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VENDETTA



Chapitre 01 : Retour


L’hiver était rude en cette terre de France de l’an 1802. Le froid régnait en maitre sur le pays et la neige recouvrait, de son blanc manteau, le sol. Malgré les températures négatives, l’activité du port du Havre battait son plein. Des bateaux venaient de l’Angleterre pour commercer et tout les jours on chargeait et déchargeait les bateaux de leurs marchandises à travers les brumes.

Un matin de décembre, un magnifique deux mâts sortait du brouillard, venant de par delà la Manche pour accoster au port. Celui-ci attira immédiatement l’attention dès qu’il mouilla l’ancre. Ce n’était pas un navire de commerce. Huit hommes, qui semblaient composer une partie de l’équipage de ce navire sans pavillon posèrent enfin les pieds au sol. Deux individus fermèrent la marche. Tout deux de même taille, vêtus d’une longue et chaude cape dont le col était remonté au maximum. On ne pouvait clairement distinguer leur visage mais, il semblait aux français que ces deux là étaient les patrons.

_ Brrr. Il fait pas si chaud que ça ici.
_ Bah, ça ne nous changera pas beaucoup du climat suédois.
_ Oui mais bon … Je m’attendais à se qu’il fasse un peu moins froid quand même … Tu penses qu’il nous faudra combien de temps pour être à Paris ?
_ Je ne sais pas … une semaine si on avance bien …

Paris. La France. Depuis combien de temps n’avaient-ils pas remit les pieds dans leur pays natal ? Treize ans. Treize ans qu’ils avaient dû quitter le pays de leurs ancêtres. Treize années d’exil loin de tout, de leur vie, de leurs connaissances, de leurs amis. Chacun d’eux se souvenaient de cette année 1789 comme si c’était hier. Ils se souvenaient de l’assassinat de leur père en Octobre 1789. Et jamais ils n’oublieraient le visage, non, plutôt le regard de l’assassin. Jamais ils n’oublieraient qu’on avait ensuite tenté de les tuer, eux et leur mère dans l’explosion de leur carrosse. Fort heureusement, ils s’en étaient tout trois sortis. Mais par sécurité, ils se firent passer pour morts et partirent avec leur mère pour la Suède rejoindre un ami de leurs parents. Treize années à vivre là-bas, dans ce pays froid, chez le Comte Hans Axel de Fersen, ami de longue date de leurs parents. Il avait été pour eux, comme un père et un soutient sans failles pour leur mère qui décéda un an après leur arrivée dans ce pays des neiges des suites d’une maladie incurable. Fersen avait alors prit leur éducation en main. Leur enseignant les maniements d’armes, les sciences, les mathématiques et tout ce qu’ils devaient savoir. Ils n’avaient que sept ans quand ils furent contraints, pour leur vie, de quitter avec leur mère, la France.

L’équipage venait de finir de décharger les affaires du bateau qui portait les noms de leurs ancêtres : Le Grand-Jarjayes. Magnifique bâtiment suédois de vingt mètres de long pour huit mètres de large avec deux mâts. Un des hommes d’équipage vint les trouver.

_ Tout est prêt messieurs. Nous pouvons partir quand vous voulez.
_ Merci Siegfried. Dis au reste de l’équipage de repartir pour la Suède dans une semaine. Toi et les sept autres seraient du voyage avec nous.
_ Bien monsieur.

Quelques heures plus tard, les dix partirent pour Paris pendant que la quinzaine qui restait avait quartier libre pendant une semaine. Il était fort inutile de laisser le navire à quai, ils ne savaient pas quand ils allaient repartir. Et puis, ils ne voulaient pas trop attirer l’attention sur celui-ci au vue de son nom.
Ce fut tranquillement que l’équipée battait les routes. La Révolution semblait n’être qu’un souvenir, un lointain cauchemar pour tous. Mais il est des apparences qui peuvent être trompeuses … Les choses depuis leur exil avaient changé. Ils l’apprirent pendant leur voyage vers Paris. Le roi et la reine étaient toujours au pouvoir mais ne gouvernaient plus seuls. Ils devaient leur salut à l’écoute qu’ils avaient eu pour le peuple quelques temps après la prise de la Bastille. En accédant à de nombreuses requêtes de celui-ci, le couple royal avait retrouvé doucement la confiance de ses gens. La noblesse et le clergé avaient pu garder leurs titres et leurs fortunes mais leurs privilèges n’étaient à présent que souvenirs. La Cour de Versailles existait toujours et la vie de celle-ci n’avait pas beaucoup changé depuis 1789.

Enfin, après une semaine de route sous la neige et le froid, les voyageurs atteignirent Paris. La ville était pareille que dans leurs souvenirs, à quelques détails prêts. Ils s’arrêtèrent dans une auberge pour se restaurer mais ne passèrent pas inaperçus. Quelques heures plus tard, ils pouvaient voir les grilles de la demeure de leurs défunts parents. Le château semblait abandonné, les lierres masquaient les façades, les jardins étaient envahis de mauvaises herbes, certains volets étaient cassés. Mais il semblait aussi qu’il y avait une lueur de bougie à l’intérieur.

_ Regarde moi dans quel état il est …
_ Complètement mangé par le temps, mais nous lui redonnerons sa splendeur, tu verras.

Les deux chefs passèrent les grilles grinçantes et rouillaient suivis de leurs huit hommes de main.


A suivre …
Review Vendetta [terminée]


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