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UNE DOUCE COLOMBE CHEZ LES LILAS


CHAPITRE 1 : LA NOUVELLE.
- O : «  Messieurs, j’ai une nouvelle importante à vous annoncer. »
- Al : «  Bonne, je l’espère ».
- O : «  En quelque sorte oui ».
- Al : «  Alors nous sommes tout ouïes ».
- O : «  Votre médecin se retire du métier et sera remplacé par une infirmière la semaine prochaine, je vous demanderais de l’accueillir avec respect, n’est-ce-pas Sergent ! Insista-t-elle en s’adressant à Alain.
- Leb : «  Une femme, ça va nous changer du vieux chevreuil qui nous sert de médecin »
- Al : «  En tout cas si elle est jolie, je veux bien lui servir de garde-du – corps. » Ironisa-t-il.
- O : «  J’ai dit avec respect ! alors cessez vos insinuations mal placées ! ». S’énerva-t-elle.
- Al : «  Colonel, douteriez vous de nous ?
- O : «  Alain, vos insinuations ont parlé pour vous ».
- A : «  Mais enfin tu nous connais assez pour savoir qu’elle sera respectée ».
- O : «  Permets-moi d’en douter. » Lui assena-t-elle brutalement.
- Al : «  Avez-vous plus d’information sur le jour de son arrivée ? »
- O : «  Non, mais en attendant, tenez-vous tranquille »
- A : «  Bien mon colonel »
- O : «  André, ton attitude m’agace à un point, tu ne peux pas savoir »
- Al : « J’en connais un qui va se retrouver à l’infirmerie avant longtemps » Plaisanta-t-il
- O : «  Vous, je ne vous ai rien demandé, alors occupez-vous de vos affaires »
- Al : «  Bien colonel »
Celle-ci était à peine sortie que les commentaires allaient bon train.
- Leb : «  Dites les gars, vous pensez qu’elle sera jolie ? »
- Al : «  J’espère sinon ça ne vaudra pas le coup de se blesser. »
- Leb : «  Oh la la, si le colonel t’entendait il te mettrait aux arrêts »
- Al : «  Mais non, il n’est pas comme ça enfin, n’est-ce-pas André ? »
- A : «  Pardon, je n’ai pas suivi »
- Al : «  Toi aussi, tu penses à la future infirmière. »
- A : «  Oui, je me demande à quoi elle ressemble ». Conclut-il

CHAPITRE 2 : LES RETROUVAILLES

Toute la semaine les soldats se demandaient à quoi leur nouvelle infirmière, puis un beau jour, alors que les militaires étaient en entraînement, ils furent interrompus par une voix féminine.

- Femme : «  Bonjour Messieurs, je suis la nouvelle infirmière et je cherche le bureau du Lieutenant DALEMBERT, s’il vous plait ? »

- Soldats : « Au fond de la cour à droite ».
- A : «  Ce n’est pas très précis comme information, de plus le Lieutenant est absent aujourd’hui. »
- Infirmière : «  Dans ce cas, pourriez-vous me dire à qui m’adresser pour me présenter s’il vous plait ?
- Las : «  Je vais vous emmener dans le bureau du colonel ».
- Infirmière : «  Merci ».
- Las : «  De rien, et de toute façon vous n’aurez aucun mal à le repérer, si vous entendez des grands cris et un grand brun sortir content de lui, c’est qu’il en sortira ».

A quelques pas, un grand «  DEHORS !!!! » se fit entendre et Alain en sortit satisfait de son effet.

- Infirmière : «  En effet, on ne peut pas se tromper ». Fit-elle en souriant.
- Las : «  Eh Alain ».
- Al : «  Oui ! » Répondit-il sur un air insolent.
- Las : Tu peux emmener la nouvelle infirmière dans le bureau du colonel s’il te plait » ?
- Al : «  J’arrive »
- Las : «  Je te la confie »
- Al : «  Christine ? »
- Chris: «  Oui, c’est bien moi »
-Al : «  ça fait un bail que je ne t’ai pas vue »
- Chris : «  Oui, un peu plus de sept ans, je crois ».
- Al : «  En effet, que deviens-tu depuis le temps ? »
- Chris : «  Votre nouvelle infirmière ».
- Al : «  Eh bien, bienvenue à la caserne »
- Chris : «  Merci »
- Al : «  Je t’escorte jusqu’au bureau de notre colonelle, elle nous a chargé de t’accueillir ».
- Chris : «  Elle ? »
- Al : «  Oui, elle !, c’est une femme nous ne somme que trois à connaître son identité, alors pas de gaffe. »
- Chris : «  Ne t’inquiète pas, je ferai attention ».
- Al : «  Bon, je te laisse, c’est juste là »
- Christine : « Merci, à bientôt ».
Arrivée devant la porte du bureau elle frappa.
-  O : « Entrez »
- Chris : «  Bonjour, je suis la nouvelle infirmière des gardes-françaises ».
- O : «  asseyez-vous ». lui proposa-t-elle plongée dans ses papiers.
- Chris : «  Merci »
- O : «  Christine ? »
- Chris : «  Oui, c’est bien moi, tu es la deuxième personne à réagir ainsi ce matin »
- O : «  La deuxième ?, qui était la première ? »
- Chris : «  Alain »
- O : «  Alain ?, Je vais de surprise en surprise, j’ignorais Que tu le connaissais »
- Chris : «  Pourtant si, je le connais »
- O : «  Dans quelles circonstances l’as-tu connu ? »
A cet instant son visage se ferma, voyant la réaction de son amie, celle-ci n’insista pas.
- Chris : «  Je l’ai connu dans de mauvaises circonstances » Se reprit-elle.
- O : «  Je ne t’en demanderai pas plus à ce sujet ».
- Chris : « Merci ».
- O : «  Par-contre, j’aimerais savoir ce qui t’a amenée à choisir de travailler ici alors que tu pourrais travailler à Versailles ».
- Chris : «  Versailles ?, quelle bonne blague ».Rétorqua-t-elle en souriant tristement.
- O : «  Pourquoi cette amertume dans ta voix » ?
- Chris : «  J’ai vu la méchanceté et l’hypocrisie des femmes de la cour après la mort de mon mari, devant toi, elles faisaient bonne figure, mais en ton absence elles étaient infectes, me traitant de conspiratrice après que ma belle-mère m’ait fait accuser de meurtre et fait jeter en prison, dont heureusement tu m’as sortie ».
- O : «  C’est normal, je n’allais pas laisser une innocente croupir en prison »
- Chris : «  Je ne risquais pas que la prison, je risquais la mort, mais de toute façon j’étais déjà morte car il m’est arrivé une des pires choses qui puisse arriver à une femme ».
- O : «  Ne me dis pas que tu as été…... »
- Chris : «  Non, mais il s’en ait fallut de peu, et c’est Alain qui m’a sauvée alors qu’il ne me connaissait pas, sans se poser de question il m’a évité le pire. »
- O : «  Mais pourquoi n’as-tu rien dit à ton procès ? »
- Chris : «  Parce-que tout le monde me considérait comme une criminelle, alors ce type m’a fait, ils n’en n’avaient rien à faire, à cette époque vous étiez deux à croire en mon innocence : André et toi-même si je pense qu’Alain y croyait aussi, mais pour les autres j’étais coupable. »
-O : «  Pourquoi n’as-tu pas repris ton travail à l’armurerie de mon père ?, cela t’aurait aidée ! »
- Chris : «  Non, c’est là que j’ai connu mon mari, cela m’aurait rappelé trop de souvenirs et je n’y tenais pas ».
- O : Et où as-tu vécu  après être partie de chez nous?
- Chris : «  En Picardie, dans la maison de mon mari »
- O : « Comment as-tu fait pour la récupérer ? »
- Chris : «  C’est un avocat renommé qui s’est chargé du dossier et qui a trouvé un acte de propriété à mon nom et ainsi j’ai put la reprendre ».
- O : «  En tout cas, je suis contente de te revoir »
- Chris : «  Moi aussi, mais que devient André ?, je m’entendais vraiment avec lui. »
- O : «  Un de mes hommes ».Répondit-elle sèchement.
- Chris : «  Quoi ?, c’est vraiment le dernier que j’imaginais dans l’armée, lui qui aime bien son confort et la bonne nourriture il a dut déchanter ! »
- O : «  Il s’est engagé à mes côtés pour continuer à veiller sur moi ».
- Chris : «  Ça part d’un bon sentiment ».
- O : «  Oui, Dommage que certains ne voient pas ainsi »
- Chris : «  Tu m’inquiètes là ! »
- O : «  Je ne voulais pas qu’il s’engage, il perdu un œil à cause de moi, j’ai peur qu’un jour il perde la vie ». Lâcha-t-elle soudain au bord des larmes.
- Chris : «  Bon, allez, présente moi le reste de tes hommes, après deux minutes auprès d’Alain ça ira beaucoup mieux ». Fit-elle en lui prenant la main.
- O : «  Toi aussi tu as remarqué qu’il me tapait sur les nerfs ». Répondit-elle en souriant.
- Chris : «  Bizarrement dès que je te parle de lui ça va beaucoup mieux, tu n’en serais pas un peu amoureuse des fois ». La taquina-t-elle.
- O : « Sans commentaire » !
- Chris : «  D’accord ».
Durant le chemin, la discussion entre les deux femmes battait son plein.
- O : «  Depuis le temps qu’ils entendent de toi ils seront enchantés de faire ta connaissance, ils vont t’adorer ».
- Chris : «  Merveilleux ». Ironisa-t-elle.
- O : «  Voilà, nous y sommes ».
- Chris : « Après toi ».
- O : « Bonjour Messieurs, je vous présente Christine qui sera votre infirmière à partir d’aujourd’hui ».
- Gardes : «  Enchantés »
- Chris : «  De même »
- Leb : «  Ce sera un plaisir d’être soigné par une femme aussi jolie que vous »
- Chris : «  Merci »
- A : «  Un plaisir ?, attends au moins de passer entre ses mains tu vas vite changer d’avis » Ironisa-t-il.
- Chris : André, toujours le mot pour rire, comment ça va depuis le temps ? » Lui demanda-t-elle en l’étreignant.
- A : «  Bien ! ». Répondit-il un peu gêné.
- Leb : «  Tu nous avais caché que tu connaissais une telle merveille »
- Al : «  Tu a un sacré succès avec les blondes ».
- Chris : «  Alain, toujours aussi drôle, je suis contente de te revoir »
- Leb : « Parce-que vous vous connaissez ? »
- Al : «  Oui, je connais toutes les blondes de la région »
- O : « Sur ce, je vais te présenter ton futur lieu de travail » Intervint-elle légèrement irritée. »
- Chris : «  Très bonne idée, je te suis, au revoir messieurs »
- Gardes : «  Au revoir Mademoiselle »
- Chris : «  Ils ont l’air gentils, bon, certains avaient la langue qui pendait mais ça allait »
- O : «  Méfies-toi, ils ne le sont pas tous »
- Chris : « Lassalle et Lebeau ont l’air inoffensifs »
- O : «  Ils le sont, avec eux tu n’as rien à craindre »
- Chris : «  Et avec Alain je sais que je ne crains rien non plus »
- O : « Ne t’y fies pas, ses allusions graveleuses t’auraient fait changer d’avis ».
- Chris : «  Lui tu ne l’aimes pas »
- O : «  C’est particulier ».
- Chris : «  Je ne sais pas ce qu’il s’est passé entre André et toi, mais vous n’êtes plus aussi proches qu’avant et ce n’est pas seulement professionnel, il y a autre chose et ça, se sent ».
- O : «  Je préfère ne pas en parler »
- Chris : «  Très bien, peux-tu me montrer l’infirmerie » ?
- O : «  Nous y sommes »
- Chris : «  C’est sommaire ». remarqua-t-elle.
- O : «  En effet, il faudra faire quelques installations ».
- Chris : «  Quelques installations, en effet le bureau n’a plus l’ai très solide , quant au lit il date de mathusalem, il faudra aussi chauffer les lieux. »

- O : «  Je vois que le fait d’avoir travaillé chez mon père t’as rendue très exigeante » Ironisa-t-elle.
- Chris : «  Je rêve ou tu viens d’ironiser, j’ai l’impression d’entendre Alain » La taquina-t-elle.
- O : «  Ne dis pas de sottise, je ne suis pas comme lui »
- Chris : «  Vous avez exactement le même caractère sanguin alors évidemment cela ne peut pas coller. 

- O : « Tu as tout compris. »
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CHAPITRE 3 : LE DEMENAGEMENT

Une fois dehors, Christine demanda à Oscar l’autorisation d’engager ses hommes pour l’aider à déménager ses meubles dans l’infirmerie.

- Chris : «  Dis-moi, tu crois que certains de tes hommes seraient disponibles pour m’aider à emménager »
- O : «  Je ne sais pas, demandes leurs » !
- Chris : «  Le fond de l’air est frais »
- O : «  Excuse-moi, je suis un nerveuse en ce moment. »
- Chris : « Ça se comprend, avec Alain dans les pattes , c’est vrai qu’il est agaçant quand il s’y met ».
- O : «  C’est vrai il vraiment insupportable quand il s’y met »
- Chris : « Mais tu sais ce qu’on dit : qui aime bien, châtie bien »
- O : «  Il doit sacrément m’apprécier, il n’arrête pas de me provoquer en ce moment »
- Chris : «  C’est ce qui fait son charme et je suis sûre que tu t’ennuierais s’il ne te titillait pas comme il le fait »
- O : « Oh non, je trouverais ça reposant ».
- Chris : « Ça c’est ce que tu dis mais je n’en suis si sûre, mais pour être plus sérieuse, il a beau te chercher et t’agacer comme tu dis si bien , il a beaucoup d’estime pour toi, je le sais car la première chose qu’il m’a dit à mon arrivée c’est qu’ils n’étaient que trois à savoir que tu étais une femme et qu’il ne fallait surtout que je gaffe, ce qui veut dire dans son langage : ne dis pas à mes hommes qu’ils ont à faire à une femme, tu la mettrais en danger , alors s’il ne t’appréciait pas, il ne prendrait pas autant de précautions avec toi. »
Abasourdie, celle-ci ne répondit pas.
- Chris : «  Je ne pensais que cela te ferait autant d’effet »
- O : «  Cela me surprend énormément de sa part, je ne le savais pas comme ça »
- Chris : « Bon ce n’est pas tout, mais il faut songer à aménager mon infirmerie, on va commencer par le lit, j’en ai un chez moi, je vais le faire transférer ici, quant au reste je vais voir ce que je peux faire » 
- O : « Pour le bureau, il y en a un à côté du mien »
- Chris : « Par contre pour chauffer, je ne sais pas comment je vais faire ». 
- O : «  Tu trouveras bien une solution »
- Chris : « Je sais à qui demander pour le bureau »
- O : «  A qui comptes-tu demander » ?
- Chris : «  Qui mieux qu’Alain connaît le chemin, enfin » La titilla-t-elle.
- O : «  Il le connaît un peu trop à mon gout »
- Chris : «  Bon, on est près du dortoir on va pouvoir leur demander leur aide »

Une fois à la hauteur de ses hommes, Oscar sollicita leur aide afin d’emménager le lieu de travail de son amie.

- O : «  Messieurs s’il vous plait, mon amie aurait besoin de vous pour transporter quelques meubles à son infirmerie, êtes-vous prêts à l’aider » ?
- Gardes : «  Tout de suite, par quoi commence-t-on ? »
- Chris : « Eh bien, il me faudrait deux hommes costauds pour transférer un bureau d’une pièce à côté de celui du colonel à l’infirmerie et quatre autres pour transporter un lit »
- A : «  Vous avez décidé de qui transportera le bureau, madame GRANGEAI ? »
-   Plaisanta ce dernier.
- Chris : « Oui monsieur GRANDIER, ce sera Alain et vous ». rétorqua-t-elle sur le même ton.
- Al : «  Tu arrives à peine que tu nous donnes des ordres, ça part bien » l’agressa-t-il.
- Chris : «  Alain s’il te plait, tu peux changer de ton avec moi, je suis gentille mais il y a des limites à ne pas dépasser ».
- Leb : «  C’est la première fois qu’une femme te parle comme ça, je ne sais pas ce que tu lui as fait mais elle t’en veut ». Plaisanta ce dernier.
- Al : «  Assez plaisanté, Rome ne s’est pas fait en jour »
- Chris : «  Bon, allez Messieurs, on y va, comme dit si bien votre ami «  Rome ne s’est pas fait en un jour »
- Gardes : «  Bien Mademoiselle »
- Chris : «  Je vais quand même saluer Le Colonel avant de partir »
- Gardes : «  Allez y mademoiselle, on a le temps »
Quelques instants plus tard, Christine alla saluer Oscar et André, puis pris Alain à part afin d’avoir une explication.
- Chris : «  Alain que t’arrive-t-il ?, je ne t’ai jamais vu aussi nerveux »

- A : « Il m’arrive que je m’inquiète pour toi et que cela ne me rassure pas de te laisser seule avec mes hommes, j’ai peur qu’ils te fassent du mal » lui avoua-t-il.

- Chris : « Dans ce cas ce que l’on va faire, j’attends que vous installiez le bureau à l’infirmerie et on part  ».
Pendant que tout le monde attendait, André et Alain allèrent récupérer le bureau afin de l’installer à l’infirmerie, ce qui permit à Christine d’annoncer le changement aux soldats.

- Chris: «  Changement de programme Messieurs, tout le monde vient »
- Leb : «  D’accord, pas de problème ».

Une fois nos deux amis sortis, Christine les accompagna à son lieu de travail.

- Chris : «  Attendez, je vous ouvre,  Mes clés, qu’en ai-je fait ? »
- A : «  Si tu ne les as pas c’est ennuyeux »
- Al : «  Ce n’est pas une blonde pour rien »
- Chris : «  C’est malin, ça »
- Al : «  Excuse-moi, je n’ai pas put m’en empêcher »
- Chris : «  Je les retrouvées ». cria-t-elle joyeusement en les sortant d’une de ses poches »
- Al : «  A la bonne heure, on va pouvoir rentrer le meuble »

Dès que le bureau fut rentré, ils rejoignirent les autres.

- Al : «En route !». Ordonna-t-il.
- Chris : «  Alain ? »
- Al : «  Oui ! »
- Chris : « Merci de m’accompagner. Lui Dit-elle en se blottissant dans ses bras.
- Al : «  Si tu me remercie comme ça à chaque fois, je vais y prendre goût ». Ironisa-t-il.
- A : «  Navré de vous déranger « les amoureux » mais il faut y aller ». Plaisanta-t-il.
- Chris : «  On y va ». Répondit-elle en relâchant son étreinte.
- Al : «  Tu aurais pu rester cela ne m’aurais pas dérangé ».

Durant le trajet, Alain ne lâcha pas Christine et veilla à ce que personne ne l’approche.

- A : «  Tu as un bon garde du corps, avec lui, personne ne t’ennuiera »
- Al : « Je suis là dans ce but ». Assena-t-il.
- Leb : « Dites-moi Mademoiselle, on en a pour combien de temps ? »
- Chris : «  Une bonne heure »

Le chemin parut long pour tout le monde, sauf pour « les amoureux » qui discutèrent tout le long du trajet.

- Al : Quelle raison t’a poussé à venir là ? »
- Chris : «  L’envie de venger mon mari » Répondit-elle brutalement.
- Al : «  Où se trouve l’assassin de ton mari ?
- Chris : « Il se trouve à Paris et j’ai bien l’intention de le trouver et de le tuer ».
- Al : «  Tu sais, ce sera plus facile à dire qu’à faire, ôter la vie n’est jamais évident, même en légitime défense »

- Chris : « L’homme que tu as empêché d’abuser de moi a aussi tué mon mari»
- Al : «  Tu veux dire que c’est le même qui t’agressée qui l’a assassiné».
- Chris : «  Oui, il s’en est bien vanté ».
- Al : «  Quelle ordure, dans ce cas je t’aiderai, compte sur moi ».
- Chris : « Je te remercie »
- Al : «  Je t’en prie, mais dis-moi, ton amie le colonel est au courant de ton projet ? »
- Chris : «  Non, et il ne faut pas qu’elle le soit, elle serait déçue ! »
- Al : «  Elle le saura un jour ou l’autre et elle tombera de très haut ». l’Avertit-il.
- Chris : « Tant pis, je vengerai mon mari d’une manière ou d’une autre »
- Al : «  Tu m’as l’air déterminée ».
- Chris : «  Après le mal qu’il m’a fait, je ne veux pas le laisser s’en tirer à si bon compte »
- Al : «  Je ne te donne pas tors, mais fais attention, si tu le rates, lui ne ratera pas »
- Chris : «  Ne t’inquiète pas, je serai prudente, et j’ai eu un bon professeur de tir » le complimenta-t-elle.
- Al : «  Merci, mais si j’avais su tes intentions, je ne l’aurais jamais fait»
- Chris : «  C’est pour ça que je ne t’ai rien dit à ce moment-là »
- Al : «  En ce qui me concerne, il n’y a pas un jour sans que je pense à ce qui t’est arrivé ce jour-là ».
- Chris : «  Nous sommes deux »
- Al : «  Bon sang, si j’étais arrivé avant tu n’aurais pas enduré cela, je’ m’en veux encore ».
- Chris : «  Ne culpabilises pas, cela aurait pût être pire, crois-moi tu as fait ce qu’il fallait, et je te suis reconnaissante »
- Al : « Merci »
- Chris : «  Je comprends mieux pourquoi tu étais gêné de me revoir »
- Al : «  Dis-moi, comment as-tu connu Ton ami colonel et André »
- Chris : «  Tout simplement en travaillant pour le Général de Jarjayes l’époque ses ordres passaient par Oscar, Quant à André, j’ai un peu travaillé avec lui à VERSAILLES »
- Al : «  Ça ne devait pas être triste avec lui ».
- Chris : « C’était plutôt drôle, sauf qu’il avait autant de travail avec moi qu’avec son amie »
- Al : Ah oui, pourquoi ?
- Chris : « j’ai le même caractère qu’elle, et un jour une baronne m’a si peu énervée que j’ai failli lui envoyer un plateau en pleine tête, et s’il ne m’avait pas retenue il y aurait eu du grabuge, »
- Al : «  J’aurais aimé voir ça j’aurais bien ri »
- Chris : «  Toi oui, mais lui un peu moins, il était vert et il m’a bien engueulé »
- Al : «  Alors là, tu m’apprends quelque chose, je ne l’ai jamais vu s’énerver après qui que ce soit »
- Chris : «  Il n’a pas aboyé non plus, il m’a simplement dit de rester calme face aux provocations des garces »
- Al : «  Et après ça ? »
- Chris : «  Je suivais son conseil et je travaillais tranquillement »
- Al : « Et comment as-tu connu ton mari ? »
- Chris : «  En lui tombant dessus »
- Al : «  Comment ça »
- Chris : «  Ce jour-là , l’employé chargé de la vérification des armes était absent et Oscar m’ a demandé de le remplacer en m’expliquant rapidement comment procéder »
- Al : «  Je ne vois pas le rapport avec ton mari »
- Chris : «  Attends, je vais y venir, comme les mousquets étaient placés en hauteur, j’ai dû monter sur une chaise pour les atteindre et à un moment j’ai perdu l’équilibre et je suis tombée, fort heureusement la providence a voulu que l’adjudant GRANGEAI vienne au même moment et me rattrape »
- Al : «  Sacrée rencontre en effet, et après vous ne vous êtes plus quittés »
- Chris : « Exactement, après six mois de liaison nous nous sommes mariés.
- Al : «  Et comment est-il mort ? »
- Chris : « En recevant une balle dans le dos, je pensais qu’il s’en sortirait mais il est décédé le jour même ».
- Al : « En effet , cela a dut être dur à endurer, j’imagine ta peine »
- Chris : «  Oscar et André n’ont pas fait que l’imaginer, ils l’ont vu, ils étaient vraiment affligés. »
- Al : « Ça se comprend, qui ne l’aurait pas été, je ne sais pas comment je réagirais si je voyais une de mes amies désespérée ».
- Chris : «   Comme eux, ce jour-là j’ai vu le froid colonel complètement perdu et son ami décontracté, décontenancé ».
- Al : «  Et après, qu’ont-ils fait ? »
- Chris : «  Oscar s’est approchée et m’a prêté un mouchoir quant à André il s’est baissé ,m’a tendu la main et m’a permis de me relever du bas de la porte où je m’étais effondrée en larmes, ils ont été tous deux très chaleureux et m’ont proposé de m’installer chez eux un petit moment, le temps que je me remette ».
- Al : «  Cela ne me surprend pas de leur part, ils sont comme ça »
- Chris : « Tu les apprécies tous les deux à ce que je vois »
- Al : « Oui, pourquoi, ça t’étonnes ? »
- Chris : «  Vu les grands cris que j’ai entendu sortir su bureau d’Oscar, j’aurais cru le contraire »
- Al : «  C’est un petit jeu entre nous, en fait nous nous connaissons et nous apprécions depuis longtemps mais je la provoque , juste histoire que mes copains ne se doutent de rien. »
- Chris : «  Si je comprends bien tu la mets en sécurité sans en avoir l’air »
- « Al : «  C’est ça sans en avoir l’air .


CHAPITRE 4 : L’ARRIVEE

Au bout d’une heure, ils arrivèrent enfin, fourbus par le trajet.

- Chris : «  Nous sommes chez moi »
- A : «  Tu as les clés, au moins ? » La taquina –t-il.
- Chris : «  Très drôle, j’adore ton humour »
- A : «  Heureux de l’entendre » Continua-t-il sur le même ton.
- Chris : «  Oui je les ai ». conclut-elle en les sortant de sa poche de veste.
- Gardes : «  On va pouvoir se reposer »
- Chris : «  Allez y entrez, il y a des chaises si vous voulez »
- Gardes : «  Merci Mademoiselle »
- Chris : «  Appelez - moi Christine, pas de manières entre nous »
- Gardes : « D’accord Christine »
- Al : «  C’est très jolie chez toi »
- Chris : «  Merci »
- Al : «  La maîtresse des lieux n’est pas mal non plus » Ajouta-t-il.
- A : «  Alain arrête de lui faire trop de compliments, elle va croire qu’ils sont vrais »
- Al : « Mais ils le sont ».
-
Troublée par ces compliments celle-ci ne sut quoi répondre.

- O : «  C’est la première fois que tu restes aussi longtemps sans parler » La taquina-t-elle à son tour.
- Chris : «  C’est ma fête aujourd’hui, d’abord André, après toi, vous m’en voulez » Plaisanta cette dernière.
- A : «  Tes paroles lui ont fait de l’effet »
- Al : «  Oui je sais, aucune femme ne résiste à mon charme»
- Chris : «  Ça va, tu passes encore aux portes ? » plaisanta-t-elle.
- A : «  En vous appelant les ‘ amoureux’  je ne pensais pas si bien dire. »
- Leb : « Ce n’est pas tout ça mais je prendrais bien un peu d’eau »
- Chris : «  Oui, pardon, je ne vous ai encore rien proposé »
- Leb : «  Ce n’est pas grave, cela arrive d’être fatigué de temps en temps »
- Chris : «  Oui, je vais vous préparer de l’eau »
-
Une fois dans la cuisine, aidée par Leb elle prépara de quoi boire à ses amis.

- Leb : «  Vous avez l’air de bien connaître André et Alain »
- Chris « Oui, je les considère un peu comme mes grands frère »
- Leb : «  Ça se voit, ils ont l’air de beaucoup vous aimer aussi »
- Chris : «  Ils m’ont connue dans des circonstances différences »
- Leb : «  Comment avez-vous connu André ?
- Chris : « En travaillant avec lui »
- Leb : «  Et Alain ? »
- Chris : «  C’est une autre histoire » Répondit-elle en se fermant d’un coup »
Voyant la gravité de son visage, celui-ci fut mal à l’aise et ne posa plus de questions.
- Al : «  Qu’est-ce que vous foutez avec l’eau ?, vous la puisez ou quoi ?. » S’impatienta-t-il.
- O : «  Veuillez modérer votre langage, le fait que vous soyez amis ne vous permet pas tout »
- Chris : « Tout vient à point à qui sait attendre » Répondit-elle en arrivant avec le plateau.
- Gardes : «  enfin, on commençait à mourir de soif »
- Chris : « Allez-y, servez-vous ».
La discussion allait bon train et Christine raconta quelques anecdotes concernant sa rencontre avec ses amis ainsi que les situations les plus cocasses qu’elle avait vécu, ils écoutèrent ses histoires avec attention, lorsqu’un garde lui demanda comment elle avait connu Alain son ton se refroidit.
Chris : «  Je ne tiens pas à en parler pour le moment »
- Leb : «  Je lui ai posé la même question tout à l’heure, elle a eu la même réaction »
- Las : «  Ça doit être sacrément grave si vous ne voulez pas en parler »
- A : «  Si tu montrais où se trouvent les meubles à déménager, on gagnerait du temps »
- Chris : «  Je vous montre tout de suite.
elle commença par leur indiquer une chambre au fond du couloir .
- Chris «  Vous avez ce lit à déplacer »
- A : «  Il faudra largement quatre hommes pour cela »
- Chris : «  Vous aurez aussi la baignoire à déménager » Fit-elle en leur désignant le meuble.
- O : «  Tu ne m’avais pas aussi parler de chauffer l’infirmerie » ?
- Chris : « C’est vrai, mais là je ne sais pas comment faire.
- O : «  Par quoi veux-tu qu’ils commencent ?
- Chris : «  Par le moins encombrant pour finir par le plus encombrant »
- O : «  Très bien, je crois qu’ils ont compris, ils ont déjà commencé le travail »
- Chris : «  Que veux-tu ? Il faut savoir leur parler » plaisanta-t-elle.
Le déménagement fut rapide et tout le monde reprit la route pour Paris tout en discutant tranquillement.


PARTIE 5 : QUESTIONS ET REVELATIONS

Une fois de retour, les soldat déchargèrent les meubles et les installèrent à l’infirmerie pendant qu’Oscar et Christine discutèrent de tout et de rien. Une fois le matériel installé, les gardes retournèrent à leur dortoir et se posèrent des questions à propos de Christine et Alain : comment s’étaient-ils connus ? et surtout Pourquoi ce sujet les dérangeait.
- Daniel : «  C’est bizarre que Christine et Alain ne nous aient rien dit sur la façon dont ils se sont connus ».
- Sébastien : «  Ils ont peut-être été amants » Suggéra-t-il.
- Antoine : «  Ça va pas non, tu imagines vraiment une femme aussi douce qu’elle avec une brute comme lui. »
- Leb : «  Oh, et après tout cela ne nous regarde pas »
- Las : «  Exactement, c’est leurs histoires, c’est pas les nôtres »
- Dan : «  J’aimerais quand même savoir »
- Seb : « On finira bien par le savoir un jour ou l’autre »
- Dan : «  Elle finira bien par se trahir un jour ou l’autre, et s’il le faut je la harcèlerai jour et nuit »
- Al : «  Fais ça et je te démonte alors tous autant que vous êtes, je vous conseille vivement d’arrêter d’imaginer n’importe quoi et de nous lâcher la grappe et le premier que je surprends à l’emmerder je le massacre, c’est clair ». Leur assena-t-il en colère.
- Dan : «  Excuse-nous Alain, on ne pensait pas à mal, on est simplement curieux »
- Al : «  Vous le saurez bien assez tôt, mais en attendant foutez lui la paix ».
- Dan : «  Bien, on n’insiste pas »
- Al : «  C’est mieux » ! Conclut-il toujours énervé.
La discussion avec ses hommes terminée, Alain alla à son tour de garde avec André et lui révéla les circonstances dans lesquelles Christine et s’étaient connus.

- A : « Tout le monde se demande comment Christine et vous avez fait connaissance, certains vous ont même cru amants ».
- Al : « Pour cela il faudrait encore qu’elle laisse un homme l’approcher et après ce qui lui est arrivé, je ne pense pas que cela se reproduise un jour ». Répondit-il amèrement.
- A : «  Là, je commence à m’inquiéter »
- Al : « Tu peux, cette femme a subi la pire agression qu’une femme puisse connaître »
- A : «  Tu veux dire qu’elle a été….., je n’arrive même pas à le dire »
- Al : «  Non, mais c’est ce qui a failli arriver, alors quand je les vois raconter n’importe quoi, ça me rend malade ».
- A : «  Que s’est-il passé exactement ? ».
- Al : « A l’époque, en plus d’être commandant des gardes françaises, j’étais visiteurs de prison dans mon temps libre, et ce jour-là, j’ai entendu une femme hurler dans une cellule et quand je suis arrivé j’ai vu un ignoble qui s’apprêtait à abuser d’elle, en me voyant il s’est mit sur le côté pour me faire profiter du spectacle d’une jeune femme dénudée de moitié et apeurée, à cet instant mon sang n’a fait qu’un tour, j’ai choppé le gars, je l’ai plaqué au mur et je l’ai cogné, tellement son attitude me répugnait ; et quand j’en ai fini avec lui je lui ai dit de ne plus jamais s’aviser de la toucher ou je le tuerais et crois-moi, je l’aurais fait ».
Cette révélation choqua André qui resta un moment sans rien dire et à cet instant il se rappela de ce qu’il avait fait subir à sa meilleure amie dans un moment de folie.

- A : « Mon Dieu, elle a dût avoir eu un sacré traumatisme, je comprends mieux ta réaction »
- Al : «  Tu y vois plus clair »
- A : «  Malheureusement oui »
- Al : «  Une fois cette ordure sortie, je me suis approché d’elle et je lui ai prêté ma veste pour qu’elle puisse se couvrir, c’est à ce moment qu’elle s’est tournée vers moi et qu’elle m’a remercié d’un signe de tête, je l’ai prise doucement dans mes bras et elle a pleuré toutes les larmes de son corps pendant un bon bout de temps, je suis resté avec elle pour que personne ne l’approche, mais à l’heure qu’il est je m’en veux toujours de ne pas être arrivé avant ce drame » Avoua-t-il.
- A : «  Je savais qu’elle avait vécu quelque chose de dur mais j’ignorais que c’était cela, avec moi elle était plutôt confiante »
- Al : «  Parce qu’elle te connaissait »
- A : «  Savais-tu qui elle était avant cela » ?
- Al : «  Non, je savais juste que c’était une détenue à aller voir, rien d’autre »
- A : « Je suis surpris que tu m’aies fait cette confidence, nous ne connaissons pas depuis longtemps »
- Al : «  Non, mais je sais que tu es un homme de confiance »
- A : « Je te remercie »
- Al : «  Maintenant tu comprends mieux ce qui nous unit »
- A : «  Hélas oui et je regrette de vous avoir appelé ‘les amoureux’ pendant le trajet »
- Al : « T’inquiètes pas l’erreur est humaine, mais je crois ce mot convient mieux à ta relation avec ton amie ‘le colonel’ »
- A : «  Pas du tout, Oscar est mon amie d’enfance »
- Al : «  Arrête de mentir, j’ai vu la lettre que tu lui as écrite il y un an ou deux, je peux même t’en citer quelques passages : Il y a des ombres dans je t’aime, pas que l’amour, pas que ça. »
- A : «  Oui, à cette époque nous nous étions querellés la veille et je lui avais écrit ce mot pour qu’elle comprenne mes sentiments ».
- Al : «  Je savais bien que c’était plus qu’amical entre vous, bien qu’en ce moment ce soit un peu froid »
- A : « C’est professionnel » ! Répondit-il froidement.
- Al : «  On va dire ça comme ça » .Ironisa-t-il.
- A : «  Après de telles révélations je vais avoir du mal à me comporter normalement avec Christine »
- Al : «  Tu as réussi il y a sept ans, tu devrais réussir là »
- A : «  Avec beaucoup de mal »
- Al : «  Si tu n’es pas à l’aise elle s’en rendra compte »

CHAPITRE 6 : LA FIN D’UN SECRET

Un mois était passé, Christine voyant André mal à l’aise avec elle et les hommes agir étrangement et faire des allusions de mauvais goûts concernant sa relation avec Alain, celle-ci prit le taureau par les cornes et leur avoua son lourd secret. Alors que personne ne s’y attendait, elle rendit visite aux soldats au dortoir pendant leur quartier libre.

- Chris : «  Bonjour Messieurs »
- Seb : «  Bonjour Mademoiselle , que nous vaut le plaisir de votre visite ? »
- Chris : «  J’ai quelques révélations à vous faire me concernant ».
- Gardes : «  Allez y Mademoiselle ».
- Chris : «  Je suis veuve depuis sept ans, de plus j’ai connu Alain en prison »
- Gardes : «  En prison ?, vous avez fait quoi pour çà ? »
- Chris : «  J’ai été accusée à tors du meurtre de mon mari, voir même de l’avoir commandité, ce qui était complètement faux et je me suis retrouvée enfermée plusieurs semaines pour un crime que je n’avais pas commis et à partir de là j’ai vécu un véritable enfer, en effet quelques jours plus tard un geôlier m’a demandé d’être ‘gentille’ avec lui en me promettant de me faire libérer »
- Leb : «  Vous n’avez pas accepté quand même ? »
- Chris : «  Non Monsieur Lebeau, je n’ai pas accepté, mais comme il était plus fort que moi il a vite eu le dessus, il a commencé par passer sa main sous mon bustier en me tenant avec sa main libre et il a voulu me forcer à retirer mes vêtements pour voir ce qu’il touchait et comme je me débattais et que je refusais il a descendu mon bustier violemment et je me suis retrouvée à moitié dénudée devant lui, malgré tout je lui ai tenu tête en lui disant que maintenant qu’il avait obtenu ce qu’il voulait qu’ il s’en aille ».
- Leb : «  Et qu’a-t-il fait à ce moment là »
- Chris : «  Il s’est mit en colère et m’a allongée pour abuser de moi, Dieu merci Alain est arrivé à cet instant et m’a évité le pire en maîtrisant cet individu, puis il m’a couverte de sa veste et m’a prise dans ses bras où j’ai longuement pleuré ».
- Gardes : «  ………………………………… »
- Chris : «  Je savais que cela vous laisserait sans mot, mais au moins maintenant vous savez ce qui me lie à votre sergent, alors après cela j’aimerais ne plus entendre d’allusions graveleuses nous concernant ».
- Gardes : «  Bien Madame »
- Chris : «  Merci, c’est tout ce que j’avais à vous dire » Conclut-elle sèchement.
En sortant, celle-ci laissa échapper quelques larmes et commença à regretter ses paroles, connaissant son caractère André et Alain la rejoignirent.

- A : «  Christine ! » l’interpella-t-il.
- Chris : «  Laisse-moi » Cria-t-elle en courant.
- Al : «  Christine, écoute-moi » Lui ordonna-t-il en la saisissant par le bras.
- Chris : «  Lâche- moi » Pleura-t-elle en se dégageant.
- Al : « Ecoute- moi » Insista-t-il en se mettant devant elle.
- A : «  Ecoute le » Reprit-il.
-
- Al : «  En révélant à mes hommes ce qui t’est arrivé, tu as fait preuve d’un grand courage, ce n’est pas une faiblesse comme tu as l’air de penser, je sais que c’était dur de te dévoiler mais que tu l’as fait pour faire cesser les ragots et je te remercie, alors si tu veux pleurer dans mes bras vas-y, je suis là et je te garantis que je ne te lâcherai pas, et je ne laissera plus personne te faire de mal, plus jamais je te le promets . A cet instant elle sentit une légère pression sur son épaule.
- A : « Alain a raison, tu n’a pas avoir honte d’avoir craqué, au contraire, tu t’es libérée d’un poids et tu n’as aucun regret à avoir, et maintenant nous sommes là, tu n’as plus rien n’a craindre ». La rassura-t-il.

Oscar alarmée par les cris de Christine sortit de son bureau.

- O : «  Que se passe-t-il ?, pourquoi ces cris ? » Demanda-t-elle en la voyant pleurer dans les bras de son Sergent.
- Al : «  Votre amie a crevé l’abcès et en ce moment elle se libère d’un poids »
- O : «  C’est vrai André ? »
- A : «  C’est vrai »
- O : «  Bon, si vous avez besoin de moi, vous savez où me trouver »
- Al : «  Merci Colonel, ça ira » La remercia-t-il.
- O : «  Prenez soins d’elle »
- Al : «  Ne vous inquiétez pas, elle est entre de bonnes mains ». La rassura-t-il.
- O : «  Je retourne dans mon bureau, à plus tard ».

Oscar regagna son bureau rejoint par André, Rodolf qui avait observé la scène au loin vit qu’André et Oscar se connaissaient et le prit immédiatement pour une taupe.

De retour au dortoir celui-informa que leur grenadier connaissait bien leur colonel et le désigna comme taupe de celui-ci.

- Rodolphe : «  Vous savez ce que j’ai vu en sortant » ?
- Gardes : «  Non et en s’en fout » Répondirent-ils froidement.
- Rodolphe : « Même si je vous dis que ‘GRANDIER’ connaît le colonel et qu’il est son informateur »
- Rudy : «  Là tu m’intéresses »
- Rodolphe : «  Ça te dirait qu’on lui fasse passer l’envie d’espionner ce que nous faisons. 
- Rudy : «  Je te suis ».
- Rodolphe : «  peut-être qu’après ça on pourrait s’occuper de la petite protégée d’Alain »
- Rudy : «  Pourquoi pas, et ça lui rappellerait des souvenirs »
- Las : «  Et après Alain vous tue, moi je le dis pour vous, je m’en fous ».
- Rudy : «  On n’est pas fous, on ferait ça quand il ne sera pas là »
- Rodolphe : «  J’ai hâte d’y être »
- Rudy : «  Moi aussi ».


CHAPITRE 7 : REGLEMENTS DE COMPTES

Quelques jours plus tard, André se rendit à l’armurerie, malheureusement il ignorait que Rodolphe et Rudy l’attendaient.

- Rodolphe : «  Tiens, voila la taupe préférée du colonel »
- A : «  Pardon » ?
- Rudy : «  Ça fait plusieurs fois qu’on te voit aller dans son bureau »
- A : «  Oui, et alors ? Alain aussi y va, vous ne faites pas autant d’histoires avec lui »
- Rudy : «  Oui, mais lui c’est notre chef, toi tu es un aristo »
- A : «  J’ai autant de haine pour eux que vous »
- Rudy : «  Menteur ! » Cria-t-il en lui assenant un coup de poing dans le figure, puis Rodolphe lui envoya un coup dans l’estomac et finit par des coups de poing dans les côtes, après l’avoir ‘massacré’ ils le laissèrent inconscient.
- Rodolphe : «  On lui a bien réglé son compte, il n’est pas prêt d’aller nous espionner à nouveau »
- Rudy : «  Je suis content de moi »
-
Quelques heures plus tard, Oscar surprise de ne pas trouver André au dortoir demanda à Alain s’il savait où était son ami.
- O : «  Alain, savez-vous où est André, j’avais quelque chose à lui demander ? »
- Al : «  Non, la dernière fois que je l’ai vu, il allait à l’armurerie »
- O : «  Depuis combien de temps est-il parti ? »
- Al : «  Deux petites heures »
- O : «  Deux heures, et cela ne vous inquiète pas plus que ça ! » S’emporta-t-elle.
- Al : «  Il cherche peut-être un coin tranquille pour boire un coup » Plaisanta-t-il.
- O : «  Je n’ai pas envie de plaisanter, Sergent DELAVIGNE ! » Assena-t-elle.
- Al : «  Bon, je vais être grand seigneur, je ne vais pas tenir compte de votre ton envers moi, et je vais à l’armurerie avec vous ».
- O : «  Si jamais il lui est arrivé quoi que ce soit, je vous colle aux arrêts pendant quinze jours ! »
- Al : «  Vous étiez plus aimable à ARRAS »
- O : «  Cessez vos réflexions et dépêchez-vous un peu, il s’agit de votre ami je vous signale »
- Al : «  Bien ‘Mon Colonel’, je suis à vos ordre » Ironisa-t-il.
-
En entrant, ils virent leur ami inconscient, à cette vision elle perdit son sang froid.

- O : «  André » Cria-t-elle.
- Al : « Tu as été bien amoché ». tenta-t-il de plaisanter alors qu’il n’en menait pas large.
- O : «  Aidez moi à le relever, si vous ne le faites pas pour moi, faites le pour lui, je vous en supplie ».
- Al : «  Je vais l’emmener à l’infirmerie, ne vous inquiétez pas, il sera bien soigné ».
L’état de leur ami en commun leur fit oublier les tensions et Oscar redevint la femme qu’il connaissait.

- O : «  Alain ? »
- AL : «  Oui ? »
- O : «  Merci pour tout »
- Al : «  Je vous en prie, André est mon meilleur ami, je lui dois bien ça ».
-
Arrivés à l’infirmerie ils furent accueillis par Christine qui leur indiqua où installer le blessé.

- Chris : « Que s’est-il passé ? »
- O : «  Je ne sais pas, quand nous sommes arrivés à l’armurerie nous l’avons vu inconscient, mon dieu pourvu qu’il s’en sorte ». Dit-elle complètement paniquée.
- Chris : «  Doucement, ne panique pas, ça va aller, ce n’est pas mortel » L’apaisa-t-elle en lui prenant les mains.
- O : «  Merci »
- Chris : «  Je t’en prie, c’est mon travail, allez tu peux regagner ton bureau, je vais le soigner ».
- Al : «  Partez colonel, je vous rejoins »
Dès qu’elle fut sortie, celui-ci tomba le masque de l’homme décontracté et se montra inquiet pour son ami.
- Al : «  Tu es sûre qu’il va s’en sortir ? »
- Chris : « Certaine, si cela avait été mortel je te l’aurais dit mais ce n’est pas le cas »
- Al : «  Merci d’avoir rassuré le colonel »
- Chris : «  Merci d’avoir caché ton inquiétude, en faisant cela tu l’as aidée »
- Al : «  C’est normal, et si elle tombe en dépression je n’aurais plus personne à titiller » Ironisa-t-il
- Chris : « Ne tente pas d’ironiser avec moi, ça ne marche pas »
- Al : «  Je te laisse soigner le blessé »
- Chris : «  Oui »

Christine commença par examiner le blessé et constata que celui-ci avait deux côtes cassées, de plus en le tâtant elle remarqua que celui-ci , bien qu’inconscient se crispait au niveau de l’estomac, elle commença par lui administrer un antidouleur puis passa une pommade sur les côtes avant de le bander. Quelques heures plus tard il se réveilla un peu surpris de se trouver à l’infirmerie.

- A : «  Qu’est-ce-que je fais ici ? »
- Chris : «  Apparemment c’est une bagarre qui a mal tourné et qui en a résultat d’un estomac touché et de deux côtes cassées ».
- A : «  je ne me souviens plus de rien »
- Chris : «  Tu te souviens encore de ta meilleure amie au moins » ?
- A : «  Oui, je ne suis pas amnésique »
- Chris : « Tu lui as fait une sacrée peur, la pauvre, elle était dans tous ses états »
- A : «  Et Alain ? »
- Chris : «  Il est resté calme pour ne pas la paniquer d’avantage »
- A : «  Où sont-ils maintenant ? »
- Chris : «  Je pense qu’Oscar est dans son bureau et Alain au dortoir »
- A : «  Est-ce-que tu peux leur dire de venir s’il te plait ? »
- Chris : «  Pas de problème » fit-elle en ouvrant la porte.
- A : «  Merci »
- Chris «  Vous êtes restés là ? »
- O : «  Oui, nous étions inquiets au sujet d’André »
- Al : «  Vous étiez inquiète, moi j’étais très calme » La taquina-t-il.
- Chris : «  Vous deux alors, si vous n’étiez pas là, vous manqueriez »
- O : «  Pouvons-nous rentrer » ?
- Chris : « Allez, y il vous a réclamé ».
- O : «  Tu nous as fait une belle frayeur, comment vas-tu ?
- A : «  Ne t’en fais pas pour moi, j’ai eu une bonne infirmière pour prendre soins de moi ».
- Chris : «  Enfin tu le reconnais, tu n’as pas toujours dit cela » 
- A : «  Je l’admets, merci de m’avoir soigné avec autant d’attention »
- Chris : «  Je t’en prie, c’est mon travail »
- Al : «  Alors on a voulu tester la lutte grecque ? » Le taquina-t-il.
- A : «  Alain ne joue pas les plaisantins, je sais que tu étais mort d’inquiétude »
- Al : «  Je me rends, je me suis fais un sang d’encre » Reconnut-il.
- O : «  Je suis contente que tu n’aies rien de grave »
- Chris : « Par contre, tu vas devoir être immobile pendant un mois »
- A : «  Combien de temps ? »
- Chris : «  Un mois, le temps que les côtes se ressoudent »
- Chris : «  Un mois. »
- A : «  Un mois ? »
- Chris : «  Le délai de sécurité, c’est un mois »
- O : «  Mais enfin, je pensais que ce n’était rien de grave » Paniqua-t-elle à nouveau.
- Chris : « Il n’y a rien de grave dans le sens que ce n’est pas mortel mais c’est sérieux dans le sens que les côtes sont cassées »
- O : Est-ce-qu’il aura des séquelles.
- Chris : « Aucun, ne te tracasse pas, je vais le remettre sur pieds ». Lui assura-t-elle.

Durant la convalescence d’André, Oscar et Alain menèrent l’enquête afin de savoir qui avait put s’en prendre à lui avec autant de violence.

- O : «  Si je trouve l’homme qui lui a fait ça, je lui colle un rapport et il sera arrêté immédiatement. »
- Al : « Doucement, ne vous emportez pas, n’oubliez pas que vous ne faites pas l’unanimité ici. »
- O : «  Je m’en moque, je ne laisserai pas ces ordures agir impunément contre mon ami. »
- Al : « Je comprends votre colère, mais laissez moi faire ça vaudra mieux et ça fera moins de vagues. »
- O : «  Pourquoi est-ce-à lui qu’ils s’en sont pris ? Ragea-t-elle en frappant le mur de son bureau. »
- Al : «  Eh Bien, le pauvre mur, je n’aurais pas aimé être à sa place ! Plaisanta-t-il ».
- O : « Au lieu de plaisanter vous feriez mieux de me dire si vous avez une idée de qui a agit ainsi ! »
- Al : «  Ne vous emportez pas, j’ai en effet une idée et je compte bien leur faire payer à ma manière. »
- O : «  Et comment comptez-vous faire ?
- Al : « En montant la garde avec l’un d’entre eux, il sera tellement content de lui qu’il se vendra »
- O : «  Je ne suis pas sur que cela fonctionne »
- Al : «  Vous ne connaissez pas mes hommes, je vous parie n’importe quoi qu’il se vendra »
- O : «  Je ne parie pas, j’espère simplement que votre plan marchera »
- Al : «  Je vous le dirai demain matin et j’aurai même le nom de son complice ».

Le soir arriva et Alain proposa à Rudy de monter la garde avec lui.

- Al : « Dis moi Rudy, ça te dirais de monter la garde avec moi, on boira un coup ensembles ».
- Rudy : « D’accord, de toute façon Rodolf est déjà blindé alors autant que je monte la garde avec toi. »
- Al : «  On y va »
- Rudy : «  Dis-moi, tu ressens quoi pour l’infirmière ? »
- Al : «  C’est fraternel » Répondit-il sèchement.
- Rudy : «  Je pourrais peut-être tenter ma chance avec elle »
- Al : «  Je te le déconseille »
- Rudy : « Je n’insiste pas ».
- Al : «  Il vaut mieux sinon tu auras à faire à moi »
- Rudy : De toute façon vu l’état dans lequel on a mis son ami ’ aristo’ Rodolf et moi, on n’a pas intérêt à se pointer devant elle ».
- Al : « Tu parles d’André je suppose ».
- Rudy : «  Bah oui, de qui d’autre ?»
- Al : «  Cela ne vous pas gêné de ‘massacrer’ un homme presque aveugle » l’agressa-t-il.
- Rudy : «  Ça va, on l’a pas tué ton ‘aristo’.
- Al : « Heureusement, sinon c’est moi qui vous aurais tué » Le menaça-t-il.
L’heure de garde se termina dans la tension, Alain n’attendit pas le lendemain pour dévoiler le nom des coupables à Oscar, il se précipita sans frapper dans son bureau et lui annonça brutalement le nom des hommes qui avait cassé les côtes de son ami.

- Al : «  Colonel  je sais qui a massacré André et personnellement je pense que la prison serait trop douce pour eux! »
- O : «  Qui est-ce ? »
- Al : «  C’est Rodolf et Rudy »
- O : «  Très bien, merci Alain , nous nous occuperons d’eux à l’entraînement demain ». Répondit-elle froidement.
- Al : «  Vous savez que vous très séduisante quand vous êtes en colère »
- O : «  Dehors » ! Cria-t-elle.
- Al : « D’accord ». Répondit-il d’un clin d’œil accompagné d’un signe de main.

Le lendemain, bien décidée à en démordre avec Rodolf et Rudy, celle-ci organisa un entraînement poussé et leur ordonna d’être ses adversaires pour un combat d’escrime.

- O : « Rodolf, Rudy, préparez vous à m’affronter ». Leur ordonna-t-elle.
- Rod/Rudy en chœur : «  Tout de suite » !
- O : «  Je vais commencer par vous Rudy, je vous attends » le défia-t-elle.
Le combat fit rage, sachant que son adversaire avait massacré son ami elle ne contrôla pas sa colère.
- O : «  Ça fait quel effet de se trouver face à plus fort que soi ?, c’est humiliant n’est-ce-pas. »
- Rudy : «  Ne vous réjouissez pas, la partie n’est pas finie »
- O : «  Elle le sera dans peu de temps ». Lui assena-t-elle en le désarmant.
- Rudy : «  Je l’admets, vous avez gagné mais ce n’est que partie remise ».
- O : « Rodolf, en position ! ».
- Rod : «  Avec moi ce sera différent »
- O : «  C’est ce que nous verrons » Le nargua-t-elle.
- Rod : «  Je vais vous réduire en miettes comme je l’ai fait avec votre copain ».
- O : «  Espèce de lâche, vous osez vous en vanter vous avez commis une grosse erreur en agissant ainsi, je vais vous le faire payer cher ».
- Rod : « Apprêtez vous à brûler en enfer » La menaça-t-il en avançant son épée au visage.
- O : «  Ne criez pas victoire trop tôt, j’ai bien l’intention de vous faire payer comme à votre ami. ».
Oscar sortit vainqueur des duels, bien qu’éreintée elle savoura sa victoire.

- O : «  Vous saurez à partir de maintenant qu’il ne faut pas me provoquer » Conclut-elle essoufflée.
- Al : «  Vous nous avez offert de beaux moments de combats que nous ne sommes pas prêts d’oublier ».
- O : « Merci, je suis plutôt fière du résultat. »
- Al : « Ne vous réjouissez pas trop vite, avec moi le combat aurait été différent et vous n’auriez pas été sure de gagner
- aussi facilement » lui assena-t-il.
- O : «  Je ne demande qu’à voir ça Sergent » !
- Al : «  Ne jouez pas trop au fier avec moi cela a le don de m’énerver »
- O :  «  Comme ça vous voyez ce que cela fait » Le provoqua-t-elle.
- Al : «  Arrêtez de me provoquer ou cela vous coûtera cher »
- O : «  N’oubliez pas que je suis votre supérieur, je vous conseille vivement de changer de temps »
- Al : «  Bien mon colonel ! ».
-
Le ton était donné, à partir de maintenant ils ne feraient aucun cadeau, du moins devant les soldats.

- O : «  je vais voir le blessé, en attendant, continuez l’entraînement ».
- Al : «  Je vais avec vous, il s’agit aussi de mon ami ».
- O : «  Restez où vous êtes et surveillez vos hommes ». Ordonna-t-elle.
- Al : «  A vos ordres Mon Colonel ». !
-
Lorsqu’elle entra dans l’infirmerie son ton se radoucit.

- O : «  André, comment vas-tu aujourd’hui ? »
- A : «Mieux maintenant que tu es là ».
- O : «  Ton compliment me touche beaucoup »
- A : «  Alain n’est pas avec toi ? »
- O : «  Il surveille l’entraînement ».Répondit-elle froidement.
- A : «  Le ton s’est rafraîchit entre vous à ce que je vois. »
- O : «  Disons qu’il est professionnel. »
- A : «  Ne me dis pas qu’il t’a encore provoqué » . se moqua-t-il.
- O : «  Si, en ce moment c’est son activité préférée »
- A : «  Et dire que je rate ça , je regrette de plus en plus d’être bloqué l’infirmière. »
- C : « Eh bien merci c’est agréable entre Alain qui provoque Oscar et toi qui en fais autant avec moi, je vais finir par penser que vous n’aimez pas les blondes tout les deux ». S’emporta-t-elle.
- A : «  Doucement ne t’énerve pas, c’est une boutade »
- C : «  C’est la première que je vois un blessé plaisanter avec moi »
- A : «  Cela prouve que je vais mieux grâce à tes soins »
- C : «  C’est ça rattrape toi, tu as vu comment il est avec moi ? » Rétorqua-t-elle en prenant Oscar à témoin. Voyant ses deux amis se comporter ainsi la fit sourire.
- O  : «  Que veux-tu ? , il ne changera jamais » la taquina-t-elle à son tour.
- C : Eh non, malheureusement, tu as vieilli mais pas mûri, bon, je vais vous laisser discuter.

Voyant que le visage de son ami était devenu grave celui-ci s’inquiéta.

- A : Oscar ça ne va pas ?, que se passe-t-il ?
- O : Hier soir Alain m’a révélé le nom de tes agresseurs, j’ai voulu les faire arrêter mais il l’a déconseillé »
- A : il a bien fait, je savais qu’il te raisonnerait en cas d’imprudence de ta part »
- O : « J’ai suivi son conseille, je les ai provoqué et battus en duel ce matin »
- A : «  Mais tu es complètement folle » Hurla-t-il en oubliant sa douleur.
- O : «  Tu ne croyais quand même pas que j’allais laisser ces ordures s’en tirer à si bon compte » S’emporta-t-elle.
- A : « Mais enfin ils auraient put te tuer »
- O : « J’en suis consciente, mais on ne s’en prend pas à mes amis impunément. »
- A : «  Promets-moi de ne plus jamais commettre de telles imprudences »
- O : «  Je ne peux pas et si c’était à refaire, je le referais sans hésitation »
- A : «  Tu va me faire vieillir avant l’âge.
- O : «  Continue de te soigner et ne t’inquiète pas pour moi, je sais ce que je fais ».Conclut-elle avant de sortir.
- A : «  Oscar ? »
- O : «  Oui. »
- A : «  Sois prudente ».
- O : Ne t’en fais pas pour moi, ça va aller ».
En sortant de l’infirmerie celle-ci croisa Alain qui lui demanda des nouvelles de son ami.
- Al : «  Comment va-t-il ?
- O : «  Doucement, il a encore des douleurs persistantes »
- Al : « Merci de m’avoir informé de son état ».
- O : «  Je vous en prie, c’est naturel »
- Al : «  Au fait, savez-vous où est Christine ? »
- O : «  Non, je sais juste qu’elle est sortie pour nous laisser discuter mais elle ne m’a pas dit où. »
- Al : « Bon sang, pourvu qu’elle ne soit pas seule avec mes hommes ». S’inquiéta-t-il soudain.
- O : «  Ne vous inquiétez pas , elle ne doit pas être loin »
- Al : «  Christine » ? cria-t-il inquiet.
- Chris : «  Oui. »
- Al : «  Où étais-tu » ?
- Chris : «  A la réserve, j’ai fait du rangement »
- Al : «  Ne me fais plus jamais de frayeur »
- Chris : «  Une frayeur ? Quelle frayeur ?.je ne vois ce qui peut m’arriver dans une réserve d’infirmerie. »
- Al : «  Je te croyais avec mes hommes » !
- Chris : «  Avec tes hommes ?, pourquoi faire ? ». Lui demanda-t-elle surprise.
- Al : «  J’ai eu peur que l’un d’entre eux se fasse passer pour blessé pour t’attirer dans un traquenard »
- Chris   : «  Eh bien, je ne te savais pas aussi paranoïaque, j’apprends quelque chose »
- O : «  Christine, Alain a raison, ces hommes sont capables de tout et même du pire alors fais attention à toi ! ».
- Al : «  Merci Colonel ! »
- O : «  Je vous en prie ».
- Chris : «  Merci de vous inquiéter, mais ne vous tracassez pas pour moi, je serai prudente ».
- Al : «  Bon , je vais voir le blessé »
- Chris : «  D’accord, par contre il est un peu fatigué ».
- Al : «  Merci, je ne resterai pas longtemps »
- Chris : « Vas-y, je reste à l’extérieur »
- Al : «  Salut l’ami, on joue les princes au bois dormant ? »
- A : Alain ? ,je ne t’ai pas entendu entrer. »
- Al : «  Je sais être discret quand je veux. »
- A : «  C’est ce que j’ai vu, au fait étais-tu présent lors des duels entre Oscar et les hommes qui m’ont blessé ? »
- Al : «  Oui et tu as raté quelque chose, elle les battus en deux temps trois mouvements »
- A : «  Pourquoi ne l’as –tu pas empêchée ?, c’était dangereux »
- Al : «  Je n’ai pas eu le temps, elle s’est jetée sur eux comme une furie »
- A : «  Elle aurait pût y laisser la vie ! »
- Al : « Ne t’en fais pas, je serais intervenu si tel avait été le cas »
- A : «  Promets-moi de l’empêcher de commettre de nouvelles imprudences »
- Al : «  J’essaierai, mais tu la connais quand elle a une idée dans le crane on ne peut pas l’arrêter »
- A : «  Oui, c’est une sacrée tête de mule » plaisanta-t-il.
- Al : « J’arrive au moins à te faire plaisanter, allez l’ami soigne toi bien, salut ».
- A : «  Merci d’être passé me voir ».


CHAPITRE 8 : LE DUEL

Un mois était passé, André était complètement remis de ses blessures pour la grande satisfaction de ses amis, tout se passait bien jusqu’à la revue d’armes où Oscar s’aperçut que Lassalle n’avait plus son arme, celui-ci prétendit l’avoir égarée ce qui lui valu de vive remontrances de sa supérieure.

- O : «  Soldat Lassalle, où est votre arme ?
- L : « Je l’ai égarée. »
- O : «  Egarée ? » Reprit-elle énervée.
- L : «  Oui . »
- O : «  Tachez de la retrouver rapidement ! »
- L : «  Je tâcherai.
- Al : «  Je vous trouve bien nerveux pour une arme manquante.
- O : Cette arme appartient à l’Etat.
- Al : Vous parlez duquel ?, celui que vous représentez, ou celui dans lequel les fusils se trouvent, ils sont bons à changer et vous le savez très bien.
- O : « Cessez vos réflexions de mauvais goûts et parlez moi autrement. » Conclut-elle avant d’aller dans son bureau.

Pendant ce temps, les gardes félicitèrent leur chef pour son aplomb face à leur colonel.

- Sébastien : «  Tu as bien fait de lui répondre à cet aristo, c’est tout ce qu’il méritait »
- Al : Merci, j’y ai pris plaisir et si c’était à refaire, je le referais. Répondit-il fièrement.
De son côté, Oscar fut convoquée chez le Duc de Breuil qui lui annonça qu’un fusil de sa compagnie avait été retrouvé chez un particulier et eut ordre de dénoncer le soldat qui avait vendu son arme sous peine d’emprisonner toute sa compagnie, celle-ci n’eut pas d’autre choix que de dénoncer Lassalle à contrecœur qui fut arrêté le soir même, ce qui rendit Alain fou de rage qui entra dans son bureau sans ménagement et lui fit part de son mécontentement.

- Al : «  Colonel, est-ce vous qui avez dénoncé Lassalle pour la vente de son fusil ? »
- O : «  Oui, mais croyez-moi je l’ai fait à contrecœur. »
- Al : « A contrecœur ?, vous vous moquez de moi ! »
- O : « Qui vous permet de me parler ainsi, je suis votre supérieur et je vous prierais de baisser d’un ton ».
- Al : «  Je baisserai d’un ton quand vous me direz ce que vous entendez par ‘à contrecœur’ et pas avant »
- O : «  Soit, je dénonçais Lassalle, soit vous auriez tous été emprisonnés et ça je m’y refusais. »
- Al : « Evidemment avec votre ami dans notre compagnie vous ne pouviez pas prendre de risque. »
- O : «  Cessez vos insinuations, depuis le début vous ne cessez de me provoquer alors que vous n’avez même pas su protéger votre ami alors ne me donnez pas de leçon, je n’en n’ai aucune leçon à recevoir de vous ! » Ces dernières paroles déplurent au Sergent qui la gifla et l’entraina dehors afin de la défier dans un duel.
- Al : «  Maintenant, on règle ça à ma manière » Siffla-t-il en lui tendant une épée.
- O : «  Vous voulez vous battre, on va se battre mais vous n’êtes pas sur de gagner »
- Al : «  Très bien, si je perds, je vous laisse tranquille, mais si vous perdez, vous faites libérer Lassalle. »
- O : «  Cela me convient, je reconnais votre loyauté envers votre ami et cela vous fait remonter dans mon estime »
- Al : «  Je ne marche pas à la flatterie ». Répondit-il en la mettant en garde.

Le combat dura longtemps, les deux adversaires ne lâchèrent pas prise, chacun voulait gagner l’une pour l’honneur, l’autre pour son ami, et se Fut Alain qui l’emporta, Oscar se retrouva à terre et reconnut sa défaite auprès de son Sergent.

- O : «  C’est bon, vous avez gagné le duel et je tiens ma promesse, dès demain votre ami sera libre »
- Gardes : «  Vas-y, finit le travail » !
- Al : «  Ça suffit, c’est le colonel qui a gagné » Cria-t-il avant de montrer sa blessure au niveau de la taille. Etonnée, celle-ci ne réagit pas.
- Al : « Vous vous êtes bien battue » reconnut-il avant de lui tendre la main.
- O : «  Vous aussi ». Lui dit-elle en prenant la main qu’il lui tendait. Alors qu’elle se relevait, celui-ci ne put détourner de son colonel et à cet instant il réalisa qu’il venait d’en tomber amoureux.
- Al : «  Bonne nuit et à demain » Fit-il légèrement gêné.
- O : «  Alain, passez à l’infirmerie avant. »
- Al : «  Mais c’est juste une blessure superficielle, je vous assure que ce n’est rien »
- O : «  C’est un ordre ! »
- Al : « Je n’ai pas le choix alors »
- O : «  Non, de toute façon je passerai pour m’assurer que vous m’avez obéi » !
- Al : «  Bien, dans ce cas j’y vais »
- O : André, Daniel aidez-le à se déplacer, j’ai peur que le fait de m’avoir aidé à me relever n’ai aggravé sa blessure ».
- A/D : «  Bien colonel nous y allons de ce pas ».

Au bout de quelques instants, celui-ci arriva à l’infirmerie accompagné de ses deux camarades.
André/Dan: «  Bonsoir, nous t’apportons un blessé à dorloter »
- Chris : «  Alain que t’est-il arrivé, tu t’es battu contre Oscar et tu as perdu ? » Plaisanta cette dernière.
- Al : «  Comment le sais-tu ?
- Chris : «  Je disais ça pour plaisanter »
- A : «  Oui, mais c’est ce qu’il s’est réellement passé . »
- Chris : «  Bon, allez vous coucher, je m’occupe de votre camarade » Leur assura-t-elle.
- A : «  Merci »
Dès qu’il fut allongé, celle-ci examina sa plaie.
- Chris : «  Eh bien, je ne sais ce que tu lui as fait mais elle t’en voulait »
- Al : «  Ne pose pas de question et dépêche de me remettre sur pied » Aboya-t-il.
- Chris : «  Du calme, je vais d’abord voir où elle se situe mais pour ça tu vas devoir enlever ta veste »
- Al : «  Il faudrait que je puisse bouger pour ça » Dit-il en se crispant.
- Chris  : «  Je vais te l’enlever doucement et je vais te soigner »
- Al : «  Enfin, ce n’est pas trop tôt »
Avant de le soigner, celle-ci lui administra un antidouleur qui le calma aussitôt, puis elle désinfecta la blessure et le banda délicatement.

- Chris : «  Alors comme ça tu as provoqué Oscar en duel »
- Al : «  Pour mon plus grand regret?». S’étonna-t-il.
- Chris : «  Elle t’a battu »
- Al : «  Oui et à plate couture »
- Chris : «  Ça doit être humiliant pour un homme comme toi d’avoir été battu par une femme »
- Al : «  Oui et pas qu’un peu, en se battant contre moi elle déversé sa haine et sa rancœur envers moi de n’avoir pas évité à André de se faire massacrer par ces deux lâches »
- Chris : « Je m’attendais à ce que tu le prenne plus mal que ça »
- Al : «  Non car en fait je ne lui en veux pas d’avoir agi ainsi, au contraire je ne l’ai jamais vue aussi sincère et déterminée dans ses actes qu’à ce moment là » Reconnut-il.
- Chris : «  Oui, c’est une femme sincère dans ses sentiments envers les gens »
- Al : «  Bon sang, si j’en n’étais pas tombé amoureux, je l’aurais brisée d’une pique assassine mais comme c’est le cas je ne lui ai rien dit .»
- Chris : «  C’est bien ce qui me semblait, tu en parlais d’une façon trop douce pour lui en vouloir ».
- Al : «  Cela ne t’ennuie pas ? »
- Chris : « Non, pourquoi cela me m’ennuierait ? »
- Al : «  Parce que je pensais que…… »
- Chris : «  Que quoi ? »
- Al : «  Que tu ressentais quelque chose pour moi »
- Chris : «  Non rassure-toi, à part de l’amitié, je ne ressens absolument pour toi » Rétorqua-t-elle.
- Al : « Ah bon » Répondit-il déçu.
- Chris : «  J’ai l’impression que tu es déçu de ma réponse »
- Al : «  Non mais à force d’entendre mes copains dire n’importe quoi, j’ai pensé que certains n’avaient pas tort ».
- Chris : «  Alors là je ne comprends pas ton raisonnement, d’abord tu me confies tes sentiments pour ta supérieure et après tu es presque déçu en apprenant que je te considère comme un ami , tu ne sais pas ce que tu veux »
- Al : «  Je crois que c’est ton calmant qui me fait divaguer ».
- Chris : «  D’une ce n’est pas un calmant mais un antidouleurs et de deux si j’étais toi, je ne ferais pas de réflexions à l’infirmière, tu sais que je pourrais remplacer l’antidouleur par un somnifère ? » Plaisanta-t-elle.
- Al : «  Hey mais c’est qu’elle m’endormirait cette peste » Plaisanta-t-il à son tour.
- Chris : «  Tu vois, on s’entend vraiment comme frère et sœur alors tu n’as aucun souci à te faire avec moi vis-à-vis de tes sentiments envers Oscar ».
- Al : «  En parlant d’elle, où est-elle passée ?, j’aimerais lui parler avant qu’elle s’en aille »
- Chris : « Ne bouge pas, je vais la chercher »
- Al : «  Où veux-tu que j’aille ? »
- Chris : «  Ça va c’est une boutade » Fit-elle avant de sortir »
Celle-ci n’avait pas fait trois pas dans le couloir qu’elle la vit.
- O : «  Comment va Alain ? »
- Chris : «  Ça va, je l’ai soigné et il se sent beaucoup mieux ».
- O : «  Puis-je aller le voir » ?
- Chris : «  Oui ? Vas-y il sera très content de parler avec toi ».
Quelques minutes plus tard, Oscar entra dans l’infirmerie où elle vit son Sergent plus calme que jamais.
- O : «  Comment vous sentez-vous ? » Lui demanda-t-elle doucement.
- Al : « Bien, je vous remercie, Christine a fait de vrais miracles avec ma blessure »
- O : «  J’ai l’impression qu’elle vous plait » Le taquina-t-elle.
- Al : «  Elle ne me déplait pas, je l’admets »
- O : « C’est que j’ai cru comprendre, mais revenons à un sujet plus important, je suis venue vous voir pour vous dire que j’allais tenir ma promesse et que j’allais faire libérer votre ami Lassalle demain comme convenu au début du duel »
- Al : «  Je vous remercie, d’autant plus que vous l’avez remporté haut la main »
- O : «  Je dois admettre que vous êtes un bon escrimeur et que j’ai pris plaisir à ferrailler contre vous, j’ai enfin trouvé un adversaire à ma hauteur et cela m’a ravi au plus haut point ».
- Al : «  Moi aussi j’ai aimé ce duel avec vous et j’en garderai un très bon souvenir ».
- O «  : Je ne vais pas tarder plus longtemps, il faut que je me prépare à aller voir le Duc de BREUIL ».
- Al : «  Le Duc de BREUIL ? ». Demanda-t-il soudain inquiet.
- O : « Que se passe-t-il ? ».
- Al : «  Il se passe que cet homme a tenté d’abuser de ma sœur il y a deux ans et que je ne veux pas qu’il en fasse autant avec vous, je ne le supporterai pas ». S’emporta-il en oubliant sa blessure.
- O : « Je comprends mieux votre antipathie envers les nobles. ».
- Al : «  Oui et surtout envers lui. »
- O : « Je ne peux pas vous en vouloir. »
- Al : « Croyez-moi, il ne l’a pas emporté au paradis, il s’est pris une droite dont il se rappellera toute sa vie. »
- O : «  Je ne suis pas surprise. »
- Al : «  Ne vous inquiétez pas, je ne vais vous frapper, je ne tiens pas à me retrouver simple soldat, je suis passé de commandant à simple sergent à cause de ça, je tiens à renouveler l’expérience. »
- O : «  Vous ne vous êtes pourtant pas gêné dans mon bureau pendant notre dispute. »
- Al : «  C’est vrai pardonnez-moi, je ne sais pas ce qu’il m’a pris je ne me suis plus contrôlé »
- O : «  Vous
Review Une DOUCE COLOMBE CHEZ LES LILAS


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