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ENTRE VENGEANCE ET AVEU

Trois semaines se sont passées après la mort de Diane, Oscar s’inquiétant de n’avoir aucune nouvelle d’Alain se rendit au dortoir afin de se renseigner auprès de ses amis.

- O : Bonsoir Messieurs, pardonnez-moi de vous déranger, je m’inquiète pour Alain, j’aimerais savoir où je pourrais le trouver .

D’abord surpris par le ton calme de leur supérieur, les gardes restèrent un instant sans voix, puis répondirent tous en chœur. «  A La Bonne Table ».

O : Merci Messieurs, bonne soirée. Une fois qu’elle fut partie, LEBEAU prit la parole .
- Leb : Dis-nous André, tu sais ce qui arrive à la femme capitaine ?
- A : Non mais avec elle je m’attends à tout ! répondit-il froidement.
- LEB : J’ai l’impression que tu n’as pas aimé le ton qu’elle a employé, elle a pourtant été correcte.
- A : On attire les mouches avec du vinaigre, si elle avait été autoritaire elle n’aurait pas eu l’information qu’elle voulait c’est facile à deviner.
- Daniel : J’ai l’impression que tu es de mauvais poil aujourd’hui.
- A : C’est bon lâchez-moi !
- Daniel : Tu ne crois quand même pas que notre capitaine est tombée follement amoureuse de notre Alain, il est sympa mais il fait un peu brute épaisse à côté d’elle.
- A : Tu as raison, je n’ai pas à me tracasser, il n’a aucune chance avec elle. Répondit-il en souriant
- Daniel : eh ben voilà, on préfère te voir te voir comme ça.
- Cartier : C’est vrai que tu es flippant quand tu es en colère.
- Daniel : Cartier  un rien te fait flipper ! le taquina-t-il.
Cette discussion apaisa légèrement André et calma les tensions.

De son côté lorsqu’elle entra dans la taverne, Oscar vit Alain avachi sur sa table.
- O : Bonsoir Alain, je suis contente de voir.
- Al : Pourquoi, je vous manquais ? ironisa-t-il.
- O : A dire vrai oui !
- Al : Ravi de l’entendre ! répondit-il froidement.
- O : J’ai une proposition à vous faire.
- Al : Intéressant.
- O : j’ai appris que le comte qui avait délaissé votre sœur était invité à une soirée et je vous propose de vous venger de lui.
- Al : pardon, vous parler de vengeance, je ne croyais pas ça possible. Rétorqua-t-il en sursautant.
- O : Allons dans un endroit calme, je vous expliquerai.
Une fois qu’ils furent installés dans la chambre Alain commença à retirer sa veste.
- O : Remettez votre veste c’est pour parler.
- Al : Je pensais que l’on aurait put… celui-ci n’eut pas fini sa phrase qu’elle pointa une dague devant lui.
- O : Je suis votre Colonel !
- Al : Je plaisantais.
- O : Pas moi !
- Al : Quel est votre plan ?
- O : Accompagnez-moi à cette soirée.
- Al :Quoi, moi chez les poudrés, ? Jamais de la vie !
- O : C’est pourtant la seule solution pour approcher cet homme.
- Al : C’est vrai, mais j’accepte à une seule condition.
- O : Laquelle ?
- Al : Une fois là –bas, accordez-moi une danse.
- O : j’accepte.
- Al : Je vous raccompagne. Proposa-t-il d’une voix galante.
- O : Merci
En bas de l’escalier, elle entendit une voix familière.
- F : Bonsoir Oscar.
- O : Monsieur de Fersen ?
- F : Oui, c’est bien moi.
- O : Merci de nous avoir sauvés des émeutes la dernière fois.
- F : je vous en prie, si je peux à nouveau vous aider n’hésitez pas à le demander.
- O : Ça tombe bien , j’ai un service à vous demander.
- F : Quel est ce service ?
- O : Nous accompagner mon ami et moi à une soirée demain.
- F : Ce sera avec plaisir.
- O : Merci.
- F : Je vous en prie, à demain.
- O : A demain.


CHAPITRE 2 : PRESENTATIONS

Dès qu’ils furent arrivés à la résidence, Alain s’apprêta à partir lorsqu’elle l’invita.
- O : Ne restez pas à la grille, entrez je vous en prie.
- Al : Merci.
- O : Par contre ma grand-mère ne sait pas que je suis là , elle dort.
- Al : j’ai compris. chuchota-t-il.
- O : Suivez-moi, je vous indique une chambre où vous pourrez dormir.
- Al : Merci.
- O : C’est ici. Lui indiqua-t-il.
- Al : Merci , bonne nuit .
- O : Bonne nuit.

Le lendemain, Alain se leva le premier et fut reçu par une grand-mère en furie prête à l’assommer à coup de louche.

- Al : Doucement Madame, je suis un ami d’Oscar.
- GM : Pardon Monsieur, je vous avais pris pour un brigand.
Réveillée par les cris de sa grand-mère Oscar s’était levée et avait observé la scène au loin, amusée par ce spectacle celle-ci éclata de rire.
- O : La grosse bête effrayée par la petite. Se moqua-t-elle.
Puis tentant de reprendre son sérieux, elle fit les présentations.
- O : Grand-mère, je te présente le Sergent Alain De La Vigne.
- Gm : Enchantée jeune homme.
- Al : Enchanté également.
- Gm : Je crois que si j’avais cinquante ans de moins je vous ferais une cour assidue.
- O : Grand-mère ! la reprit-elle.
- Gm : Si mon petit fils m’entendait il me gronderait.
- Al : je suis extrêmement flatté par ce compliment. Répondit-il légèrement rougissant.
En voyant son sergent réagir ainsi, elle éclata de rire à nouveau, décidément son colonel n’avait plus rien du bloc de glace de la caserne, c’était au contraire une femme décontractée s’amusant d’un rien.
- O : Grand-mère, pourrais-tu préparer une tenue pour mon ami , il m’accompagne à une soirée et pour cela il faut qu’il ait l’air d’un comte.
- GM : je vais vous trouver ça, suivez-moi jeune homme.
- Al : Je vous remercie.

CHAPITRE 3 : LE BAL

Le lendemain soir, Alain qui était prêt attendit avec impatience celle qui pour un soir serait sa cavalière.
Enfin au bout d’une heure, étant de dos à elle il l’entendit.
- O : On y va ?
- Al : Oui on y…en la voyant il eut le souffle coupé.
Comme prévu Fersen était là entouré de ses hommes.
- Al : Madame, vous êtes très belle ce soir.
- F : Une divinité grecque.
- O : Vous aussi Alain, vous êtes très élégant. Agacé, Fersen leur signala l’heure du départ.
- F : Allons y il se fait tard.
- O : Merci d’avoir accepté de nous escorter. Fit-elle un peu gênée par la situation.
- F : je vous en prie . Répondit-il pas plus à l’aise.
Alain amusé par ce petit manège se demandait lequel des deux était le plus mal à l’aise.
La calèche les déposa devant le château, dans un geste de galanterie Alain et Monsieur de Fersen l’aidèrent à descendre.
- O : Merci Messieurs.
Leur entrée fit sensation, tous les regards furent rivés sur eux mais n’y prêtant aucune attention Alain proposa une danse à Oscar sous le regard contrarié de Fersen, qui bien qu’il n’en soit pas amoureux n’apprécia guère cette complicité.
- Al : Madame, m’accorderez vous cette danse ?
- O : Si vous êtes aussi bon danseur qu’escrimeur c’est avec joie que je vous l’accorde. Répondit-elle d’un sourire radieux.
- Al : Si vous êtes aussi bonne cavalière qu’adversaire la joie sera partagée.
- O : Vous savez être galant quand vous voulez. Le taquina-t-elle.
- Al : On est d’humeur taquine aujourd’hui.
- O : Disons plutôt de bonne humeur.
- Al : C’est ce que je vois et je suis heureux que vous ayez tenu votre promesse.
- O : Mais je tiens toujours mes promesses.
- Al : Merci pour Lassalle , en parlant de promesse tenue.
- O : C’était un plaisir.
- Al : Je vais vous dire une chose, je vous préfère comme ça qu’en uniforme.
- O : Merci.

Durant le menuet, Alain n’ayant pas oublié la raison de sa présence à cet endroit lui demanda si elle voyait le comte de Mercy.

- Al : Dites moi Oscar, savez-vous si le comte qui a abandonné ma sœur est dans les environs.
- O : Je ne le vois pas pour le moment, je vous avertirai lorsque ce sera le cas.
- Al : Merci.

La danse terminée, Alain sortit prendre l’air puis surprit une conversation qui le fit bouillir.
- Femme : Monsieur de Mercy, je suis ravie de voir que vous avez reprit vos esprits concernant votre mariage.

- Comte de Mercy : Je croyais de Diane De La Vigne avait de l’argent mais elle a eu la naïveté de me dire qu’elle était désargentée, alors j’ai rompu, je n’allais pas quand même pas épouser une pauvresse.
N’y tenant plus, il s’élança et lui envoya un coup de poing si puissant qu’il ne put se relever.
- Al : Espèce d’ordure, ma sœur t’a tout donné et tu l’as abandonnée, elle a mis fin à ses jours à cause de toi, tu ne mérites même pas de vivre. Lui hurla-t-il en abattant toute sa rage sur lui.
Témoin de la scène, Fersen le félicita.

- F : Eh bien Monsieur de La Vigne vous avez une bonne droite, je n’aurais pas aimé la recevoir.
- Al : Il ne faut pas s’en prendre à mes proches.
- F : Au moins avec vous à ses côtés je sais qu’Oscar ne craint rien.
- Al : C’est vrai, je suis un excellent garde du corps.
- F : Au moins je sais que si André a un nouveau coup de folie envers elle vous saurez la protéger.
- Al : Un coup de folie, André ? je ne comprends pas.
- F : je vais vous expliquer en détail ce de quoi il s’agit , vous y verrez plus clair.
- Al : Oui, parce que là je suis en train de nager en eaux profondes.
- F : Il y a quelques mois de cela, je suis allé leur rendre visite et suite à un geste brusque de ma part elle est partie, lorsque je l’ai trouvée pour m’excuser elle était en pleurs et m’avoué qu’elle culpabilisait vis-à-vis de l’accident d’André et sans que nous sachions pourquoi ni l’un ni l’autre, nous nous sommes embrassés sans remarquer la présence d’André.
- Al : Je comprends mieux votre gêne au moment de partir.
- F : Attendez je n’ai pas fini, j’ai une chose pire à vous révéler.
- Al : Là vous me faites peur.
- F : Lorsqu’il est rentré il ne laissait rien voir de sa rage, ni même de son état d’ébriété , j’ai donc pensé qu’il voulait rassurer son amie sur son absence mais au lieu de cela, ils se sont querellés et j’ai entendu Oscar hurler : «  Non » si fort que cela m’a glacé le sang, je me suis alors précipité vers sa chambre et quand je suis entré j’ai vu André lui tenir les poignets prêt à abuser d’elle, à cet instant j’ai sorti mon mousquet et je l’ai pointé sur lui en lui conseillant vivement de la lâcher, ce geste lui a fait reprendre ses esprits et la relâcher, se sentant mal à l’aise il est sorti , quant à moi je suis resté aux côté de cette femme terrorisée et choquée , je l’ai rassuré et une fois qu’elle s’est endormie je l’ai laissée et discuté avec André afin de savoir ce qui lui avait prit de se comporter ainsi et j’ai vite compris qu’il l’aimait et qu’il souffrait de cet amour à sens unique, je j’ai réalisé à l’instant où il m’a révélé qu’il ne supportait pas son indifférence en ma présence et en la sachant avec vous ce soir, je crains qu’il ne s’emporte de la même façon demain alors par pitié ne la laissez pas seule avec lui elle pourrait être en danger.
Ces révélations choquèrent Alain qui ne connaissait pas du tout son ami sous cet angle, cela le laissa sans voix mais en même temps il comprit mieux l’attitude d’Oscar vis-à-vis d’André.
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CHAPITRE 4: AVEUX

Encore sous le choc de ses révélations il entra dans la résidence comme si rien n’était mais à peine avait-il franchi le pas de la porte qu’il fut happé par une femme totalement opposée à Oscar tant physiquement que verbalement qui s’en amusa.
- O : Le Comte De La Vigne a un sacré succès. Plaisanta Oscar.
- F : Vous pourriez l’aider. Répliqua-t-il aussi amusé.
- O : Oh non cela m’amuse trop pour ça et croyez-moi il n’a pas besoin d’aide.
- Femme : Dites-moi c’est quoi votre type de femme ?
- Al : Tout votre opposé. Répondit-il agacé.
- Femme : C'est-à-dire ?
- Al : Grande, blonde, mince aux yeux saphir. Répondit-il en adressant un large sourire et un clin d’œil à Oscar sui crut défaillir.
- O : Hans restez avec moi ! Le supplia-t-il en s’agrippant à son bras.
- - F : Si vous m’appelez ainsi c’est que ça ne va pas.
Face à elle, Alain continua son énumération, cette fois en citant ses qualités.
- Al : Un caractère bien trempé, mais aussi : douce, juste, sensible, humaine ; et c’est ainsi que je vous aime. Lui avoua-t-il soudain avec le plus grand des sérieux.
- F : Ça va ?
- O : Il faut que je sorte. Lança-t-elle avant de courir vers la sortie. Inquiet, Fersen la rejoint puis la voyant en pleurs il l’a prit dans ses bras comme la dernière fois qu’ils s’étaient vus.
- F : Oscar calmez-vous, ça va aller.
- O : Non, j’ai quitté les gardes royales pour vous oublier après que nous nous soyons embrassés, je voulais vous oublier et me voilà dans la même situation.
- F : Je suis là, regardez-moi.
- O : Non, j’ai peur de céder à nouveau et je ne le veux pas.
Dans l’entrefaite, Alain qui venait de sortir fit signe à Fersen de s’éloigner puis il prit le relais.
-Al : Cela ne va peut-être pas apaiser vos pleurs mais sachez que grâce à vous j’ai put venger ma sœur et cela m’a fait du bien et je vous en remercie, mais surtout cela m’a permit de vous voir comme une femme et d’avoir la sensation d’avoir une déesse dans mes bras et c’est pour ça que je vous aime ainsi que pour toutes les qualités que j’ai cité tout à l’heure car pour moi vous êtes tout cela à la fois. Lui avoua-t-il en lui caressant les cheveux.
- O : je ne suis pas comme ça, je suis même tout le contraire.
- Al : Oh si vous l’êtes mais vous le dissimulez sous de l’autorité pour cacher que vous avez un cœur.
La discussion terminée, nos trois amis repartirent sans dire un mot de tout le trajet.
Une fois arrivés, Alain aida Oscar à descendre, remercia Fersen de son aide rentra avec elle puis alla se changer.
- Al : je reprends mon service demain.
- O : Oui, à demain. Répondit-elle encore saisie par l’aveu de son sergent.
- Al : A demain. Conclut-il en l’embrassant à la commissure des lèvres tout en lui caressant doucement le visage.



CHAPITRE 5 : RIEN NE VA PLUS

Si de son côté Alain était apaisé, ce n’était pas le cas d’André , ivre et fou de jalousie envers Oscar et Alain il vociféra durant toute son heure de garde et passa ses nerfs sur LEBEAU.

- A : Quelle garce, je qu’ils aillent au diable elle et son maudit sergent.
- Leb : Tu parles de la colonel et de ton meilleur ami, pas d’une prostituée qui aurait entrainé Alain dans les ennuis alors du calme.
- A : ça se voit que tu ne l’as pas vu se fourvoyer avec son suédois, je les vois encore en train de s’embrasser j’en suis encore écœuré.

- Leb : C’est bon, Alain n’est pas suédois et la « femme capitaine » comme dit si bien Lassalle «  la femme capitaine » n’est pas du genre à se « fourvoyer » comme tu dis avec le premier venu.

- A : Si elle a put faire ça avec un homme que je détestais, elle a put en faire autant avec mon meilleur ami.

- Leb : Je sais que tu as mal en revoyant la femme que tu aimes dans les bras d’un autre mais crois –moi Alain n’est pas le genre d’homme à trahir qui que ce soit, au contraire c’est un homme loyal alors aies confiance et tout ira bien, au pire tu lui demandes une explication demain mais je suis sur que tu n’as rien n’à craindre.

- A : C’est ce que nous verrons.

Un peu soulagé par les propos son camarade André se calma et monta la garde tranquillement. Malheureusement ce soulagement fut de courte durée, après sa garde il passa toute le nuit à se demander pourquoi Oscar l’avait évincé de son projet, il était prêt à en démordre une bonne fois pour toute avec elle dès son retour.

CHAPITRE 6: EXPLICATIONS

Le lendemain, Oscar fut accueillie froidement par André qui ne cacha pas sa rage.

- A : Bonjour Colonel ! Lui dit-il froid et cassant.
- O : André, que fais-tu dans mon bureau ?
- A : Surprise n’est-ce-pas, apparemment tu n’es pas ravie de me voir.
- O : je pensais l’avoir fermé. Dit-elle peu rassurée.
- A : C’était le cas mais tu as malencontreusement laissée tomber avant-hier soir en quittant le dortoir.
- O : Que veux-tu exactement ?
- A : Une explication ! Ragea-t-il.
- O : Je n’ai rien n’a t’expliquer.
- A : Si, je veux savoir ce que tu faisais seule avec Alain dans cette taverne !
- O : Comment le sais-tu ? Tu n’étais pas là lorsque j’en ai parlé.
- A : C’est le monde à l’envers, c’est moi qui deviens aveugle et c’est toi qui ne me vois pas, rem arque je commence à avoir l’habitude, quand ton suédois est chez nous tu en fais autant, j’ai même entendu le ton mielleux que tu as employé c’était immonde.
- O : Tu veux savoir ce que je faisais avec lui ?, très bien je vais te répondre, je l’ai convaincu de revenir.
- A : Toute une nuit, c’est un peu long pour convaincre un soldat de revenir non, quels arguments as-tu utilisé pour cela ? .
- O : Serez-tu en train d’insinuer que j’ai couché avec lui pour le faire revenir, me prendrais-tu pour une prostituée ?

- A : je ne sais pas c’est à toi de me le dire, depuis que je t’ai vue embrasser « TON FERSEN » je ne m’étonne plus de rien ! folle de rage elle le gifla.
Lebeau qui passait à côté du bureau entendit la dispute et alla avertir Alain.
-Leb : Alain, il se passe quelque chose de grave dans le bureau du colonel, hier André était fou de rage avec vous et ce matin il est entré dans son bureau en furie.
Suite aux révélations de Fersen et aux propos de son camarade il se précipita dans le bureau
- A : Une bonne fois pour toute, as-tu couché avec Alain oui ou non !
- O : NON !
- A : Tu as intérêt sinon……… il n’eut pas fini sa phrase qu’il fut interrompu par l’arrivée inopinée d’Alain qui cacha sa rage par son insolence habituelle.
- Al : Bonjour Colonel.
- O : Bonjour Sergent.
- Al : Bonjour l’ami, je suis content de te revoir ! lui dit-il en lui serrant fort la main.
- A : C’est réciproque. Répondit-il d’un ton neutre.
- Al : excuse-moi, j’ai un petit détail à régler avec le colonel et je reviens.
- A : A plus tard Alain.
- Al : A plus tard ! répliqua-t-il sèchement.
Une fois seul avec Oscar il tenta d’en savoir plus au sujet de leur dispute.
- Al : ça va ?
- O : Oui. Fit-elle vacillante.
- Al :Appuyez vous sur moi ça ira mieux.
- O : Merci.
- Al : Lebeau m’a parlé de l’attitude d’André, il m’a dit qu’il n’a pas arrêté de vous maudire quant à Monsieur de Fersen il m’a révélé une page noire de votre passé avec lui.
- O : Pardon, il vous a dit que…..
- Al : André avait tenté d’abuser de vous. Choquée celle-ci ne répondit pas.
- Al : Rassurez-vous je ne vous juge et sachez qu’en ce qui me concerne je ne tenterai jamais d’obtenir quelque chose de vous par la force.
- O : Vous êtes donc au courant, croyez-moi, j’en ai encore honte et durant cette période j’ ai passé mon temps à me demander si je l’avais provoqué sans m’en rendre compte.
- Al : Ne culpabilisez pas, vous n’y êtes pour rien, c’est lui le responsable ce n’est pas vous.
- O : ce matin il m’a accusée d’avoir….
- Al : Je sais j’étais dans le couloir j’ai entendu , il vous a même menacée c’est pour ça que je suis intervenu, je voulais pointer mon arme sur lui mais cela vous aurait rappelé de très mauvais souvenirs.
- O : Merci, mais je crois que je vais devoir démissionner cela devient lourd pour vous.
- Al : Pas question, vous avez affronté trop de danger alors maintenant vous restez. Insista-t-il.
A cet instant elle craqua et commença à pleurer.
- O : Alain , je me sens tellement ridicule de réagir ainsi.
- Al : Ne vous sentez pas coupable, on a tous nos moments de faiblesse.
Une fois ses larmes séchées il la lâcha.
- O : Alain ?
- Al : Oui.
- O : Merci, vous m’avez convaincue, je reste. Le remercia-t-elle en lui prenant la main.
- Al : Je vous en prie, ça m’embêterait de vous voir démissionner je ne suis pas sur que le prochain colonel soit aussi séduisant que vous. Plaisanta-t-il.
Cette réflexion lui fit esquisser un sourire.
- Al : j’ai au moins réussi à vous faire sourire.

CHAPITRE 7 : REGLEMENT DE COMPTE

En sortant du bureau, Alain prit André à part et régla ses comptes avec lui.
- Al : Tu ne soupçonnerais pas ton amie d’être ma maîtresse par hasard ? Demanda-t-il froidement.
- A : Non , enfin que vas-tu imaginer ?
- Al : Ce que j’ai entendu.
- Al : Quoi ?, mais….
- A : J’étais dans le couloir quand tu lui as posé cette question tu l’as même menacée, que tu pourrisses les soirées de mes hommes passe encore, ils ont de la défense comme tu as put t’en rendre compte à l’armurerie mais que tu t’en prennes à une femme , là tu dépasses les bornes et apparemment ce n’est pas la première fois que tu t’en prends à elle.
- A : De quoi parles-tu ?
- Al : Je parle d’une ordure qui a tenté d’abuser de sa meilleure amie et qui était prêt à recommencer aujourd’hui.
- A : Elle t’en a parlé.
- Al : Non, Monsieur de Fersen m’a dévoilé cette sordide histoire hier soir pendant que nous discutions dehors, ces propos m’ont choqué, voir même écœuré de t’avoir comme ami. Cracha-t-il sans cacher sa rage.
- A : Ainsi ce suédois n’a pas su tenir sa langue.
- Al : Non, mais je savais qu’il s’était passé quelque chose de grave entre vous et sache que si tu tentais encore quelque chose contre elle je n’hésiterais pas à te massacrer, c’est une femme honnête et droite qui n’est pas du genre à user de ses charmes pour obtenir des faveurs, ce n’est pas une garce comme tu as l’air de croire et ne t’avise plus jamais de la traiter comme tu l’as fait ou ça ira mal pour toi. Conclut-il en colère.
De retour dans son bureau Alain trouva Oscar pensive.
- Al : ça va ?
- O : Oui, je repensais à ce que vous m’avez dit tout à l’heure.
- Al : Que je ne tenterais jamais d’abuser de vous.
- O : Oui, je parlais de ce sujet.
- Al : Excusez-moi pour ma brutalité.
- O : je voulais savoir comment vous aviez deviné ce qu’il m’était arrivé.
- Al : Je n’ai pas eu à le deviner, votre ami Monsieur de Fersen m’en a parlé hier.
- O : je comprends mieux.
- Al : ça va aller, je peux vous laisser.
- O : Oui, vous pouvez me laisser.
Sous une apparence, elle était encore sous le choc de l’attitude d’André.
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CHAPITRE 8 : TENSIONS

Les jours suivants furent tendus, André soupçonnait toujours Oscar de l’avoir trahi, quant à Alain il surveillait les moindres faits et gestes de son ami, si en présence de ses hommes celle-ci se sentait en sécurité il en était tout autre lorsqu’elle était seule avec André, le peu de confiance en lui qu’il lui restait s’était envolée.

En fin de matinée Oscar retourna dans son bureau et ressassa les événements de ces derniers jours et tenta de trouver une explication au comportement violent d’André.
« Comment a-t-il pût agir ainsi et me dire toutes ignominies, pourquoi a-t-il pensé de telles horreurs à mon sujet alors que nous nous connaissons depuis toujours ? Souffre-t-il à ce point pour se permettre de telles accusations alors que j’ai eu si peur pour lui dans ce faubourg où nous avons été attaqués, sais-t-il à quel point je culpabilise depuis qu’il a perdu son œil ? » , puis, un détail lui revint à l’esprit, le fameux soir où il a voulu abuser d’elle après l’avoir vu embrasser Fersen, son attitude était celle d’un homme blessé et jaloux. Sa rêverie fut interrompue par l’entrée tonitruante de Lebeau.
-Leb : Mon Colonel ?
- O : Oui, que puis-je faire pour vous ?
- Leb : Ne me faites plus jamais monter la garde avec André, j’ai fait cela pour dépanner Alain mais je n’en peux plus, il a passé son heure de garde à vociférer, je vais devenir fou si je monte la garde encore une fois avec lui.
- O : Ne vous inquiétez pas, Alain est revenu il montera de nouveau la garde avec André et vous retournez avec Lassalle, il est un peu râleur mais ça devrait aller.

- Leb : Merci mon Colonel ! Lui dit-il en lui serrant chaleureusement la main.
- O : Je vous en prie.
Après cette discussion avec Lebeau Oscar se sentit plus sereine, ce pauvre adjudant était tellement agité que cela en était amusant.


CHAPITRE 9 : EXCUSES

Lors d’un tour de garde Alain évoqua de nouveau la fameuse discussion concernant sa soirée avec Oscar.

- Al : Je vais mettre les choses au point une bonne fois pour toute au sujet de ton Colonel, nous n’avons pas couché ensembles, sa pureté est encore intacte, si elle est venue me voir la dernière fois, c’était pour me faire revenir mais surtout pour me permettre de venger ma sœur du gars qui l’a plaquée le jour de leurs fiançailles, et pour cela je l’ai accompagné une soirée en tout bien tout honneur et vu l’argument qu’elle a utilisé j’avais plutôt intérêt à me tenir à carreaux.
- A : Et quel était ce fameux argument ?
- Al : Une dague qu’elle pointait sous mon nez à chaque fois que je bougeais.
- A : En effet c’est dissuasif mais si elle a fait ce n’est pas pour rien.
- Al : Bon j’avoue, j’ai un peu essayé de la draguer mais elle m’ a vite refroidie.
- A : ça se comprend.
- Al : Et là, je vais te dire un truc mais promets moi de ne pas rire.
- A : ça va être dure .Répondit-il presque hilare en imaginant Oscar pointer sa dague sous le nez de son ami.
- Al : Bon allez, je me lance, là-bas j’ai été dragué par une grosse dondon vulgaire au possible dont je n’arrivais pas à me dépêtrer. Celui-ci avait à, peine fini sa phrase qu’André éclata de rire.
- A : J’imagine ta tête ça devait être drôle et Oscar ne t’a pas aidé.
- Al : Tu plaisantes, elle était trop occupée à rire pour ça.
- A : Ce n’est pas très gentil de sa part. rétorqua-t-il toujours hilare.
- Al : Non, alors tu vois tu n’avais aucune raison de t’inquiéter, et maintenant au lieu de te moquer de moi vas lui présenter des excuses, elle le mérite.
- A : je crois qu’elle les mérite bien, je n’ai pas été très juste avec elle hier matin.
Avant d’entrer dans le bureau d’Oscar celui-ci repensa à leur discussion et reprit rapidement son sérieux.
- A : Oscar, je sais que je suis la dernière personne que tu veuilles voir en ce moment mais j’ai quelque chose à te dire.
- O : Bien , je t’écoute. Lui dit-elle fermement
- A : je tiens à m’excuser pour mon comportement de la dernière fois, j’été ivre et fou de rage à l’idée de te savoir avec Alain, j’ai été jaloux et je ne me suis pas contrôlé, mes mots ont dépassé mes pensée, jamais je ne ferai de mal, j’ai fait la promesse à Monsieur de Fersen de veiller sur toi et je m’y tiendrai même si dois y laisser ma vie je le ferai, quand j’ai dit à l’armurerie que je donnerais ma vie pour toi je le pensais alors par pitié pardonne-moi, je sais que je ne le mérite pas mais je serais le plus heureux des hommes tu me pardonnes ces paroles, je t’aime et te perdre serait la pire des condamnations. Conclut-il.
Surprise, elle ne répondit pas tout de suite, puis se reprit.
- O : Tu es pardonné. Répondit-elle en souriant.
- A : Merci.
- O : je t’aime.
André répondit à sa déclaration par un long baiser.

Une fois les tensions apaisées la vie à la caserne reprit son cours, quant à Alain il resta longtemps troublé par la déesse qui, le temps d’une soirée dansa entre ses bras.

FIN
Review entre vengeance et aveux


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