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LES QUATRE CAVALIERS


NOTE : L’histoire se déroule en 1786, la Reine a perdu beaucoup de crédibilité et d’affection suite à l’affaire du Collier. Tout le monde sait à Versailles qu’Oscar de Jarjayes est une femme. Et, comme l’indique le titre, il sera sujet des Cavaliers de L’Apocalypse mais avec une interprétation pas toujours biblique de ma part.


Chapitre premier


Dans la brume hivernale de la campagne française, un cavalier galopait depuis des jours, voire des semaines pour arriver le plus rapidement possible au Palais des Souverains. En effet, ce drôle de personnage était partit d’urgence du Vatican afin de transmettre un message de la plus haute importance à Leurs Altesses de la part du Souverain Pontife Pie VI.
Après encore quelques heures de chevauchée, l’émissaire arriva enfin devant les grilles de cette impressionnante bâtisse. Il entra à une allure très calme et pénétra à Versailles. Il devait trouver un moyen dès plus rapide pour parler au Roi et à la Reine. Il déambula donc dans les couloirs, passant inaperçu parmi les innombrables courtisans, mais n’avait pas échappé à l’œil du Chef de la Garde Royale, qui discrètement le suivi intriguait.
Le bonhomme, ayant entendu dans les couloirs que le Roi et sa Femme se promenaient dans les fabuleux jardins de Le Nostre s’y dirigea. Une dizaine de minutes plus tard, il aperçu enfin le couple royal. Sûr de son coup, et surtout ignorant de toutes les règles d’usages de la Cour, couru vers eux en criant « Votre Majesté ». il approchait dangereusement du couple surprit, mais fut stoppé net et projetait en arrière par la présence d’Oscar dont les appuis et la force peu commune pour sa nature étaient solidement assurés. Le regard de glace se posa alors sur lui, ce qui eut pour effet de lui donner des frissons. Le jeune homme regardait ce soldat, fièrement dressée devant lui, le regard tranchant et les bras croisés, faisant ainsi barrage de son corps à toute approche des Souverains. Deux gardes accoururent et maintinrent notre italien qui se débattait.

Oscar : (impassible et sévère) Inutile de vous débattre jeune homme. Donnez-moi vos noms, titres et qualités.

Italien : Antonio De Cagliostro. Emissaire du Pape. Et j’ai un message de la plus haute importance à transmettre à Leurs Majestés.

Oscar le regarda interrogative, puis tourna le regard vers le couple derrière elle.

Louis XVI : Lâchez-le Messieurs. Colonel Oscar, escortait ce Monsieur dans mon cabinet je vous prie.

Oscar ne pu que s’incliner devant l’ordre royal. L’officier désespérait intérieurement de voir que son Roi faisait trop facilement confiance à des personnes que l’on ne connaissait pas ou trop peu. Elle observa l’homme qui se tenait derrière elle d’un œil suspicieux. L’italien était de taille moyenne, dix-neuf tout au plus, les cheveux noirs ondulés attachaient par un ruban rouge.

Antonio : Et bien Oscar, qu’attendez-vous ?

Oscar se retourna vers lui d’un geste vif. Les yeux pleins de colère face à cette familiarité inconvenante.

Oscar : (d’un ton froid) Colonel, je vous prie ! Nous n’avons pas élevé les cochons ensemble pour que vous puissiez vous permettre de telles familiarités jeune homme ! Suivez-moi.

Le ton employait par la militaire ne permettait guère une réplique et le jeune Antonio comprit qu’il ne valait mieux pas provoquer ce Colonel aux yeux de glace. Quelques instants plus tard, Oscar fit enter le messager dans les appartements du Roi puis disposa sur son ordre. Louis avait un air un peu grave, il était extrêmement rare qu’un Pape envoi d’urgence un messager à un Roi.

Antonio : (pour détendre l’atmosphère) Hé bien, Majesté, il n’est pas très commode cet officier.

Louis XVI : Le Colonel de Jarjayes est le meilleur élément que nous ayons. Et il fait admirablement bien son devoir. Je vous prierais donc d’être le plus respectueux possible avec lui. Mais revenons à l’objet de votre venue.

Antonio : Ah oui, le message. Connaissez-vous majesté, les Cavaliers de l’Apocalypse ?

Louis XVI : Bien sûr. Il en est fait mention dans le Nouveau Testament, au Sixième chapitre de l’Apocalypse. Pourquoi ?

Antonio : C’est exact. Mais le danger est grand. Les quatre sceaux qui enfermaient chacun des Cavaliers sont sur le point d’être ouverts. Le premier sceau a était découvert et volé par un anarchiste français en Italie.

L’italien continua ainsi son explication et les ordres de Pie VI qu’il devait lui transmettre. Une fois fait, Louis XVI alla retrouver la Reine et lui fit part de l’affaire et d’un commun accord, dans le bureau du Roi, convoquèrent sur le champ le Colonel de Jarjayes. Celle-ci se présenta dans l’instant devant eux réunis, ce qui la surprit. Il était rare de les voir tout les deux réunis dans le même bureau avec une mine pareille pour une convocation des plus surprenantes.

Louis XVI : Colonel, la Reine et moi-même avons une mission de la plus haute importance à vous confier.

Oscar écouta attentivement les propos du Souverain sous l’œil inquiet de Marie-Antoinette. Elle se demandait ce que cet italien avait bien pu raconter pour faire dire de tels propos au Roi et inquiéter à ce point la Reine. Après cette plus que bizarre entrevue, Oscar partit aussitôt pour Jarjayes afin de préparer ses affaires. Sur la route, elle repensa à la conversation qu’elle avait eue avec le couple royal. Elle en riait encore, tellement la chose était improbable. Mais par devoir, elle devait vérifier tout ceci. « Colonel, vous devez protéger la Famille Royale des Quatre Cavalier. Tel est votre devoir ». Voilà ce pourquoi on l’avait convoqué. Rien de plus, rien de moins. Etait-ce une plaisanterie ? Elle l’ignorait. Partir à la recherche de soit disant sceaux à travers la France. Comme si elle n’avait que ça à faire. Son rôle de Colonel de la Garde n’était pas de courir après des cailloux mystiques sans preuves d’existences, mais, d’assurer la protection des Souverains. Cependant, elle devait avouer que si le Pape lui-même avait fait envoyer un messager, c’était qu’une part de vérité devait y être. Mais le pire dans toute cette histoire, était qu’elle devait se coltiner cet illuberlu d’italien qui l’insupportait. Elle qui avait espérait une peu de tranquillité avec son vieil ami, c’était raté. Oscar arriva dans la soirée à Jarjayes et informa André de tout ceci. Celui-ci d’ailleurs crut qu’elle plaisantait au vu du ton moqueur qu’elle avait prit, mais avec le regard sérieux qu’elle affichait ensuite, il comprit que c’était des plus sérieux. Ils allèrent donc tout deux dans leurs chambres respectives pour préparer leurs affaires.
Pendant qu’elle les préparait, Oscar fut interrompue par une Rosalie toute surprise.

Rosalie : Vous partez Oscar ?

Oscar : Oui Rosalie. Figures-toi que l’on m’envoie à la chasse aux chimères ahahah.

Rosalie : ????

Oscar : C’est une longue histoire. Mais ne t’inquiète pas, ce ne sera pas long je pense. En attendant mon retour, tu accompagneras ma Mère à Versailles, la Reine en a déjà été informée.

Rosalie : Bien Oscar.

Même si elle ne le disait pas, Rosalie ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter. Elle se jeta donc dans les bras d’Oscar pour lui dire au revoir et pour se réconforter intérieurement.




A suivre …
Review Les quatre Cavaliers [terminée]


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