JE PLAIDE Coupable
CHAPITRE 1: CULPABILITE
Un mois était passé après cet accident, FERSEN ignorant l’accident d’André, arriva en plaisantant et remarqua rapidement un changement de ton de la part de son amie.
- F : Oscar, vous êtes toujours aussi habile à l’épée.
- O : Pardon Monsieur de Fersen je ne vous avais pas vu . Fit-elle sèchement.
- F : Ce n’est pas grave mon amie.
- O : Venez, grand-mère va nous préparer une liqueur.
- F : Vous nous suivez André ?
- A : J’arrive ! répondit-il froidement.
Durant la discussion Fersen lui parla du fameux bal où il avait rencontré une femme mystérieuse.
- F : Ce monde est étrange vous ne trouvez pas ?, ne passons nous pas notre vie à Versailles et ni vous ni moi n’avons le temps de nous voir. Quelle ironie, au moins vous rappelez vous de la dernière fois que nous nous sommes rencontrés ?
- O : Non, j’ai oublié. Répondit-elle froidement.
- F : Peu importe, on m’a dit que vous aviez mis fin aux exploits du masque noir.
- O : C’est beaucoup dire, je n’ai pas réussi à savoir qui le soutenait, que voulez-vous, on ne peut pas tout réussir dans la vie, n’en suis-je pas le plus bel exemple qui soit ?, nous parlons de moi mais vous donnez moi de vos nouvelles.
- F : Figurez-vous qu’il y a un mois j’ai croisé une femme d’une rare beauté, elle vous ressemblait beaucoup elle avait l’air sortie d’un rêve, elle avait un regard très doux et nous avons dansé longtemps. Alors qu’elle posait son verre de liqueur celui-ci lui saisit le poignet.
- F : Il y a des choses que l’on ne peut masquer longtemps, ce geste je l’ai reconnu, c’était vous !
- O : Possible, vous savez depuis l’accident d’André je ne me souviens plus de rien, je me sens tellement coupable de ce qui lui arrivé, Fersen pardonnez- moi mais, depuis qu’André a perdu son œil à cause de moi, j’ai tout oublié. Lança-t-elle avant de sortir de la pièce en pleurs, la voyant appuyée contre la porte de l’écurie celui-ci la rejoint.
- F : Oscar veuillez me pardonner, je ne le savais pas. S’excusa-t-il.
- O : Fersen, si vous saviez à quel point je m’en veux de l’avoir mis en danger. Avoua-t-elle en pleurant dans ses bras.
- F : Pleurez si cela peut vous soulager mais par pitié ne culpabilisez pas ce n’est pas votre faute.
- O : Pourquoi est-ce à lui que cela arrive, pourquoi ? Répéta-t-elle en lui frappant le torse. La sentant à bout, il la berça tout en lui caressant les cheveux.
- F : Doucement, calmez-vous, c’est fini. Lui dit-il d’une voix apaisante.
- O : Merci.
- F : Merci de quoi ?
- O : De votre présence et votre écoute.
- F : C’est tout naturel, nous sommes amis.
- O : Si vous saviez à quel point je me sens mal de réagir ainsi, ce n’est pas digne d’un officier.
- F : Vous n’êtes seulement un officier, vous êtes une femme avec ses forces et ses faiblesses, vous êtes humaine et votre réaction est normale alors ne vous jugez pas trop sévèrement.
- O : Monsieur de Fersen ?
- F : Oui.
- O : Merci.
- F : Je vous laisse mon amie, portez-vous bien.
- O : Non, restez, je ne veux pas être seule.
- F : Bien, je reste.
Durant la conversation, Oscar se tourna et s’adossa contre le torse de son ami, bien que surpris il l’entoura de ses bras, à cet instant elle posa ses mains sur les siennes et savoura ce moment de tendresse avec celui qu’elle aimait.
- O : Je ne saurais expliquer pourquoi, mais chaque instant à vos côtés me font oublier mes tracas, vous êtes pour moi une présence apaisante.
- F : Merci, vos compliments me vont droit au cœur. Répondit-il en l’embrassant, ignorant la présence d’André elle se retourna vers lui et répondit à ce baiser. Témoin de la scène, André quitta les lieux furieux et alla s’enivrer dans le premier estaminet qu’il trouva.
Arrivé sur place il s’attabla et noya son chagrin dans tous les verres qu’il se faisait servir, puis il vit un homme s’approcher de lui.
- Al : Laisse-moi deviner, ta belle t’a plaqué.
- A : Qu’est-ce-ça peut te faire !
- Al : ça peut me faire que je déteste voir quelqu’un de malheureux .
- A : On se connaît ?, non , alors dégage !
- Al : Le fond de l’air est frais. Plaisanta-t-il.
- A : Décidément tu ne comprends ce qu’on te dit, je t’ai dit de dégager.
- Al : Tu sais l’ami, il m’en faut plus pour m’impressionner.
- A : Je capitule.
- Al : Habituellement ce sont les femmes qui me le disent, mais dans d’autres circonstances si tu vois ce que je veux dire.
- A : Oui je vois très bien ce que tu veux dire ! Fit-il en souriant.
- Al : J’ai au moins réussi à te faire sourire, bon assez bavarder, je me présente, je m’appelle Alain DELAVIGNE et toi ?
- A : André GRANDIER: Enchanté l’ami.
- Al : Maintenant que nous nous connaissons un peu mieux dis m’en plus sur ta belle.
- A : Il n’y a rien à dire, seulement que je suis fou d’elle et qu’elle ne me voit pas.
- Al : Crois moi si tu veux mais il m’ait arrivé pire que toi.
- A : Je te crois.
- Al : Moi en ce qui me concerne, j'ai aimé une femme et étions même mariés.
- A : Elle t’a quitté pour un autre ?
- Al : Non, elle est morte en donnant sa vie pour moi.
- A : Pour toi ?
- Al : Il y a dix ans ma femme et moi avons été attaqués à Paris et avant que j’ai eut le temps de faire quoi que ce soit elle s’est placée devant moi et a reçu la balle qui m’était destiné de plein fouet, elle est morte sur le coup et je n’ai pas pu lui dire adieu.
- A : Mon histoire n’est rien à côté de la tienne, moi il me reste l’espoir qu’elle me voit un jour et je ferais tout pour cela.
- Al : Oui, montre lui que tu existes et force la à te regarder en face.
- A : Merci l’ami.
- Al : ravi de t’avoir aidé, à la prochaine.
CHAPITRE 2 : INTERVENTION
Lorsqu’André arriva à la propriété il se rendit directement dans la chambre d’Oscar où il essuya une pluie de reproches.
- O : Où étais-tu ?, je me suis inquiétée toute la journée, je pensais qu’il t’était arrivé quelque chose.
- A : Toi, inquiète, laisse-moi rire, ce n’est pas l’impression que j’ai eu quand je t’ai vue avec ton prince du froid, tu avais l’aire bien dans ses bras, je n’aurais pas voulu déranger le « petit couple ». Assena-t-il pétri de jalousie et de rage.
- O : Comment oses-tu me parler comme ça alors que je me fais un sang d’encre à chaque fois tu pars.
- A : Je te parle comme je l’entends, Madame le colonel parfait qui réussi toutes ses missions en oubliant les misérables comme moi.
- O : Mais tu as bu, sors d’ici !
- A : Non.
- O : Je n’ai jamais pensé ça de toi et tu le sais.
- A : Prouve le moi.
- O : J’ai demandé un congé pour prendre soin de toi après que le masque noir t’ait transpercé l’oeil, j’étais morte d’inquiétude, je ne dors plus depuis plusieurs nuits et tu prétends que je ne me préoccupe pas de toi, tu es vraiment stupide pour ne pas t’en rendre compte.
- A : Si c’était le cas tu aurais remarqué mon absence.
- O : Mais bon sang que t’arrive-t-il, tu étais si calme ce matin.
- A : Ce matin j’ignorais que ton prince charmant allait t’accaparer et que tu oublierais ma présence.
- O : Nous reparlerons de cela demain pour l’instant tu es trop ivre pour comprendre quoi que ce soit.
- A : Pour que tu puisses le retrouver et te fourvoyer avec lui !.
- O : Cette fois c’en est trop , dehors ! hurla-t-elle en s’apprêtant à le gifler.
- A : Tu oublies que je suis plus fort que toi ! cria-t-il en là saisissant par les poignets.
- O : André lâche-moi ! ordonna-t-elle prise de panique. A cet instant il l’embrassa de force ,la jeta sur le lit et approcha une des ses mains de sa chemise, consciente de ce qui allait lui arriver elle hurla à nouveau tout en se débattant.
- A : Tu préférerais que ça soit Fersen à ma place, ne mens pas je vous ai vu vous embrasser, c’était écoeurant.
- O : André ne fais pas ça, nooooon ! à cet instant Fersen entra dans la chambre et pointa une arme sur André.
- F : A votre place j’arrêterais tout de suite ! menaça-t-il en appuyant son mousquet sur son dos, De son côté, Oscar respira très vite , la peur se lisait dans son regard, prenant conscience de son acte il la relâcha.
- A : pardonne-moi, je ne sais pas ce qu’il m’a prit.
- F : Bien, vous voilà raisonnable, je préfère ça. Fit-il en rangeant son mousquet. Désorientée et choquée Oscar ne réagit pas, la voyant ainsi André sortit et la laissa seul avec FERSEN.
- F : ça va ? S’inquiéta-t-il.
- O : ………………………………………………..
- F : Le danger est passé. La rassura-t-il.
Toujours affolée, elle se jeta dans ses bras et trembla de tout son corps.
- F : C’est fini, je suis là.
- O : Pourquoi il a fait ça ?, que lui ai-je fait ? demanda-t-elle en pleurant.
- F : Allons calmez-vous, reposez-vous.
- O : Ne partez pas.
- F : je resterai à vos côtés tant que vous en aurez besoin.
- O : Merci d’être intervenu, sans vous je ne sais ce qu’il se serait passé.
- F : Je vous en prie, si c’était à refaire, je le referais sans hésitation. Oscar, fatiguée par plusieurs nuits s’était endormie, le danger passé, ses nerfs s’étaient relâchés.
Pendant ce temps, Fersen alla trouver André et lui demanda une explication concernant son comportement.
- F : Dites moi André que vous a-t-il prit d’agresser Oscar de la sorte, quel crime a –t-elle commit à vos yeux pour mériter un tel sort ?
- A : Monsieur le moraliste a parlé, gardez vos reproches pour vous, quand vous êtes là elle m’ignore totalement, la preuve en est qu’elle n’a fait attention à mon absence.
- F : Dans ce cas il aurait fallu que vous vous en preniez à moi.
- A : Pour être renvoyé, trop peu pour moi.
- F : Mais vous vous rendez-compte que si elle parle de cela à son père vous serez condamné à mort ce serait pire qu’un renvoi.
- A : Non, par ce que si je la perds je perds tout et je n’aurais plus aucune raison de vivre.
- F : Vous l’aimez ! Rétorqua-t-il surpris.
- A : Oui, plus que ma vie ! Reconnut-il.
- F : Je comprends mon ami et si tel est le cas, promettez moi de veiller sur elle et de plus jamais agir comme vous l’avez fait.
- A : Je vous le promets.
- F : Sur ce, je vous laisse et en attendant portez vous bien .
- A : Au revoir.
La conversation terminée FERSEN retourna veiller sur Oscar , quant à André il réalisa qu'il venait de perdre celle qu'il aimait et quitta la deumeure pour rejoindre les gardes françaises. |