Auteur : milady Hits : 854
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En cette nuit du 25 décembre 1755, dans une riche demeure non loin du château de Versailles, la comtesse de Jarjayes était sur le point de donner naissance à son cinquième enfants. Derrière la porte, la symphonie que jouait l'orage rythmait les pas du général. Son épouse lui avait déjà offert quatre magnifiques filles, qu'il chérissait plus que la prunelle de ses yeux. A présent, il désirait un fils pour perpétuer son nom et son honneur.

Des cris vinrent sortirent le général de ses pensées: c'est le visages plein d'espoirs qu'il ouvrit les portes laissant apparaître l'objet de ses préoccupations. Les pleurs de l'enfant furent si vif, que la nature de ce dernier ne faisait aucun doute. C'est alors qu'en s'avançant vers grand-mère, il s'écria:

« Un garçon, cette fois c'est surement un garçon. »
Mais le hochement négatif de sa nourrisse le fit retomber sur terre, et une colère noir l'envahit.
« Nous n'avons pas besoin de femme dans cette famille, depuis des générations, nous dirigeons les armées et protégeons les rois! Qu'ai je donc fait au Ciel pour être ainsi privé d'une glorieuse descendance?! »
le comte de Jarjayes, regarda l'enfant avec dédain et retourna dans son bureau.

Les jours se suivaient et le général ne décolérait pas, il était aussi en colère contre son épouse: pour lui c'était aussi de sa faute. Pour ne pas la croiser au château, il restait tard le soir au quartier général pour lire les compte rendu de ses officiers. Un soir il rentra au château un colis en main et fit demander Madame de Jarjayes. Elle se présenta, le sourire au lèvres, se fit baiser la main par son époux.

« Monsieur notre petite Héloïse s'embellit de jour en jour c'est un pure ravissement. Si elle continue dans cette voie, elle fera des ravages et des jalouses. Ha ha ha.
- Si vous le dites! si je vous est faite venir, se n'est nullement pour que vous me comptiez la beauté de cette chose! J'ai là, un présent, qui nous mettra en joie tout les deux.
- Vraiment, monsieur je ne vous savais pas si prévenant aussi … »

Madame de Jarjayes ne put finir sa phrase, de léger sanglots se faisait entendre. Le bruit provenait de derrière le Général, la comtesse s'avança vers le couffin avec précaution et en délassa le nœud. Quelle ne fut pas sa surprise de se trouver nez à nez à un bébé, qui la voyant, s'arrêta de pleurer. Tout en comprenant la pensée de son époux, madame de Jarjayes se releva et se tourna vers lui:

« Monsieur, qu'est ce que cela signifie?
- Cela me semble évident, ma mie, c'est un enfant, et plus précisément un garçon. Comme il se trouve que vous êtes incapable de me donner un héritier, je suis aller en chercher un moi même. Il deviendra mon fils et ce sera lui, qu'aux yeux de tous, vous aurez enfanté.
- Vous perdez la raison mon ami! Jamais au grand jamais, je n'abandonnerais l'enfant que j'ai mis au monde, pour ce vulgaire garçon que vous m'avez apporter! Sachez que je désapprouve votre attitude, je vous sommes de ramener cet enfant ou vous l'avez trouver! »

Madame de Jarjayes venait de claquer la porte derrière elle. Le Général, ne pouvait croit ses oreilles, cette femme si docile à l'accoutumé et qu'il aimait depuis le premier jour de leur mariage, ne lui avait jamais tenue tête. Cette attitude venait de briser l'idée qu'il se faisait des femmes.
Grand-mère apparut, alerté par les cris de sa maitresse. Elle regarda d'un œil interrogateur le général qui lui montra l'enfant et lui demanda de le nourrir et le coucher. Il était hors de question qu'il obéisse a sa femme, le militaire était bien décidé a faire de cet enfant son héritier.
Le lendemain, le général se rendit dans les appartements de son épouse, il tenait à lui montrer qu'il était le maitre de la maison et que personne ne devait désapprouver ses décisions, encore moins elle, qui se devait de l'épauler. Il toqua à sa porte puis entra dans les appartements de sa femme, constatant qu'elle ne s'y trouvait pas. Au milieu de la pièce se trouvait un berceau, il s'en approcha inconsciemment et y découvrit une charmante petite fille, ses grand yeux bleu fixait le général, elle attrapa ses pieds puis comme trop lourds, les laissa s'échapper. Héloïse se remit à fixer son père et ria d'un rire à la fois doux et puissant se qui attendrit plus que de raison le général. Il ne pu plus se résoudre à l'abandonner.

Jamais le général n'avait autant jouer avec ses enfants, qu'avec Héloïse. Grand-mère venait de la descendre de sa chaise haute lorsqu'elle entendit des pas venant en sa direction. La porte s'ouvrit laissant apparaître le comte de Jarjayes, c'est alors qu'elle se mit difficilement débout et qu'elle avança sur deux jambes vers son père. Se fut ses premiers pas, elle tomba à mit chemin mais ne pleura pas, Grand-mère allait pour la relever mais s'arrêta lorsqu'elle la vue se relever seule. Le général, fut agréablement surpris de constater que sa petite merveille ne pleurait pas et qu'elle essayait de se relever seule, tout en la prenant dans ses bras il lui dit « tu ne seras pas une petite fille comme les autres toi. ».

Alors âgée de dix ans, Héloïse entra au couvent à contre cœur, sa mère lui avait dit que toute les dames se devaient d'y séjourner, pendant leur pré-adolescence, cela l'aiderait, paraissait il, à se protéger de la vie que l'on mène à l'extérieur. La protéger de quoi, elle l'ignorait, mais se dont elle était sur c'est qu'elle ne voulait pas y rester. Au couvent elle ne pouvait n'y faire de cheval, ni jouer avec des épées en bois comme elle le faisait jadis avec son père, tout était prescrit et elle s'ennuyait à mourir dans cette prison.

En début de décembre 1769, un messager arriva à Jarjayes portant une missive pour la comtesse. Cette dernière remarqua l'emblème du couvent sur le cachait de la lettre, s'étonna de recevoir une telle lettre et l'ouvrit prestement de peur qu'elle ne contienne de funestes informations. Madame de Jarjayes survola le courrier et alla trouver son époux.
Le général était soucieux ces derniers temps, il sorti de ses pensées lorsqu'il entendit frapper et vu sa femme.

« Monsieur, j'ai là, une lettre de la mère supérieur du couvent des Ursulines, et vous en fait la lecture:
« Madame de Jarjayes,
Je me permet de vous envoyez ces quelque mots, qui je l'espère, ne vous causeront point d'humeur. Connaissant votre fragile santé, je vous prie d'excuser à l'avance, les paroles qui risque de la dégrader. Il s'agit, vous l'aurez comprit, de votre fille: Héloïse de Jarjayes. Cet enfant est pour le moins … dynamique, et il faut croire que ces quatre années passer en nos murs, ne lui auront point été bénéfique. Madame, en nous confiant la responsabilité de votre enfant, nous nous engagions à faire d'elle une jeune femme respectable et vertueuse. Vous connaissez aussi bien que moi la réputation de ce couvent pour y avoir séjournée enfant. Malheureusement je suis dans le regret de vous annoncer que je vous renvoi votre cadette sans avoir pus répondre à vos attentes. Héloïse n'en fait qu'à sa tête , et ne respecte pas les règles. J'ose vous contez, ici, quelques une de ses frasques. Héloïse, dès son entrer au couvent, nous a donner du fil a retordre, elle ne respectait pas le couvre feu, et dès lors que les sœurs, lui souhaitait une nuit favorable, soufflant sur les dernières bougies, elle s'empressait d'aller conter des histoires saugrenues à ses jeunes camarades. Vous connaissez bien la ferme discipline que je m'engage à faire régner en cet établissement et punis au même titre les jeune filles, quelques soit leurs rangs. J'aurais du me douter que cette demoiselle n'était pas comme les autres petites filles, alors que les autres pleurait lorsqu'elles étaient punit elles ne recommençaient pas. Héloïse, elle, se rebellait et sympathisa beaucoup plus avec la corvée qu'avec le loisir. Un jour alors qu'elle était de corvée de nettoyage des sols avec une de ses complices, je les surprirent en train de se battre avec des balais comme s'il s'agissait d'épées. Vous comprendrez qu'après un tel actes, je ne puisse la garder en ces murs. Il en va de la réputation de notre établissement, nous ne tenons point à ce que les autre pensionnaires, prenne exemple sur mademoiselle votre fille, voici la raison de se renvoi plus que regrettable, car votre fille est d'une rare intelligence et à l'esprit vif ( voilà pourquoi elle faisait autant de sottise ). j'espère que vous saurez mieux que moi la remettre dans le droit chemin, je ne me fait point de soucis pour cela. Une berline est venu ce matin prendre les effets de Mademoiselle Héloïse ainsi que la demoiselle. je vous pris d'agréé, Madame, mes salutations les plus distinguées.
Le 5 décembre 1769, au couvent des Ursulines. » »

le général fut fort amusé d'avoir de tel nouvelle de son enfant. Elle lui rappelait son insouciante enfance. L'aventure du balais transformé en épée avait charmée le général qui attendait la venu de son enfant avec impatience pour en connaître le déroulement exact. Madame de Jarjayes, quant à elle, était beaucoup moins enthousiasme que son époux, elle était persuader qu'une éducation faite par des sœurs était la meilleurs qui puisse exister. Elle ne se sentait pas capable de donner une bonne éducation à sa jeune fille.

« Comment vais je faire pour l'éduquer?
- Vous y arriverez sans aucun problème. Lui répondit le général
- En êtes vous si sur? Si nous étions capable d'élever nos filles, a quoi cela servirait t il de les faire élever par des religieuses? Non, le couvent des ursulines a la réputation d'être un couvent sévère mais toute les femmes qui y ont séjournée sont devenue des femmes digne et respectable.
- Héloïse deviendra une jeune femme respectable, elle a besoin de la fermeté de ses proches et non d'inconnue.
- Si vous le dites mon ami. »

Ils furent interrompu par grand mère qui leur annoncèrent qu'une calèche venait de s'arrêter dans la cour.

Enfin elle avait réussit, voilà trois ans qu'elle se démenait pour pouvoir s'échapper de ce maudit couvent. Héloïse était enfin chez elle, elle s'avança vers la lourde porte d'entrer, sonna et attendit que le majordome de la demeure vienne lui ouvrir. Le Général, se leva d'un bon, et courut plus qu'il ne marcha vers l'entrer. Il allait serrer dans ses bras sa merveilleuse fille lorsqu'il s'arrêta brusquement dans sa course, au même moment Héloïse avait retirée sa capeline, laissait apparaître un léger décolleté. L'apparition d'une faible poitrine sur le buste de sa benjamine fut un choc tel qu'il se mura dans un mutisme profond. Cette poitrine l'avait anéantis, le ramenant violemment à sa triste réalité, et au soucis qu'il avait en tête depuis quelques semaines: Héloïse n'était point un garçon. Cette dernière avait remarquer le changement brutal opéré par son père et en fut bouleversée, elle ne dit rien. Elle lui fit la révérence, baisa les joues de sa mère et monta dans sa chambre se reposer. Pourquoi l'avait il subitement regarder avec tant de mépris, que lui avait elle donc fait. « c'est surement à cause de cette vieille chouette de mère supérieur! Je vais de ce pas aller lui expliquer mon comportement, il ne sera plus fâché après » murmura t elle.

C'est a pas feutré qu'elle sorti de sa chambre une chandelle a la main et se dirigea vers le bureau de son père. Il s'y trouvait, de la lumière filtrait à travers la porte entre-baillé. Elle vue que sa mère s'y trouvait aussi, ils étaient en conversation, devait elle les déranger? Héloïse allait s'en aller lorsque sa curiosité l'incita a écouter. La conversation semblait violente, elle tendit un peu plus l'oreille.

« pourquoi vous êtes vous montré si froid envers votre fille? Vous l'avez énormément blessée.
- Elle s'est faite renvoyer du couvent, fallait il que je la félicite? Non ma chère! il faut au contraire être ferme. Ce - n'était pas vous qui vous vous en inquiétiez tout a l'heure?
- Mais ca ne semblait pas vous inquiétez, vous?
- Écoutez, j'ai d'autre problème en ce moment, nous nous apprêtons a recevoir l'archiduchesse d'Autriche et si ELLE avait été un HOMME, ELLE serait à l'école des officier en ce moment et aurait protéger cette petite autrichienne qui deviendra la reine de France, je voyait là une opportunité qui allait glorifier la famille de Jarjayes, mais non il a fallut que cette petite … choses naisse fille!
- Vous vous laisser emporter mon ami, vous ne pensez pas ce que vous dites.
- Bien sur que si, je n'ai jamais autant dit ce que je pensais depuis la naissance de cet enfant. Une fille c'est inutile! Que va t on en faire? Si ce n'est essayer de lui trouver un époux, encore une fois? »

Héloïse allait le souffle couper par se qu'elle venait d'entendre, son souffle éteignit la bougie qu'elle tenait en ses mains. Elle courut dans sa chambre, et pleura une bonne partie de la nuit, jusqu'à ce que Morphée vienne l'accueillir dans ses bras. Le comte et la comtesse de Jarjayes avait entendu des pas et et la porte d'Héloïse se claquer. Se pouvait il qu'elle est tout entendu, se dit le général, a présent honteux d'avoir blesser son enfant.
Le lendemain, sur les coup de 8h00, Grand-mère se présenta au comte et son épouse en hâte. C'est encore essoufflée qu'elle leur annonça qu'Héloïse n'était plus dans sa chambre et qu'elle l'avait cherchée partout. La vieille gouvernante, avait trouvée une lettre sur le secrétaire de la demoiselle, elle le tendit au général qui la lu à voix haute:
« je m'en vais, puisqu'ici je ne sers point. Je pars là où je serais « utile » Héloïse de Jarjayes»
Madame de Jarjayes s'évanouit à l'écoute de ses mots.
Review Comme un homme


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