. Contre toute attente, le seul à s'être froissé de cette relation avait été Louis XVI. Et le seul aussi à pouvoir leur donner la permission de se marier. Oscar était mère d'un enfant illégitime. Ce qu'elle ne comprenait toujours pas.

En apprenant sa grossesse, le roi avait mander son renvoi et son départ loin de Versailles. Oscar était persona grata. Elle en avait souffert et en souffrirait encore longtemps. Elle avait tant donné au souverain qu'elle ne comprenait pas ce sursaut. Avec l'appui de ses parents, ils avaient trouver refuge dans ce domaine faisant partie de la dot de sa mère. C'était une petite bâtisse comparé à celle où elle avait grandi. Quatre chambres, une dépendance et une seule et unique pièce à vivre. Cette maison convenait mieux à un célibataire qu'à une famille, mais ils y étaient heureux et c'était tout ce qui importait. Dès leur arrivée, André avait retrouvé le chemin des écuries et Oscar avait pris goût à l'intendance d'une maison.

Elle frissonna, le feu commençait à s'éteindre, elle devrait se lever et ajouter une bûche, mais elle n'avait nul envie de se séparer de son enfant pour raviver le feu. Elle n'avait jamais cru qu'avoir un enfant la changerait autant, ce petit être qui dépendait d'elle, qui n'attendait que l'amour de ses parents l'avait combler au delà de tout espérance. Son enfant sans nom ne pourrait être plus aimé qu'entre ces vieux murs. Elle frissonna de nouveau, elle n'avait plus le choix, elle devait se lever. A regret, elle serra son bébé contre sa poitrine et prenait appui sur ses jambes, quand un ange tombé du ciel lui coupa la route. André surgit de on ne savait où prit le tison, aviva la flamme et mit quelques bûches dans le foyer.

- Je suis irremplaçable, dit-il en replaçant le tison sur son support.
- Monsieur je sais tout a un ego surdimensionné.

Souriant, André fit gonfler ses pectoraux.

- Que veux-tu je suis parfait, n'est-ce pas mon amour ! Et ce n'est pas le petit garçon qui le contredirait, le bambin posait sur lui un regard énamouré. Il se pencha et embrassa la petite joue de son fils.
- Ce n'est pas notre fils qui va réfuter, monsieur parfait.

Riant doucement, André s'inclina et frôla les lèvres d'Oscar.

- Mademoiselle je ne sais jamais quoi dire à du répondant aujourd'hui.
- Plus que jamais.

Prenant son enfant dans ses bras, André s'asseya devant la cheminée, son fils reposant sur ses jambes croisés.

- Il est de plus en plus lourd, dit-il le sourire aux lèvres. Il ne cessait de s'extasier sur cet enfant, leur petit miracle, venu au monde trop tôt et qui deviendrait fort comme un boeuf, si l'on en croyait la sage-femme du village. Ils avaient eu la peur de leur vie à sa naissance, le bon docteur Lassonne leur avait promis d'être là au moment opportun, mais ce petit bout n'en avait fait qu'à sa tête et avait pointer le bout de son nez avec un mois d'avance jour pour jour. Paniqué, il était parti en trombe jusqu'au village pour y revenir avec la rebouteuse du village. André avait cru la dernière heure d'Oscar et de son fils arrivés en voyant les énormes paluches de cette femme qui en définitive s'étaient révélé d'une extrême douceur avec sa femme. Il grimaça, Oscar n'était pas sa femme et ne le serait probablement jamais. Devant elle, il faisait contre mauvaise fortune bon-coeur, mais n'en ressentait pas moins une profonde blessure. Il se pinça les lèvres, il devait mettre ses idées noires au placard, c'était le temps des festivités.

- Selon Petit Jean la nuit va être glacé, nous avons doublé les rations d'avoine et crois-moi Oscar ta jument n'a pas rechigné à la tâche, elle s'est jetée dessus comme une gloutonne.
- C'est son petit qui lui donne faim, répliqua t-elle un brin sarcastique.
- Sais-tu à qui elle me fait penser... à toi, enceinte tu dévorais tout ce qui te tombait sous la main.
- Toutes les piteuses miettes que tu dédaignais me laisser.
- Que veux-tu, il me fallait de la vigueur pour le travail de forçat qui m'attendait ici.
- Je ne t'ai pas vu t'écrouler sous le poids du travail depuis notre arrivée.
- Parce-que je ménage ta sensibilité féminine.
- Mon pauvre André, si Grand-mère t'entendait, elle prierait dieu chaque jour pour que ton fils ne te ressemble pas.

Riant, André se leva.

- Je t'aime mon amour, dit-il en l'embrassant. Il leva la tête en entendant les roues d'un carrosse.
- Le grand méchant loup n'ait pas loin, dit-il en lui mettant l'enfant dans les bras.

Il allait s'éloigner quand Oscar le retint en agrippant son poignet.

- Regrettes tu notre nouvelle vie ?

André ressentit une vive douleur, la même qu'Oscar cachait profondément.

- Je n'ai jamais été aussi heureux Oscar. Tu es mon univers, toi et toi seule.
- Sauf que...

André posa un doigt sur ces lèvres.

- Nous sommes mari et femme devant la loi de dieu, quoi qu'en ait décidé le roi et rien ni personne ne me fera regretter ce choix.
- Je t'aime André, lui répondit simplement Oscar. André sentait que sous ce "je t'aime", il y avait toujours cette épine qui leur transperçait le coeur à tous deux.


A suivre......
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