Une larme et un baiser
Chapitre 1 : Le premier bal de Rosalie
Cela faisait un mois que Rosalie était chez Oscar et celle-ci décida qu’il était tant pour Rosalie de mettre en pratique toutes ses leçons de danses prodiguées par André en se rendant à un bal.
- O : Rosalie, la reine donne un bal, que dirais-tu de faire sa connaissance, cela te permettrait de mettre tes leçons de danse en pratique et je suis sûre qu’André se fera une joie d’être ton cavalier.
- R : Mais enfin Colonel, je ne suis pas noble.
- O : Nous ne sommes que trois à le savoir, je te ferais passer pour ma cousine.
- A : Cela me permettra de voir si je suis un bon professeur de danse, je pourrais peut-être en faire mon métier. Plaisanta-t-il.
- R : Après tout cela me changera un peu.
- O : Je suis certaine que tu feras sensation.
- R : Avec un peu de chance je verrais la meurtrière de ma mère.
A cet instant André prit Oscar à part.
- A : Es-tu sûre que cela soit une bonne idée ?
- O : Avec toi à ses côtés je suis certaine qu’elle ne la remarquera pas.
- A : je n’en suis pas si sûr.
- O : Ne t’inquiète pas, elle sera tellement occupée à danser qu’elle n’y prêtera pas intention.
- A : Et si tu te trompes ?
- O : Dans ce cas là, nous aviserons.
Le soir arriva rapidement et nos trois amis arrivèrent au fameux bal où l’arrivée de Rosalie au bras d’Oscar fit sensation ; Gênée par les regards Rosalie voulu partir mais elle fut retenue par Oscar qui la présenta à la reine et son époux comme sa cousine.
- O : Bonsoir Madame, je vous présente ma cousine Rosalie.
- MA : Bonsoir Mademoiselle, soyez la bienvenue.
Dans l’entrefaite, Girodelle arriva.
- R : Bonsoir Votre majesté. Répondit-elle en faisant la révérence.
- Girodelle: je ne savais pas que vous aviez une cousine aussi charmante, pourquoi nous l’avoir caché si longtemps ? demanda-t-il en saluant Rosalie d’un baisemain.
Malheureusement cet instant fut gâché par l’arrivée de Julie de Polignac et sa fille, guère ravies de voir une parfaite inconnue attirer l’attention de la reine.
- J : Colonel de Jarjaye, vous ici, je ne m’attendais pas à vous voir.
- O : Madame, je suis enchanté de voir en ces lieux. Ironisa-t-elle.
- J : Vous pourriez au moins nous présenter cette jeune fille.
- O : Comme je l’ai dit à sa majesté, cette jeune fille comme vous dites si bien est ma cousine : Rosalie de Jarjaye .
- A : En effet, il s’agit de la cousine du colonel de Jarjaye, de passage dans la région.
Le ton insolent des deux amis déplut fortement à Julie de Polignac qui tourna les talons.
- A : Eh Bien, Colonel de Jarjaye, ce n’est pas comme ça que vous avez été éduqué.
- O : Tu ne va quand même pas me dire que cela te choque.
- A : Non, au contraire cela m’amuse fortement et je dois avouer que tu lui as bien cloué le bec.
- O : Oui mais ce qui m’inquiète maintenant c’est qu’elle s’en prenne à Rosalie.
- A : Ne t’inquiète pas je veille au grain.
- O : Au fait, ou est-elle ?
- A : Avec Girodelle. Répondit-il contrarié.
- O : Il a l’air de l’apprécier.
- A : Oui, c’est ce que je vois mais j’espère quand même qu’elle accordera une danse à son professeur.
- O : Jaloux ?
- A :Pas du tout.
- O : Décidément mon pauvre André tu mens très mal, j’ai bien vu vos petits regards et tes petites intentions, lorsque Monsieur de Fersen est venu tu l’as fusillé du regard en le voyant faire le baisemain à Rosalie et tu t’es empressé de t’assoir à côté d’elle en lui tenant la main, sans compter la façon amoureuse dont tu la tenais pendant tes leçons de danses, avoue que tu en es amoureux, ça se voit comme le nez au milieu du visage.
- A : C’est vrai, elle ne m’est pas indifférente mais de là à dire que j’en suis amoureux c’est exagérer.
- O : cela ne me gêne en rien, au contraire, je trouve que vous feriez un très joli couple.
- A : La danse vient de se terminer, je vais lui demander de m’accorder la prochaine. Répondit-il légèrement irrité.
- A la danse suivante, André s’approcha de Rosalie et lui proposa un menuet qu’elle accepta.
- A : Dis-moi, de quoi as-tu parlé avec ton cavalier ?
- R : De rien, c’est lui qui a parlé tout le long, c’était très ennuyeux.
- A : Tant mieux, moins il voudra en savoir sur toi, mieux ce sera.
- R : Je te remercie, ennuyé pour ennuyer autant que ce soit avec toi, au moins on se connaît.
- A : Merci c’est charmant, je ne sais pas comment je dois le prendre.
- R : Excuse-moi, je n’ai pas voulu te contrarier.
- A : Ce n’est rien, je te taquine.
- R : Je ne pense pas que tu en fasses autant avec Oscar.
- A : Détrompe-toi, je prends un malin plaisir à la titiller et comme elle est susceptible ça marche à tous les coups.
De loin, Julie de Polignac rageait, « comment une miséreuse avait put se retrouver invitée au même endroit qu’elle accompagnée du Colonel des gardes royales, et reçue avec les égards indignes de son rang alors qu’elle avait été froidement accueillie» celle-ci était si enragée d’avoir été provoquée et humiliée qu’elle décida de se venger en révélant d’où venait Rosalie.
- J : Mesdames, Messieurs puis-avoir votre intention s’il vous plait ?
- MA : Qu’avez-vous à nous révéler de si important ?
- J : Cette jeune fille qui a suscité toute votre intention n’a rien de noble, c’est une miséreuse qui vit dans les faubourgs. Clama-t-elle.
- MA : Colonel, vous nous avez menti.
- O : C’est vrai, mais ce que Madame de Polignac oublie de dire c’est que la mère de cette enfant a été renversée par son carrosse et qu’elle ne s’est pas donnée de descendre pour lui porter secours, alors quel est le pire ? Mon mensonge, ou sa vérité ! Assena-t-elle brutalement.
Choqués, les hôtes et les invités restèrent sans voix, quant à Rosalie elle sortie en pleurs suite à cette révélation lui rappelant un souvenir douloureux. La voyant partir ainsi, André la rejoint.
Chapitre 2 : Une larme et un baiser
Lorsqu’il arriva à sa hauteur il l’entoura de ses bras protecteurs et la laissa pleurer de tout son corps, blottie contre lui elle se sentie rassurée, il la berça tout doucement pour calmer ses pleurs, à cet instant elle se tourna et continua de pleurer, puis les larmes estompées, il leva son visage vers lui et l’embrassa délicatement sur les lèvres, un peu surprise elle finit par y répondre avec la même douceur. Oscar, inquiète de ne pas les voir revenir sortit et assista au baiser de nos deux amis, elle sut à ce moment qu’elle ne s’était pas trompée et qu’André était fou amoureux de Rosalie la protègerait toujours, elle ne quitta jamais la maison. . Quelques mois plus tard, Oscar et ses amis assistèrent au mariage de son petit oiseau tombé du nid et de son ami d’enfance.
FIN |