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Tout commence quand le comte Axel Von Fersen s’engage pour les Amériques

Chap 1 : Le départ

Oscar s’enfonçait progressivement dans un silence pesant pour André. Lointaine, la mélancolie se lisait sur son visage. Ses yeux azur dirigés vers l’océan, elle se remémorait les dernières paroles échangées avec le comte, « je vais mettre des océans entres la reine et moi… protégez Marie-Antoinette ». Que sont cœur était lourd, telle un automate insensible, elle avait oublié comment sourire. Son cœur lacéré saignait des larmes amères. Pourquoi le comte ne pouvait l’aimer comme il aimait la reine ? Elle lui aurait donné l’amour qu’il recherchait. N’était-elle pas assez bien pour lui ? Pas assez belle sans nul doute ! se disait-elle. Qui voudrait d’une femme qui ressemble a un homme ? Qui pourrait aimer l’être perdu qu’elle était ? Sans nul doute… oui sans la moindre hésitation son cœur était condamné à se gorger de larmes.
Tout à ses réflexions, elle ne prêtait guère plus d’attention à André, son fidèle André, qui était telle une ombre discrète posté à ses côtés. Il l’observait comprenant les litanies de ce cœur meurtri. Entendant chacune de ses complaintes silencieuses. Il la détaillait, lisant sur ce visage impassible, ce visage qu’il chérissait tant les tourments qui l’habitaient. Il avait appris avec les années à déchiffrer chaque imperceptible mouvement. Il était le seul à réellement la connaître. Amoureux transit, il ne respirait, ne vivait que pour elle. André souffrait, souffrait tant de ce gouffre invisible qui se creusait un peu plus qu’elle s’enfonçait dans son silence. Le sang d’André brûlait de jalousie envers ce comte qui emprisonnait le cœur de sa belle. Depuis quand avait-il perdu cette complicité qui les unissait ? Depuis quand était-il devenu pour elle cette statut invisible ? Oh oui, son cœur saignait de cette indifférence… son cœur déchiré, piétiné… son amour impossible… son amour a sens unique… Mais, il ne pouvait pas la haïr, il ne voulait pas lui montrer la tristesse qui le consumait.

A : Oscar, que dirais-tu d’aller chevauché sur la plage ?
O : Allons-y

Ils chevauchaient ensemble, André essayant de faire sortir Oscar de son mutisme. Il essayait de conserver un visage enjoué pour la distraire, pour tenter de lui décrocher un sourire. Mais, elle était absente, comme s’il n’existait pas.
Cette situation détruisait le cœur d’André… Ses silences, Sa détresse, Sa mélancolie, étaient comme autant de poison qui se distillaient dans le sang d’André. Le soir venu, André était parti seul noyé ses larmes dans une taverne. Il ne voulait pas montrer à Oscar sa souffrance. Il bu, il bu plus que de raison. Il bu pour tenter d’anesthésier les cris de son cœur. Il pleura sur le chemin du retour. Il pleura ses larmes silencieuses qu’il taisait à chaque fois que son regard se posait sur Oscar. Il fit une pause près d’un chêne. Il s’agit un long moment à même le sol poussiéreux. Puis se recroquevilla comme si ce geste pouvait réchauffer son cœur transi de froid.

André à lui-même : Je ne suis rien pour toi ! Suis-je encore au moins ton frère ? NON ! même ça tu ne me l’accorde plus… Pourquoi Oscar ? Pourquoi ne me vois tu pas ? Sans toi, je n’ai plus de vie… sans toi, je ne sers à rien… A quoi bon rester ici ? A quoi bon rester en vie ?

En rentrant, il tomba nez-à-nez avec le regard réprobateur d’Oscar.

O : Tu es parti t’enivrer ! C’est du joli !
A : Tu n’es pas ma mère que je sache !
O : Mais regarde toi ! Regardes dans quel état tu es ! André vraiment je ne te reconnais plus !
A : Ah ma grande, au moins comme ça on est deux à ne plus se reconnaître !
O : Que veux tu dire par là ? (oscar avait écarquillé les yeux de surprise)
A : Où es passé Oscar la forte ? Oscar mon amie ? Où es tu ??? Tu ère telle une ombre dans cette maison… Fersen ! Je le hais !
O : Mais que dis tu là ? André ! Je t’interdis…

Oscar n’avait pas pu finir sa phrase qu’André, enhardit, par les effets de l’alcool, la saisit dans ses bras et se colla à elle… Leurs visages se touchaient presque… Elle sentait le souffle chaud d’André faire osciller quelques mèches de cheveux dans son cou. André dégageait une force animale libéré par la boisson. A cet instant, ses émotions déchainées se bousculaient dans sa tête et dans son corps.
Oscar était statufié par cette situation, mais son cœur battait la chamade. Elle avait certes déjà été en contact avec le corps d’André de si nombreuses fois pendant leur combat d’enfance qu’elle ne pourrait les dénombrer. Mais cette fois-ci était différente, cette fois-ci André la tenait comme un homme tient une femme, André était un homme magnétique, animale, … chaque parcelle de sa peau ressentait le désir qui émanait d’André. Elle frissonna, non de peur mais d’émotion étrange qui naissait dans son ventre. Elle ressentait la chaleur du corps d’André contre le sien, la pression des muscles puissant et doux de ces bras qui l’entouraient. Elle était comme une poupée de chiffon dans cette étreinte.
André interpréta l’immobilisme d’Oscar comme un rejet d’Oscar a son contact, il interpréta les frissons de sa peau comme de la peur… Son Oscar avait peur de lui ! Cette constatation le fit sortir de son état second, il se dégoutait d’avoir osé profaner la pureté d’Oscar de ses désir d’homme.
Soudain, André bougea légèrement la tête. Elle senti alors glisser sur la peau de son cou de fines gouttes tièdes. André pleurait !

A : Pourquoi ne peux-tu pas m’aimer comme je t’aime !

Puis, il se redressa, la regarda dans les yeux une seconde. Oscar se dit : « Ses yeux ! Ses yeux ! on dirait qu’il peut lire tout au fond de moi… » , Puis Oscar réalisa ! La phrase qu’André avait prononcée résonna à ses oreilles… André l’aimait !
André posa un chaste baiser sur ses lèvres, un baiser si léger qu’on aurait pu le confondre avec les battements d’ailes d’un papillon. Oscar était subjugué par autant de douceur, par cet amour qui transparaissait, cet amour si pur, si total… Cet amour qu’André lui vouait !
Il relâcha son étreinte et les yeux clos pour ne pas laisser s’enfuir les larmes qui le brûlaient, il couru, il couru après lui avoir dit un dernier mot…

A : Au revoir !

Il ne vit pas la main qu’Oscar a tendu pour le retenir, il ne vit pas l’expression qui se peignait sur son visage… Il ne la vit pas tomber à genoux en le regardant s’en aller.
Elle avait froid, si froid… Elle se mit à pleurer, son âme avait compris qu’il s’agissait d’un adieu… Elle se mit à pleurer comme jamais elle n’avait pleuré… et ses larmes tombaient dans son cœur comme des pierres froides et sombres.

André lui avait saisi son cheval et était parti loin, très loin, aussi loin que possible. Il se dit que lui aussi il devait mettre un océan entre lui et son amour impossible. Il se dit que la mort serait sa délivrance. Il rejoint donc le havre et s’engagea sur un bateau en partance pour les Amériques.
Review une danse à 4 temps (FINIE)


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