TROIS ANS DE MARIAGE
CHAPITRE 1 : UN COUPLE DANS LA TOURMENTE
Christine et Alain étaient mariés depuis trois ans mais depuis un moment plus rien n’allait, depuis qu’il avait été promu Commandant des gardes républicaines Alain cumulait les beuveries ce qui provoquait les colères de Christine et les disputes suivaient, Lassalle et Lebeau qui tenaient une auberge non loin de chez eux voyaient souvent leur ancien sergent plus fatigué et tendu que jamais, quant à Christine elle avait finit par trouver refuge chez oscar et André, mariés depuis deux ans et demi et toujours amoureux, Mon Dieu qu’elle les enviait, depuis leur union tout n’était que ciel bleu et bonheur, cela lui rappelait ses deux premières années avec son mari devenu un parfait étranger à ses yeux.
Lasse de la voir dépérir, Oscar lui proposa des promenades à cheval mais sa réponse était toujours la même « tant que je ne croise pas Alain ça me va »mais ce qu’Oscar ignorait c’est que cette situation durait depuis plusieurs mois. Curieux de savoir ce qu’il se passait entre ses deux amis, André lui posa la question.
- A : Christine, que se passe-t-il ?, tu ne supportes plus Alain alors qu’à NOËL vous étiez encore fous amoureux l’un de l’autre, aurais-tu des soupçons d’infidélité le concernant, à t’entendre j’ai l’impression que vous n’êtes plus aussi proches qu’avant.
- C : Tu ne crois pas si bien dire, ça fait un mois que nous ne faisons plus rien d’intime.
- A : Vous n’avez plus de moment d’intimité depuis tout ce temps là ?
- C : Non et crois moi cela ne me manque pas le moins du monde.
- A : j’ai du mal à le croire.
- C : Bon sang, que suis-je en train de faire ? Je parle de mon intimité avec le meilleur ami de mon mari, je divague complètement. Rit-elle amèrement.
- A : Dis-moi simplement ce qu’il s’est passé pour que vous en arriviez là.
- C : je ne sais pas, la lassitude, son nouveau poste, je n’en n’ai aucune idée mais tout ce que je sais c’est qu’il passe son temps dans des beuveries et qu’il rentre à deux heures du matin complètement ivre et incapable de dire ou faire quoi que ce soit.
- A : Ce n’est pas possible, ce n’est pas le Alain que je connais, c’est un fêtard mais il est raisonnable.
- C : Plus maintenant.
- A : Ce n’est qu’un mauvais passage, je le connais il se relève vite et il t’aime trop pour risquer de te perdre. La rassura-t-il.
Oscar quant à elle prit le taureau par les cornes et alla demander une explication à Alain concernant son changement de cap. Lorsqu’il la vit sur le seuil il l’accueilli chaleureusement.
- Al : Oscar, ça fait un baille que je ne vous ai pas vu, comment-allez- vous ?
- O : Bien, ce qui n’est pas le cas de votre femme, cela fait une semaine qu’elle est en pleurs chez nous, c’est André qui prend ses confidences et aux dernières nouvelles vous passez vos soirées dans des beuveries et je suis surprise de vous voir sobre.
- Al : Elle exagère, j’y vais une fois de temps en temps.
- O : Une fois de temps en temps ?
- Al : Oui, je vois que vous ne me croyez pas.
- O : Non.
Se rendant compte qu’ils étaient encore sur le seuil, il l’a fit entrer.
- Al : Asseyez-vous , je vous en prie.
- O : Non merci, je préfère rester debout.
- Al : Comme vous voudrez. Répondit-il sèchement.
La voyant adossée contre le mur il s’approcha d’elle et commença doucement à l’embrasser, bien que surprise elle y répondit puis se ressaisit et le gifla.
- O : Mais enfin Alain que vous a-t-il prit êtes-vous en manque affectif à ce point là !
- Al : Pardon mais ces derniers temps je me suis rendu-compte que j’ai épousé Christine par dépit et que je vous aime toujours. Lui avoua-t-il gêné.
- O : Par dépit ? mais cette femme ne vous a rien demandé, elle vous appréciait et vous respectait et vous vous êtes moqué d’elle, comment avez-vous osé agir ainsi avec une femme qui tenait à vous , c’est ignoble de votre part, je préfère m’en aller et sachez que vous me décevez ! asséna-t-elle en claquant la porte. Dépité Alain se rendit-compte qu’il était plus seul que jamais et se réfugia chez ses amis.
- Lebeau : Alors Alain qu’est ce que je te sers ?
- Al : Du poison, tu as ça en cuisine ? ironisa-t-il tristement.
- Leb : Ah non ne critique pas ma cuisine, elle n’a jamais tué personne. Plaisanta-t-il en vain.
- Las : Tant que ce n’est pas cartier qui la fait. Ajouta-t-il.
- Al : je n’ai même pas faim, donne moi plutôt de quoi boire.
- Las : Ah non, nous ne te donnerons rien n’à boire tant que tu ne prendras pas de quoi manger !
- Al : Donne-moi ton plat du jour.
- Las : Je crois que quelque confidences te feront du bien.
- Al : C’est ton cousin le prêtre ce n’est pas toi à ce que je sache.
- Las : je vois que tu es de bonne humeur.
- Al : Excuse-moi, j’ai revu Oscar et cela ne s’est pas bien passé.
- Las : Allons, bon, dis-moi tout.
- Al : je l’ai embrassée.
- Las : Tu as fait quoi ?
- Al : J’ai embrassé notre ancien colonel.
- Las : Tu es complètement malade, tu te souviens du comportement d’André il y a quelques années quand il vous croyait intimes !
- Al : Oui je m’en souviens, c’est même moi qui l’ai calmé.
- Las : Tu en es toujours amoureux ! conclut-il.
- Al : Oui et toujours autant.
- Las : Et je suppose que ta femme est au courant.
- Al : Oui, en quelque sorte.
- Las : Tu peux t’expliquer ?
- Al : Disons que lors d’une querelle je lui ai un peu dit que je l’avais épousé par dépit et que j’en aimais une autre.
- Las : Et ou est-elle ?
- Al : Elle est chez Oscar et André.
- Las : En te sachant amoureux d’Oscar.
- Al : Oui, je sais que c’est étrange mais c’est elle-même qui m’a dit que ma femme se trouvait chez eux.
- Las : Et que comptes-tu faire ?
- Al : je ne sais pas encore. Avoua-t-il dépité.
- Las : En attendant de trouver une solution mange donc ce que Loïc t’a préparé et après ça une bonne nuit de sommeil, tu en as besoin tu fais dix de plus.
CHAPITRE 2 : FINI LA COMEDIE
Quelques jours après leur conversation voyant que Christine n’allait toujours pas mieux, il alla lui parler pour tenter de savoir ce qu’il se passait réellement dans le couple de ses amis, la sachant dans sa chambre il frappa et entra
- A : .Salut Christine, je voulais voir si tu allais mieux depuis la dernière fois
- C : Tu veux dire, si je crois de nouveau à cette vaste comédie qu’était notre couple ?
- A : Rien n’est perdu !
- C : Si André tout est perdu, il m’ a avoué qu’il m’avait épousé par dépit et qu’il en aimait une autre.
Choqué par cette révélation, il se tut et blêmit.
De son côté, face à la fenêtre en enchaina. :
- C'est fini la comédie
Tout avait commencé
Comme une pièce à succès
Dans le décor tout bleu
D'un théâtre de banlieue
Nous n'étions que nous deux
On s'est aimé longtemps
Au point d'oublier le temps
Qui tout au long des scènes
Transformait les joies en peine
Il a gagné le temps
Il est content
Quand il nous voit chacun de son côté
Comme des étrangers
Nous n'avons plus en commun
Que les mots quotidiens
Le décor n'a pas changé
Mais les acteurs n'ont rien à jouer
Il faut baisser le rideau
C'est fini
C'est fini la comédie.
On était bien parti
Eternité garantie
On était seuls au monde
Devant tout l'amour de l'onde
Pas de sens interdits
.C'est fini
C'est fini la comédie
Tout avait commencé
Comme une pièce à succès
Dans le décor tout bleu
D'un théâtre de banlieue
Nous n'étions que nous deux
C'est fini
C'est fini la comédie.
- C’est bien fini ! conclut-elle tristement.
A cet instant, il la prit dans ses bras et la laissa pleurer de tout son corps. Lorsqu’ Oscar les surprit elle fut prise d’un sentiment de jalousie mais comprenant qu’il ne faisait que la réconforter elle ne dit rien et s’en alla discrètement.
CHAPITRE 3 : ACCIDENT OU ACTE VOLONTAIRE ?
Trois semaines s’étaient écoulées depuis l’arrivée de la jeune femme chez ses amis, elle décida donc de partir et de régler ses problèmes avec son mari elle-même, mais avant elle passerait à l’auberge de Lassalle et Lebeau afin de les revoir tout en ignorant que son époux avait élu domicile à cette même auberge.
En arrivant elle fut accueillie par Lassalle qu’elle embrassa amicalement et en fit autant avec Lebeau.
- C : Bonjour Monsieur Lassalle, vous allez bien ?
- Las : C’est bon, pas de Monsieur, appelle-moi Joseph comme à la caserne.
- C : Oui , pardon, c’est l’habitude avec le Père d’Oscar, je l’appelais Monsieur de Jarjayes quand il venait.
- Leb : Bonjour Christine. Entendit-elle derrière elle.
- C : Salut Loïc.
- Loïc : Salut Christine, comment vas-tu ?
- C : Je fais aller.
- Las : Entre vous ce n’est qu’un mauvais passage. La réconforta-t-il en posant délicatement la main sur son épaule.
- C : Non, c’est bel et bien terminé, notre dernière querelle s’est terminée par une vérité dure à digérer pour moi.
- Loïc : Et si tu revoyais Alain, que lui dirais-tu ?
- C : Rien, lui et moi ne nous connaissons plus.
- Loïc : Cela en est à se point-là ?
- C : Nous sommes arrivés à un point de non retour !
- Las : Au point de ne plus vouloir vous voir ?
- C : A ce point oui !
- Las : par contre Christine j’ai quelque chose à te dire. Fit-il un peu gêné.
-
Apercevant Alain dans l’escalier elle comprit le malaise de l’aubergiste.
- Al : Christine ? Je ne me m’attendais pas à te voir ici.
- C : C’est une auberge il me semble ! Répondit-elle agacé.
- Las : Je crois que nous allons les laisser régler ça tout les deux. Fit-il peu rassuré à Lebeau.
- Leb : Tu as raison, je vais m’occuper en cuisine.
- C : Tu es toujours amoureux d’Oscar ! lui assena-t-elle.
- Al : Tu devais t’en douter non !
- C : Non, il y a trois ans quand nous avons passé la nuit ensemble figure-toi que je ne soupçonnais rien parce que tu m’as clamé haut et fort que tu m’aimais ! lui rappela-t-elle en colère.
- Al : C’est vrai que nous avions passé une nuit passionnée mais justement le problème c’est que ce n’était pas de l’amour c’était une passion, rien de plus.
- C : Dans ce cas nous aurions dû en rester là et ne pas nous marier.
- Al : Et qu’aurais-tu fait si tu étais tombée enceinte, tu peux me le dire !
- C : Je suis stérile Alain, depuis ma fausse couche après la mort de mon mari je ne peux plus avoir d’enfant et ça je te l’avais dit quand nous nous sommes connus mais apparemment tu as oublié.
Stupéfait par cette nouvelle il resta sans voix Puis se reprit : Pardon j’avais oublié je l’admets mais entre temps j’ai eu d’autres soucis et j’ai effacé cette information.
- C : je préfère rentrer chez moi ça vaudra mieux pour nous deux enfin de ce qu’il en reste.
- Al : Chris attend. Elle ne se retourna pas.
Dès qu’elle fut sortie une détonation se fit entendre, lorsqu’il sortit Alain vit Christine étendue sur le sol.
- Al : Christine ! cria-t-il. Alertés, Lassalle et Lebeau sortirent à leur tour et virent la femme de leur ami blessée.
- Las : Faites là rentrer et étendez-là sur un lit, je vais chercher un médecin.
- Leb : Attends Alain, je vais t’aider.
- Al : Non, je n’ai besoin de personne !
- Leb : Ne paniques pas, ça va aller.
- Al : Tu plaisantes, ma femme est grièvement blessée et inconsciente alors ne me dis pas que ça va aller.
- Leb : Calme toi, elle est solide et vu la façon dont elle t’en veut elle n’abandonnera pas la partie aussi facilement.
- Al : J’espère que c’est le cas.
Au bout de vingt minutes Lassalle arriva avec le médecin.
- Las : Montez docteur, c’est par ici. Lui dit –il en indiquant la chambre où était Christine.
- Docteur : C’est une sacré blessure quoi que en regardant de plus prêt cela n’ a pas l’air trop méchant.
- Al : C’est sensé nous rassurer !
- Leb : Alain laisse faire le médecin.
- Al : Pardon docteur.
- Docteur : Elle a été touchée à l’épaule droite ce qui n’est pas mortel en soit mais très douloureux.
- Al : Comme toutes les blessures par balle.
- Docteur : Effectivement.
- Al : Dépêchez-vous de la soigner au lieu de discuter.
- Docteur : pour cela il faudrait que je lui enlève son corsage. Dit-il gêné.
- Al : je vais le faire, je suis son mari.
- Leb : On va s’en aller. lui dit-il en voyant son regard menaçant.
- Las : Je vais voir La femme Capitaine et son mari.
- Al : Bonne idée.
- Docteur : Excusez-moi, je préfère travailler seul.
- Al : Ecoutez je suis militaire, j’ai déjà des blessures par balle et la vue du sang ne m’effraie pas.
- Docteur : Comme vous voudrez.
- Al : Merci !
- Docteur : Je vais commencer par lui extraire la balle et après je calmerai l’hémorragie, ce n’est jamais un spectacle à réjouissant à voir pour les proches.
- Al : ça ira, ne vous inquiétez pas pour……, voyant le sang couler il sortit de la pièce.
Le voyant au bord du malaise, Lebeau s’inquiéta.
- Leb : Ça va Alain ? tu es blanc comme un linge.
- Al : Un peu fatigué.
- Leb : Bon allez, vas reposer, je prendrai le relais auprès de Christine.
- Al : Merci Lebeau.
Pendant ce temps, Lassalle se rendit chez Oscar et André, surpris de le voir chez eux si tard.
- Las : Bonsoir Madame Grandier.
- O : Bonsoir Joseph. Répondit-elle en lui serrant la main.
- Las : Pardonnez-moi de vous déranger si tard, mais Notre ancienne infirmière a eu un accident.
- O : Christine, que lui est-il arrivé ?
- Las : Elle a reçut une balle dans l’épaule.
- O : On y va, je prépare les chevaux et on vient.
- A : Bonsoir Joseph.
- Las : Bonsoir André, j’aurais aimé te revoir dans d’autres circonstances.
- A : Moi aussi.
- O : André, les chevaux sont prêts !
- A : partons vite.
Dès qu’ils furent arrivés ils demandèrent des nouvelles à Alain.
- O : Bonsoir Alain comment va-t-elle ?
- Al : je ne sais pas, je n’ai pas le courage d’entrer dans le chambre.
- A : Salut l’ami, ne t’en fais pas je suis sûre que ça ira. Le rassura-t-il d’une accolade amicale.
- Al : je suis content de te voir.
Le sentant inquiet et nerveux, Oscar lui prit doucement les mains et lui dit d’une voix presque maternelle.
« Ne vous inquiétez pas, nous sommes là, tout va bien se passer ».
- Al : Merci.
- O : En attendant, reposez-vous, vous ne tenez plus debout.
- Al : je préfère être auprès de ma femme, je l’aime et je veux rester à ses côtés.
- O : Je sais ce que vous ressentez, mais si ne dormez pas de la nuit cela va nuire à votre santé, alors soyez raisonnable et au nom de notre amitié allez vous coucher.
- Al : De toute façon je n’ai pas le choix je tombe de sommeil.
Pendant qu’Alain se reposait Oscar entra dans la chambre où Christine dormait et demanda plus de précisons au médecin concernant l’état de santé de son amie.
- O : Docteur, comment va cette jeune femme ?
- Docteur : je ne vous cache pas que la fatigue au manque de nourriture n’est pas pour améliorer sa santé, de plus j’ai ressenti une légère tension de la part de son mari.
- O : Que voulez-vous dire ?
- Docteur : que si elle ne meurt pas de cette blessure elle peut mourir d’une autre blessure.
- O : Vous voulez dire qu’elle peut mourir d’amour ?
- Docteur : Oui Madame, on peut mourir d’amour comme de chagrin ce n’est pas anodin.
- O : Pour en revenir à son mari, il est en réalité très inquiet et se sent coupable de ce qu’il s’est passé, croyez-moi, je sais ce qu’il ressent et c’est très douloureux pour lui.
- Docteur : Cet homme aura besoin de beaucoup de soutien.
- O : Nous nous en chargeons, mais j’aurais d’autres questions à vous poser.
- D : Allez-y.
- O : J’aimerais d’abord si ce genre de blessure peut être due à une balle perdue ou à un acte volontaire.
- D : je ne sais pas trop, mais pourquoi me posez-vous cette question ?
- O : J’ai été Colonel durant vingt ans et j’enquêtais sur des affaires similaires et mon instinct a repris le dessus.
- D : Et bien, vu la précision du tir je dirais que c’est volontaire.
- O : C’est encore pire que ce que je croyais, j’espère que ce n’est pas ce que je pense.
- D : A quoi pensez-vous ?
- O : je, pense à une tentative de suicide de sa part.
- D : Non, cette balle a été tirée de loin.
- O : C’est ce que je voulais savoir, merci Docteur.
Maintenant restait à déterminer qui aurait put agir aussi lâchement, elle chercha longuement puis une personne lui vint en mémoire : « la dondon » qui l’avait dragué aurait put les apercevoir et vouloir se venger de lui en s’en prenant à la personne à laquelle il tenait le plus au monde. Voulant en savoir plus elle interrogerait Alain à ce sujet, lui seul pouvait connaître le responsable de cet acte, pour le moment elle le laisserait se reposer mais une fois en forme elle reprendrait ses fonctions de Colonel et enquêterait sur cette affaire.
CHAPITRE 4 : JE NE SUIS QU’UN GEANT DE PAPIER.
Alain ayant jugé qu’il s’était assez reposé, alla veiller sur sa femme et fut rejoint par Oscar et André, le voyant désespéré, Oscar eut un geste maternel et posa sa main sur son épaule, André en fit autant.
- Al : Je m’en veux de la voir ainsi, si je n’avais pas déconné cela ne serait jamais arrivé.
- O : Ne dites pas n’importe quoi, vous n’êtes pour rien. S’Emporta-t-elle.
- A : Oscar a raison, ne culpabilise pas, tu n’as rien à te reprocher.
- Al : J’en doute.
- O : Croyez-nous, vous n’êtes pas coupable de l’acte de lâcheté dont elle a été victime.
- Al : Je ne sais plus quoi penser.
- A : Pense que cela s’arrangera.
- Al : Je te remercie mais pour la première fois je me sens impuissant, j’ai même frôlé le malaise en voyant le médecin lui extraire la balle alors qu’en tant que militaire cela n’aurait pas dû m’émouvoir, vous voyez comment je suis devenu ?
- O : Vous êtes humain et il s’agissait de votre femme, tout est différent.
- Al : C’est vrai, avec elle je ne suis qu’un géant de papier. Puis il entama son long monologue.
-Demandez-moi de combattre le diable
D´aller défier les dragons du néant
De vous construire des tours, des cathédrales
Sur des sables mouvants
Demandez-moi de briser les montagnes
D´aller plonger dans la gueule des volcans
Tout me paraît réalisable, et pourtant...
Quand je la regarde, moi cet homme loup au cœur d´acier
Devant son corps de femme, je ne suis qu’un un géant de papier
Quand je la caresse et que j´ai peur de l´éveiller
De toute ma tendresse, je ne suis qu’un géant de papier.
Demandez-moi de réduire en poussière
Cette planète où un dieu se perdrait
Elle est pour moi comme une fourmilière
Qu´on écrase du pied
Demandez-moi de tuer la lumière
Et d´arrêter ce soir le cours du temps
Tout me paraît réalisable, et pourtant...
Quand je la regarde, moi cet homme loup au cœur d´acier
Devant son corps de femme, je suis un géant de papier
Quand je la caresse et que j´ai peur de l´éveiller
De toute ma tendresse, je suis un géant de papier
Quand je la regarde, moi l´homme loup au cœur d´acier
Je ne suis qu’un géant de papier.
Oui, c’est tout ce que je suis devenu. Conclut-il tristement.
- O : Cela prouve que vous tenez toujours à elle.
- A : Tu l’aimes plus que ne le penses. Ajouta-t-il.
- Al : Je viens juste ne m’en rendre compte.
- O : Par moment il faut qu’un drame pour se rendre des sentiments que l’on ressent envers les gens que l’on aime, j’en sais quelque chose. Se souvenant des émeutiers ayant voulu tuer André sous ses yeux.
- A : J’ai ressenti cela le jour où Oscar est intervenue pour m’éviter d’être condamné sans se préoccuper de sa blessure, en la voyant s’effondrer devant moi sans savoir si elle s’en sortirait, j’ai réalisé que sans elle plus rien n’aurait d’importance et j’ai réalisé à cet instant que je l’aimais vraiment.
- Al : Merci, vous êtes vraiment des amis grâce à vous je me rends compte que j’aimais une chimère alors que celle que j’aime vraiment est ici, étendue dans ce lit.
- O : Nous allons vous laisser, appelez-nous si elle se réveille.
- Al : Je n’y manquerai pas.
Bien que toujours décidée à enquêter, elle partit sans rien demander jugeant que ce n’était pas le moment.
CHAPITRE 5 : UNE ENQUETE A MENER.
Trois jours plus tard, Christine se réveilla enfin et heureuse de le voir à ses côtés lui avoua à son mari qu’elle avait entendu quelques bribes de sa conversation.
- C : Alain ?
- Al : Tu as enfin terminé ta sieste ironisa-t-il
- C : J’ai dormi combien de temps ?
- Al : Trois jours.
- C : J’avais vraiment du sommeil à rattraper.
- Al : Oui.
- C : Je vais me lever un peu..ouille mon épaule, j’ai mal c’est une horreur.
- Al : Comment te dire sans te choquer ce qu’il t’est arrivé ?
- C : Depuis quand prends-tu des gants avec moi ?
- Al : Depuis que tu as failli mourir..
- C : Pardon ?
- Al : Tu as pris une balle dans l’épaule et la fatigue et le manque de nourriture ont failli t’être fatals.
- C : Où suis-je ?
- Al : A l’auberge de Joseph et Loïc.
- C : Oui, maintenant je me souviens, on s’est accroché, je suis sortie et je me réveille là.
- Al : Oscar et André sont venus veiller sur toi.
- C : C’est gentil, à eux.
- Al : Je vais te laisser te reposer.
- C : Tu plaisantes ou quoi, tu restes avec moi, je ne t’ai pas vu depuis un temps indéfini alors que je t’ai à mes côtés tu ne me lâches pas !
- Al : Sacré Christine, si tu savais à quel point tu m’as manqué. Lui avoua-t-il en la prenant dans ses bras.
De leur côté, Oscar et André s’étaient assoupis sans se soucier de quoi que ce soit. Oscar d’étant réveillée en premier alla dans la chambre où se trouvait la blessée et surprit le couple dans les bras l’un de l’autre, attendrie elle sortit en les laissant seuls. Quelques instants plus tard, André se réveilla à son tour, sentant que la place de sa femme était vide il se leva et la chercha.
- A : Oscar ?
- O : je suis là. Le rassura-t-il en l’embrassant.
- A : Alors comment va Alain ?
- O : Beaucoup mieux, je l’ai surpris en train d’enlacer son épouse et crois –moi elle ne s’en plaint pas.
- A : Elle s’est réveillée.
- O : Oui.
- A : Tu as toujours l’intention de jouer les inspecteurs ?
- O : Oui, je veux connaître l’enflure qui s’en est pris à la femme de l’un de mes amis.
- A : Ne crois pas qu’il est encore un peu tôt pour ça ?
- O : Il n’est jamais trop tôt pour établir la vérité !
- A : Il vient de retrouver sa femme et toi tu vas tout gâcher en lui posant des tas de question, tu ne crois pas que tu as assez donné pendant ta fonction ?
- O : Non, je suis bien décidée à savoir la vérité à ce sujet !
- A : Comme tu veux.
C’est ce qu’elle fit le lendemain. Alors Qu’Alain était reposé et soulagé Oscar le prit à part afin de lui poser quelques concernant la personne ayant pu lui vouloir au point de se venger de lui de cette manière.
- Al : Bonjour Colonel.
- O : Bonjour Alain, pourrais-je vous voir quelques instant s’il vous plait ?
- Al : Oui.
- O : Je vais aller droit au but, j’aimerais si vous savez qui vous veut au point de s’en prendre à votre femme ?
- Al : J’ai une idée, en effet, il y a un mois j’ai du renvoyer une nouvelle recrue après son manque de respect envers moi et son insulte à l’égard de ma femme, il avait juré de se venger en sortant de mon bureau.
- O : Savez-vous où il se trouve actuellement ?
- Al : Non mais croyez-moi, le jour où je le saurais je m’occuperai de lui personnellement !
- O : Se rend-il dans des beuveries de temps en temps ?
- Al : je ne l’y ai jamais vu.
- O : Avec qui était-il ami parmi vos hommes ?
- Al : Personne !
L’enquête avait pris une tournure inattendue, il ne s’agissait pas d’une femme mais d’un homme.
CHAPITRE 6 : ENQUETE RESOLUE
Il fallut un mois à Oscar et Alain pour résoudre l’enquête, ils se rendirent compte que « la dondon » et la nouvelle recrue étaient en fait amants et complices, tout deux ayant des comptes à régler avec Alain ils s’étaient associés d’une façon diabolique pour se venger de leur ennemi en commun.
Leur plan était simple, il s’agissait pour « la dondon » d’espionner discrètement les aller-et venues de Christine et de les rapporter à son amant, le fameux soir elle la vit devant l’auberge, son amant étant présent il ne lui restait qu’à attendre qu’elle sorte, sachant que sa relation avec son mari était froide pour les entendus se quereller dans le bureau de celui-ci il savait que si elle se retrouvait nez- à nez avec lui elle partirait. Nos deux amants avaient oublié un détail : ON NE S’EN PREND PAS IMPUNEMENT AUX PROCHE DU COMMANDANT ALAIN DELAVIGNE !
Les amants diaboliques furent condamnés à mort quand aux « enfants terribles » ils repartirent à zéro pour une nouvelle vie et furent de nouveau plus amoureux que jamais. Ils remercièrent au passage leurs amis pour leur soutien.
FIN |