Auteur : krapagnou Hits : 2712
Lady Oscar > Alternate Universe > Les oiseaux s'envolent (suite de "danse à 4 temps) >
Oscar pense que Victor est mort, elle donne naissance à leur 3e enfant Clément de Girodelle et accepte de se marier à André.
Victor est amnésique mais a survécu à la Bastille, il a été recueilli et soigné par Nicole.


Chap 1 : Les prémices d’une nouvelle vie.

Fin du Chap 141 : Le rétablissement… Une danse à quatre temps

Avec la lame, il commença à tailler court ses cheveux. Les mèches tombaient peu à peu à ses pieds. Elle lui stoppa la main et l’invita à s’assoir. Puis elle récupéra l’objet pour continuer à sa place. Une fois la tâche achevée, elle passa sa main doucement sur la cicatrice de son crane qui semblait bien plus impressionnante maintenant que les cheveux étaient courts. Il voulu reprendre la lame pour se raser, mais elle insista pour le faire également. Elle raclait délicatement la joue, une peau lisse et blanche apparaissait en dessous. Plus la lame glissait et plus elle avait l’impression de voir apparaître un autre homme que celui qu’elle avait observé durant toutes ces semaines. Il avait les traits fins débarrassé de cette barbe, la forme de son visage changeait. Son nez droit, ses lèvres dessinées et ses yeux verts clairs ressortaient d’autant plus. Il était beau, il avait l’air doux, il avait l’air si triste.
Victor se regarda étrangement dans le miroir.
Victor : Je m’appelle Victor…






Nicole le regarda intensément. Elle était partagée entre la joie de sa guérison et son inéluctable départ qui en découlait. Depuis toutes ces semaines où elle s’était occupée de lui, elle avait oublié sa solitude. Elle avait même eu l’impression d’avoir récupéré son père à travers lui. Nicole était une jolie jeune femme de trente ans qui avait donné ses huit dernières années à son père malade. Elle avait reprit son commerce et l’avait soigné nuit et jour. Elle avait renoncé à sa propre vie pour lui et quand il était mort, elle s’était retrouvé seule, seule au milieu de sa vie. Au début quand elle avait récupéré Victor. Elle avait juste eu pitié de ce pauvre être. Elle s’était juste dit qu’il était de son devoir vu qu’elle en avait les moyens d’aider son prochain et il était rentré dans sa vie. Elle l’avait pris auprès d’elle et elle avait retrouvé les gestes qu’elle avait eut pour son père. Il avait ouvert les yeux. Il avait de si beaux yeux verts clairs comme une prairie au printemps. Après il s’était réveillé, mais la douleur manifeste qu’il endurait forçait à la compassion. Il ne se plaignait pas pourtant elle voyait même pendant son sommeil la crispation de ses traits sous la constance de la souffrance. Elle ne savait rien de lui, puisqu’il avait tout oublié lui-même. Mais, elle appréciait sa présence. Il devait être un homme instruit car il parlait fort bien, elle adorait lui parler des heures durant et entendre le son de sa voix calme. Il était devenu son ami pendant les nombreuses semaines de sa convalescence. Qui était-il ? Elle allait enfin le savoir. Autant sa curiosité était piquée au vif que son cœur se serrait.
Nicole : Victor ?
Victor : Oui !
Nicole : Tu te souviens alors ?
Victor : Je sais juste que je m’appelle Victor

Nicole fut presque soulagée, mais ce premier souvenir annonçait la réminiscence prochaine des autres.
Nicole : Très bien, alors tu es donc Victor… Victor comment ?
Victor : Je ne sais pas…
Il avait l’air peiné de ne pas en savoir plus lui aussi. Elle lui caressa la joue d’un geste tendre comme elle en avait souvent avec lui. Seulement, aujourd’hui, il n’avait plus sa barbe. Sa main rencontra la peau lisse et douce, elle en fut un peu troublée. Il interpréta à tord ce trouble pour la gêne qu’il devait représenter à rester encore chez elle. Il était un infirme sans passé, un infirme qui abusait de sa générosité au point qu’elle se trouble n’osant lui demander de partir.
Victor : Je te remercie pour tout ce que tu as fait pour moi. Je me rends compte à quel point tu as été généreuse avec moi et je ne veux pas abuser plus longtemps…
Nicole : Que racontes-tu Georges ?… Euh Victor… Tu n’abuses pas du tout
Victor : Merci, mais…
Nicole : Tu ne vas pas me dire que tu vas partir ?
Victor : Nicole… Il est…
Nicole : Où vas-tu aller ? Tu n’es même pas complètement guérit !
Victor : Mais…
Nicole : Je t’interdis de partir tant que tu n’es pas sur pied ou que tu ne sais pas qui tu es ! (à elle-même) Je ne veux pas que tu partes ! Reste avec moi !
Victor : Tu es trop gentille avec moi… J’aimerai t’aider… Maintenant que je marche un peu, je pourrais peut-être t’aider dans ta boutique ?
Nicole : Pour le moment, je préfère que tu te repose encore. Laisse-moi t’aider à te recoucher, tes blessures sont bien trop sérieuse pour que tu songe à faire quoi que ce soit encore.

Les jours suivant, il essaya encore de lui dire qu’elle n’était pas obligée de prendre soin de lui. Alors, elle accepta qu’il vienne à la boutique avec elle. Il était son ami et elle voulait qu’il reste autant qu’il le souhaitait. Sa maison était assez grande pour eux deux et elle avait la chance d’avoir un commerce qui lui donnait des ressources suffisantes même en ces temps troublés. Il était tellement reconnaissant. Cette femme était vraiment un ange tombé du ciel. Elle lui avait donné sans compter et pourtant il était un ancien prisonnier lui avait-elle dit, un prisonnier de la Bastille. Elle n’avait jamais voulu croire qu’il était dangereux. Elle l’avait su dès qu’il avait ouvert les yeux. Il n’avait rien d’un criminel. Elle ignorait tout des circonstances qui l’avait conduit à être embastillé mais elle savait qu’elle n’avait rien à craindre de lui.

Quelques semaines de plus furent nécessaires au rétablissement de Victor. Il pouvait maintenant se déplacer en s’appuyant sur une simple canne. Il avait repris des couleurs mais aucun autre souvenir hormis son nom ne s’était échappé de sa mémoire.

Elle avait cherché un moment qu’elle tâche elle pouvait bien lui donner puisqu’il ne pouvait lui dire le métier qu’il avait fait avant. Puis une idée liée à une intuition résolu son problème. Elle lui donna un livre, ce qui confirma qu’il était instruit car il lisait sans le moindre problème. Puis, elle lui fit faire quelques calculs qu’il réussit aisément. Elle décida alors de le prendre auprès d’elle au comptoir de la boutique. Il s’occuperait des comptes pendant qu’elle se chargerait des clients. Nicole tenait un commerce de drapier et négoce de vin hérité de son père. Il avait obtenu une très bonne renommé depuis plus de dix ans et les affaires prospères tournés vers les vins fins et les riches étoffes gardaient malgré la crise une clientèle fidèle de connaisseurs. Victor s’était avéré être particulièrement prédisposé pour ces métiers au point qu’elle se demandait parfois s’il n’avait pas déjà travaillé dans ces domaines. Il avait charmé la clientèle par son goût certains pour les bonnes choses. Les dames s’arrachaient ses conseils sur les étoffes à choisir, tandis que sa sélection de fin était des plus judicieuses.
Review Les oiseaux s'envolent (suite de "danse à 4 temps)


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