Oscar n'avait plus eu de nouvelles de Girodel depuis pas mal de temps, en effet, le Comte était partit en guerre contre la Prusse avec Napoléon III sacré Empereur.
Elle revenait de la caserne qui n'en était plus une vu qu'elle servait de Quartier Général au peuple qui avait prit les barricades pour demander une République.
Elle commandait toujours la Garde française mais se permettait de temps en temps de porter des robes.
André, lui était toujours domestique mais il se tenait au courant en participant à des réunions, Oscar craignait pour sa vie.
Un soir, André revint d'une réunion, il lui annonça une nouvelle qui allait la remplir de joie.
Oscar: André, alors cette réunion?
André: Ah Oscar, c'est l'horreur en ville, beaucoup de gens sont blessés, tu verrais, mais tu ne va pas me croire, j'ai vu le Comte de Girodel à cheval dirigeant sa garde, les pauvres gars dans quel état ils sont! je crois qu'il y a beaucoup de blessés et d'amputés.
Oscar lâcha son livre à l'évocation de Girodel, elle qui attendait des nouvelles depuis si longtemps, elle allait enfin pouvoir le revoir.
Un soir, elle alla se préparer pour aller voir Girodel.
Oscar se vêtit d'une robe blanche à liseret dorés, elle s'attacha les cheveux en chignon.
Quand André la vit, il avait les yeux qui brillaient.
André: Tu es superbe.
Oscar: Merci, bon je te laisse, j'ai des choses à régler, je dois aller voir le Comte.
André: Très bien.
Il ne put rien dire de plus, mais il mourrait d'envie de lui dire ce qu'il avait sur le coeur, il était fou amoureux d'elle, mais il n'avait aucune chance, lui le roturier épousant une noble.
Cette souffrance lui faisait une douleur atroce, il la supportait depuis des années.
Il s'en alla le coeur lourd vers l'écurie pour aller brosser et donner à manger aux chevaux qui en avaient bien besoin.
Oscar quand à elle s'en alla prendre un carrosse qui l'emmena chez Girodel.
Quand elle arriva dans la demeure du Comte, elle vit un immense jardin peuplé de roses plus belles que les autres.
Un domestique la fit entrer dans le salon et lui demanda d'attendre.
Domestique: Monsieur a de la visite.
Girodelle se tenait devant une fenêtre, il avait la mine sombre, le visage fatigué par les mois de guerre.
Girodelle: Qui est ce?
Domestique: Mademoiselle De Jarjayes.
Girodelle crut que son coeur allait faire un looping, il demanda à son domestique de la faire entrer immédiatement.
Enfin, il allait revoir sa Sylphide, celle qu'il l'aimait tant.
Girodelle: Oscar, je suis heureux de vous revoir, que me vaut l'honneur de votre visite?
Oscar: Girodel, vous m'avez manqué terriblement.
Elle courut se jeter dans ses bras tellement l'attente avait été longue.
Girodel fut surprit par le geste d'Oscar mais n'en dit rien, il se contenta de la serrer contre lui.
Après de longues minutes, elle se détacha doucement de lui.
Girodel: Oscar, vous ne savez pas la joie que vous me procurez, j'ai tellement attendu ce moment, je ne pensait pas vous revoir un jour.
Oscar: Moi aussi, je pensait que cette guerre n'allait pas finir et que j'allais vous retrouver blessé.
Girodel l'invita à s'assoir pour discuter.
Oscar: Alors, racontez moi tout.
Girodel: Oh, vous savez, Oscar, ce que j'ai vu n'était guère réjouissant, j'ai vu des milliers d'hommes tomber au combat sous le feu de l'ennemi, une vraie boucherie, certains sont amputés et le pire est que notre Empereur a été capturé puis libéré mais je ne sais pas combien de temps durera la paix que nous avons, ce Traité de Francfort est une catastrophe pour notre pays.
Oscar: Oui, j'en ait entendu parler. Quelle honte! mais je dois y aller il se fait tard et mon Père va être inquiet.
Girodel la raccompagna à son carrosse. Il lui baisa la main.
Girodel: Soyez prudente Oscar, les routes ne sont pas sûres et la folie humaine est sans limite, croyez moi!
Oscar: Rassurez vous Victor, je le serait.
Elle monta dans le carrosse qui la ramena chez elle. Elle allait revoir Girodel tous les jours à la caserne à sa plus grande joie.
Girodel la regarda partir.
Girodel était heureux de la revoir, enfin il allait pouvoir lui montrer qu'il l'aimait, il était fou d'elle depuis le premier jour où il a posé les yeux sur elle. |